Édd

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Édd
Idi
Administration
Pays Drapeau de l'Érythrée Érythrée
Région Debub-Keih-Bahri
District Denkalya central
Démographie
Population 11 259 hab. (2004)
Géographie
Coordonnées 13° 56′ nord, 41° 42′ est
Altitude m
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Érythrée
Voir sur la carte administrative d'Érythrée
Édd

Édd (ou Idi) est une ville de l'Érythrée, située dans la région du Debub-Keih-Bahri, elle est la capitale du district du Denkalya central. Édd est un port qui se trouve au bord de la mer Rouge. La ville compte en 2004 environ 11 259 habitants[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Au début du XIXe siècle, 'Edd sert de port côtier pour des caravanes. La ville est alors assaillie et incendiées par les « Na'ib » de Massawa qui veulent contrôler l'ensemble du trafic de la région. La ville devient alors soumise à Massawa[2].

Le , deux commerçants français, Combes et Tamisier, achètent le site d'Édd pour 10 000 F[3]. Ils le revendent 25 000 F au consul de France à Massawa, Alexandre Degoutin en juin 1850. Finalement, c'est le commerçant marseillais Pastré qui le rachète 50 000 F en mars 1857. Aucun de ces « propriétaires » n'y installe d'établissement[4]. Pastré propose ensuite de le vendre au gouvernement français, qui envoie une mission dirigée par Stanislas Russel pour reconnaître le site. Elle choisit finalement d'acheter un autre territoire, Zula à côté de Massawa, au ras Negusse du Tigré[5]. Édd est racheté 5834 livres égyptiennes par le khédive égyptien en 1866[5]. Les Égyptiens occupent alors le site pendant une courte période.

Selon Stanislas Russel, en 1860 Édd compterait de 6 000 à 8 000 habitants[6]

En 1891, le capitaine italien Vittorio Bottego signale l'existence de deux mosquées à Édd, ainsi que la présence de canonnières britanniques[7].

Au début du XXe siècle, selon l'écrivain Henry de Monfreid, il y aurait deux mosquées et une centaine de maisons. Il précise aussi que « la population d’Eid est presque Somalie » en détaillant une migration « Warsankali » non datée[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. wolframalpha.com
  2. Miran (Jonathan), Red Sea citizens. Cosmopolitan Society and Cultural Change in Massawa, Bloomington, Indiana University Press, 2009, p. 45.
  3. Copie de l'acte dans Rubenson (Sven), Acta Æthiopica, Volume 1, Correspondances and Treaties, 1800-1854, Addis Abeba University Press, 1987, p. 46.
  4. Dubois (Colette), Djibouti, 1888-1967 - Héritage ou frustration, L’Harmattan, 1997, Paris, 431 p.
  5. a et b Ciglio (Carlo), Ethiopia - Mar Rosso (1857-1885), in L'Italia in Africa, serie storica, volume primo, Istituto poligrafico della Stato, 1958-1959, Roma.
  6. Russel (Stanislas), Une mission en Abyssinie et dans la mer Rouge (23 octobre 1859-7 mai 1860), Plon, 1884, Paris, 304 p., chapitre 4.
  7. Bottego (Vittorio), Nella terra dei Danakil, Società geographica italiana, 1892, Roma, 32 p. + 1 carte.
  8. de Monfreid (Henry), Lettres de la mer Rouge - Écrits d’un aventurier, tome 2, Flammarion, 2000, Paris, p. 79. Il écrit « Edd » ou « Eid », on trouve les deux graphies sur les cartes de cette période.