Élections législatives slovaques de 2006

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Élections législatives slovaques de 2006
150 sièges du Conseil national
(Majorité absolue : 76 sièges)
Type d’élection Élections législatives
Corps électoral et résultats
Inscrits 4 272 517
Votants 2 335 917
54,67 % en diminution 15,4
Votes exprimés 2 303 139
Blancs et nuls 32 778
SMER-SD – Robert Fico
Voix 617 185
29,14 %
en augmentation 15,7
Sièges obtenus 50 en augmentation 25
SDKÚ – Mikuláš Dzurinda
Voix 422 815
18,35 %
en augmentation 3,3
Sièges obtenus 31 en augmentation 3
SNS – Ján Slota
Voix 270 230
11,73 %
en augmentation 8,4
Sièges obtenus 20 en augmentation 20
SMK-MKP – Béla Bugár
Voix 269 111
11,68 %
en augmentation 0,5
Sièges obtenus 20 en stagnation
ĽS-HZDS – Vladimír Mečiar
Voix 205 240
8,79 %
en diminution 10,7
Sièges obtenus 15 en diminution 21
KDH – Pavol Hrušovský
Voix 191 443
8,31 %
en augmentation 0,1
Sièges obtenus 14 en diminution 1
Président du gouvernement
Sortant Élu
Mikuláš Dzurinda
SDKÚ
Robert Fico
SMER-SD

Les élections législatives slovaques de 2006 (en slovaque : Voľby do Národnej rady Slovenskej republiky v roku 2006) se sont tenues le , de manière anticipée, afin d'élire les cent cinquante députés du Conseil national de la République slovaque. Elles ont vu la victoire de la SMER – social-démocratie (SMER-SD) sur la coalition de centre droit au pouvoir depuis 2002.

Contexte : le centre-droit au pouvoir[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives de 2002, le Mouvement pour une Slovaquie démocratique (HZDS) de Vladimír Mečiar, était de nouveau arrivé en tête mais avec seulement 19,5 % des voix, en net recul par rapport à 1998. Le président du gouvernement sortant, Mikuláš Dzurinda, fondateur en 2000 de l'Union démocrate et chrétienne slovaque (SDKÚ) et alors à la tête d'une large coalition de centre droit et centre gauche, s'était classé deuxième avec 15,1 % des voix, mais était parvenu à constituer une nouvelle alliance gouvernement, uniquement de centre droit et forte de 78 députés sur 150. Plusieurs partis avaient en outre émergé lors de ce scrutin, tel SMER – social-démocratie, à gauche, et l'Alliance du nouveau citoyen (ANO), à droite. En outre, le Parti communiste slovaque (KSS) était parvenu à faire son retour au Conseil national.

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Le Conseil national de la République slovaque se compose de cent cinquante députés, élus pour quatre ans au suffrage universel direct. Ils sont désignés selon un mode de scrutin proportionnel plurinominal utilisant la répartition au plus fort reste, dans une circonscription unique correspondant au territoire national. Pour pouvoir siéger à l'assemblée, une liste doit recueillir au moins 5 % des suffrages exprimés.

Principaux partis et chefs de file[modifier | modifier le code]

Parti Chef de file Résultat en 2002
Parti populaire - Mouvement pour une Slovaquie démocratique
Ľudová strana-Hnutie za demokratické Slovensko
Vladimír Mečiar 19,50 % des voix
36 députés
Union démocrate et chrétienne slovaque
Slovenská Demokratická a Krestanská Únia
Mikuláš Dzurinda
Président du gouvernement
15,09 % des voix
28 députés
SMER – social-démocratie
SMER - sociálna demokracia
Robert Fico 13,46 % des voix
25 députés
Parti de la coalition hongroise
Strana maďarskej koalície – Magyar Koalíció Pártja
Pál Csáky
Vice-président du gouvernement
11,16 %
20 députés
Mouvement chrétien-démocrate
Kresťanskodemokratické hnutie
Pavol Hrušovský 8,25 % des voix
15 députés
Alliance du nouveau citoyen
Aliancia nového občana
Eva Černá 8,01 % des voix
15 députés
Parti communiste slovaque
Komunistická strana Slovenska
Jozef Ševc 6,32 % des voix
11 députés
Parti national slovaque
Slovenská národná strana
Ján Slota 3,32 % des voix
0 députés

