Valérie Boyer

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Valérie Boyer
Illustration.
Valérie Boyer en 2018.
Fonctions
Sénatrice française
En fonction depuis le
(3 ans, 6 mois et 23 jours)
Élection 27 septembre 2020
Circonscription Bouches-du-Rhône
Groupe politique REP
Prédécesseur Anne-Marie Bertrand
Conseillère municipale de Marseille
En fonction depuis le
(23 ans, 1 mois et 1 jour)
Élection 18 mars 2001
Réélection 16 mars 2008
30 mars 2014
28 juin 2020
Circonscription 7e secteur (2001-2014)
6e secteur (depuis 2014)
Maire Jean-Claude Gaudin
Michèle Rubirola
Benoît Payan
Maire du 6e secteur de Marseille

(3 ans, 3 mois et 1 jour)
Élection
Prédécesseur Robert Assante
Successeur Julien Ravier
Adjointe au maire de Marseille

(6 ans et 9 jours)
Élection
Maire Jean-Claude Gaudin
Députée française

(13 ans, 3 mois et 10 jours)
Élection 17 juin 2007
Réélection 17 juin 2012
18 juin 2017
Circonscription 8e des Bouches-du-Rhône (2007-2012)
1re des Bouches-du-Rhône (2012-2020)
Législature XIIIe, XIVe et XVe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2007-2012)
R-UMP (2012-2013)
UMP (2013-2015)
LR (2015-2020)
Prédécesseur Christophe Masse (2007)
Roland Blum (2012)
Successeur Olivier Ferrand (2012)
Julien Ravier (2020)
Biographie
Nom de naissance Valérie Jeanne Boyer
Date de naissance (61 ans)
Lieu de naissance Bourges (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR (jusqu'en 2002)
UMP (2002-2015)
LR (depuis 2015)
Diplômée de IEP d'Aix-en-Provence
CNESSS
Profession Cadre dirigeant de la Sécurité sociale

Valérie Boyer, née le à Bourges (Cher), est une femme politique française.

Membre de l'UMP puis des Républicains, cadre supérieur de la Sécurité sociale, elle est adjointe au maire de Marseille de 2008 à 2014, maire du sixième secteur de Marseille de 2014 à 2017, députée de 2007 à 2020 et sénatrice depuis 2020. Membre de La Droite populaire au début des années 2010, elle appartient à l’aile droite du parti.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Valérie Jeanne Boyer naît le à Bourges dans le département du Cher. Elle est la fille de Gabriel Boyer, directeur de société et de Lucienne Borg, infirmière et assistante sociale[1].

Divorcée, elle est mère de trois enfants.

Formation[modifier | modifier le code]

Après une classe préparatoire option lettres modernes au lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés, Valérie Boyer est diplômée de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, section service public. En parallèle, elle passe une licence de langues étrangères appliquées en anglais et en espagnol à l'université d'Aix-Marseille puis est élève à l'École du Louvre (fondation Rachel Boyer). En 1986, elle entre au Centre national d'études supérieures de sécurité sociale (CNESSS) — XXVe promotion — à Saint-Étienne[1].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Après le CNESSS, Valérie Boyer commence sa carrière comme responsable de l'accueil à la Caisse nationale d'assurance vieillesse à Paris. Elle est ensuite responsable des relations avec le personnel de santé puis du service des établissements de santé à la caisse primaire d'assurance maladie des Bouches-du-Rhône à Marseille[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Candidatures électorales[modifier | modifier le code]

En , elle est élue députée dans la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône face au député socialiste sortant, Christophe Masse. Pour les législatives de , elle n'est pas réinvestie par l'UMP dans la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône, mais dans la 1re circonscription, où elle obtient au premier tour 26,14 % des voix, derrière Christophe Masse (32,04 %). Elle est élue au second tour avec 50,85 % des voix, ne devançant son adversaire socialiste que de 505 voix[2].

Elle soutient la candidature de François Fillon pour la présidence de l'UMP lors du congrès d'automne 2012. Elle est membre de La Droite populaire. En , dans le cadre de la direction « partagée » entre Jean-François Copé et François Fillon, elle devient, comme onze autres personnalités, secrétaire générale adjointe de l’UMP, en plus du tenant du poste, Marc-Philippe Daubresse.

À la suite des élections municipales de 2014, elle est élue maire du sixième secteur de Marseille.

Candidate à sa réélection lors des élections législatives de 2017, elle est réélue avec 55,1 % des voix au second tour[3]. En raison de la nouvelle réglementation sur le cumul des mandats, elle renonce à son mandat de maire du sixième secteur de Marseille en .

Valérie Boyer est candidate en deuxième position sur la liste LR pour les élections sénatoriales de 2020 dans les Bouches-du-Rhône[4],[5]. Elle est élue sénatrice lors de ce scrutin[6].

Au sein de l'UMP et des Républicains[modifier | modifier le code]

Le , Nicolas Sarkozy, élu président de l'UMP, la nomme secrétaire nationale de l'UMP chargée de l'égalité homme-femme[7] avant de la nommer à nouveau secrétaire nationale des Républicains chargée de la Santé.

