Église Saint-Louis de Rouvroy

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Église Saint-Louis de Rouvroy
Image illustrative de l’article Église Saint-Louis de Rouvroy
L'église Saint-Louis de Rouvroy.
Présentation
Culte Catholique
Type Église paroissiale
Rattachement Diocèse d'Arras
Début de la construction 1928
Fin des travaux 1930
Architecte Charles Duval et Emmanuel Gonse
Autres campagnes de travaux • Rénovation du clos couvert en 2011
• Rénovation des fresques et du chemin de croix programmé pour 2018
Protection Logo monument historique Inscrit MH par arrêté du 9 octobre 2009[1].
Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2012, au titre du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais)
Géographie
Pays France
Département Pas-de-Calais
Ville Rouvroy
Coordonnées 50° 24′ 17″ nord, 2° 54′ 45″ est
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Église Saint-Louis de Rouvroy
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Louis de Rouvroy

L'église Saint-Louis est une église catholique située dans la commune de Rouvroy, dans le département du Pas-de-Calais, en France. Elle a été classée le au patrimoine mondial de l'Unesco.

Histoire de l'église[modifier | modifier le code]

Au printemps de l’année 1928, une église fut érigée pour la cité Nouméa de la fosse no 2 de la Compagnie des mines Vicoigne, Nœux et Drocourt, grâce à l’intervention de Louis Dupont, banquier à Douai et président du conseil d’administration de la Compagnie, et de Noël Beaugrand directeur de Nœux. L’église Saint-Louis est située sur l’actuelle place Antoine-Blanchant, curé de Rouvroy de 1968 à 1989. Cette place a été inaugurée le samedi .

L'église Saint-Louis, ses presbytères français et polonais, font partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été classés le au patrimoine mondial de l'Unesco. Ils constituent une partie du site no 48[2].

La paroisse[modifier | modifier le code]

Croix avec le Christ du cimetière de Rouvroy-Nord.

La paroisse dépend successivement des doyennés de Vimy et de Billy-Montigny. La cité Nouméa, qui la constitue, compte actuellement 10 000 habitants ; elle est située le long du boulevard qui unit la cité La Parisienne de Drocourt à la cité du Maroc de Méricourt. L’église fut bénie le par Monseigneur Charles Guillemant. En , Rouvroy - Nouméa, ou Rouvroy - Mines, fut érigée en paroisse.

La communauté des sœurs de l’Immaculée Conception s’y installa en 1934.

Le dimanche , Monseigneur Henri-Édouard Dutoit se rendit à Rouvroy - Mines pour bénir un Christ destiné au calvaire qui, dans le nouveau cimetière du quartier, devait orner les sépultures des curés et des religieuses. Ce Christ de grandeur nature, en pierre de Soignies, avait été exposé devant la balustrade du chœur, sur un lit de parade. La donation en avait été faite par la Société des Mines.

Aujourd'hui comme sa voisine, l'église Saint-Géry en centre-ville, Saint-Louis dépend du diocèse d'Arras et fait partie de la paroisse Saint-Joseph-en-Haute-Deûle du doyenné d'Hénin-Carvin[3]. La messe dominicale (de la paroisse française) n'y est plus célébrée qu'une fois par mois[4].

L’église[modifier | modifier le code]

L’église fut construite selon les plans des architectes parisiens Charles Duval et Emmanuel Gonse. Les artisans en furent Henri Marret, maître de fresque de Fourqueux, Raymond Couvègnes, sculpteur, Raymond Subes, ferronnier d'art, Jean Gaudin, verrier et M. Thibierge, entrepreneur de Douai.

Le plan de l’édifice est en forme de croix grecque à l’exemple de Sainte-Sophie de Constantinople. Le clocher, de forme carrée, porté par deux piliers de béton, s’élance en avant de la façade principale.

L’ossature de l’édifice est en béton, mais celui-ci est masqué par un parement de briques.

À l’intérieur, le carré central du transept est recouvert d’une coupole sur trompe de tracé octogonal, reposant sur quatre arcs portés gardés par des colonnes jumelées en béton massif. Le chœur est dans l’une des branches de la croix et quatre absidioles abritent les autels secondaires.

La décoration[modifier | modifier le code]

Les arcades entre les piliers sont décorées d’un motif en brique ; celle qui donne sur le chœur a été enduite de sang de bœuf par les Polonais. À l’origine, les murs étaient recouverts d’un mortier de chaux ocré servant de support aux décorations. Cette tonalité était renforcée par le jaune des verrières.

Henri Marret présentait en quatre scènes, sous les trompes à ressauts qui portent l’étage de la coupole, les œuvres sociales du roi Saint Louis : le Parlement, les Quinze-Vingts (nom donné aux trois cents aveugles recueillis par Saint Louis dans un hospice à Paris), les corporations et métiers, les institutions de la Paix. Ces compositions étaient traitées dans une dominante de bleu. A l’étage supérieur de la coupole, les panneaux séparant les fenêtres étaient consacrées aux Évangélistes dans une dominante rouge, brun, terre de sienne. Chaque personnage était accompagné de l’animal symbolique et d’un verset de son évangile. La calotte sphérique de la coupole s’ornant de huit médaillons représentant l’agneau et les sept dons du Saint-Esprit.

