Église Saint-Dalmas de Saint-Dalmas-le-Selvage

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Église Saint-Dalmas de Saint-Dalmas-le-Selvage
Église paroissiale Saint-Dalmas
Présentation
Type
Destination initiale
Diocèse
Paroisse
Paroisse Notre-Dame-de-la-Tinée (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Religion
Propriétaire
Commune
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L'église paroissiale Saint-Dalmas est une église située en France sur la commune de Saint-Dalmas-le-Selvage, dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Cet édifice fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].

Situation[modifier | modifier le code]

L'église se situe dans la partie basse du village de la commune de Saint-Dalmas-le-Selvage dans les Alpes-Maritimes.

Historique[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Dalmas a fait partie d'un prieuré de l'abbaye bénédictine de San Dalmazzo da Pedona[2], située à Pedona, actuel Borgo San Dalmazzo. Après la disparition de l'abbaye, l'église est devenue une paroisse.

Le plus ancien document d'archive de Saint-Dalmas-le-Selvage est un cahier rédigé après 1696 faisant le récit des misères de la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688-1696) et indiquant que les troupes françaises ont arraché tous les carreaux du sol de l'église[3].

L'église, romane à l'origine, a été reconstruite à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle. Elle est de style baroque montagnard. L'ancien clocher de l'église avait été abattu en 1716 sur ordre d'Erigio Emeric qui avait acheté le fief de Saint-Dalmas-le-Selvage avec le titre de comte en 1702. Il a été construit après l'achèvement de l'église, en 1718. Il montre la permanence des clochers de type roman alpin, avec une tour carrée coiffée par une haute pyramide.

L'église est précédée d'un porche-auvent. La façade a été décorée de peintures reconstituées en 1983 par Guy Ceppa. Elles divisent la partie inférieure en trois nefs. La partie supérieure est un fronton triangulaire avec une ouverture elliptique surmontée d'une représentation de saint Dalmas[4] à cheval, en légionnaire romain évangélisateur de la région et martyr au IIIe siècle.

Mobilier[modifier | modifier le code]

L'église possède plusieurs tableaux et retables classés comme objets au titre des monuments historiques :

  • Triptyque de saint Pancrace, saint Sébastien et un saint évêque, Vierge à l'Enfant, avec saint Jean et sainte Catherine [5], daté de 1515[6],
  • Triptyque de Notre-Dame, entre saint Georges et saint Barthélemy, en-dessous de Dieu le Père, daté de 1521, donné par Saluste Dalmacy, protonotaire apostolique[7]. Il a été inséré au XVIIe siècle dans un retable baroque à colonnes torses. La représentation de la Vierge semble être une copie d'une icône byzantine.
  • Tableau de la Descente de la Croix, œuvre de Pierre Puons datée de 1652[8],
  • Retable de la chapelle des Âmes du Purgatoire[9] peint par Jacques Bottero[10]en 1696, représentant la Vierge et l'Enfant tenant le Rosaire, saint Grégoire en prière, intercédant auprès de la Sainte Famille pour sauver les âmes du Purgatoire.

Dans le chœur a été placé un autel-tabernacle en bois doré[11], daté de 1730, conçu comme une iconostase.

L'église possède aussi une statue de procession représentant la Vierge à l'Enfant avec un dais de procession[12], offerts par Napoléon III, en 1862, ainsi qu'une croix de procession[13] du XVe siècle.

Classement[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Saint-Dalmas fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Église Saint-Dalmas », notice no PA00080834, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. (it) San Dalmzzo di Pedona : Museo dell'abbazia
  3. Archives départementales des Alpes-Maritimes : Archives communales de Saint-Dalmas-le-Selvage
  4. Nota : saint Dalmas est un saint vénéré dans le Haut Pays niçois et dans l'ancienne abbaye de Saint-Dalmas-de-Pedona, actuellement Borgo San Dalmazzo. Il aurait été martyrisé vers 304. Il serait né à Monza de parents païens. Ancien légionnaire, il aurait évangélisé les vallées de la Haute-Tinée, de la Roya, de Valdeblore, de la Stura et du Gesso. Passant par le col de Fenestre, il aurait été arrêté par des brigands qui l'auraient décapité au bord du Gesso. Il prit alors sa tête, traversa la rivière et mourut sur l'autre rive. Les brigands terrifiés auraient placé son corps sur un chariot tiré par deux génisses qui se sont arrêtées à Pédona. Une église est alors construite sur le site qui est devenue plus tard une abbaye. L'abbaye a été construite par Théodelinde de Bavière, épouse du roi lombard Agilulf, vers 610-614. Paul Canestier a trouvé une très ancienne Vita beati Dalmatii. Saint Dalmas est mentionné dans un martyrologe rédigé par Bède le Vénérable. Trois villages portent le nom du saint dans les Alpes-Maritimes : Saint-Dalmas-le-Selvage, Saint-Dalmas-Valdeblore, Saint-Dalmas-de-Tende (Nouvel almanach du comté de Nice : memoria e tradicioun : lire en ligne).
  5. Notice no PM06000893, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  6. Paul Roque, Les Peintres primitifs niçois. Guide illustré, p. 138, Serre éditeur, Nice, 2006 (ISBN 2-86410-458-X) ; p. 288
  7. Notice no PM06000892, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  8. Notice no PM06000897, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  9. Notice no PM06000895, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  10. Nota : Jacques Bottero de Nice, connu entre 1682 et 1702 pour plusieurs tableaux se trouvant dans les églises du comté de Nice.
  11. Notice no PM06000898, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  12. Notice no PM06000894, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  13. Notice no PM06000891, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe de Beauchamp, L'Art religieux dans les Alpes-Maritimes, p. 87, Édisud, Aix-en-Provence, 1990 (ISBN 2-85744-485-0)
  • Luc F. Thévenon, L'Art du Moye Âge dans les Alpes méridionales, p. 42, editions Serre (collection patrimoines), Nice, 1983 (ISBN 2-86410-047-9)
  • Paul Roque, Les peintres primitifs niçois. Guide illustré, p. 138, Serre éditeur, Nice, 2006 (ISBN 2-86410-458-X)
  • Christiane Lorgues-Lapouge, René Lorgues, Comté de Nice baroque, tome 1 : La Vallée de la Tinée, p. 92-95, Encyclopædia Niciensis, volume V, Serre éditeur, Nice, 2004 (ISBN 2-86410-416-4) ; p. 99

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]