Années 710 av. J.-C.

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Les années 710 av. J.-C. couvrent les années de 719 av. J.-C. à 710 av. J.-C.

Événements[modifier | modifier le code]

Michel-Ange, Isaîe, Fresques de la Chapelle Sixtine
  • 716-687 av. J.-C. : règne d’Ézéchias (Hizqiyahu), roi de Juda[5]. Ézéchias réorganise l’armée, restaure le culte de Yahvé et prend conseil d’Isaïe. Tous les lieux de culte traditionnels sont supprimés, hormis le temple de Jérusalem. Les stèles et les autels sont brisés, les arbres sacrés arrachés. Cette réforme radicale, liée à la réorganisation des fonctions des prêtres et des lévites au temple de Jérusalem, est accompagnée d’une invitation adressée aux israélites à venir célébrer la Pâque à Jérusalem. Pour faciliter la réunification religieuse avec l’ancien royaume d'Israël, Ézéchias fait recueillir les traditions littéraires du Nord pour les fusionner avec celles de Jérusalem (rédaction « JE » et première rédaction du Deutéronome). La réunification religieuse est accompagnée d’une réforme administrative et fiscale : la dîme doit être apportée aux magasins royaux du Temple de Jérusalem. Du fait de cette centralisation, la collecte laisse un surplus abondant après la redistribution aux prêtres et aux lévites. Ézéchias dispose ainsi de réserves importantes de blé, de vin et d’huile qu’il utilise soit pour le commerce international avec l’Égypte et la Phénicie, soit pour l’intendance de l’armée en cas de guerre. Avec la prospérité et la mise en valeur des grands domaines royaux, Juda connaît une tendance à la disparition de la petite propriété familiale (nahalâh), rachetée par de grands propriétaires. Ce phénomène s’accompagne d’un afflux de population dans les villes, renforcé par les réfugiés venus de l’ancien royaume de Samarie. Jérusalem connaît une expansion importante qui nécessite la construction d’une nouvelle muraille[6].
Empreinte des sceaux des rois Sennachérib d’Assyrie et Chabaka d’Égypte découverte à Ninive.
  • 716-701 av. J.-C. : règne en Égypte de Chabaka, pharaon de la XXVe dynastie koushite[5]. Chabaka, frère de Piânkhy (Peyé), fait de Thèbes sa capitale et reconquiert le pouvoir sur toute l’Égypte (715 av. J.-C.). Il est le premier souverain koushite à être représenté avec deux uræus à son front, symbole de son pouvoir sur les royaumes koushite et égyptien. L’autorité effective du roi de Napata sur le delta semble avoir été fluctuante. Les princes locaux, surtout ceux de Saïs, reprennent rapidement une certaine autonomie. Chabaka montre peu d’intérêt pour les affaires proches-orientales, et prend d’abord son parti de l’expansion assyrienne en Palestine, composant même avec elle, livrant des princes réfugiés en Égypte[2].
  •  : éclipse solaire marquant la mort de Romulus selon les historiens anciens[8]. Selon la légende, Romulus disparaît un jour d’orage devant le peuple rassemblé au Champ de Mars. Il serait devenu un dieu et un culte lui est rendu sous le nom de Quirinus. Il réapparaît pour annoncer que le désir des dieux est que Rome devienne capitale du monde[9].
  • 715-672 av. J.-C. : règne de Numa Pompilius, roi sabin de Rome, selon la tradition[10]. Inspiré par la nymphe Égérie, il organise la vie civile et religieuse à Rome (collège des saliens, vestales, pontifes, fétiaux, division de l’année en 12 mois…). Il crée les collegia d’artisans (associations professionnelles). Sous son règne est construit le temple de Janus, dieu de la guerre, au nord du Forum[11].
L'Urartu au moment de la campagne de Sargon II

Naissances[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Corinne Julien, Histoire de l'humanité : 3000 à 700 av. J.-C, UNESCO, , 1402 p. (ISBN 978-92-3-202811-2, présentation en ligne)
  2. a et b Jean-Claude Margueron, Le Proche-Orient et l'Égypte antiques, Hachette Éducation Technique, , 416 p. (ISBN 978-2-01-140096-3, présentation en ligne)
  3. John Boardman, N. G. L. Hammond, The Cambridge Ancient History, Cambridge University Press, (ISBN 9780521234474, présentation en ligne)
  4. (en) Tan Koon San, Dynastic China : An Elementary History, The Other Press, , 533 p. (ISBN 978-983-954-188-5, présentation en ligne)
  5. a b c d e f et g Georges Roux, La Mésopotamie : essai d'histoire politique, économique et culturelle, Seuil, , 473 p. (ISBN 978-2-02-008632-5, présentation en ligne)
  6. André Lemaire, Histoire du peuple hébreu : « Que sais-je ? » n° 1898, Presses universitaires de France, , 128 p. (ISBN 978-2-13-073005-7, présentation en ligne)
  7. Paul Massé, Histoire économique et sociale du monde : De l'origine de l'Humanité au XXe siècle, vol. 1, Paris, Éditions L'Harmattan, , 426 p. (ISBN 978-2-296-13359-4, BNF 42374700, présentation en ligne)
  8. François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monumens, avant l'ère chrétienne..., Moreau, (présentation en ligne)
  9. Colette Jourdain-Annequin, Petit Livre de : Les Grands Mythes, Edi8, , 77 p. (ISBN 978-2-412-02664-9, présentation en ligne)
  10. Julie Proust Tanguy, L'Antiquité romaine : 80 mots-clés pour découvrir l'histoire, la culture et la vie quotidienne à Rome, Éditions Eyrolles, , 192 p. (ISBN 978-2-212-04769-1, présentation en ligne)
  11. A. Docquier, Résumé méthodique d'histoire universelle: histoire ancienne, Manceaux-Hoyois, (présentation en ligne)
  12. (en) John Boardman, I. E. S. Edwards, N. G. L. Hammond, E. Sollberger, The Cambridge Ancient History, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-22717-9, présentation en ligne)
  13. Danièle Berranger, Recherches sur l'histoire et la prosopographie de Paros à l'époque archaïque, Presses Univ Blaise Pascal, , 451 p. (ISBN 978-2-84516-038-5, présentation en ligne)
  14. François Lefèvre, Histoire du monde grec antique : Inédit, Le Livre de Poche, , 640 p. (ISBN 978-2-253-15905-6, présentation en ligne)