Patrick Deville

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Patrick Deville
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Patrick Deville à l'édition 2014 du Livre sur la place de Nancy.
Naissance (66 ans)
Paimbœuf, France
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Œuvres principales

Pura Vida, Equatoria, Kampuchéa, Viva, Peste et Choléra, Taba-Taba, Amazonia'

Compléments

Cordon bleu, Longue vue, La feu d'artifice, La Femme parfaite, Ces deux-là

Patrick Deville est un écrivain français, né le à Paimbœuf, auteur d'une douzaine de romans (éditions de Minuit et du Seuil) et de nombreux textes courts, de préfaces et d'éditoriaux. Il a récemment fait paraître un essai sur la littérature, L'Étrange Fraternité des lecteurs solitaires (Seuil, 2019).

Ses livres sont traduits en une douzaine de langues.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il passe son enfance près de l'estuaire de la Loire, à Saint-Brevin-les-Pins, en Loire-Atlantique. Jusqu'à l'âge de huit ans, il habite dans le domaine du Lazaret de Mindin, son père dirigeant l'établissement psychiatrique qui y avait été installé.

Entre 1972 et 1976, il étudie au lycée Aristide-Briand de Saint-Nazaire où il obtient le baccalauréat (section lettres classiques). Il entreprend des études de littérature comparée à l'université de Nantes et y obtient deux maîtrises.

Différentes missions culturelles dans les années 1980-1990 le conduisent au Moyen-Orient, au Nigeria, en Algérie. Par la suite, il séjourne longuement à Cuba, en Uruguay et en Amérique centrale.

Ébloui par la découverte de Spinoza, il obtient un CAPES de philosophie lui permettant d'enseigner à la Cité scolaire de Saint-Nazaire entre 1994 et 2004.

Son premier roman paraît en 1987 aux éditions de Minuit : Cordon bleu. Il sera suivi de quatre autres romans : Longue vue (1988), Le Feu d'artifice (1992), La Femme parfaite (1995) et Ces deux-là (2000).

Patrick Deville est marié et il a un fils, Pierre, né en 1989.

Ses voyages se multiplient avec la mise au point d'un type de romans atypiques qu'il nomme « romans sans fiction » (Deville, Sic transit, Paris, Seuil, 2014 (4e de couverture) ; ils deviendront constitutifs de son écriture. Trouvant l’inspiration par-delà les mers, parcourant sans relâche terres et océans à la recherche de traces du passé, Deville explique :

« Je suis un écrivain qui voyage… Je voyage pour écrire… Je n'écris pas pour voyager. »

— Sophie Patois, Le Français dans le monde, n°384, novembre-décembre 2012, p. 54

En 2001, il devient le directeur littéraire de la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs (Meet) de Saint-Nazaire. Il y avait créé le prix de la jeune littérature latino-américaine en 1996.

Entre 2004 et 2020 paraissent Pura Vida : vie & mort de William Walker, Equatoria, Kampuchéa, Viva, Taba-Taba et Amazonia aux éditions du Seuil : ces romans appartiennent au cycle « Abracadabra ».

La Tentation des armes à feu paraît en 2006.

Avec Peste & Choléra, en 2012, il remporte le prix Femina, le prix du roman FNAC, le prix Goncourt des lycéens et le prix des prix littéraires.

En 2021, il publie Fenua, dans la collection Fictions & Cie aux éditions du Seuil, récit qui se déploie sur l'archipel polynésien.

« Je serais bien incapable de dire, aujourd’hui, ce que c’est, au fond, qu’un écrivain. […] Je sais qu’entreraient dans cette définition l’exil et la solitude volontaires ou subis, et aussi la volonté de n’adhérer à rien, ni à aucun lieu du monde. […] Que les plus grands [écrivains] auront su faire de cet exil une étrange beauté, comme on compose un bouquet en agençant joliment ses faiblesses et ses terreurs. »[1]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Trilogie romanesque[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

  • Éditions de Minuit
    • 1987 : Cordon-bleu
    • 1988 : Longue Vue
    • 1992 : Le Feu d'artifice
    • 1995 : La Femme parfaite
    • 2000 : Ces deux-là

Nouvelle[modifier | modifier le code]

  • 2011 : Vie & Mort de sainte Tina l'exilée, éditions publie.net (François Bon)

Autre[modifier | modifier le code]

  • L'étrange fraternité des lecteurs solitaires, Paris, Seuil, 2019.
  • En collaboration avec Antoine de Baecque (dir.), Mona Ozouf. Portrait d'une historienne, Flammarion, 2019.

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Patrick Deville (cité par Thierry Guichard), « Le corseté lyrique », Le matricule des anges, no 50,‎ , p. 17
  2. https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/au-fond-des-poches-critique-fiction/patrick-deville-minuit
  3. Patrick Deville reçoit le prix Femina par Thierry Clermont dans Le Figaro le 5 novembre 2012.
  4. « Le "Prix des prix" littéraires décerné à Patrick Deville », sur Le Point.fr, (consulté le )
  5. Antoine Oury, « Rodrigo Fresán, Patrick Deville et Jean-François Billeter, Prix Roger Caillois », article actualitte.com, du 27 novembre 2017.
  6. Alain NICOLAS, « Patrick Deville reçoit le Grand prix de l’Académie », sur Humanité.fr, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain-Gabriel Monot, « Patrick Deville. Derrière la ligne d'horizon », ArMen no 194, mai-.
  • Isabelle Bernard, Patrick Deville : une petite sphère de vertige, Paris, éditions L'Harmattan, 2016
  • Création(s) et réception(s) de Patrick Deville, dir. par Marina Ortrud Hertrampf et Isabelle Bernard Rabadi (München: Akademische Verlagsgemeinschaft München, 2019), 206 Seiten, (ISBN 978-3-95477-100-4), [lire en ligne]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]