Émile Martin

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Émile Martin
Fonction
Député de la Nièvre
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
RionsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Enfants
Pierre-Émile Martin
Constance Martin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Union des constructeurs
Cercle des chemins de fer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Émile Martin, né le à Soissons (Aisne) et décédé le à Rions (Gironde), est un ingénieur et industriel français, député de la Nièvre. Fils de Pierre-Dominique Martin, il est le père de Pierre-Émile Martin.

Biographie[modifier | modifier le code]

Entré à l'École polytechnique en 1812, il est admis en 1814 à l'École d'artillerie de Metz[1] et sert de 1816 à 1820 dans l'artillerie à La Fère (Aisne)[2]. Émile Martin épouse en 1820 Constance Dufaud (1799-1875) fille de Georges Dufaud (1777-1852), directeur associé des Forges de Fourchambault. En 1823, il crée la fonderie de fer et de cuivre « Émile Martin et Cie » à côté des Forges de Fourchambault[2]. Entre 1829 et 1831, il installe une fonderie et des laminoirs à Firmi, en Aveyron, à la demande du duc Decazes (1780-1860).

Il entreprend avec son fils Pierre-Émile Martin (1824-1915) des recherches sur la fabrication de l'acier qui déboucheront le sur la première coulée de ce que l'on appelle aujourd'hui l'« acier Martin ».

Il produit à Fourchambault avec 250 ouvriers, 160 000 kg par an de fer en verges, utilisés ensuite dans l'industrie et en particulier pour la fabrication de canons et armements. Il contribue à la réalisation du pont du Carrousel à Paris et des ponts de Cubzac (Gironde), Nevers (Nièvre) et Tarascon (Bouches-du-Rhône)[3].

Les idées sociales d'Émile Martin[modifier | modifier le code]

Émile Martin est nommé officier de la Légion d'honneur en 1846, Grand bourgeois, libéral et catholique, saint-simonien, il est élu député de la Nièvre en 1848 à l'Assemblée Constituante. Il est membre du comité des travaux publics et conserve son indépendance politique en votant avec la droite ou la gauche et en s'exprimant à plusieurs reprises contre les mesures réactionnaires des ministres de Louis-Philippe[1]. Il présente :

  • la Loi sur l'exemption de la contribution foncière et de l'impôt sur les portes et les fenêtres pendant 10 ans pour les logements ouvriers ;
  • le rapport du devant l'Assemblée sur : « les populations pauvres de Paris et la nécessité d'assainir les vieux quartiers » ;
  • le programme social pour la candidature du député Émile Martin pour les élections de 1849.

Associé à Antoine-Louis Barye (1795-1875) dans le cadre de la société Barye et Compagnie, éditrice des sculptures en bronze de l'artiste de 1845 à 1857.

Distinction[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • [1829] Du fer dans les ponts suspendus, Paris, Ed. Marcel-Antoine Carilian-Goeury (1785-1855) / imp. Prosper Dondey-Dupré (1794-1834), , 22 p., 27 cm (OCLC 800540155, SUDOC 12601616X, lire en ligne).
  • [1834] Nouveau procédé de fondage employé pour l'exécution d'un canon d'essai du calibre de 24, commandé par le ministre de la Guerre, Paris, impr. de Dezauche, , 7 p., in-4° (BNF 30894528).
  • [1834] Note sur les procédés de fusion et les moyens d'ajustage des voussoirs de fonte de fer, qui composent les arches du pont du Carrousel, Paris, impr. de Dezauche, , 16 p., in-4° (BNF 30894525).
  • [1841] Pont de Cubzac, dessins et description des piliers en fonte de fer, Paris, impr. de Schneider et Langrand, , 15 p., in-fol (BNF 30894529, lire en ligne).
  • [1867] Note sur l'industrie du fer, Paris, Ad. Lainé, , 16 p., 24 cm (BNF 30894524, présentation en ligne).
  • [1867] Nouveau procédé de fabrication de l'acier et du métal homogène. Brevets Pierre Martin, Paris, impr. de A. Lainé et J. Havard, , VIII-71 p., in-8o (OCLC 1251325823, BNF 30894527, présentation en ligne, lire en ligne).
  • [1869] Industrie du fer. Nouveaux procédés de fabrication de l'acier, Paris, Vve J. Renouard, , 32 p., in-8o (BNF 30894523).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny) », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale (consulté le ).
  2. a et b Hervé Balestrieri, « Généalogie d’Émile Martin », sur roglo.eu, (consulté le ).
  3. « Notice d’Émile Martin (1794-1871) », sur Musée d'Orsay, (consulté le ).
  4. « Marie François Émile Martin », base Léonore, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Archives[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]