Étienne-François-Charles Jaucen de Poissac

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Étienne-François-Charles Jaucen de Poissac
Fonction
Député aux États généraux de 1789
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Autres informations
Propriétaire de
Hôtel de Poissac, château de Poissac (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Étienne-François-Charles Jaucen, baron de Poissac, né le à Tulle (Corrèze), et mort à Londres le , est un conseiller au parlement de Bordeaux et député de la noblesse de la Sénéchaussée de Tulle dans le Bas pays du Limousin en 1789.

Biographie[modifier | modifier le code]

Originaires de Corrèze, les Jaucen sont une famille de marchands parvenue à la notabilité (au XVIe siècle, un Jaucen est maire de Tulle).

En 1760, Étienne-François-Charles devient membre du parlement de Bordeaux. Dans cette ville, il épouse en 1769, Marguerite Dupuy, fille de négociants bordelais enrichis à Saint-Domingue. Elle y possède en indivision avec sa sœur 3 caféières avec 400 esclaves[1].

En considération de l'ancienneté de sa Maison, Jaucen obtient en 1770 par lettres patentes du roi Louis XV, la création en baronnie de sa terre de Poissac.

L'hôtel de Poissac à Bordeaux.

A Bordeaux, les revenus tirés des habitations agricoles coloniales lui permettent de se faire construire, entre 1775 et 1778, un magnifique hôtel particulier en face du Palais Rohan[2].

A Tulle, Jaucen, franc-maçon, anime la loge l'Intime Fraternité. Il est aussi le parrain en maçonnerie de l'abbé de La Boissière, présent lors de la bénédiction de son hôtel particulier en 1778[2].

En 1789, il est élu député de la noblesse de la Sénéchaussée de Tulle, où il possède le château de la Giscardie. La campagne électorale a été agitée, mais il l'emporte par 144 voix contre 121 au duc d'Ayen[2]. Aux États généraux, puis à l'Assemblée constituante, il défend les privilèges de la noblesse, puis quitte subitement l'assemblée en juin, sans avoir formellement démissionné.

Revenu à Tulle, il est pris dans des événements liés au capitaine du régiment Royal-Navarre, Massey, qui était logé chez lui[2]. La colère de la population contraint Poissac à quitter Tulle, et rejoindre les émigrés à Londres. Tous ses biens sont dès lors confisqués, et l'hôtel de Poissac devient bien national[3].

Jaucen meurt en exil à Londres en 1803.

Publication[modifier | modifier le code]

  • Arrêts notables rendus en la 1re chambre des enquêtes du parlement de Bordeaux, pour fixer la jurisprudence de la cour (1776)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « G.H.C. Bulletin 98 : Novembre 1997 Page 2103 », sur www.ghcaraibe.org (consulté le )
  2. a b c et d Bertrand Favreau, Les Hôtels Parlementaires, B550B, , 77 p. (ISBN 978-2-9541075-3-0), p. 39-40
  3. « Hôtel de Poissac », notice no PA00083205, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture consulté le 09/09/2014