Dans le cadre de la primaire présidentielle des Républicains de 2016, elle apporte son soutien à François Fillon[8] dont elle est la porte-parole en tandem avec Jérôme Chartier. Il gagne le scrutin et devient candidat de son camp à l'élection présidentielle de 2017.

Le , elle est nommée porte-parole des Républicains[9].

Durant la campagne présidentielle de 2017, alors que le candidat doit faire face à plusieurs défections de son camp à la suite du Penelope Gate, Valérie Boyer fait partie, avec Jérôme Chartier et Bruno Retailleau, du dernier « noyau dur » de ses soutiens[10].

Elle parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel il est élu le président du parti[11]. Le de la même année, elle est nommée secrétaire générale adjointe des Républicains chargée des relations avec la société civile.

Actions et prises de position[modifier | modifier le code]

Chrétiens d'Orient[modifier | modifier le code]

Valérie Boyer a interpellé le gouvernement sur la situation des chrétiens d’Orient en , à l'Assemblée nationale[12]. En sa qualité de maire des 11e et 12e arrondissements de Marseille, elle a organisé en une soirée de soutien aux chrétiens d'Orient, à l'occasion de laquelle 30 000 euros ont été récoltés, entièrement reversés aux associations Fraternité en Irak et l'Œuvre d'Orient[réf. nécessaire].

Liens avec le régime syrien[modifier | modifier le code]

Dans les années 2010, Valérie Boyer se rend plusieurs fois en Syrie, alors en guerre, où elle rencontre en 2016 le dirigeant syrien, Bachar el-Assad[13], et Ahmad Badreddin Hassoun, grand mufti de Syrie ayant menacé d'attentats-suicides l’Occident si le pays était attaqué par des puissances extérieures[14],[15]. Elle défend l'idée d'une alliance de circonstance avec Bachar el-Assad[16], et met en doute la responsabilité du régime dans des attaques chimiques[17]. Elle critique les Syriens qui « quittent leur pays au lieu de lutter pour leur liberté […] alors que nos parents et nos grands-parents sont restés en France pour combattre le nazisme ». Selon Le Monde, cet argumentaire est « très proche de certaines analyses de Marine Le Pen »[18]. Marie Peltier, essayiste belge, la qualifie d'« agent de Damas »[19].

Terrorisme[modifier | modifier le code]

Afin de lutter contre le terrorisme, Valérie Boyer participe à la commission d'enquête parlementaire sur la surveillance des filières et des individus djihadistes[réf. nécessaire].

Profanation des lieux de culte[modifier | modifier le code]

Valérie Boyer a déposé à l’Assemblée nationale, le , une proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête relative à la dégradation et profanation des lieux de culte et des cimetières en France[réf. nécessaire].

Santé publique[modifier | modifier le code]

L'Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à combattre l'extrême maigreur. Valérie Boyer est également l'auteure d'une proposition de loi visant à signaler les photos d'images corporelles retouchées. Dans le cadre de la révision des lois de bioéthique, Valérie Boyer a fait adopter une série d'amendements sur la vitrification ovocytaire et sur le développement de dons de gamètes[réf. nécessaire].

Photographie[modifier | modifier le code]

Valérie Boyer, dans le cadre de la Loppsi et de la prise de vue des photos d'identités pour les documents officiels, présente plusieurs propositions de loi en 2010, visant à lutter pour l'emploi, l'égalité et contre la discrimination. Elle demande avec plusieurs de ses confrères que soit levée la mission du recueil des photos confiée aux mairies[20] (décret no 2011-868 du modifiant les conditions de recueil des photographies d’identité[21]).

Reconnaissance de génocides[modifier | modifier le code]

L’Assemblée nationale adopte, le , une proposition de loi présentée par Valérie Boyer, réprimant la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi, dont le génocide arménien. Cette décision provoque une vive controverse entre la France et la Turquie. Dans les jours qui suivent, Valérie Boyer est victime de diverses menaces[22]. Le , 77 sénateurs et 65 députés, tous partis politiques confondus saisissent le Conseil constitutionnel[23], qui juge la loi contraire à la Constitution le [24].

Valérie Boyer est rapporteur d'une proposition de loi relative à la reconnaissance du génocide assyrien de 1915, déposée le à l'Assemblée nationale par des députés UMP[25]. Plusieurs passages de sa proposition apparaissent être des copiés-collés de l'article de Wikipédia en français consacré à ce sujet[26].

Le , elle dépose une proposition de loi visant à réprimer la négation des génocides et des crimes contre l’humanité du XXe siècle[27] qui n’est pas adoptée par l'Assemblée nationale[28].

Pandémie de Covid-19[modifier | modifier le code]

Le , elle est diagnostiquée positive à la Covid-19[29]. Elle choisit de défendre publiquement Didier Raoult sur la polémique de la chloroquine, déclarant notamment : « Jusqu’à présent, je n’ai jamais entendu dire personne qu’il était mort de ça. En revanche, la Covid-19 tue »[30],[31],[32].

