Superamas de galaxies

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Dans le cercle jaune : le superamas du Serpentaire.

En astronomie, un superamas de galaxies[1] (ou simplement superamas en l'absence d'ambiguïté ; en anglais : supercluster (of galaxies)[2]) est une association d'amas et de groupes de galaxies.

Généralités[modifier | modifier le code]

Les superamas font partie des plus grandes structures connues dans l'Univers. Leur existence indique que les galaxies ne sont pas distribuées de façon uniforme ; la plupart sont regroupées en groupes et en amas, les groupes en contenant au plus une cinquantaine et les amas jusqu'à plusieurs milliers. Ces groupes et ces amas, avec quelques galaxies isolées, se regroupent à grande échelle selon des structures encore plus grandes, les superamas.

Les superamas sont fréquemment subdivisés en groupes d'amas appelés nuages de galaxies. L'espace situé entre les superamas est quasi dépourvu de matière. L'existence de structures plus grandes que les superamas, comme les filaments galactiques, est discutée.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

D'après Gayoung Chon et al.[3], la taille d'un superamas varie de plusieurs dizaines de mégaparsecs (Mpc) jusqu'à environ 150 x h-1 Mpc.

La forme d'un superamas est irrégulière, souvent aplatie, élongée ou filamenteuse et généralement non sphériquement symétrique.

Historique[modifier | modifier le code]

L'expression « super-cluster of galaxies » a été utilisée, pour la première fois, en 1958, par l'astronome franco-américain Gérard de Vaucouleurs[4].

D'après Gayoung Chon et al.[3], l'existence des superamas a été mise en évidence, pour la première fois, en 1961, par l'astronome américain George O. Abell[5], avant d'être confirmée, en 1973, par Richard S. Bogart et Robert V. Wagoner (es)[6] ainsi que par Michael G. Hauser et P. James E. Peebles[7].

Principales superstructures[modifier | modifier le code]

Superamas local, Superamas de la Vierge et Superamas Laniakea[modifier | modifier le code]

La Voie lactée fait partie du Groupe Local, lequel est à son tour un membre du Superamas Local, appelé aussi Superamas de la Vierge, une superstructure qui s'étend sur environ 18,4 millions de parsecs. Lui-même fait partie d'un ensemble encore plus vaste nommé le Superamas Laniakea découvert en 2014[8].

Superamas proches[modifier | modifier le code]

Superamas lointains[modifier | modifier le code]

Catalogues[modifier | modifier le code]

Plusieurs catalogues de superamas ont été publiés, notamment par Herbert J. Rood[9], T. X. Thuan[10], Neta A. Bahcall (en) et Raymond M. Soneira[11], David J. Batsuki et Jack O. Burns[12], Michael J. West[13], Elena Zucca, Giovanni Zamorani, Roberto Scaramella et Giampaolo Vettolani[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Entrée « superamas [astronomie] » [html], sur TERMIUM Plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
  2. (en) Entrée « supercluster » [html], sur Oxford Reference
  3. a et b (en) Gayoung Chon, Hans Boehringer, Chris Collins et Martin Krause, « Characterising superclusters with the galaxy cluster distribution », Astronomy and Astrophysics, vol. 567,‎ , A144 (DOI 10.1051/0004-6361/201424047, Bibcode 2014A&A...567A.144C, arXiv 1406.4377, résumé)
  4. (en) Gérard de Vaucouleurs, « Further evidence for a local super-cluster of galaxies: rotation and expansion », The Astronomical Journal, vol. 63, no 7,‎ , p. 253-265 (DOI 10.1086/107742, Bibcode 1958AJ.....63..253D, lire en ligne [[GIF]], consulté le )
  5. (en) George O. Abell, « Evidence regarding second-order clustering of galaxies and interactions between clusters of galaxies », Astronomical Journal, vol. 66, no 10,‎ , p. 607-613 (DOI 10.1086/108472, Bibcode 1961AJ.....66..607A, lire en ligne [[GIF]], consulté le )
  6. (en) Richard S. Bogart et Robert V. Wagoner, « Clustering effects among clusters of galaxies and quasi-stellar sources », The Astrophysical Journal, vol. 181,‎ , p. 609-618 (DOI 10.1086/152075, Bibcode 1973ApJ...181..609B, lire en ligne [[GIF]], consulté le )
  7. (en) Michael G. Hauser et P. James E. Peebles, « Statistical analysis of catalogs of extragalactic objects: II. The Abell catalog of rich clusters », Astrophysical Journal, vol. 185,‎ , p. 757-786 (DOI 10.1086/152453, Bibcode 1973ApJ...185..757H, lire en ligne [[GIF]], consulté le )
  8. Joël Ignasse, « VIDEO. Notre Voie lactée a une nouvelle adresse cosmique », sur Sciences et Avenir, (consulté le )
  9. (en) Herbert J. Rood, « Nearby groups of galaxy clusters », Astrophysical Journal, vol. 207,‎ , p. 16-24 (DOI 10.1086/154461, Bibcode 1976ApJ...207...16R, lire en ligne [[GIF]], consulté le )
  10. (en) T. X. Thuan, « The large-scale distribution of galaxies », dans Physical cosmology, (Bibcode 1980phco.proc..277T), p. 277-289
  11. (en) Neta A. Bahcall et Raymond M. Soneira, « A supercluster catalog », Astrophysical Journal, vol. 277,‎ , p. 27-37 (DOI 10.1086/161667, Bibcode 1984ApJ...277...27B, lire en ligne [[GIF]], consulté le )
  12. (en) David J. Batsuki et Jack O. Burns, « Finding lists of candidate superclusters and voids of Abell clusters », Astronomical Journal, vol. 90, no 8,‎ , p. 1413-1424 (DOI 10.1086/113849, Bibcode 1985AJ.....90.1413B, lire en ligne [[GIF]], consulté le )
  13. (en) Michael J. West, « On the morphology of superclusters », Astrophysical Journal, vol. 347,‎ , p. 610-626 (DOI 10.1086/168153, Bibcode 1989ApJ...347..610W, lire en ligne [[GIF]], consulté le )
  14. (en) Elena Zucca, Giovanni Zamorani, Roberto Scaramella et Giampaolo Vettolani, « All-sky catalogs of superclusters of Abell-ACO clusters », Astrophysical Journal, vol. 407, no 2,‎ , p. 470-488 (DOI 10.1086/172530, Bibcode 1993ApJ...407..470Z, lire en ligne [[GIF]], consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]