Pierre Bas

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pierre Bas
Illustration.
Fonctions
Maire du 6e arrondissement de Paris

(6 ans et 6 jours)
Élection 13 mars 1983
Prédécesseur Aucun
Successeur François Collet
Député français

(23 ans, 3 mois et 26 jours)
Élection 25 novembre 1962
Réélection 12 mars 1967
30 juin 1968
11 mars 1973
19 mars 1978
14 juin 1981
Circonscription 4e de Paris
Législature IIe, IIIe, IVe, Ve, VIe et VIIe (Cinquième République)
Groupe politique UNR-UDT (1962-1967)
UD-Ve (1967-1968)
UDR (1968-1976)
RPR (1976-1981)
Prédécesseur Jean Albert-Sorel
Successeur Proportionnelle par département
Conseiller de Paris

(23 ans, 11 mois et 26 jours)
Élection 21 mars 1965
Réélection 21 mars 1971
20 mars 1977
13 mars 1983
Biographie
Nom de naissance Pierre Jean-Marie Simon Bas
Date de naissance
Lieu de naissance Besançon (Doubs, France)
Date de décès (à 90 ans)
Lieu de décès Paris 6e (Île-de-France, France)
Nationalité Française
Parti politique UNR-UDT (1962-1967)
UDR (1967-1976)
RPR (1976-1986)
Profession homme politique, administrateur
Religion Catholicisme

Pierre Jean-Marie Simon Bas ( - )[1],[2] est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ancien administrateur de la France d'outre-mer en Afrique équatoriale française, attaché parlementaire du secrétaire d'État à la France d'outre-mer en 1955 Maurice Bayrou, chargé de mission au secrétariat général de la Présidence de la République entre 1959 et 1962, conseiller référendaire à la Cour des comptes en 1962, député de la quatrième circonscription de Paris entre 1962 et 1986 et maire du 6e arrondissement de Paris entre 1983 et 1989 sous l'étiquette gaulliste, et membre de l'Académie des sciences d'outre-mer.

Il est auteur de divers ouvrages dont notamment une Littérature populaire d'inspiration religieuse en Franche-Comté au dix-huitième siècle[réf. nécessaire] et un livre consacré au thème de la peine de mort : Par ordre du Sultan, une tête, Hachette, [Paris], 1979. En mars 2012, il publie ses mémoires Secrets, Manœuvres, Chocs et Volte-face de Charles de Gaulle à Nicolas Sarkozy aux éditions Alexandra de Saint-Prix, Perpignan. Il est également connu pour avoir giflé François Mitterrand, qui avait prétendu l'avoir « sanctionné », étant ministre de la France d'Outre-Mer[3], allégation que le futur président de la République fut dans l'incapacité de prouver[4]). Ajoutons qu'un député giflant un de ses collègues doit être exclu du Parlement en vertu des articles 70 et 74 du Règlement de l'Assemblée nationale. Pierre Bas ne l'a pas été car il a été prouvé qu'il avait été calomnié.

Il a été un des deux spécialistes de l'Afrique qui, outre le ministre et Jacques Foccart, accompagnent le général de Gaulle dans son grand périple africain d'août 1958. Il est un des artisans des grandes réformes dans les départements et territoires d'Outre-mer. Président de la Région parisienne, il a obtenu de Georges Pompidou la reprise des travaux Auber-Nation, la création de la ligne B du RER et le prolongement systématique des lignes de métro en banlieue. Il a équipé le 6e arrondissement, il a fait rendre à la place de l'Étoile le nom du général de Gaulle, qu'une coalition avait retiré, et donné le nom du Général au principal aéroport de Paris. Le 15 novembre 1976, il fait refuser par le groupe Paris-Majorité la candidature à la Mairie de Paris de Michel d'Ornano décidée par le président de la République d'alors, qui avait oublié de consulter les conseillers de Paris ou tout au moins leurs dirigeants. Deux mois plus tard, la candidature inattendue et réussie de Jacques Chirac scelle le destin. Par un amendement célèbre supprimant les crédits du bourreau, il fait rouvrir le débat sur l'abolition hermétiquement clos depuis 70 ans. Le 24 novembre 1978, le Gouvernement acculé au vote bloqué avoue clairement que la peine de mort ne peut plus être appliquée en France et elle ne le sera plus. Le 9 octobre 1981, la loi Badinter, historique, vient mettre le droit en accord avec le fait.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Pierre Bas - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  2. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Pierre Jean-Marie Simon Bas », sur MatchID
  3. Journal officiel de la République Française - Débats parlementaires - Assemblée nationale - Séance du mercredi 20 mai 1964 - N° 36 A.N. du jeudi 21 mai 1964, page 1279.
  4. Même Journal officiel, page 1297.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henry Coston, Dictionnaire de la politique française, 1967.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]