Résultats[modifier | modifier le code]

Résultats des élections législatives slovaques de 2006[1]
Parti Voix % +/- Sièges +/-
SMER – social-démocratie (SMER-SD) 617 185 29,14 en augmentation 15,68 50 en augmentation 25
Union démocrate et chrétienne slovaque (SDKÚ) 422 815 18,35 en augmentation 3,26 31 en augmentation 3
Parti national slovaque (SNS) 270 230 11,73 en augmentation 8,41 20 en augmentation 20
Parti de la coalition hongroise (SMK-MKP) 269 111 11,68 en augmentation 0,52 20 en stagnation
Parti populaire - Mouvement pour une Slovaquie démocratique (ĽS-HZDS) 202 540 8,79 en diminution 10,71 15 en diminution 21
Mouvement chrétien-démocrate (KDH) 191 443 8,31 en augmentation 0,06 14 en diminution 1
Parti communiste slovaque (KSS) 89 418 3,88 en diminution 2,44 0 en diminution 11
Forum libre (SF) 79 963 3,47 en augmentation 3,47 0 en stagnation
Alliance du nouveau citoyen (ANO) 32 775 1,42 en diminution 6,59 0 en diminution 15
Mouvement pour la démocratie (HZD) 14 728 0,64 en diminution 2,64 0 en stagnation
Espoir (NADEJ) 14 595 0,63 Nv. 0 en stagnation
Bloc de gauche (ĽB) 9 174 0,40 en augmentation 0,18 0 en stagnation
Union des travailleurs de Slovaquie (ZRS) 6 864 0,30 en diminution 0,25 0 en stagnation
Parti conservateur civique (OKS) 6 262 0,27 en diminution 0,06 0 en stagnation
Autres 22 036 0,96 0
Suffrages exprimés 2 303 139 98,60
Votes nuls 32 778 1,40
Total 2 335 917 100 150 en stagnation
Abstention 1 936 600 45,33
Inscrits/Participation 4 272 517 54,67

Analyse[modifier | modifier le code]

En progressant de quinze points et doublant son nombre de députés, la SMER-SD s'impose clairement comme le premier parti de Slovaquie, une première pour une formation de gauche depuis l'indépendance de 1993, et même la chute du communisme, en 1990, tandis que le KSS perd la représentation parlementaire qu'il avait retrouvé quatre ans plus tôt. La coalition gouvernementale de centre droit au pouvoir depuis quatre ans fait les frais de l'échec cuisant de l'ANO, qui perd plus de six points et disparaît ainsi du Conseil national, les trois autres partenaires maintenant ou renforçant leurs positions. Le scrutin voit en outre la forte poussée du SNS, ouvertement nationaliste et xénophobie, qui fait son retour au Parlement et obtient son meilleur score depuis 1993. Enfin, le ĽS-HZDS, formation dominante dès 1990, poursuit sa chute, dégringolant de la première à la cinquième place et perdant plus de la moitié de ses députés.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Constatant l'impossibilité pour Mikuláš Dzurinda de se maintenir au pouvoir, le président Ivan Gašparovič a appelé le président de la Smer, Robert Fico, à former le nouveau gouvernement. Celui-ci a alors constitué une coalition gouvernementale « rouge-brune » l'associant au SNS et au ĽS-HZDS, et comptant 85 sièges sur 150, soit une nette majorité de 56,7 % des députés.

Annexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Elections in Europe: A Data Handbook, Dieter Nohlen & Philip Stöver

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]