Éric Bertinat

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Éric Bertinat
Illustration.
Fonctions
Conseiller municipal de Genève[1]
En fonction depuis le
(12 ans, 9 mois et 27 jours)
Législature 2011-2015, 2015-2020, 2020-2025
Député au Grand Conseil du canton de Genève[2]

(8 ans)
Législature 56e et 57e

(2 ans et 5 mois)
Législature 51e
Biographie
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance Genève
Nationalité Suisse
Parti politique UDC
Vigilance

Éric Bertinat, né en 1956 à Genève, est une personnalité politique suisse membre de l'Union démocratique du centre (UDC).

Biographie[modifier | modifier le code]

Éric Bertinat est horloger-rhabilleur (CFC) de formation, diplômé en microtechnique.

Il exerce [Quand ?] la fonction de responsable communal de la Protection civile[3].

Il est père de six enfants[4].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Vigilance[modifier | modifier le code]

Éric Bertinat est élu député au Grand Conseil du canton de Genève en 1985 sur la liste de Vigilance, dont il est président depuis 1984[5], ce qui fait de lui, à 28 ans, le plus jeune président d'un parti possédant des élus municipaux, des députés et un conseiller national (Mario Soldini) que le pays ait connu.

En 1987, il participe à Paris à un meeting du Front national aux côtés de Jean-Marie Le Pen avant de l'inviter à Genève, ce qui lui vaut de nombreuses critiques au sein de son mouvement. En 1988, il quitte ses diverses fonctions politiques pour se consacrer à sa famille mais aussi à cause de dissensions internes dans le parti[4].

Union démocratique du centre[modifier | modifier le code]

Il adhère à l'UDC au début des années 2000 avant de devenir secrétaire général de la section genevoise de l'UDC et membre du comité central de l'UDC-Suisse (depuis 2002). Début 2013, il est élu au sein du comité directeur de l'UDC Genève.

Il retrouve en 2005, 20 ans après, son mandat de député au Grand Conseil[6]. Durant cette législature, il préside la commission de l'enseignement supérieur (2007), la commission des affaires sociales (2008) et la sous-commission informatique (2008). Il est réélu au Grand Conseil le [7]. En 2010, il est élu président de la commission des finances. Il est également membre du Bureau du Grand Conseil de 2009 à 2011. Toujours en 2010, il dépose une résolution proposant de modifier la Constitution fédérale pour permettre à des régions frontalières qui le souhaitent de rejoindre la Suisse (nouveaux cantons). En , il est élu à la présidence de la commission cantonale de l'énergie et en , à la présidence de la commission d'enquête parlementaire sur la Cour des comptes.

Le , il est élu au Conseil municipal de la Ville de Genève et se présente, sans succès, à l'élection du Conseil administratif de Genève. Chef de groupe, il préside l'année suivante la commission de la sécurité du domaine public de l'information et de la communication. En 2012, il se présente sans succès à l'élection partielle au Conseil administratif pour remplacer Pierre Maudet, élu au Conseil d'État le . Après des élections municipales décevantes pour l'UDC-Genève (), il est élu pour un second mandat au Conseil municipal de la Ville de Genève. Il en élu président le pour 2018-2019. Le , il est réélu au Conseil municipal. Il préside la commission du logement en 2020-2021.

Il est candidat aux élections fédérales de 2015 et de 2019[8].

Parcours associatif[modifier | modifier le code]

ASIN[modifier | modifier le code]

En 1990, Éric Bertinat rejoint l'Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) où il est élu au comité central de 2000 à 2003. En , il est nommé Coordinateur romand pour l'ASIN.

En 2014, il quitte sa charge de coordinateur romand à l'ASIN.

Perspective catholique[modifier | modifier le code]

Il fonde en 2010 l'association Perspective catholique qui, selon ses statuts, « entend appliquer à la Cité le droit naturel et les principes chrétiens dans le respect de la tradition fédéraliste et populaire de la Suisse ». N'intervenant que dans le cadre d'objets politiques touchant la doctrine catholique (travail dominicale, promotion de l'homosexualité, laïcisme, etc.), elle suit l'actualité sur son site (https://perspectivecatholique.ch/).

Parcours éditorial[modifier | modifier le code]

Il a collaboré aux publications suivantes : Le Vigilant, Controverses, Le petit Journal, Una voce helvetica, Alias 2000. Ce dernier est issu de la fusion de la Citadelle du Valais et du Petit Journal de Fribourg. Il est correspondant permanent pour la Suisse du journal Présent[9]. Il collabore aussi à Place Publique, publication de la section Genève de l'UDC.

La revue Controverses[modifier | modifier le code]

En 1988, il cofonde, avec les abbés Michel Koller et Henry La Praz[10], Controverses, une revue catholique traditionaliste, paraissant dix fois par an. Controverses devient non seulement la plus importante publication d'orientation catholique traditionaliste de Suisse romande, mais elle est aussi largement lue dans les mêmes milieux en France, en Belgique, au Canada et même en Afrique. Le philosophe suisse Eric Werner, la journaliste Suzanne Labin et le polémiste français François Brigneau collaboreront régulièrement à la revue. Éric Bertinat cofonde aussi, dans le sillage de la revue, un centre de diffusion par correspondance de livres, de matériel audio et d'objets de piété, Tradiffusion[11]. Controverses publie aussi des cahiers, sous forme de suppléments, tels Carnets spirituels et les Cahiers du journal Controverses[12].

