Rocroi

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Rocroi
De gauche à droite, de haut en bas : Pont de l'Avenue du Général de Gaulle ; Mairie de Rocroi ; Rocroi vue du ciel ; Rue de Bourgogne vue depuis la Place d'Armes et le Bastion de Montmorency
Blason de Rocroi
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Charleville-Mézières
Intercommunalité CC Vallées et Plateau d'Ardenne
(siège)
Maire
Mandat
Denis Binet
2020-2026
Code postal 08230
Code commune 08367
Démographie
Gentilé Rocroyens [1]
Population
municipale
2 259 hab. (2021 en diminution de 4,88 % par rapport à 2015)
Densité 45 hab./km2
Population
agglomération
2 768 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 49° 55′ 34″ nord, 4° 31′ 20″ est
Altitude Min. 120 m
Max. 391 m
Superficie 50,41 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Rocroi (ville-centre)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Rocroi
(bureau centralisateur)
Législatives 2e circonscription des Ardennes
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Rocroi
Géolocalisation sur la carte : France
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Rocroi
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
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Rocroi
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Rocroi
Liens
Site web https://www.rocroi.fr/

Rocroi, autrefois Rocroy[2], est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Décidée par le roi François Ier, la construction des fortifications de Rocroy est réalisée sous Henri II à partir de 1555. Rocroy est l'exemple d'une première fortification rasante. Né de l'imagination des ingénieurs militaires italiens, son urbanisme étoilé (radioconcentrique) est unique en France. Vauban intervient un siècle et demi plus tard pour apporter quelques améliorations et intégrer Rocroy dans son célèbre « pré carré ». Elle a marqué l'histoire notamment lors de la bataille de Rocroi le , opposant Français et Espagnols lors de la guerre de Trente Ans.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Vue aérienne montrant la structure en étoile des rues de la ville et ses bastions.

La commune est limitrophe de la Belgique dont la frontière est à 2,5 kilomètres au nord de la ville. Rocroi est à 28 kilomètres au nord-ouest du chef-lieu du département, Charleville-Mézières, et à 60 kilomètres au sud de la ville belge de Charleroi.

Le territoire communal s'étend sur une superficie de 5 041 hectares et le point culminant de la commune s'élève à 391 mètres.

Rocroi a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en [3].

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap.
Carte topographique.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie[modifier | modifier le code]

Rocroi sous la neige.

Rocroi est située sur un plateau, appelé, de façon éponyme, plateau ou "Massif" de Rocroi. Il s'agit en fait d'une structure paléozoïque, à dominante cambrienne, composée de roches dures. Cette structure, large d'une vingtaine de kilomètres en direction nord-sud et longue d'une cinquantaine de kilomètres en direction est-ouest, est recoupée par la frontière belge.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Lorraine, plateau de Langres, Morvan »[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 182 mm, avec 14,8 jours de précipitations en janvier et 10,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 9,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 210,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,7 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Statistiques 1991-2020 et records ROCROI (08) - alt : 382m, lat : 49°55'07"N, lon : 4°31'48"E
Records établis sur la période du 01-04-1999 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,4 −0,2 2 4,5 7,8 10,6 12,7 12,6 9,8 6,8 3,1 0,4 5,8
Température moyenne (°C) 1,8 2,4 5,7 9 12,5 15,4 17,7 17,4 14,1 10 5,4 2,5 9,5
Température maximale moyenne (°C) 4 5 9,3 13,4 17,2 20,3 22,6 22,2 18,3 13,3 7,8 4,6 13,2
Record de froid (°C)
date du record
−12,8
07.01.09
−14,7
04.02.12
−12,1
01.03.05
−4,6
11.04.03
−1,3
24.05.13
2,2
02.06.06
5,9
02.07.11
5,2
20.08.14
1,7
20.09.12
−4,8
24.10.03
−5,8
28.11.10
−13,3
19.12.09
−14,7
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
12,3
14.01.22
19,4
26.02.19
22
31.03.21
27
14.04.07
28,8
28.05.17
32,1
18.06.22
37,6
25.07.19
36,5
08.08.20
32,3
15.09.20
25,8
01.10.11
20,2
01.11.15
13,7
31.12.22
37,6
2019
Précipitations (mm) 129,9 105,3 95,7 71,6 86,4 84,4 91,2 97,5 85,1 104,6 111,6 147,1 1 210,4
Source : « Fiche 8367002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
4
−0,4
129,9
 
 
 
5
−0,2
105,3
 
 
 
9,3
2
95,7
 
 
 
13,4
4,5
71,6
 
 
 
17,2
7,8
86,4
 
 
 
20,3
10,6
84,4
 
 
 
22,6
12,7
91,2
 
 
 
22,2
12,6
97,5
 
 
 
18,3
9,8
85,1
 
 
 
13,3
6,8
104,6
 
 
 
7,8
3,1
111,6
 
 
 
4,6
0,4
147,1
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rocroi est une commune rurale[Note 2],[10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rocroi, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[13] et 2 768 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,4 %), prairies (27,5 %), zones urbanisées (3,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), mines, décharges et chantiers (0,6 %), terres arables (0,5 %), eaux continentales[Note 3] (0,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Plan de la ville.

