Église Saint-Jacques de Lisieux

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Église Saint-Jacques de Lisieux
Côté sud
Présentation
Destination initiale
église paroissiale catholique
Destination actuelle
lieu culturel municipal
Dédicataire
Style
gothique
Architecte
Guillemot de Samaison
Construction
1540
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Site web
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de Basse-Normandie
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Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France

L'église Saint-Jacques est une église catholique située à Lisieux, en France[1]. C'est un monument de style gothique.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église est située dans le département français du Calvados, sur la commune de Lisieux. Elle est entourée par la rue Saint-Jacques et la rue au Char.

Historique[modifier | modifier le code]

La construction de l'église Saint-Jacques, commence[2] en 1448, à la place d'une simple chapelle agrandie en 1132, a été dédiée le , sous l'épiscopat du cardinal Jean Le Veneur. Elle eut pour architecte Guillemot de Samaison, maître-maçon de Lisieux.

Les clefs de voûte de l'église Saint-Jacques étaient, la plupart, chargées de blasons des notables bourgeois de Lisieux qui avaient contribué par leurs largesses à la construction de l'édifice.

La paroisse, qui comptait 10 000 à 11 000 habitants était en 1870 la plus peuplée du diocèse de Bayeux et Lisieux. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis 1910[1]. Elle est désacralisé en , lors de la fusion des communes de Lisieux et de Saint-Jacques, dont elle constituait l'église paroissiale. Elle est fermée au culte. Elle est devenue un lieu culturel et est ouverte seulement quand elle accueille une exposition[2].

Architecture[modifier | modifier le code]

Extérieur[modifier | modifier le code]

L'église Sainte-Jacques est un édifice de style gothique. Elle n'a pas de transept.

Comme la construction a été faite sur une pente et dans le sens de l'axe de l'église, le chœur se trouve au niveau du sol, tandis que la façade est élevée sur un perron subdivisé en plusieurs volées, ce qui contribue à l'embellissement du grand portail, qui a pour couronnement un assez maussade clocher couvert en ardoise, évidemment inachevé.

Intérieur[modifier | modifier le code]

L'intérieur est léger et élégant. Trois nefs, de longueur égale, composent, avec les chapelles placées à droite et à gauche, cette église assez vaste, mais qui n'a pas de transept. Le vaisseau est soutenu par deux rangs de colonnes monocylindriques et sans autre chapiteau que la pénétration des nervures des ogives. Ce qui faisait la décoration intérieure de cet édifice, c'étaient ses vitraux, ses voûtes peintes, ainsi que les ornements des colonnes ou piliers qui étaient chargés d'inscriptions, de médaillons et de statues peintes.

Les vitraux[modifier | modifier le code]

Tous les anciens vitraux du chœur dataient de 1501. La première fenêtre de la nef au Nord était ornée d'un splendide vitrail Renaissance d'une scène de l'Apocalypse, la grande prostituée de Babylone. Le vitrail de la chapelle de la Charité, au bas du collatéral méridional, représentait un miracle de saint Jacques d'après la Légende dorée. Les six fenêtres du chevet furent garnies de vitraux au XIXe siècle exécutés par MM. Marette et Duhamel, d’Évreux, à l'exception du crucifiement qui était en grande partie ancien. Des vitraux modernes ont été mis en place après la seconde guerre mondiale.

Les cloches[modifier | modifier le code]

Avant la Révolution, il y avait onze cloches à Saint-Jacques. La sonnerie de Saint Jacques se compose de trois cloches : la plus grosse a été fondue, en , par le célèbre fondeur lexovien Jean Aubert ; les deux autres datent seulement de .

Ancien mobilier[modifier | modifier le code]

Quarante stalles hautes, de la Renaissance, présentaient des panneaux richement sculptés. Trente basses stalles provenaient de l'ancienne abbaye du Val-Richer et dataient du règne de Louis XIV. Les boiseries de l'orgue, fait par M. Luce, de Lisieux, composées dans le style fleuri du XVe siècle, avaient été exécutées par M. Léonard, sculpteur à Lisieux, sur les dessins de l'abbé Tournesac, du Mans.

Saint-Jacques possédait deux petits reliquaires, en bois doré, du XVIIIe siècle, que l'on dit provenir de l'ancienne église Saint-Germain de Lisieux. Ils auraient été faits en 1717 pour contenir les reliques de saint Victor et saint Contest, sainte Fructose et sainte Joconde, rapportées de Rome, dans cette année-là, par un nommé Trouplin. L'autel de Saint-Jacques, acquis en 1869 et placé en même temps que le pavage mosaïque du chœur, avait été fait à Munich, en Bavière.

Un tableau repeint en 1681 représentait la translation miraculeuse des reliques de saint Ursin en 1055 en cette église. Aux archives de l'église Saint-Jacques ont été retrouvés les statuts de la confrérie de charité avec leur sceau.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 5 : Arrondissement de Lisieux, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 262-267
  • Guide du voyageur dans la ville de Lisieux, Lisieux, E. Piel, (lire en ligne), p. 28-32

Liens internes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Église Saint-Jacques », notice no PA00111472, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a et b « Église Saint-Jacques - Lisieux - Lisieux », sur Authentic Normandy : Office de Tourisme Lisieux Normandie (consulté le ).