Il est rédacteur en chef de la revue jusqu'en 1995, où il cède sa fonction à Olivier Rouot. Controverses cesse sa parution en 1998. La revue aurait eu 6 000 abonnés[11],[12].

Thèses[modifier | modifier le code]

En 2003, il dément être un proche de François de Siebenthal, déclarant toutefois le connaître et partager ses vues sur l'avortement et l'antimaçonnisme[13]. La même année il confie à L'Express la responsabilité évidente de la franc-maçonnerie dans l'agenda de la vie politique, notamment sur les questions de l'euthanasie, de la libéralisation des drogues, du Pacs[14]. Ces déclarations ainsi qu'un article dans le journal Le Temps, lui valent des remontrances de la part de quelques responsables de la section genevoise de l'UDC[15]. Le groupe UDC du conseil municipal de la ville dénonce ainsi unanimement l'hostilité d'Éric Bertinat envers la franc-maçonnerie[16],[17].

En 2007, il déclare sur la télévision locale genevoise Léman bleu que « les homosexuels n'apportent rien à la société car ils sont incapables de se reproduire »[18].

En 2016, il dénonce la diminution du porc dans les cantines scolaires et l'affaire du conflit entre la mosquée de Genève et le collège et école de commerce André-Chavanne au sujet des heures de sport en extérieur des élèves[19].

En décembre 2020, il dépose avec la Fraternité Saint-Pie-X un recours contre la loi genevoise interdisant les cultes durant la crise de la maladie à coronavirus 2019. Représentés par Yves Nidegger, les recourants obtiennent l'annulation de la loi[20],[21].

En 2021, il participe, avec Perspective catholique, au référendum contre le mariage pour tous[réf. nécessaire].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Portraits », sur Geneve.ch (consulté le ).
  2. « Députés », sur ge.ch (consulté le ).
  3. Les Dossiers du Canard enchaîné, La Suisse noir sur blanc : La brève ascension du lepénisme genevois, p. 96
  4. a et b Tribune de Genève, De Vigilance à l'UDC genevoise, le parcours d'Eric Bertinat, par Nicolas Merckling, 8 juin 2002
  5. Quid, 1987
  6. Résultats sur le site du Grand Conseil
  7. Élection du Grand Conseil du 11 octobre 2009, résultats pour l'UDC Genève
  8. « Eric Bertinat », sur UDC Genève (consulté le ).
  9. Présent, La Suisse liquide sa neutralité, par Eric Bertinat, 5 mars 2022, p.9
  10. Claude Cantini, Les Ultras : extrême droite et droite extrême en Suisse, les mouvements et la presse de 1921 à 1991, Lausanne, Éditions d'en bas, , 176 p. (ISBN 2-8290-0135-4 et 978-2-8290-0135-2, OCLC 27267231, SUDOC 05986107X, présentation en ligne).
  11. a et b « Suisse romande: Fermeture du journal traditionaliste "Controverses" et de "Tradiffusion" », Cath.Ch Portail catholique suisse,‎ (lire en ligne)
  12. a et b (en) Damir Skenderovic, The radical right in Switzerland : continuity and change, 1945-2000, New York, Berghahn Books, , 470 p. (ISBN 978-1-84545-580-4, OCLC 226357750, BNF 42440771, SUDOC 139605304, présentation en ligne).
  13. Le secrétaire général de l'UDC genevoise Éric Bertinat, dont le nom a été cité comme un « proche » de François de Siebenthal, dément: « Je le connais. Mais ce n'est ni un ami ni un copain." Eric Bertinat ne veut pas se prononcer sur la candidature du Vaudois au Conseil d'État. "Mais, s'il le faut, je serai avec lui sur d'autres thèmes, pour combattre l'avortement et la franc-maçonnerie. » In Tribune de Genève, 19 novembre 2003.
  14. Jean-Michel Demetz, « Coup de barre à droite », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  15. Noyautées par les francs-maçons?, Genève Home Informations, 25-26 février 2004.
  16. « Vous manquez cruellement du devoir de réserve que vous devez respecter et vous n'êtes pas sans savoir que parmi nos membres plusieurs d'entre eux appartiennent à des loges maçonniques. À notre connaissance il n'y a rien de déshonorant à être franc-maçon d'autant plus que ce genre d'activités est plus ouvert qu'il y a quelques années », cité dans Noyautées par les francs-maçons?, Genève Home Informations, 25-26 février 2004.
  17. cité dans Noyautées par les francs-maçons ?, Genève Home Informations, 25-26 février 2004.
  18. Sur romandie.com du 23/05/07
  19. Olivier Francey, « MCG et UDC veulent interdire le voile dans l’administration », sur letemps.ch, (consulté le ).
  20. « La Fraternité Saint-Pie X obtient le rétablissement de la messe au pays de Calvin », sur FSSPX.Actualités / FSSPX.News, (consulté le )
  21. ATS, « Coronavirus – Recours contre l’interdiction des services religieux à Genève », sur Tribune de Genève, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]