Élections générales paraguayennes de 2013

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Élections générales paraguayennes de 2013
Postes à élire Président, vice-président, sénateurs, députés et gouverneurs
Corps électoral et résultats
Votants 3 516 275
68,57 % en augmentation 3,1
Horacio Cartes – Association nationale républicaine
Voix 1 095 469
45,60 %
Efraín Alegre – Alianza Paraguay Alegre
Voix 885 730
38,02 %
Mario Ferreiro (es) – Avanza País
Voix 140 622
5,88 %
Aníbal Carrillo (en) – Front Guasú
Voix 79 327
3,32 %
Composition de la chambre élue
Diagramme
Président du Paraguay
Sortant Élu
Federico Franco
PLRA
Horacio Cartes
ANR-PC

Les élections générales paraguayennes de 2013 se sont déroulées le . À l'issue du scrutin, Horacio Cartes est élu président de la république du Paraguay.

Modalités[modifier | modifier le code]

Le scrutin permet d'élire le président et le vice-président de la République du Paraguay. À cette occasion, les 3,5 millions d’électeurs appelés à voter désignent également les 45 sénateurs et les 80 députés du pays, ainsi qu'un gouverneur dans chacun des 17 départements, et les représentants du Paraguay au parlement du Mercosur[1]. Le président, ainsi que les sénateurs, députés et gouverneurs de départements sont élus pour un mandat de cinq ans. Le nouveau président doit prendre ses fonctions le [2].

Contexte[modifier | modifier le code]

L'ancien évêque catholique Fernando Lugo, de la coalition de gauche Alliance patriotique pour le changement (APC), est élu président du Paraguay avec 40,8 % des voix lors des élections générales de 2008. En , à la suite d'affrontements entre des paysans sans terre et la police ayant fait 17 morts, il est jugé et destitué à la quasi-unanimité par le Sénat. À 10 mois de la fin de son mandat, Lugo est remplacé par son vice-président, membre du Parti libéral radical authentique (PLRA), Federico Franco[2],[3]. La destitution de Fernando Lugo, que celui-ci qualifie de « coup d'État express »[2], entraîne l'exclusion du pays du marché commun du Sud (Mercosur) et de l'Union des nations sud-américaines (Unasur). La constitution (en) interdisant les mandats consécutifs, Lugo ne peut se représenter à la présidentielle en 2013. Il brigue un poste de sénateur lors des élections générales[3].

Candidats et campagne électorale[modifier | modifier le code]

Onze candidats se présentent au scrutin présidentiel[2]. Les deux favoris sont l'avocat Efraín Alegre du Parti libéral radical authentique (PLRA) et l'homme d'affaires Horacio Cartes de l'Association nationale républicaine (Partido Colorado)[4]. Les autres candidats, comme l'ancien journaliste de télévision Mario Ferreiro (es), du Parti révolutionnaire fébrériste (PRF), et Anibal Carrillo Iramain, de Front Guasú, sont distancés dans les sondages précédant l'élection[2].

Durant la campagne, les deux principaux candidats s'accusent mutuellement de malversations[5],[6]. Elle est également marquée par des soupçons de fraude. Le Tribunal supérieur de justice électoral (TSJE) rappelle aux électeurs que l'achat de votes constitue un délit[1]. Des observateurs internationaux, du Mercosur, de l'Unasur et de l'Union européenne se rendent dans le pays afin d'assister au scrutin[1].

Le jour des élections, le mouvement de guérilla marxiste-léniniste de l'Armée du peuple paraguayen attaque les forces de l'ordre dans une région reculée du pays, faisant deux morts[7].

Résultats[modifier | modifier le code]

Après le dépouillement de 80 % des bureaux de vote, Horacio Cartes obtient 46 % des suffrages et devance Efraín Alegre, crédité de 37 % des voix. Ce dernier reconnaît sa défaite. Horacio Cartes est déclaré vainqueur par le Tribunal supérieur de justice électoral (TSJE)[7],[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Paraguay: le scrutin présidentiel s’annonce indécis et tendu », AFP, .
  2. a b c d et e Christine Legrand, « Paraguay, une si fragile démocratie », Le Monde, .
  3. a et b Frédéric Faux, « Le Paraguay tourne la page du « coup d'État » de 2012 », Le Figaro, .
  4. « Deux candidats de droite se disputent la présidence au Paraguay », AFP, .
  5. Christine Legrand, « Au Paraguay, les soupçons de corruption hantent l'élection présidentielle », Le Monde, .
  6. (en) Jonathan Gilbert et Jonathan Watts, « Paraguay presidential race sinks to new low amid corruption scandal », The Guardian, .
  7. a et b (en) Simon Romero, « Conservative Tobacco Magnate Wins Presidential Race in Paraguay », The New York Times, .
  8. Daniela Desantis et Hilary Burke, « Horacio Cartes élu à la présidence du Paraguay », Reuters, .

Lien externe[modifier | modifier le code]

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