Évangiles de Xanten

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Évangiles de Xanten
Portrait d'un évangéliste, f.18v
Artiste
Enlumineurs du scriptorium de la cour carolingienne
Date
vers 810
Technique
enluminures sur parchemin
Dimensions (H × L)
26,5 × 22 cm
Format
221 folios reliés
No d’inventaire
Ms.18723
Localisation

Les Évangiles de Xanten sont un manuscrit enluminé contenant les évangiles daté du début du IXe siècle. Les historiens de l'art s'accordent pour y voir une œuvre exécutée par l'école de la cour de Charlemagne. Après avoir appartenu à la cathédrale Saint-Victor de Xanten, il est actuellement conservé à la Bibliothèque royale de Belgique (Ms.18723).

Historique[modifier | modifier le code]

Le manuscrit appartient stylistiquement à un groupe de manuscrits de l'époque carolingienne rattaché à l'évangéliaire du couronnement de Vienne avec deux autres manuscrits enluminés : les évangiles d'Aix-la-Chapelle et les évangiles de la bibliothèque de Brescia (Biblioteca Queriniana (it), Ms. E. II.9). Cette école de peinture, appelée aussi école du palais de Charlemagne, est alors menée par des artistes sans doute d'origine byzantine installés à Aix-la-Chapelle.

Le manuscrit appartient un temps à la bibliothèque de la cathédrale Saint-Victor de Xanten dans l'actuelle Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Des gloses en vieil allemand y sont ajoutées au texte au cours des Xe et XIe siècles. Il appartient au début du XIXe siècle à un curé de Maastricht et érudit du nom de J.J. Stiels. Il est acheté par le gouvernement belge en 1842 dans une librairie de Louvain[1].

Description[modifier | modifier le code]

Le manuscrit contient les quatre évangiles écrits en minuscule carolingienne. Le texte est accompagné d'annotations ou gloses en latin ou en vieil allemand. Il contient 12 pages de canons de concordances (f.6-11). Puis suit une miniature représentant un Christ en gloire surplombant les quatre évangélistes (f.16v). Le Christ est représenté sur un globe surplombant les symboles des évangélistes puis les portraits de ces évangélistes[2]. L'autre miniature représente saint Matthieu au travail (f.17v). Il est peint sur une page de parchemin pourpre, la seule du manuscrit[3].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) K. Van der Horst, W. Noel & W. Wüstefeld, The Utrecht Psalter in Medieval Art. Picturing the Psalms of David [exhibition catalogue], Utrecht, 1996, notice n°5
  • (en) Medieval Mastery. Book Illumination from Charlemagne to Charles the Bold. 800-1475 [exhibiton catalogue]. Turnhout – Leuven, 2002, notice n°1
  • (nl) A von Euw, Karolingische verluchte evangelieboeken, 's Gravenhage, 1989, nr. 8.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Publications de la Société historique et archéologique dans le Limbourg, 1864, p.365 [lire en ligne]
  2. Anne-Orange Poilpré, Maiestas Domini: une image de l'Eglise en Occident, Ve – IXe siècle, éd. du Cerf, 2005, p.197-198 [lire en ligne]
  3. Notice de la KBR