Rebecca Solnit

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Rebecca Solnit
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Berkeley Graduate School of Journalism (University of California) (en) (Master of Journalism (en)) ()
Université d'État de San Francisco (licence (en))Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Site web
Distinctions
Bourse Guggenheim ()
Prix littéraire PEN Oakland/Josephine Miles (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Savage Dreams: A Journey Into the Hidden Wars of the American West (d), A Paradise Built in Hell (d), Men Explain Things To Me (d), River of Shadows (d), The Faraway Nearby (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Rebecca Solnit (née le ) est une écrivaine américaine. Elle écrit sur une grande variété de sujets, tels que l'environnement, l'urbanisme, la politique, le féminisme, l'intimité, la géographie, la justice sociale et l'art[1]. Rebecca Solnit contribue régulièrement à Harper's Magazine, dans lequel elle publie la rubrique bimensuelle « Easy Chair ».

Enfance et éducation[modifier | modifier le code]

Rebecca Solnit est née à Bridgeport, dans le Connecticut. Son père est juif et sa mère catholique irlandaise[2]. En 1966, sa famille déménage à Novato, en Californie, où elle a grandi. « J'ai été enfant battue », dit-elle de son enfance[3]. Elle ne suit pas du tout l'école secondaire et s'inscrit dans un lycée alternatif public, où elle obtient son certificat d'études secondaires américain (GED). Par la suite, elle s'inscrit au collège pré-universitaire. À l'âge de 17 ans, elle part étudier à Paris, en France. Finalement, elle retourne en Californie où elle termine ses études post-secondaires à l'université de San Francisco[4]. Elle obtient ensuite une maîtrise en journalisme à l'université de Californie à Berkeley, en 1984[5]. Elle est écrivaine indépendante depuis 1988[6].

Carrière[modifier | modifier le code]

Activisme[modifier | modifier le code]

Depuis les années 1980, Rebecca Solnit s'engage dans des campagnes autour de sujets tels que l'environnement et les droits de l'homme, notamment avec le Western Shoshone Defense Project au début des années 1990, ainsi qu'elle le décrit dans son livre Savage Dreams, et aux côtés des militants anti-guerre tout au long de l'ère Bush[7]. Elle est également impliquée dans les discussions au sujet du changement climatique et le travail de 350.org et le Sierra Club, ainsi que les droits des femmes, notamment la violence contre les femmes[8].

Écriture[modifier | modifier le code]

Ses écrits sont publiés dans de nombreuses publications imprimées et en ligne, comme le Guardian, et le Harper's Magazine, journal pour lequel elle est la première femme à écrire régulièrement la rubrique « Easy Chair », fondée en 1851. Elle est aussi une contributrice régulière du blog politique TomDispatch et de LitHub[9],[10].

Rebecca Solnit est l'auteur de dix-sept livres, de divers essais et anthologies dans de nombreux catalogues de musée. Elle tire son livre A Paradise Built in Hell: The Extraordinary Communities that Arise in Disaster, publié en 2009, d'un essai intitulé The Uses of Disaster: Notes on Bad Weather and Good Government ("Les Usages de la Catastrophe: Notes sur le Mauvais temps et le Bon Gouvernement") publié par Harper's magazine le jour où l'ouragan Katrina a frappé la Louisiane. Il est en partie inspiré par le tremblement de terre de 1989 à Loma Prieta, que Rebecca Solnit décrit comme « Une remarquable occasion... Un moment où la vie quotidienne s'est arrêtée et où les gens ont regardé autour d'eux et se sont penchés vers le bas. » Dans une conversation avec la cinéaste Astra Taylor pour BOMB magazine, Rebecca Solnit résume de la façon suivante le thème radical développé dans A Paradise Built in Hell (Un Paradis construit en Enfer) : « Ce qui se passe lors d'une catastrophe démontre tout ce qu'un anarchiste a toujours voulu croire à propos du triomphe de la société civile et de l'échec de l'autorité institutionnelle. »

Prix et reconnaissance[modifier | modifier le code]

Solnit a reçu deux bourses NEA pour la Littérature, une bourse de la fondation Guggenheim, le prix littéraire Lannan, et en 2004, le "Rave Award" du magazine Wired pour ses contributions à propos des effets de la technologie sur les arts et les sciences humaines[11]. En 2010, elle est citée dans le magazine Utne Reader comme l'une des "25 Visionnaires Qui Sont en train de Changer Votre Monde"[12]. Son livre The Faraway Nearby (Le Lointain à Proximité) (2013) a été nommé pour le National Book Award[13], et finaliste de l'édition 2013 du National Book Critics Circle Award[14],[15].