La décoration se complétait d’un chemin de croix : six étaient disposés en frise sur les murs du fond des deux bras du transept, les autres scènes étaient en bas de la nef de chaque côté de la porte d’entrée. Ces suites étaient serties d’une bordure dans les tons bruns, rouges, jaunes et noirs.

Aujourd’hui, les fresques ont disparu sous une couche de chaux éteinte ; ne subsiste que celle du chœur représentant le Chêne de Vincennes. De même, la frise du chemin de croix a été occultée par un contreplaqué (redécouvert lors des travaux de rénovation en 2011 et en attente de restauration).

Les fonts baptismaux de l'église

Les fonts baptismaux ont reçu une nouvelle ornementation réalisée vers 1978 par le peintre polonais Eugeniusz Mucha. Le linteau laisse encore deviner l’inscription :

QUI HABET AURES AUDIENDI AUDIAT

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende

Le chœur en hémicycle, qui reçoit la lumière par deux baies triples latérales, recèle encore sur la paroi du chevet l’unique fresque sauvegardée représentant Le Chêne de Vincennes avec à sa droite Le Départ d’Aigues-Mortes et à sa gauche La Chevauchée des croisés.

Les reliques[modifier | modifier le code]

L’autel en marbre de façon stylisée une berline en marche et renferme différentes reliques comme l’indique un parchemin portant ce texte :

Parchemin des reliques de l'autel de l'église
Plaque du don de l'autel de l'église

« Tous réunis
Ce dix–huitième jour de Septembre
En l’An de grâce
Mille neuf cent quatre–vingt–huit
Pour les quarante ans de prêtrise de
L’Abbé Blanchant, Curé.
Mgr Derouet, Évêque d’Arras
A déposé et scellé en l’autel
De l’Église Saint-Louis de Rouvroy
Les reliques de
Saint Clément – Sainte Claire d’Assise
Saint François de Sales –
Saint François d’Assise –
Sainte Jeanne de Chantal –
Saint Jean – Marie Vianney –
Saint Théophane Venard.
Pour la plus grande Gloire de Dieu
12–9–88."

L'autel en marbre est un don de la famille de l'abbé Casimir Grabas en souvenir de sa mort, comme l'indique une plaque à côté de l'autel.

Saint Louis possédait des ornements de valeur: une chasuble rose exposée à Dublin, une vieille cape avec ornement blanc, couverte de fines broderies d’or, faite main.

L’évêque de Madagascar, Monseigneur Mioyer, vint sur place avec l’intention de faire reproduire l’édifice dans son diocèse.

En 1991, la toiture en ardoise a été entièrement rénovée. Ces travaux ont été suivis de la bénédiction de la croix du coq.

La cloche[modifier | modifier le code]

Le , la cloche nommée Marie-Louise est baptisée par Monseigneur Charles Guillemant. Elle a eu pour parrain Louis Dupont et pour marraine Marie-Louise Beaugrand, épouse du directeur-général.

Les prêtres français[modifier | modifier le code]

  • L'abbé Henri Carière, administrateur de Billy-Montigny.
  • L'abbé Fernand Lecup, du à 1965.
  • L'abbé Antoine Blanchant, de 1968 à 1989.
  • L'abbé Marcel Letoquart, de 1989 à 1999.
  • L'abbé André Gozdz, de 2001 à 2002.
  • L'abbé Xavier Lemblé, de 2002 à 2009.
  • L'abbé Adam Szymczak, de 2009 au
  • L'abbé Thomas Mikulak, de au (également curé de la paroisse Saint-Joseph en Haute-Deûle)
  • L'abbé Joseph Wachala, depuis le (actuel curé de la paroisse)

Les prêtres polonais[modifier | modifier le code]

  • L'abbé Bernard Berk - de 1931 à la fin X 1954
  • L'abbé Bernard Olszewski - de 1 XI 1954 à 30 VI 1958
  • L'abbé Kazimierz Grabas - de 1 VII 1958 à sa mort 1966
  • L'abbé Ludwik Słomiany SChr - de 1 IX 1966 à 31 VIII 1978
  • L'abbé Alfons Skomorowski SChr - de 1 IX 1978 à 31 VIII 1986
  • L'abbé Zygmunt Buczkowski SChr - de 1 IX 1986 à sa mort 8 III 1995
  • L'abbé Andrzej Góźdź SChr - de 1 IV 1995 à 31 VIII 2002
  • L'abbé Jan Guzikowski SChr - de 1 IX 2002 à 31 VIII 2003
  • L'abbé Antoni Ptaszkowski SChr - de 1 IX 2003 à 2008
  • L'abbé Zygmunt Stefański SChr - de 2008 à 30 VI 2009
  • L'abbé Adam Szymczak SChr - de 1 VII 2009 à 31 VIII 2015 (également curé de la paroisse Saint Joseph en Haute-Deûle)
  • L'abbé Thomas Mikulak SChr - de 1 IX 2015 à 31 VIII 2017 (également curé de la paroisse Saint Joseph en Haute-Deûle)
  • L'abbé Joseph Wachala SChr - de 1 IX 2017 à ..... (également curé de la paroisse Saint-Joseph en Haute-Deûle)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
Références

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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