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 1 205, alors qu'il était de 1 214 en 2014 et de 1 149 en 2009[I 1].

Parmi ces logements, 85,1 % étaient des résidences principales, 3,2 % des résidences secondaires et 11,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 77,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 21,8 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Rocroi en 2019 en comparaison avec celle des Ardennes et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,2 %) inférieure à celle du département (3,5 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 62,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (62,6 % en 2014), contre 60,5 % pour les Ardennes et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Rocroi en 2019.
Typologie Rocroi[I 1] Ardennes[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 85,1 84,8 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 3,2 3,5 9,7
Logements vacants (en %) 11,8 11,7 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'étymologie du toponyme est discutée (grammatici certant). Selon le site officiel de la commune, l'origine du village remonte à 1198 lorsque le seigneur Nicolas IV de Rumigny fait ériger une croix au nom de son vassal Raul du Chatelet au carrefour de deux chemins qui mène vers le Hainaut et la Meuse. Le lieu-dit aurait alors pris le nom de « Croix de Raul » (dans le sens de croisée) puis « Raulcroix »[19].

Au XVIIe siècle, quand Louis XIII acheta la quasi-totalité de la seigneurie de Rocroi en 1614, on inventa une étymologie plus conforme au nouveau statut de la ville, pour en faire la Roche du Roy, Roc-Roy, si bien que sous la Révolution française, elle fut renommée Roc-Libre[réf. souhaitée][style à revoir].

La commune, instituée par la Révolution française sous le nom de Rocroy' en 1793', prend ultérieurement l'orthographe actuelle de Rocroi, après avoir porté le nom révolutionnaire de Roc-Libre[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Vers 1600 par Claude Chastillon.

En 1545, François Ier demande à Girolamo Marini, commissaire-général des fortifications de Champagne, de fortifier la frontière de Champagne. Il construit un petit fort près du village de Roulcroix.

Charles Quint décide de construire le fort de Charlemont, à Givet en 1552. Henri II répond en faisant édifier l'enceinte de Rocroi la même année, avec son plan radio-concentrique inscrit dans un système de cinq bastions (avec orillons) en étoile[Note 4]. « Comme les traités de fortification publiés après 1545 en témoignent, le plan radioconcentrique est devenu dès lors, au même titre que l'enceinte bastionnée polygonale, la disposition caractéristique et propre aux villes de guerre[20] ». Elle est terminée en 1556. Le vieux fort est probablement le fortin construit par Marini, transformé en bastion appelé bastion du Petit-Fort ou bastion du Roy. La construction a été confiée à un maître maçon de Senlis, Loys Lenthe, par le maréchal de Bourdillon. À l'origine, l'enceinte n'était pas maçonnée. La ville est assiégée par les Espagnols en 1556 et 1559, sans succès. Le gouverneur de Champagne, François de Clèves avait fait renforcer les défenses en urgence. La place est prise par les protestants de Sedan le . Ils la vendent au duc de Guise. Le roi Louis XIII la rachète en 1614. Le plan initial a été conservé mais les bastions ont été modifiés quand des demi-lunes ont été ajoutées. Le bastion du Roi est retranché de la ville par un fossé pour devenir une citadelle. Les escarpes sont alors revêtues de maçonnerie[21].

Au cours du siège de Rocroi par les Espagnols commandés par Francisco de Melo a lieu la fameuse bataille de Rocroi, le , qui voit la victoire des Français sur les Espagnols. Le chef de l'armée royale française, le duc d'Enghien, plus tard appelé le Grand Condé, révèle alors à tous son génie militaire. Cette victoire décisive dans la guerre de Trente Ans (-) marque le retour de la France sur la scène internationale après un siècle de défaites et de guerres civiles.

Dix ans plus tard, le même Condé, qui commande alors les Espagnols, prend cette ville pour eux, en 1653, mais elle est rendue à la France en 1659, par la paix des Pyrénées.

Vauban remanie la place à partir d'. Les remparts sont maçonnés extérieurement. Un arsenal est bâti en 1692. Rocroi fait alors partie de la deuxième ligne du Pré carré[22].

