Raphaël Nadjari

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Raphaël Nadjari
Naissance
Marseille (France)
Nationalité Drapeau de la FranceFrançaise
Drapeau d’IsraëlIsraélienne
Profession Réalisateur
Films notables Tehilim

Raphaël Nadjari, né en 1971 à Marseille, est un réalisateur franco-israélien de cinéma et de télévision.

Biographie[modifier | modifier le code]

Raphaël Nadjari naît en 1971 à Marseille[1].

Il fait des études d'arts plastiques à l'université de Strasbourg[réf. nécessaire]. En 1993, il travaille pour la télévision : il commence par des génériques comme celui de La Marche du siècle, État d'urgence, des habillages de soirées thématiques pour Arte qu'il coréalise avec François Vautier, puis écrit le scénario du Le P'tit Bleu, un téléfilm pour la collection d'Arte, Petits Gangsters, réalisé par François Vautier. La même année 1997, il part à New York, poussé par sa passion du cinéma indépendant américain.

Une trilogie new-yorkaise[modifier | modifier le code]

Ces trois films peuvent être considérés comme un ensemble cohérent, une sorte de « trilogie new-yorkaise », appellation communément utilisée par les critiques et qui n'a jamais été contestée par Raphaël Nadjari. Elle est constituée de :

Dans cette partie de son travail, l'influence du cinéma indépendant américain de Morris Engel à John Cassavetes est très nette. Elle réside dans son intérêt pour les situations paroxystiques, pour le portrait de la grande ville et pour son empathie pour les victimes de la vie caractérisée dès son premier film par une attention aux silences et aux traductions de la vie intérieure, et la découverte de son propre rythme. Tous ces films sont très inspirés par les thèmes de la famille, de la judéité, et des frustrations du désir. Ils ont pour élément récurrent de mettre notamment en scène son acteur fétiche Richard Edson.

Un cinéaste en Israël[modifier | modifier le code]

Depuis 2003, il semble avoir entamé une deuxième carrière en Israël, thème central de ses deux premiers films dans ce pays :

Dans ces deux films, Raphaël Nadjari se saisit de petits drames familiaux pour les élargir à une métaphore du choc entre la tradition et la modernité en Israël.

  1. 1932-1978 (1 h 43 min)
  2. 1978-2007 (1 h 46 min)

Au travers de très nombreux extraits de dizaines de films, en général peu connus, et d'entretiens avec des réalisateurs, techniciens et acteurs contemporains, Nadjari présente l'histoire, peu connue, du cinéma israélien.

En 2013, il tourne à Haifa un film présenté à Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs, Le Cours étrange des choses, sorti en France la même année.

Une méthode d'écriture et d'improvisation[modifier | modifier le code]

Tous ses films sont tournés sans scénario à l'exception de The Shade. Ce sont des films improvisés à partir d'un séquencier d'environ trente pages, souvent écrit sous forme de storyboard, en collaboration avec des scénaristes. Une forme succincte de la narration découpée en séquence qui laisse libre cours à des variations d'interprétation de l'acteur que Nadjari a appelé « la comportementation », anglicisme dérivé du mot « behavior » qui définit des règles d'improvisation basé sur un passé réel ou imaginaire des personnages impliquant une panoplie de gestes, de sentiments et de comportements physiques ou psychologiques pendant les improvisations de scènes.[réf. nécessaire]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Scénariste et réalisateur[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Rège 2010, p. 763.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Philippe Rège, « Nadjari, Raphaël », dans Encyclopedia of French film directors, (lire en ligne), p. 763

Liens externes[modifier | modifier le code]