Années 910 av. J.-C.

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Les années 910 av. J.-C. couvrent les années de 919 av. J.-C. à 910 av. J.-C.

Événements[modifier | modifier le code]

  • Vers 918-909 av. J.-C. : règne de Abdastratos Ier, roi de Tyr[1].
  • Vers 914/913-911 av. J.-C. : règne d'Abijam (Abiyah), roi de Juda à la mort de Roboam[2]. Poursuite de la guerre entre Juda et Israël. Abiyah défait Jéroboam à la bataille de Zemarayim et occupe le sud de la montagne d’Ephraïm (Béthel, Yeshanah, Ephrôn). Cette défaite avive l’opposition intérieure en Israël, en particulier celle du prophète Ahiyah de Silo[3].
  • 911-870 av. J.-C. : règne de Asa, roi de Juda[4]. Il commence son long règne par une réforme religieuse (interdiction des cultes cananéens) et militaire suivie d’une victoire sur les Égyptiens. Prospérité économique du Royaume de Juda.
L’Assyrie pendant le règne d’Adad-Nirari II.
À la fin du Xe siècle, l’Assyrie est exsangue : des Assyriens s’expatrient pour fuir la misère et la famine. Les Araméens et les montagnards du Taurus et du Zagros tiennent les grandes routes commerciales. Les Babyloniens tiennent Arrapha et Lubdu, près d’Assur. Mais le pays est doté d’une bonne stabilité politique, d’une bonne cohésion nationale autour du dieu Assur et d’une excellente armée. Les rois d’Assyrie mobilisent leurs troupes chaque printemps pour des guerres défensives et préventives. Les roitelets vaincus ou terrorisés sont soumis à de lourds tributs (tâmartu)[4]. L’Assyrie, qui n’a pas de limites précises, est formée par la confluence du Grand et du Petit Zab, du Gomel et du Khosr avec le Tigre. Vallées et collines, au pied d’une ceinture montagneuse qui fournit l’eau en quantité suffisante pour se dispenser de l’irrigation, forment un ensemble harmonieux ; terre à céréales et pâturages de bonne qualité se partagent le pays. Pierre et bois se trouvent dans les montagnes environnantes, mais les besoins en ce domaine dépassent souvent les ressources proches. Les dangers viennent des montagnards du nord et de l’est, des nomades qui circulent dans les steppes de la Djézireh. C’est un pays ouvert, au contact de ses voisins, mais dans une situation souvent de grande précarité qui conduit les habitants à une politique militaire active[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Josette Elayi, Histoire de la Phénicie, , 356 p. (ISBN 978-2-262-04325-4, présentation en ligne)
  2. (en) Gershon Galil, The Chronology of the Kings of Israel and Judah, BRILL, , 180 p. (ISBN 978-90-04-10611-6, présentation en ligne)
  3. André Lemaire, Histoire du peuple hébreu : « Que sais-je ? » n° 1898, Presses universitaires de France, , 128 p. (ISBN 978-2-13-073005-7, présentation en ligne)
  4. a b c et d Georges Roux, La Mésopotamie : essai d'histoire politique, économique et culturelle, Seuil, , 473 p. (ISBN 978-2-02-008632-5, présentation en ligne)
  5. Jean-Claude Margueron, Le Proche-Orient et l'Égypte antiques, Hachette Éducation Technique, , 416 p. (ISBN 978-2-01-140096-3, présentation en ligne)
  6. (en) Eugene H. Merrill, Kingdom of Priests : A History of Old Testament Israel, Baker Books, , 560 p. (ISBN 978-1-4412-1707-3, présentation en ligne)