Serge Lecomte

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Serge Lecomte
Fonction
Président
Fédération française d'équitation
depuis le
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Sport

Serge Lecomte, né le 19 juillet 1950 est l'actuel président de la fédération française d'équitation (FEE) depuis 2004. Il a entamé son 5e mandat à la tête de ce poste en 2021. Sa présidence a notamment été chamboulée par la mise sous tutelle de la fédération de 2005 à 2006 à la suite du statut non conforme de la loi du sport.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en 1950, Serge Lecomte commence dès son plus jeune âge dans le monde de l'équitation[1]et devient moniteur d'équitation. Il ouvre de nombreux centres d'équitation en région parisienne tel que celui du Parc de la Villette, mais aussi a Ezanville, Issy les Moulineaux, Suresnes, Villeneuve la Garenne, Chaville, Franconville et un centre de vacances en Sologne [1]. En 1985, Serge Lecomte devint le plus jeune président du Poney Club de France, fonction qu'il quittera en l'an 2000. La même année, il devient Conseiller municipal d'Ezanville (Val-d'Oise) et y restera quinze ans[2]. En 1987, il devient vice président de la fédération française d'équitation jusqu'en en 2004[1].

Mandat de présidente de la Fédération française d'équitation[modifier | modifier le code]

2004-2007, 1er et 2e mandat et affaire de la loi "Lamour"[modifier | modifier le code]

Le 2 décembre 2004[3], Serge Lecomte est élu président de la FFE et remplace Jacqueline Reverdy à la présidence de la fédération. Cependant, cette dernière fait un recours en justice à la suite du non-respect de la loi d'aout 2003 sur la limitation à 20% de quota des représentants du milieu professionnel[3]. Le ministre des Sports de l'époque Jean-François Lamour menace la FFE de retirer sa délégation ministérielle de la fédération[3]. La FFE est placée sous administration judiciaire, confiée à Monique Legrand, à la suite de l'annulation de l'élection de Serge Lecomte par le tribunal de grande instance de Paris. Les nouveaux statuts de la FFE sont adoptés lors de l'assemblée générale extraordinaire du , ouvrant la normalisation des relations entre l'État et la FFE[2]. Les pouvoirs publics accorde de nouveau l'agrément à la FFE en [4]. Par arrêté en date du , le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative accorde à la Fédération française d'équitation la délégation prévue à l'article 131-14 du Code du sport, mettant ainsi fin à plusieurs années de conflits entre l'association et les pouvoirs publics[5]. La même année, Serge Lecomte est réélu à la présidence la fédération.

2008-2020, 3e et 4e mandat et affaire de prise illégal d'intérêt[modifier | modifier le code]

Pavillon Fédéral de Lamotte-Beuvron siège de la FFE qui appartient à Serge Lecomte

En 2008 le siège social de la fédération évolue et se déplace de Boulogne-Billancourt au Parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron dans le pavillon fédéral de Lamotte-Beuvron (photo) appartenant au Poney Club de France créé sous la présidence de Serge Lecomte.

Il est par la suite réélu trois ans et demi plus tard en 2009 pour son 3e mandat. En 2011 Serge Lecomte est envoyé devant le tribunal correctionnel pour prise illégale d'intérêts. Il lui est reproché un financement de 2,5 millions d'euros provenant de la FFE entre 2001 et 2006 au syndicat Groupement hippique national (GHN) alors qu'il était lui-même président de ce syndicat pendant cette période[6]. Il n'est condamné à rien.

En décembre 2012, Serge Lecomte est réélu, pour son 4e mandat de président de la fédération[7],[8]. L'année suivante, Mediapart révèle qu'il a engagé Loïc Caudal pour conducteur de camion fédéral, l'un de ses anciens moniteurs pourtant condamné à deux reprises pour agression sexuelle sur mineurs[9].  

Serge Lecomte et le Ministre de l'Agriculture Stéphane Travert au centre équestre de la Villette à paris en 2018.

En novembre 2016, Serge Lecomte est réélu président de la FFE pour son 4e mandat avec 59,03% des voix, contre 39,19% pour Hervé Godignon autre candidat à la présidence[10].

C'est la première fois qu'il l'emporte avec un résultat aussi serré à l'élection[11].