Révolution française et Empire[modifier | modifier le code]

Du début de 1793 au sont annexés au département des Ardennes 36 villages « belges » de l’Entre-Sambre-et-Meuse (en fait de la principauté de Liège, pour la plupart — Philippeville et Mariembourg étant déjà deux villes françaises) des cantons de Couvin, Philippeville et Givet (ici, deux municipalités seulement) et qui dépendent de l'arrondissement de Rocroi. Après le traité de Paris (1814) , on y ajoute les cantons de Chimay et de Walcourt[23].

Les rempârts lors de la reconstitution du siège de Rocroi en 2015.

Ces communes qui sont françaises 22 ans sont Aublain, Boussu-en-Fagne, Cerfontaine, Couvin, Dailly, Doische, Dourbes, Fagnolle, Frasnes-lez-Couvin, Gimnée, Gonrieux, Jamagne, Jamiolle, Le Mesnil, Mariembourg, Matagne-la-Grande, Matagne-la-Petite, Mazée, Merlemont, Neuville, Nismes, Niverlée, Oignies, Olloy-sur-Viroin, Pesche, Petigny, Philippeville, Roly, Romerée, Samart, Sart-en-Fagne, Sautour, Senzeilles, Treignes, Vaucelles, Vierves, Villers-Deux-Églises, Villers-en-Fagne[24].

En 1815, à la fin de l'épopée napoléonienne, la ville est assiégée par les troupes prussiennes, défendue à 400 contre 10 000, et en grande partie par les miliciens. Elle se rend par manque de vivres ayant obtenu les honneurs de la guerre.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

En 1841, la commune de Taillette est créée par démembrement du territoire de Rocroi[2].

Durant la guerre franco-allemande de 1870, la ville de Rocroi est une place forte. Elle est investie le [25].

Des travaux sont encore faits sur l'enceinte de Rocroi entre 1879 et 1886. La place est déclassée définitivement en 1888 lors de la « crise de l'obus-torpille ».

Histoire agricole[modifier | modifier le code]

Pays de terres pauvres, le type d'agriculture pratiquée jusqu'à la première moitié du XXe siècle était le sart. Archétype étudié en géographie rurale, il s'agit d'une rotation agro-sylvo-pastorale d'environ 20 ans, on pratiquait ainsi :

  • Écorçage du bois arrivé à maturité et vente de l'écorce aux tanneries ;
  • Coupe rase et vente du bois de taillis ;
  • On brûle les reliquats de végétation à "l'étouffé", vers la fin du printemps. Cette pratique est à l'origine des fameux « brouillards puants » ou « brouillards de Rocroi ».
  • Semis de seigle dans les jours qui suivent, avec respect des souches qui doivent rejeter et former des cépées.
  • Récolte du seigle l'année suivante.
  • On laisse les genêts proliférer 4-5 ans (plantes légumineuses, apportant de l'azote). Les taillis sont mis en défens, pour éviter que les animaux ne détruisent les rejets de souche.
  • Les genêts sont coupés et donne du fourrage, de la litière.
  • Après un certain temps, la pâture est autorisée dans les taillis.
  • Au bout de 20 ans, le taillis est prêt pour une nouvelle coupe[26].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Denis Binet rejouant la reddition de la ville en 1815.

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs[modifier | modifier le code]

La commune se était de 1801 à 1926 le chef-lieu de l'arrondissement de Rocroi du département des Ardennes, année où cet arrondissement a été supprimé et la ville rattachée à l'arrondissement de Charleville-Mézières. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la deuxième circonscription des Ardennes.

Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Rocroi[2]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux[modifier | modifier le code]

Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur d'un nouveau Rocroi, qui passe de 14 à 33. communes

Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la deuxième circonscription des Ardennes

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La ville était le siège de la petite communauté de communes Val et Plateau d'Ardenne, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2003, et qui fusionne avec sa voisine pour créer, le , la communauté de communes Portes de France.