En 2004, pour son livre Rivers Of Shadows (Rivière des Ombres), Rebecca Solnit est la récipiendaire du National Book Critics Circle Award dans la catégorie "Critique d'art", et du Sally Hacker Prize de la Société d'Histoire de la Technologie, qui récompense les programmes d'études qui touchent un large public au delà de l'académie.
La même année, elle reçoit également le prix d'histoire Mark-Lynton à Harvard[16], ainsi que le Corlis Benefideo Award For Imaginative Cartography 2015-16 de la Société d'Information Cartographique d'Amérique du Nord[17]

Rebecca Solnit cite Eduardo Galeano, Pablo Neruda, Ariel Dorfman, Elena Poniatowska, Gabriel García Márquez et Virginia Woolf comme auteurs qui ont influencé son travail.

Reconnaissance informelle[modifier | modifier le code]

Rebecca Solnit est considérée comme l'inventeuse du concept à l'origine du terme mansplaining, un style de langage quotidien basée sur la condescendance liée au genre, qui apparaît comme un terme en , peu après la publication sur son blog de l'essai intitulé Men Explain Things To Me (« les hommes m'expliquent des choses »), bien qu'elle n'ait pas inventé le mot-valise en lui-même[18],[19],[20].

Féministe engagée, favorable à l'écriture inclusive et au mouvement #MeToo, elle a « le sentiment d’avoir assisté à une insurrection féministe de masse à travers le monde. Je dirais que cette vague a débuté fin 2012, après une vague de viols sur les campus aux États-Unis. Ensuite, le monde s’en est emparé après le viol collectif de Jyoti Singh, une étudiante agressée sexuellement et battue par un groupe d’hommes dans un bus de New Delhi, en Inde. Elle décédera finalement de ses blessures. C’est comme si un espace où évoquer toutes les formes de brutalité dont les femmes sont victimes était apparu, des violences conjugales au viol, en passant par le harcèlement de rue ou encore les meurtres de masse [21] ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. Peter Terzian, « Room to Roam », Columbia Journalism Review, juillet–août 2007 (consulté le )
  2. (en) Susanna Rustin, « Rebecca Solnit: a life in writing », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  3. (en) Caitlin D., « Why Can't I Be You: Rebecca Solnit », Rookie,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Heidi Benson, « Move Over, Joan Didion / Make room for Rebecca Solnit, California's newest cultural historian », SFGate.com, San Francisco,‎ (lire en ligne)
  5. « Meet Our Alumni: College of Letters & Science - Authors » [archive du ], sur berkeley.edu, Regents of the University of California,
  6. « Rebecca Solnit », sur tupress.org, Trinity University Press,
  7. Astra Taylor, « Rebecca Solnot », Bomb Magazine,‎ fall 2009 (lire en ligne, consulté le )
  8. « San Francisco, the island within an island » ([audio], 25 min 58 s) (version du sur Internet Archive) — à 25:58.
  9. « TomDispatch author page », sur TomDispatch (consulté le )
  10. « LitHub author page », sur LitHub, Electric Literature (consulté le )
  11. « The Wired Rave Award », Wired, (consulté le )
  12. « Rebecca Solnit: The Silver Cloud » (consulté le )
  13. Critical Mass(January 13, 2014) "Announcing the 2014 Publishing Year Natinonal Book Awards."
  14. Kirsten Reach, « NBCC finalists announced », Melville House Publishing, sur Melville House Publishing, (consulté le )
  15. « Announcing the National Book Critics Awards Finalists for Publishing Year 2013 », National Book Critics Circle, (consulté le )
  16. Nieman Foundation for Journalism at Harvard, « J. Anthony Lukas Prize Project », (consulté le )
  17. « Rebecca Solnit, 2015–16 », (consulté le )
  18. (en) Anna Robinson, « The Art of Mansplaining », sur The Nation Institute (consulté le )
  19. Rebecca Solnit, « Why "Mansplaining" Is Still a Problem », AlterNet, sur AlterNet (consulté le )
  20. (en) Lily Rothman, « A Cultural History of Mansplaining », The Atlantic,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. Virginie Ballet, « Mansplaining : «Les mots sont liés au pouvoir» », liberation.fr, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]