En mai 2018, Serge Lecomte réprouve officiellement le lieu des épreuves des jeux olympiques d'été de paris 2024 devant se dérouler au Château de Versailles. Il propose l'Hippodrome de Longchamp, qui a un équipement déjà présent et plus adapté, moins couteux et répondant mieux aux critères de développement durable et de maitrise des couts[12],[13].

2021, 5e mandat et affaire de pédocriminalité[modifier | modifier le code]

En avril 2021, Serge Lecomte est réélu président de la FFE pour son 5e mandat avec 54,01% des voix, et Anne de Sainte-Marie, qui a reçu 43,52 %[14]. L'élection est historique, car aucun candidat n'obtient la majorité au premier tour, un second tour s'oblige[15].

L'élection est très tendue entre Serge Lecomte et la candidate Anne de Sainte-Marie, qui rappelle que Lecomte était au courant de la condamnation de Loïc Caudal pour pédocriminalité comme évoqué par Mediapart, mais qu'il n'a rien fait à ce sujet[16]. Serge Lecomte porte ensuite plainte contre une femme victime d'un pédocriminel pour diffamation à usage électoral, au nom de la FFE. Quelques jours plus tard, une tribune apparait dans le journal L'Obs, signée par de nombreux sportifs demandant à la FFE de retirer la plainte. La plainte sera retirée à la suite d'un accord entre les protagonistes[17].

Interrogé par la commission d’enquête parlementaire sur le sport en novembre 2023, Serge Lecomte précise que Mediapart a publié une enquête à charge sans apporter d'éléments et que cette affaire n'a été utilisée qu'à des fins électorales pour mieux l'écarter. Le compte-rendu de la Voix du Nord le décrit comme « tendu et maladroit »[18].

En 20 ans de mandat, Serge Lecomte aura réussi une véritable modernisation et popularité de la Fédération Française d’Équitation qui est devenu la 3e fédération olympique derrière le football et le tennis.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Équitation. Serge Lecomte réélu à la tête de la fédération pour un cinquième mandat », sur www.ouest-france.fr (consulté le )
  2. a et b « Serge Lecomte, un homme discret et déterminé en lutte avec sa tutelle », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c « Lamour cravache », sur LExpress.fr, (consulté le )
  4. Commission spécialisée équitation
  5. Commission spécialisée équitation du CNOSF
  6. Par Le 31 décembre 2011 à 07h00, « Le patron de la Fédération d'équitation pourrait être renvoyé en correctionnelle », sur leparisien.fr, (consulté le )
  7. « Serge Lecomte garde les rênes de la Fédération », sur www.lanouvellerepublique.fr, (consulté le )
  8. « Equitation/FFE - Serge Lecomte, seul candidat, réélu à la présidence », sur La Voix du Nord (consulté le )
  9. « Affaire FFE: Serge Lecomte s'explique Lecheval.fr », sur www.lecheval.fr (consulté le )
  10. « Serge Lecomte réélu Président de la Fédération Française d'Equitation », sur www.ffe.com (consulté le )
  11. Le Point magazine, « Equitation: Serge Lecomte réélu président de la FFE », sur Le Point, (consulté le )
  12. « JO-2024 Equitation: le président de la FFE plaide pour un site alternatif à Versailles », sur Challenges, (consulté le )
  13. « Equitation : le président de la FFE plaide pour un site alternatif à Versailles », sur LEFIGARO, (consulté le )
  14. « Serge Lecomte réélu à la tête de la FFE », sur L'Équipe (consulté le )
  15. Par Le Parisien Le 27 avril 2021 à 19h46, « Equitation : Serge Lecomte réélu à la présidence de la fédération pour un cinquième mandat », sur leparisien.fr, (consulté le )
  16. Quentin Müller et Margaux Solinas, « Pédocriminalité: le président de la Fédération française d’équitation avait bien été informé », sur Mediapart (consulté le ).
  17. « La Fédération française d’Equitation attaque en diffamation une victime de violences sexuelles », sur L'Obs, (consulté le ).
  18. AFP, « La Fédération française d’équitation recrute un condamné pour délit sexuel et fait polémique », sur La Voix du Nord, (consulté le ).