Melchor Ferrer

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Melchor Ferrer
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Historia del Tradicionalismo español (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Melchor Ferrer Dalmau, né à Mataró le 27 novembre 1888 et mort à Valence le 7 juin 1965, est un écrivain, journaliste et historien espagnol, militant actif du carlisme[1].

Il dirigea et collabora dans un grand nombre de revues et de publications traditionalistes, et écrivit de nombreuses œuvres de caractère historique sur le carlisme. Il est surtout connu comme auteur principal d'une série de 30 volumes intitulée Historia del Tradicionalismo español (« Histoire du traditionalisme espagnol »), considérée comme le principal ouvrage de référence en la matière, avec Historia del Carlismo (« Histoire du carlisme ») de Román Oyarzun[2]. Il est également connu pour son travail de journaliste, rédacteur en chef d'un quotidien national et de quotidiens traditionalistes locaux, et contributeur à plusieurs autres. Sur le plan politique, ce ne fut jamais une figure très exposée, même s'il fut périodiquement membre de l'exécutif du parti, et lors des conflits internes au parti au début des années 1960, son soutien a peut-être été décisif la balance en faveur de la faction progressiste.

Famille et jeunesse[modifier | modifier le code]

Le père de Melchor, Antonio Ferrer Arman, enseignant au collège des Maristes Valldemia (ca) de Mataró en 1870.

« Ferrer » figure parmi les noms de familles les plus courants et les plus anciens de Catalogne. La présence d'individus le portant à Mataró est connue depuis le XIVe siècle — des membres du patriciat urbain — et plusieurs de ses représentants furent par la suite connus comme membre de la bourgeoisie catalane émergente, notamment dans le secteur banquier[3], cependant on ignore à quelle lignée se rattache Melchor. On sait peu de choses de son grand-père, Antonio Ferrer, un artisan du textile (cordonero) ; il est peut-être apparenté à Pelegrín Ferrer, qui après un séjour à Cuba rentra à Mataró et fut le premier directeur de l'établissement scolaire secondaire nouvellement fondé des Maristes Valldemia (ca), dirigé par les Piaristes, où le père de Melchor Antonio travailla et Melchor lui-même étudia[4].

Le père de Melchor, Antonio Ferrer Arman (1845 [?]–1899)[5], fit des études d'ingénieur à Barcelone[6] puis devint enseignant dans l'établissement des Maristes Valldemia (ca) à Mataró. Pendant la troisième guerre carliste, il se rangea du côté des légitimiste et se porta volontaire au combat ; il atteignit un grade d'officier et servit sous le commandement de Rafael Tristany. De retour à Mataró au milieu des années 1880, il devint le premier directeur de la nouvelle Escuela de Artes y Oficiales et resta à ce poste jusqu'à sa mort, enseignant également les mathématiques[4]. Dans les années 1890, il fut également cofondateur de l'Associació Artístich-Arqueológica Mataronesa[4] (« Association artistico-archéologique de Mataró »). Il fait partie des cercles intellectuels locaux de Mataró qui contribuèrent au développement du catalanisme catholique conservateur dans la région, collaborant par exemple avec Josep Puig i Cadafalch[7]. Ferrer Arman épousa Teresa Dalmau Gual, originaire de Matanzas (Cuba) mais également issue d'une famille d'origine catalane, ayant peut-être une entreprise travaillant dans le commerce maritime avec l'île[réf. nécessaire].

Augusto Ferrer-Dalmau en 2013.

Le couple eut au moins 4 enfants, dont 4 garçons défendirent les valeurs catholiques et traditionalistes dont le milieu familial était imprégné[8]. Melchor commença des études secondaires au collège piariste de Mataró[9] puis dans un lycée de Barcelone[10]. Comme ses frères, il suivit une formation d'ingénieur et reçut une formation technique à l'École d'ingénieurs textiles et industriels de Terrassa[11]. En 1910, il entama une coopération avec des revues catalanes. En 1920, il épousa Paquita Rubio García, issue d'une famille de militaires[12]. Le couple n'eut pas d'enfant, mais Melchor et sa belle-sœur Elvira Bonet eurent un fils, Xavier Ferrer Bonet, qui devint plus tard militant et écrivain du Parti carliste[13]. Augusto Ferrer-Dalmau Nieto, peintre réaliste spécialisé dans les thèmes militaires historiques, est l'arrière-petit-fils du frère de Melchor.

