Écritures (collection)

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Écritures
Format
Éditeur

Écritures est une collection de bande dessinée de Casterman publiant des œuvres en noir et blanc[Note 1] au format « roman » (17×24 cm). Destinée à un public adulte, elle a été créée afin de permettre à Casterman de diversifier son catalogue et de regagner la bonne image que lui avait conféré (A SUIVRE). On y trouve à la fois des adaptations d'œuvres étrangères (principalement japonaises et américaines) et des créations originales.

C'est la collection qui a révélé au public francophone Jirō Taniguchi et Craig Thompson. Souvent accusée d'être irrespectueuse des œuvres qui y sont publiées, elle a pourtant obtenu de nombreux prix et fait venir à la bande dessinée adulte un public qui l'avait souvent désertée.

Histoire[modifier | modifier le code]

À la fin des années 1990, Casterman est dans une posture difficile : rachetée, elle hérite d'un patrimoine qui entrave les innovations[1]. En 2001, Louis Delas et Benoît Peeters décident de sauver la maison d'édition selon trois orientations : valorisation du fonds, développement d'une politique de genre, reconquête de l'image intellectuelle que lui avait valu (A SUIVRE). « Écritures » naît en selon cette dernière orientation.

Dans un premier temps, y sont surtout publiées des traductions (Andi Watson, Jirō Taniguchi, etc.) et des rééditions (L'Autoroute du soleil de Baru, L'Homme à la fenêtre de Lilia Ambrosi et Lorenzo Mattotti, L'Ombre d'Hugo Pratt et Alberto Ongaro, etc.). Frédéric Boilet (Mariko parade) et Charles Masson (Soupe froide) y sont les premiers auteurs français publiés pour des bandes dessinées originales, fin 2003. Quartier lointain () et Blankets () sont des succès publics et critiques, le premier lançant auprès du public Jirō Taniguchi, sept ans après sa première traduction. La qualité globale de la production est remarquée.

Dès cette époque, des critiques remarquent cependant que cette collection, dont le format rappellent ceux « qui ont forgé l'identité de l'édition indépendante[2] », n'a pas réellement de ligne directrice, qu'il est « difficile de ne pas y voir d'abord un patchwork de « nouvelle manga » (...) et de bande dessinée américaine indépendante », sur le modèle à la fois des éditeurs alternatifs (dont elle occupe le terrain) et d'autres grands éditeurs plus précoces[Note 2] (qu'elle cherche à concurrencer), qu'elle ne cherche qu'à « occuper le terrain d'une certaine modernité (...) en allant au plus pressé et en s'intéressant aux ouvrages peut-être pas tant pour ce qu'ils sont que pour ce qu'ils représentent. »

Publications[modifier | modifier le code]

Année 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Nombre de bandes dessinées publiées 4 7 8 11 11[Note 3] 8 3

Séries[modifier | modifier le code]

Histoires en un volume[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Documentation[modifier | modifier le code]

Revues[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes

  1. La couleur a été introduite en 2006, avec Fleur. La plupart des bandes dessinées publiées restent cependant en Noir et Blanc.
  2. Delcourt avec « Encrages », Les Humanoïdes associés avec « Tohu-bohu », et Le Seuil.
  3. Ainsi que l'édition intégrale de Quartier lointain

Références

  1. Pour ce paragraphe : Martin (2004), p. 37
  2. Pour ce paragraphe et ses citations : Martin (2004), p. 38