Émile Pereire

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Émile Pereire
Émile Pereire en 1874.
Fonction
Député de la Gironde
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jacob Émile Rodrigues Pereire
Nationalité
Activités
Famille
Père
Isaac Rodrigues Pereire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Rachel Rodrigues-Henriques (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Fanny Pereire (d)
Cécile Pereire (d)
Isaac Emile Rodrigues-pereire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Château Palmer, Hôtel de Villemorien (d), château-Neuf d'Asnières (d), Hôtel Chevalier (d), château Pereire (d), Hôtel Pereire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Cercle des chemins de fer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Partenaire
Distinction
Œuvres principales
Galerie de mm. Péreire (1872) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature d'Émile Pereire
Signature
Vue de la sépulture.

Jacob Émile Pereire ( à Bordeaux - à Paris[1]) est un financier et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vie familiale[modifier | modifier le code]

Portrait de son épouse, née Rachel Herminie Rodrigues Henriques.

Fils d'Isaac Rodrigues Pereire, courtier et assureur maritime à Bordeaux, et de Rebecca Lopès-Fonseca, petit-fils du savant, linguiste et orthophoniste Jacob Rodrigue Pereire, il est le frère d'Isaac Pereire.

En 1822, il s'installe à Paris comme courtier d'affaires, accueilli par son oncle Isaac Rodrigues-Henriques, dont il épouse la fille, sa cousine germaine, Rachel, en 1824. Ils auront cinq enfants :

Carrière[modifier | modifier le code]

Par l'entremise d'Olinde Rodrigues, son cousin germain et beau-frère, il embrasse les doctrines saint-simoniennes en 1829, et collabore au journal Globe, au National et à la Revue encyclopédique.

En 1835, il est adjudicataire, avec son frère Isaac, du chemin de fer de Saint-Germain, dont les 5 millions de garantie furent faits par James de Rothschild, Adolphe d'Eichthal et quelques autres financiers. Après la réussite de cette opération, il entreprend la construction des chemins de fer du Nord (1845), d'Auteuil, d'Argenteuil, du Midi (1852), de Rhône-et-Loire (1853), de l'État Autrichien et de l'Est de la Suisse (1855), du Nord de l'Espagne (1856), de la Russie, etc.

Titre nominatif de 5 actions de 500 francs de la Société générale de Crédit mobilier, émis le 20 mars 1866, signé par Émile Pereire.
Titre nominatif de 5 actions de 500 francs de la Société générale de Crédit mobilier, émis le 20 mars 1866, signé par Émile Pereire.

Fondateur, en 1852, de la société générale du Crédit mobilier au capital de 60 millions, il effectue la fusion des compagnies du gaz, des compagnies des omnibus et des petites voitures, crée le grand hôtel du Louvre, le Crédit mobilier espagnol (es), et administre le Crédit agricole, le Crédit mobilier italien, et la Banque ottomane (dont il est membre du Comité parisien de 1863 à 1868). Il s'associe ensuite à la Société immobilière ; mais la déconfiture des entreprises annexes amène la ruine de cette société, et Émile Pereire doit donner sa démission en . En 1860, il soutient la politique libre-échangiste du gouvernement et contribue à l'élaboration des traités de commerce.

Candidat officiel au Corps législatif le , il est élu député dans la troisième circonscription de la Gironde. Il siège dans la majorité dynastique, et, dans la session de 1864, quand Thiers demande, pour mettre fin à l'expédition du Mexique, que l'on traite avec Juarez, il s'écrie : « On a assez parlé ici en faveur de l'étranger. ». À la chambre, le député Émile Pereire est régulièrement attaqué par le député Augustin Pouyer-Quertier qui fustige les discutables montages financiers des frères Pereire provoquant leur chute[2].

Portrait d'Émile Pereire, peint par Charles Jalabert, d'après Paul Delaroche.

Conseiller général de La Réole, commandeur de la Légion d'honneur du , il est nommé, en , administrateur de la Compagnie transatlantique. Pereire, qui protégeait les arts, prend l'initiative de l'exposition des œuvres de Paul Delaroche au palais des Beaux-Arts. La part qu'il avait eue aux embellissements de Paris, à l'achèvement de la rue de Rivoli, à la percée des boulevards de Sébastopol, Haussmann, Malesherbes, du Prince-Eugène, et à la création du quartier Monceau, a fait donner son nom à un boulevard, à une station de métro et à une place du 17e arrondissement. Il ne se représente pas aux élections de 1869 et quitta la vie politique.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Autin, Les Frères Pereire : Le bonheur d'entreprendre, Paris, Fenixx, , 470 p. (ISBN 978-2-262-05455-7, lire en ligne)
  • Guy Fargette, Émile et Isaac Pereire : L'Esprit d'entreprise au XIXe siècle, Paris, L'Harmattan, , 324 p. (ISBN 9782747507370)
  • François Leblond, Ces Saint Simoniens qui ont construit la France moderne, Paris, Librinova, , 176 p. (ISBN 979-10-262-0227-1, lire en ligne)
  • P. Cousteix, « Les financiers sous le Second Empire », 1848. Revue des révolutions contemporaines, Tome 43, Numéro 186,,‎ , p. 105-135 (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès à Paris 8e, n° 44, vue 6/31.
  2. Jean Autin, Les Frères Pereire, le bonheur d’entreprendre, Paris, Librairie Académique Perrin, , 470 p. (ISBN 2-262-00312-2, lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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