Restauration[modifier | modifier le code]

En-têtes d'El Correo Catalan

Melchor s'engagea dans le carlisme dès sa jeunesse. Lors de ses études universitaires, il rejoignit la section barcelonaise de la Juventud Tradicionalista, organisation de jeunesse traditionaliste. Il manifesta très tôt un intérêt pour la communication en général et participa à des publications périodiques. Engagé dans la Section de presse du parti carliste et devenu président de la sous-section de ventes, il soutint les ventes de journaux traditionalistes au-delà des canaux de distribution habituels[14]. et était membre du Comité directeur de la section de propagande[15]. Après des contributions mineures dans des bulletins de communication du mouvement, il entra officiellement en 1910 dans le comité de rédaction d’El Correo Catalán (es)[16], quotidien barcelonais et porte-parole carliste régional. Il continua à travailler pour ce journal jusqu'en 1914[17].

En 1914, fortement influencé par Charles Maurras et admirateur de l'Action française, il décida de rejoindre l'armée française et de combattre les Allemands dans la Première Guerre mondiale. Selon la presse contemporaine, à cause de la position pro-allemande du Correo[18] et à la suite d'une dénonciation anonyme[19], il fut arrêté ; présumé espion, il fut soumis à une cour martiale de Lyon ; il échappa à une condamnation et fut affecté à la Légion étrangère[20], sort qu'il accepta avec résignation[21]. Rafael Gambra nie l'épisode de l'arrestation et affirme que Ferrer se porta volontaire dans la légion[22]. Quoi qu'il en soit, Ferrer servit dans la Légion étrangère en Champagne[23] et devint sous-officier[11],[22] avant d’être libéré en 1918.

Magna Junta de Biarritz, 1919.

Fin 1918 et début 1919, Ferrer passa quelque temps à Paris, où il entra dans l'entourage du prétendant carliste Jacques de Bourbon (don Jaime)[24]. Les deux hommes trouvèrent un terrain d’entente, peut-être facilité par leur francophilie commune. En conséquence, à son retour en Espagne au printemps, Ferrer fut nommé directeur politique du quotidien madrilène El Correo Español[25], porte-parole national du carlisme ; il fut chargé d'assurer la loyauté du journal, jusqu'ici contrôlé par les dissidents mellistes[26]. Largement inconnu hors de Catalogne(Oyarzun 2008, p. 497), certains poids lourds du carlisme soupçonnèrent des manigances de la part du secrétaire de don Jaime, Melgar, et demandèrent une confirmation, ce qui permit finalement à Ferrer de rester son poste[27]. Il remporta du succès dans la mission qui lui était confiée ; bien que la défection des mellistes représentât une lourde perte dans les rangs carlistes, El Correo resta fidèle au prétendant. Ferrer resta en contact étroit avec lui ; il se rendit à Paris pour le consulter[28] et, fin 1919, participa au grand rassemblement connu sous le nom de Magna Junta de Biarritz[29] en représentation de la Nouvelle-Castille[30]. Il effectua également une tournée en Espagne, pour essayer de sauver ce qui restait de l'organisation carliste très affaiblie[31]. Le mandat de Ferrer au Correo se prolongea jusqu'au milieu des années 1920[32].

Dictature, République et Guerre[modifier | modifier le code]

Don Jaime en 1918.

Il ne semble pas que Ferrer ait quitté Correo à cause de divergences avec le prétendant carliste ; au contraire, dans le mouvement en proie à des défections et considéré comme mort par certains il resta parmi les plus fidèles et tenta de contenir les attaques des mellistes[22]. Dans les années 1920[33] il devint secrétaire particulier personnel de don Jaime lui-même. Il continua de contribuer dans de plusieurs quotidiens[34] et périodiques[35], y compris français[36]. Certains historiens suggèrent qu'il aurait pu être impliqué dans les efforts visant à faire la promotion des Requetés à travers l'Espagne et qu'il a pu participer à des préparatifs pour organiser un coup d'État carliste opposé à la dictature de Primo de Rivera, finalement annulé à La Seu d'Urgell en 1928[37] ; Ferrer lui-même ne parle pas de son implication dans ce complot mais mentionne son frère aîné Antonio[38]. Ferrer resta secrétaire de don Jaime jusqu'à la mort de ce dernier fin 1931[39],[40].

