Étienne Brossard

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Étienne Brossard
Fonctions
Sénateur de la Loire

(9 ans, 8 mois et 28 jours)
Élection
Réélection
Député de la Loire

(1 an, 4 mois et 5 jours)
Élection
Législature Ire (Troisième République)
Groupe politique Gauche républicaine

(4 ans et 13 jours)
Élection
Législature IIe (Troisième République)
Groupe politique Gauche républicaine

(4 ans, 2 mois et 19 jours)
Élection
Législature IIIe (Troisième République)
Groupe politique Gauche républicaine
Maire de Pouilly-sous-Charlieu

(4 ans)
Prédécesseur Benoit Brossard
Successeur Louis Jean de Thy-de-Milly

(18 ans, 9 mois et 22 jours)
Prédécesseur Louis Jean de Thy-de-Milly
Successeur Claude Bernard
Président du Conseil général de la Loire

(5 ans, 9 mois et 22 jours)
Prédécesseur Émile Reymond
Successeur Honoré Audiffred
Conseiller général du canton de Charlieu

(23 ans, 9 mois et 22 jours)
Prédécesseur Jules-Émilien Michon de Vougy
Successeur Jean Morel
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Pouilly-sous-Charlieu (Loire)
Date de décès (à 55 ans)
Lieu de décès Pouilly-sous-Charlieu (Loire)
Nationalité Française
Parti politique Gauche républicaine
Diplômé de École polytechnique
École des Mines de Saint-Étienne
Profession Ingénieur

Étienne Brossard, né le à Pouilly-sous-Charlieu (Loire) et mort le dans la même ville, est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est né à Pouilly-sous-Charlieu, le .

Il passa par l'École polytechnique et par l'École des mines de Saint-Étienne[1], et fut envoyé comme ingénieur en Algérie, pour faire dans le département de Constantine des études géologiques. De 1868 à 1870, il fut ingénieur des mines de Malfidana (Sardaigne).

De retour en France, lors de la déclaration de guerre à la Prusse, il prit part à la campagne franco-allemande en qualité de capitaine de mobilisés. Puis il devint conseiller municipal et maire de Pouilly-sous-Charlieu, fut, à cause de ses opinions républicaines, révoqué de ses fonctions municipales par le ministère de Broglie, et se présenta, le 28 février 1876, à la députation. Il fut élu dans la 2e circonscription de Roanne, par 10 680 voix (16 570 votants, 20 849 inscrits), contre 5 824 voix données à Auguste Boullier, conservateur monarchiste.

Étienne Brossard s'inscrivit à la Gauche républicaine, et vota avec ce groupe contre le gouvernement du Seize-Mai. Il fut des 363. Réélu aux élections du 14 octobre 1877, par 10 358 voix sur 17 115 votants et 21 154 inscrits, contre 6 737 à son ancien concurrent, alors candidat officiel, Auguste Boullier, il reprit sa place à la gauche modérée, soutint le ministère Dufaure et la politique opportuniste, vota l'article 7 et l'application des lois existantes, et se prononça contre l'amnistie plénière, pour l'invalidation de l'élection d'Auguste Blanqui.

Il prit part à plusieurs discussions spéciales sur la question des mines : il fut le , rapporteur de la loi portant révision de celle du , et déposa, la même année, une proposition de loi tendant à la réorganisation des caisses centrales de pensions et de secours aux ouvriers mineurs. Il fut encore réélu le , par 10 486 voix (11 473 votants, 21 735 inscrits), donna son suffrage au ministère Ferry, approuva l'expédition du Tonkin, et repoussa la séparation de l'Église et de l'État.

Avant la fin de la législature, M. Brossard quitta la Chambre des députés pour entrer au Sénat. Par 549 voix sur 935 votants, contre 344 à M. Mulsant, il fut nommé sénateur de la Loire, à la place de Charles Cherpin, décédé. Il vota régulièrement avec la majorité de la Chambre haute. Dans la dernière session, M. Brossard s'est prononcé : pour le rétablissement du scrutin uninominal (), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (), pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger des attentats contre la sûreté de l'État (, affaire du général Boulanger).

Il présenta également un certain nombre de rapports concernant notamment les mines, la fabrication des armes et des munitions, les canaux et voies navigables, les emprunts départementaux et les chemins de fer d'intérêt local.

La mort l'enleva prématurément à 55 ans, le , alors qu'il se trouvait dans sa maison de campagne de Pouilly-sous-Charlieu et, dans l'éloge funèbre qu'il prononça le même jour devant le Sénat, le président Challemel-Lacour put rendre hommage à sa personnalité et à ses opinions « qui étaient ni bruyantes, ni sujettes à se modifier beaucoup, mais invariables comme le bon sens et comme la modération qui en étaient le fond »[2].

Mandats[modifier | modifier le code]

Mandats parlementaires[modifier | modifier le code]

  • -  : Député de la Loire
  • -  : Député de la Loire
  • -  : Député de la Loire
  • -  : Sénateur de la Loire

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

Œuvre[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Essai sur la constitution physique et géologique des régions méditerranéennes de la subdivision de Sétif, 1866.
  • Le bassin houiller de la Loire, 1887.
  • Les élections et les représentants de la Loire, de 1789 à 1889, 1889.
  • L'art roman à Charlieu et en Brionnais, 1892.
  • Charlieu pendant la révolution, 1892.
  • L'histoire du département de la Loire pendant la Révolution française, 1789-1799, publié à titre posthume.

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]