Étrabonne

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Étrabonne
Étrabonne
Château d'Étrabonne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Communauté de communes du Val Marnaysien
Maire
Mandat
Alexandra Pharisat
2020-2026
Code postal 25170
Code commune 25225
Démographie
Gentilé Étrabonnais[1]
Population
municipale
186 hab. (2021 en diminution de 4,62 % par rapport à 2015)
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 14′ 05″ nord, 5° 44′ 36″ est
Altitude Min. 234 m
Max. 340 m
Superficie 5,52 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Vit
Législatives Première circonscription
Localisation
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Étrabonne
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Étrabonne
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Étrabonne

Étrabonne est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment les Étrabonnais et Étrabonnaises.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 040 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dannemarie-sur-Crète », sur la commune de Dannemarie-sur-Crète à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 066,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Étrabonne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,3 %), forêts (26,5 %), prairies (20 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le lieu était désigné comme Strabunne en 1166 ; Strabona en 1223 ; Estrabeigne en 1266 ; Estrabonne en 1307[15].

Chemins et pèlerinages[modifier | modifier le code]

Une voie romaine passait à proximité[Note 4]. D'après les recherches les plus récentes, c’est elle qui aurait donné son nom au village : Étrabonne serait un dérivé de « strata bona » signifiant « la chaussée de bonne qualité »[16].

En 1140 est fondée une chapelle en l’honneur des plus connus des voyageurs du nouveau testament : les Rois mages. À partir de cette date, le culte, dit des Trois Rois, va se développer et connaître la notoriété bien au-delà des frontières de la Franche-Comté[16].

Le chemin de Compostelle venant de Strasbourg et se dirigeant vers le Puy, traverse la Franche-Comté. Après avoir coupé la vallée de l'Ognon à Banne, il passe à Pagney à 3,5 km au nord-ouest d'Étrabonne.

Histoire[modifier | modifier le code]

Des vestiges d'habitations gallo-romaines ont été découverts aux Ravières[17] ainsi qu'un cimetière mérovingien.

La construction du château féodal remonte aux XIe ou XIIe siècles.

Nardin d'Estrabonne valide, en 1084, une charte concernant l'abbaye de Romainmôtier. Il serait également le fondateur du prieuré voisin du Moutherot[17],[18].

En 1140, une chapelle est dédiée aux rois mages. C'est ce qui aurait donné aux seigneurs le pouvoir de guérir les écrouelles[19].

En 1233, Jacques d'Estrabonne se déclare homme lige du comte Jean de Chalon, dont il tient le château et le territoire de la seigneurie[17].

En 1355, les seigneurs d'Estrabonne, vassaux des comtes de Bourgogne, affranchissent les habitants de la mainmorte. En 1436, Philippe le Bon, duc de Bourgogne, nomme un bailli à Étrabonne.

Au XVe siècle, après les destructions commises par les Grandes Compagnies, le château est largement remanié, vers 1450, par Guillaume III. À la mort du dernier des Estrabonne en 1471, il passe dans la famille d’Aumont[17].

En 1723, le château devint la propriété de Jean Pourcheresse, maître de forges de Fraisans. Sa fonction de ferme fait qu'il échappe à la destruction au moment de la Révolution.

La chapelle Saint-Martin actuelle, construite par l'architecte Gustave Vieille en 1830, a fait l'objet d'une réfection en 1929[17].

Le sculpteur Albert Pasche, propriétaire du château au début du XXe siècle, a réalisé le poilu du monument aux morts[20].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Besançon du département du Doubs. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1986 de la première circonscription du Doubs.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Audeux [21]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Saint-Vit.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune était membre de la petite communauté de communes du val Saint-Vitois, créée fin 2001.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (et 5 000 habitants en zone de montagnes), le préfet du Doubs a arrêté le nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit notamment l'éclatement de cette communauté de communes et le rattachement de certaines de ses communes à la communauté de communes du Val marnaysien, d'autres à Grand Besançon Métropole, et deux, enfin, à la communauté de communes Loue-Lison[22]

C'est ainsi que la commune est membre depuis le de la communauté de communes du Val marnaysien.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1959 mars 1983 Louis Tournier    
mars 1983 mars 2001 Claude Léonard    
mars 2001 mai 2020 André Pharisat DVD Retraité de l'enseignement
mai 2020[23] En cours Alexandra Pharisat    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].

En 2021, la commune comptait 186 habitants[Note 5], en diminution de 4,62 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
229274278318301267273253248
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
206184195203200191157156146
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
13814013510011197938596
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
799291101101111158172190
2018 2021 - - - - - - -
189186-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Les enfants de la commune sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) qui regroupe Mercey-le-Grand - Cottier - Étrabonne et compte quatre classes pour l'année scolaire 2017-2018[27].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le château d'Étrabonne, d'époque médiévale, inscrit aux monuments historiques en 1968, et site inscrit depuis le 13 novembre 1942[28].
  • La chapelle Saint-Martin.
  • La maison du bailli, datant des XVe et XVIe siècles et reconstruite à l'identique. Site inscrit depuis le 9 septembre 1942[29].
  • Les fontaines.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Albert Pasche (1873-1964), sculpteur, propriétaire du château.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Étrabonne Blason
Coupé voûté et haussé: au 1er d'azur à la comète d'argent posée en fasce, au 2e d'or au lion d'azur[30].
Devise
« astra bona me ducit » (la bonne étoile me conduit).
Détails
Création N. Vernot, adopté le 2 juin 2003.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne : avec des notes historiques et généalogiques sur l'ancienne noblesse de cette province, t. 1, Besançon, Édition Jean-Antoine Vieille, , 200 p. (lire en ligne), p. 31-35 sur Google books.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. À 200 m du village, en direction de Mercey-le-Grand, au sud.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Doubs », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Étrabonne et Dannemarie-sur-Crète », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Dannemarie-sur-Crète », sur la commune de Dannemarie-sur-Crète - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Dannemarie-sur-Crète », sur la commune de Dannemarie-sur-Crète - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
  16. a et b « Etrabonne (2003) «  Nicolas Vernot », sur nicolasvernot.free.fr (consulté le ).
  17. a b c d et e https://www.cegfc.net/www/sections/fiches-communes/doubs/25225/notice25225.pdf
  18. Prieuré de Bénédictins dépendant de l'abbaye de Baume les Messieurs.
  19. « Histoire de Etrabonne (25) | Racinescomtoises - Patrimoine et photographies de Franche-Comté », sur racinescomtoises.net (consulté le )
  20. « Étrabonne (25170) , Canton d'Étrabonne, Le Doubs, La route des communes », sur www.routedescommunes.com (consulté le )
  21. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. « Arrêté du 29 mars 2016 du Préfet du Doubs arrêtant le schéma départemental de coopération intercommunale du Doubs », Recueil des actes administratifs de la préfecture du Doubs, vol. numéro=25-2016-013,‎ , p. 44 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  23. « Étrabonne 25170 », Résultats aux municipales 2020, sur https://www.lemonde.fr (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Une 4e classe dans le RPI Mercey-le-Grand - Cottier - Etrabonne », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. « Fiche Site Inscrit », sur www.donnees.franche-comte.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  29. « Fiche Site Inscrit », sur www.donnees.franche-comte.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  30. https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=4817