Victor Jourdain

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Victor Jourdain
Biographie
Naissance
Décès
(à 77 ans)
Bruxelles
Surnom
durant la Première Guerre mondiale
Helbé, L.B., Liber, B.A.R.F.
Nationalité
Activité
Fondateur de La Libre Belgique
Conjoint
Bertha Koenig

Victor Jourdain, né à Namur le et décédé à Bruxelles le était un patriote qui s'est illustré durant la Première Guerre mondiale en fondant le journal clandestin La Libre Belgique[1],[2].

Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

En 1879, les frères Louis et Victor Jourdain fondent une première société, la Société des panoramas de Londres, dont l'objet est le financement et la création de panoramas de batailles, forts en vogue à l'époque. L'année suivante, en 1880, le prix de leur action a plus que décuplé[Note 1]. La société change de nom et s'appelle désormais la Société générale des panoramas. Ils collaborent étroitement avec Charles Castellani qui en deviendra le principal actionnaire[3].

En 1884, toujours avec son frère Louis, Victor Jourdain fonde le journal catholique Le Patriote. Là aussi, le succès est au rendez-vous. En 1914, ce sont 4 familles, toutes apparentées, qui se partagent les bénéfices. Lors de la Première Guerre mondiale, le journal cesse néanmoins ses parutions[1].

En 1915, Victor Jourdain et le beau-frère de ses fils, Eugène van Doren fondent le journal clandestin La Libre Belgique qui deviendra légendaire. Le journal qui, selon son slogan humoristique, parait "régulièrement irrégulièrement", du fait de la pression exercée par les Allemands qui vont même jusqu'à proposer une récompense de 20 000 dollars à quiconque permettra de s'emparer du siège du journal[1].

Victor Jourdain s'éteint à 77 ans, le . Après son décès, en , la famille relance les parutions du Patriote qu'ils rebaptisent, fort opportunément, La Libre Belgique, « label flatteur dont le prestige ne pouvait qu'être profitable »[1]. Ceci déclencha d'ailleurs une polémique et le Cardinal Mercier intervint même pour légitimer le nouveau journal. Ceci n'entrava pas le succès rencontré par le quotidien qui tiendra, sous la direction de Paul Jourdain, le fils de Victor, le haut du pavé jusque dans les années 1960[1].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. elle passe de 100 à 1 300 francs belges

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Pierre Stéphany, Les années 60 en Belgique, édition Lannoo, 2006 - 398p. p. 52 et sq.
  2. Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Biographie nationale, Volumes 38 à 39, H. Thiry-Van Buggenhoudt, 1974
  3. (en) Oliver Grau, Virtual art : from illusion to immersion, Cambridge, Mass, MIT Press, coll. « Leonardo », , 416 p. (ISBN 978-0-262-07241-0 et 978-0-262-57223-1, OCLC 635276852, lire en ligne), p. 103

Anecdotes[modifier | modifier le code]

1. Un des arrières-arrières-arrières-petits-fils de Victor Jourdain est aussi né un 8 janvier (2008).

Liens externes[modifier | modifier le code]