Celle-ci n'atteignant pas le seuil de 15 000 habitants prescrit par la Loi NOTRe du fusionner avec la communauté de communes Meuse et Semoy pour former, le , la communauté de communes Vallées et Plateau d'Ardenne dont Rocroi est désormais le siège.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans les Ardennes, la liste UMP menée par Denis Binet obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 794 voix (66,11 %, 16 conseillers municipaux élus dont 7 communautaires), devançant très largement celles menées respectivement par[27] :
- Richard Huet (DVG, 238 voix, 19,81 %, 2 conseillers municipaux élus) ;
- Patrice Germain (DVD, 169 voix, 14,07 %, 1 conseiller municipal élu).
Lors de ce scrutin, 29,52 % des électeurs se sont abstenus

Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans les Ardennes, la liste LR menée par le maire sortant obtient à nouveau la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 615 voix (76,68 %, 17 conseillers municipaux élus dont 4 communautaires), devançant très largement celle DVG menée par Lysian Fag, qui a recueilli 187 voix (23,31 %, 2 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 50,30 % des électeurs se sont abstenus[28].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1953 1976 Andrée Viénot PSU Conseillère générale (1945-1970)
1976 1983 René Ambrosini DVG  
mars 1983 2014[35] Michel Sobanska DVD puis RPR puis UMP Médecin, conseiller général (1982-2015)
Président de la communauté de communes Portes de France (2014 → 2017)
Président de la communauté de communes Portes de France (2017 → 2017)
2014[35] En cours
(au 26 mai 2020)
Denis Binet
Réélu pour le mandat 2020-2026 [36]
UMPLR Vice-président de la communauté de communes Portes de France (2017 → )

Distinctions et labels[modifier | modifier le code]

La commune est labellisée Village étape depuis le 7 août 2012, label renouvelé tous les cinq ans[37].

Elle reçoit la marque Petite Cité de Caractère en 2014[19].

En février 2021, Rocroi remporte le Tournoi des Villages Français organisé par la page Facebook "La Garde du Patrimoine"[38].

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Équipements sportifs[modifier | modifier le code]

Rocroi dispose :

  • d'une piscine intercommunale, le Centre aquatique du Nord-Ouest Ardennais
  • d'un Tennis Club
  • d'un club de football, l'Association sportive Bourg Rocroi (ASBR)
  • d'une section tennis de table au sein de l'US Rocroi
  • d'un centre de tir 10 m, 25 m, 50 m. Une formation pour les jeunes est assurée.
  • d'une salle de musculation et fitness
  • d'un club sportif de marche, VTT, vélo route, course à pied : Rocroy sports nature. Organisation d'une course d'orientation, 3 h de VTT, d'un trail, d'une corrida et d'un bike et run.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[40].

En 2021, la commune comptait 2 259 habitants[Note 5], en diminution de 4,88 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 2602 8463 0083 5013 1733 2323 7803 5903 765
1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
2 9982 2812 3812 9773 1722 2652 1932 1762 116
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
2 2562 1272 4422 4362 2501 9692 3482 8702 997
1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019
2 9112 7892 5552 4202 3792 3652 3972 3772 283
2021 - - - - - - - -
2 259--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[2] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique

Vie associative[modifier | modifier le code]

  • L'Harmonie municipale de Rocroi. Des salles pour les associations dans le bastion du Dauphin.
  • Théatra Rocroi, association de théatre boulevard.

Économie[modifier | modifier le code]

Grâce à son riche patrimoine historique, la commune accueille chaque année près de 40 000 visiteurs[42].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

On peut signaler :

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Seigneurs de Rocroi[modifier | modifier le code]

Le nom de certains seigneurs et gouverneurs nous est parvenu. On peut noter :

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Rocroi Blason
D'azur, à trois croissants entrelacés d'argent accompagnés de trois fleurs de lys d'or, deux en chef et une en pointe.
Ornements extérieurs
L'écu est timbré d'une couronne murale.
Détails
Le blason de la commune est celui des anciens seigneurs de Rocroi.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Franck Lechenet, Plein Ciel sur Vauban, Éditions Cadré Plein ciel, (ISBN 978-2-9528570-1-7), pages 190 à 191.
  • Alain Sartelet, Xavier de Massary - La place forte de Rocroi - Éditions Dominique Guéniot ("Parcours du patrimoine" no 327) - Langres - 2008 - (ISBN 978-2-87825-407-5)
  • André Lépine, Les notables communaux de l’arrondissement de Rocroi en l’an IX, Cahier du Musée de Cerfontaine (Belgique) n° 247, 36 pages A4, 2001.
  • André Lépine, Le rattachement à la France du district de Couvin en 1793, cahier du Musée de Cerfontaine n° 246, 31 pages A4, 2002.
  • M. de La Barre de Raillicourt, "Rocroi", Dictionnaire historique des communes des Ardennes, Revue historique ardennaise, tome XI, 1976, p. 155-178.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Rabutin décrit la place comme « un pentagone à cinq fronts, couverte et défendue de quatre gros boulevards garni de leurs flancs, casemates et plate-formes, et vieil fort qui fait le cinquième »
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

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  3. « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Rocroi - Section LOG T7 » (consulté le ).
  4. « Chiffres clés - Logement en 2019 dans les Ardennes » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

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