Condamnation judiciaire[modifier | modifier le code]

En , Valérie Boyer est condamnée par le conseil des prud'hommes pour « harcèlement moral » et licenciement abusif à l'encontre de son assistante parlementaire[33]. Le jugement est confirmé par la cour d'appel d'Aix-en-Provence en [34]. Elle est condamnée à verser une indemnité de 37 000 €, abaissée à 17 000 € lors du jugement en appel[35].

Détail des fonctions et mandats[modifier | modifier le code]

Au Parlement[modifier | modifier le code]

Au niveau local[modifier | modifier le code]

Au sein de l'UMP puis de LR[modifier | modifier le code]

  • 2007 : secrétaire nationale de l'UMP chargée des politiques de santé publique.
  • À partir du  : secrétaire générale adjointe de l’UMP.
  • À partir du  : porte-parole des Républicains.
  • À partir du  : secrétaire générale adjointe des Républicains chargée des relations avec la société civile.
  • À partir du  : vice-présidente des Républicains

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Who's Who in France, édition 2013, p. 1924.
  2. « Résultats des élections législatives 2012 / Législatives / Les résultats / Élections - Ministère de l'Intérieur » (consulté le ).
  3. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  4. « Sénatoriales : LR avec Patrick Boré et Valérie Boyer mais sans Bruno Gilles ni Yves Moraine », sur marsactu.fr, (consulté le ).
  5. « Sénatoriales - Marseille : Valérie Boyer (LR) d'un palais à l'autre ? », sur laprovence.com, (consulté le ).
  6. « Bouches-du-Rhône | Sénatoriales 2020 », sur senatoriales2020.senat.fr (consulté le ).
  7. « Nominations », u-m-p.org, 9 décembre 2014.
  8. Ludovic Vigogne « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », l'opinion.fr, 20 avril 2016.
  9. Florent De Corbier, « Valérie Boyer nommée porte parole des Républicains », la marseillaise, 21 décembre 2016.
  10. Geoffroy Clavel, « Retailleau, Boyer, Chartier... le dernier noyau dur des soutiens de François Fillon », huffingtonpost.fr, 3 mars 2017.
  11. Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », lopinion.fr, 11 octobre 2017.
  12. « Le sort des chrétiens d’Irak mobilise (enfin) les politiques et le gouvernement », sur L'Opinion, (consulté le )
  13. « Lelab Europe1 - le meilleur de l’actualité politique sur le web », lelab.europe1.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Lelab Europe1 - le meilleur de l’actualité politique sur le web », lelab.europe1.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Syrie: quand des proches de Fillon posaient avec le grand mufti menaçant l'Europe d'attentats », BuzzFeed,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Députés Les Républicains en Syrie : "Il est temps de revoir nos alliances", plaide Valérie Boyer », Europe 1,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Syrie: pas de preuves qu'Assad soit à l'origine de l'attaque chimique (Boyer, LR) », sur FIGARO, (consulté le ).
  18. « Quand une délégation de politiques français trouve Bachar Al-Assad « plus détendu » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Marie Peltier: "Le complotisme est une arme politique" », L'Echo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. « N° 2401 - Proposition de loi de Mme Valérie Boyer visant à généraliser la… », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  21. « Decret 24 07 2011 identité.pdf », sur Google Docs (consulté le ).
  22. « Génocide arménien : la députée UMP à l'origine du texte victime de menaces », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  23. « génocides-la-liste-des-parlementaires-qui-ont-saisi-le-conseil-constitutionnel », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  24. Décision no 2012-647 DC du 28 février 2012
  25. « N° 2642 - Proposition de loi de Mme Valérie Boyer relative à la reconnaissance… », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  26. David Perrotin, « Une députée UMP pompe Wikipédia dans une proposition de loi », sur L'Obs, Rue89, (consulté le )
  27. « N° 2276 - Proposition de loi de Mme Valérie Boyer visant à réprimer la négation… », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  28. « Assemblée nationale ~ Première séance du jeudi 03 décembre 2015 », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  29. François Tonneau, « Coronavirus : la députée LR des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer testée positive », sur laprovence.com, (consulté le ).
  30. « COVID-19: une députée française traitée à la chloroquine », sur TVA Nouvelles (consulté le )
  31. Ouest-France, « Coronavirus. Testée positive au Covid-19, l’élue LR Valérie Boyer est soignée à la chloroquine », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  32. « Coronavirus : testée positive, Valérie Boyer traitée à la chloroquine », sur RTL.fr (consulté le )
  33. Jean-Marie Leforestier, « Valérie Boyer condamnée pour harcèlement moral », Marsactu,‎ (lire en ligne)
  34. « La député LR Valérie Boyer condamnée pour licenciement sans cause et harcèlement moral », sur LCP Assemblée nationale (consulté le )
  35. « La députée LR Valérie Boyer, condamnée pour harcèlement moral et licenciement sans cause », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]