Sadok Belaïd

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Sadok Belaïd
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الصادق بلعيدVoir et modifier les données sur Wikidata
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Sadok Belaïd (arabe : الصادق بلعيد), né le , est un universitaire et juriste tunisien spécialiste du droit public.

Biographie[modifier | modifier le code]

Professeur émérite à l'université de Tunis, doyen de la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis entre 1971 et 1977[1],[2], il devient par la suite directeur de l'université libre de Tunis[3].

Membre du conseil tunisien de la recherche scientifique et technologique[4], de l'Association tunisienne de droit constitutionnel et de l'Académie internationale de droit constitutionnel, il est également membre de l'Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts[5].

Ancien conseiller juridique de la Ligue arabe et ancien membre de la Cour juridique de l'Union du Maghreb arabe, il est professeur invité dans plusieurs universités étrangères, dont l'université Johns-Hopkins et l'université de Princeton aux États-Unis, l'université de l'Essex au Royaume-Uni, l'université Aix-Marseille-III, l'université de Toulouse, l'université de Nice et l'université de Perpignan en France ainsi que l'université de Rome « La Sapienza » en Italie et dans des universités au Koweït, au Maroc, en Algérie et en Roumanie[6].

Membre de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique[7], il lance en 2011 sa propre liste indépendante dans la circonscription de Ben Arous pour l'élection de l'assemblée constituante tenue le 23 octobre 2011[8].

En septembre de la même année, il livre une version révisée de l'avant-projet de nouvelle Constitution[9].

Connu pour être proche du président Béji Caïd Essebsi, tout en étant un ennemi acharné du parti islamiste Ennahdha, il est souvent invité et consulté par le président qui l'a cité notamment pour son projet de réconciliation économique[10]. Il participe d'ailleurs à la signature de l'accord de Carthage qui met fin au mandat du gouvernement Essid. Cependant, le choix de Youssef Chahed pour le remplacer est perçu par Belaïd comme contraire à la Constitution ; il exprime alors son étonnement quant à la négligence de toutes les parties au vu de la gravité de l'infraction[11]. Belaïd coupe même les ponts avec le président en le critiquant ouvertement et en qualifiant son fils Hafedh de bahloul (débile)[12].

Le , il est nommé par le président Kaïs Saïed comme président coordinateur de la commission consultative pour la nouvelle République[13],[14]. Début juin, il indique qu'il remettra l'avant-projet le au chef de l'État, et que celui-ci ne contient pas de référence à l'islam, contrairement aux Constitutions de 1959 et 2014[15]. Le , Belaïd annonce que le texte dévoilé le et soumis au référendum n'est pas celui élaboré et présenté par la commission, ajoutant qu'il renferme « des risques et des défaillances considérables »[16],[17],[18]. Il considère dès lors le projet présidentiel de nouvelle Constitution comme dangereux[19].

Distinctions[modifier | modifier le code]

En 1981, il est décoré des insignes de chevalier de l'Ordre de la République tunisienne[20].

Principales publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Débat électoral : les premières élections démocratiques en Tunisie », sur spma-sciencespo.com, (consulté le ).
  2. « Anciens doyens », sur fdspt.rnu.tn (consulté le ).
  3. « Édito », sur ult-tunisie.com (consulté le ).
  4. « Nominations », Journal officiel de la République tunisienne, no 19,‎ , p. 535 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  5. « Tunisie - Liste des membres de Beit al-Hikma », sur espacemanager.com, (consulté le ).
  6. (en) « Sadok Belaid », sur tunisia-live.net, (consulté le ).
  7. « Tunisie. L'idée de referendum vivement critiquée par la Haute instance », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  8. « Sadok Belaid : « Je me porte candidat à la Constituante » », sur tunistribune.org, (consulté le ).
  9. « Nouvelle Constitution : l'avant-projet du doyen Sadok Belaid », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  10. (ar) « Les infractions constitutionnelles dans le choix de Chahed », sur babnet.net, (consulté le ).
  11. (ar) « Tunisie : une querelle constitutionnelle éclate à propos du choix de Chahed pour former le prochain gouvernement », sur aawsat.com,‎ (consulté le ).
  12. « Politique : Sadok Belaid critique BCE et qualifie son fils de « bahloul » », sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le ).
  13. « Tout sur l'Instance Sadok Belaid pour "Une nouvelle République" : rapport final le 20 juin prochain », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  14. « Sadok Belaid désigné président coordinateur de la commission consultative », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  15. « Tunisie : pas de référence à l'islam dans le projet de Constitution », Le Point,‎ (ISSN 0242-6005, lire en ligne, consulté le ).
  16. « Sadok Belaïd désavoue le projet de Constitution publié au JORT », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
  17. « Dans une lettre, Sadok Belaïd dénonce le projet de constitution de Saïed ! », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  18. « Sadok Belaid publie la version originale du projet de Constitution », sur webdo.tn, (consulté le ).
  19. Frédéric Bobin, « Tunisie : "Le projet présidentiel de nouvelle Constitution est dangereux" », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  20. « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 58,‎ 18-22 septembre 1981, p. 2156 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  21. « S. Belaid, Essai sur le pouvoir créateur et normatif du juge », Revue internationale de droit comparé, vol. 27, no 4,‎ , p. 955-958 (ISSN 0035-3337, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]