Émile Boisseau

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Émile Boisseau
Émile Boisseau
Naissance
Décès
(à 80 ans)
Paris
Nationalité
Activité
Maître
Distinction

Émile Boisseau, né à Varzy le et mort à Paris, 15e, le [1], est un sculpteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Domicile d'Émile Boisseau, 16, rue des Volontaires à Paris.

Émile André Boisseau, qui n'utilise que son premier prénom de manière usuelle, naît à Varzy et étudie au collège de cette ville. Il quitte la localité en 1857 et travaille à Bourges, sous la direction d'un sculpteur, à la restauration des édifices diocésains. Il entre ensuite à l'École des beaux-arts de Paris où il reçoit l'enseignement d'Auguste Dumont puis de Jean-Marie Bonnassieux.

En 1868, Émile Boisseau débute au Salon parisien et, en 1869, il y présente sa première statue, celle de Dupin, procureur général à la Cour de cassation. Cette œuvre en bronze est installée la même année sur la place du Marché à Varzy. Aux Salons suivants, Boisseau expose des bustes de personnages contemporains et des œuvres au style néoclassique ou néo-baroque[2]. Il travaille aussi pour des hôtels particuliers parisiens et produit des statuettes ou des sujets de pendules édités en bronze par des fondeurs d'art. Il réalise en 1874 une statue de Figaro, pour la façade de l'immeuble du journal éponyme, rue Drouot à Paris. En 1882, il sculpte une statue de Beaumarchais pour la façade de l'hôtel de ville de Paris. Une version en marbre de sa Défense du foyer de 1884 est acquise par la Ville de Paris qui l'érige dans le square du Champ-de-Mars.

Émile Boisseau donne plusieurs de ses œuvres au musée Auguste-Grasset à Varzy. En 1888, il est nommé directeur du musée de Clamecy. Il offre plusieurs de ses sculptures à l'établissement. En 1898, il s'installe au 16 rue des Volontaires, à Montparnasse, où se trouve son atelier ; il y décède le 16 février 1923[3]. En 1903, il reçoit la commande du monument à l'écrivain Claude Tillier qui est inauguré en 1905 à Clamecy. La même année, Émile Boisseau publie une histoire de Varzy[4].

Il conçoit en 1918 un projet pour le monument aux morts de Gournay-sur-Marne. Il réalise le Monument aux enfants de Varzy morts pour la France, qui est inauguré dans le cimetière de la localité en 1921.

Vice-président de la Société des artistes français, président du syndicat de la propriété artistique, officier de la Légion d'honneur depuis 1900, Émile Boisseau meurt le dans son hôtel parisien du 16, rue des Volontaires. Il est inhumé à Varzy.

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Les Fils de Chlodomir (1899), château de Châteaubriant.
Algérie
  • Skikda, square Amar Guennoun : Diogène brisant son écuelle à la vue d'un enfant buvant dans sa main, 1897-1899, marbre[5]. Une copie de cette statue se trouve également à Rio de Janeiro.
France
Royaume-Uni

Publication[modifier | modifier le code]

Distinction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris, état civil mis en ligne : no 740 Boisseau.
  2. Guillaume Peigné, « Émile Boisseau », Dictionnaire des sculpteurs néo-baroques français (1870-1914), Paris, CTHS, 2012, pp. 79-84.
  3. « Les ateliers de Montparnasse », sur ArcGIS StoryMaps, (consulté le )
  4. Émile Boisseau, Varzy Nièvre Son histoire, ses monuments ses célébrités, Paris, Société anonyme de l'imprimerie Kugelmann, 1905, 175 p. Réédition en 2011.
  5. Des statues de maître saccagées sur le site Elwatan.com.
  6. Notice sur la base Palissy.
  7. a et b « Groupe sculpté : les fils de Clodomir », notice sur pop.culture.gouv.fr.
  8. « Boisseau, Émile André », base Léonore, ministère français de la Culture.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, « A-E », Art & Édition, 1930, pp. 151-152.
  • Guillaume Peigné, « Émile Boisseau », Dictionnaire des sculpteurs néo-baroques français (1870-1914), Paris, CTHS, 2012, pp. 79-84.
  • Daniel Imbert, « Le monument de la Défense de Paris », Quand Paris dansait avec Marianne, Paris, Petit Palais, 1989, p. 271.

Liens externes[modifier | modifier le code]