À la fin des années 1930, Ferrer assuma la direction de El Diario Montañés[41], un quotidien conservateur de Santander de tendance traditionaliste. En 1931, il publia à Santander l'un de ses rares ouvrages théoriques[42] et écrivit des articles dans la revue Tradición de la même ville, dontcertains constituent ses premières incursions dans le domaine de l'histoire, comme un article sur les titres aristocratiques concédés par les monarques carlistes[43] ou un résumé de la direction politique du parti au cours du demi-siècle précédent[44].

Au début de 1935, Ferrer quitta la Biscaye pour s'installer en Andalousie, où il prit la direction du quotidien local El Eco de Jaén (es)[45] (« L'Écho de Jaén »). Journal de création récente, il succédait en fait au traditionaliste El Pueblo Católico, publié depuis 1893, qui après avoir subi des changements de propriétaires finit par fermer, pour reparaître sous un nouveau nom[46]. Lorsque Ferrer prit la relève, le quotidien était encore influencé par sa ligne éditoriale intégriste antérieure ; Ferrer l'intégra pleinement à l'orthodoxie carliste et le transforma en un journal moderne. Il soutint la montée en puissance carliste en assistant aux réunions locales et en mobilisant des soutiens[47]. Un auteur affirme que la tentative de coup d’État nationaliste de 1936 le prit par surprise. El Eco de Jaén fonctionna jusqu'à la fin juillet, date à laquelle ses locaux furent saccagés, puis il devint le porte-parole du Front populaire local[48]. Ayant perdu son emploi, Ferrer fut victime de persécultion[49] mais survécut à la terreur révolutionnaire[50]. Après presque trois ans passés dans la zone républicaine, Jaén fut finalement pris par le camp nationaliste fin mars 1939.

Début du franquisme[modifier | modifier le code]

Avenue de la Constitution de Séville en 1954.

Peu de temps après la prise de Jaén, Ferrer s'installa à Séville ; le quotidien carliste local La Unión fut soumis à une lourde censure et son directeur Domingo Tejera (es) en céda la direction à Ferrer dans l'espoir d'épargner le journal. Cependant, les autorités franquistes étaient déterminées à ne pas tolérer les titres de partis dissidents et La Unión ferma le 31 décembre 1939[51]. La position de Ferrer vis-à-vis du régime s'aggrava lorsqu'il refusa d'adhérer au nouveau parti d'État, FET y de las JONS, et à ses structures de presse syndicales ; en conséquence, sa licence de presse lui fut retirée en 1941[40]. À une époque indéterminée, il assuma des fonctions d'enseignant à l'École nautique de San Telmo (es) de Malaga et à des cours préparatoires aux examens d'entrée aux académies militaires[52]. C'est au début des années 1940 qu'il commença à publier Historia del tradicionalismo español, série qui fut une source de revenus mais qui lui conféra aussi en quelques années un important prestige au niveau national.

À partir du milieu des années 1940, Ferrer participa à la reprise des réunions du Consejo Nacional, l'exécutif national carliste. La nature de ses activités n'est pas claire, car il n'occupa pas occupé de postes officiels dans les structures du mouvement[53] ; elles étaient probablement liées à son amitié personnelle avec le leader carliste Manuel Fal Conde, résidant également à Séville. Confronté à la fragmentation et à la confusion croissantes parmi les traditionalistes, Ferrer maintint une loyauté totale envers le régent don Javier et utilisa sa plume pour combattre les factions concurrentes. Son opuscule de 1946 , Observaciones de un viejo carlista a unas cartas del Conde de Rodezno, s'adressait aux défenseur de don Juan — l'héritier de la lignée alphonsine — comme héritier carliste légitime. En 1948 il publia Observaciones de un viejo carlista sobre las pretensiones de un Príncipe al trono de España, dirigé contre le carloctavisme, dans lequel il menait une défense à outrance de la régence dans un registre parfois insultant ; Ferrer tournait « Charles VIII » et sa cause, la qualifiant de « farse de carlo-copinage qui cache un carlo-fascisme d'occasion » (farsa carloenchufista que encubre un carlofascismo de ocasión)[54]. Prenant acte de l'apparente stabilisation du régime[55], en 1949 Ferrer préconisa un changement de stratégie carliste, suggérant de fomenter la mobilisation populaire plutôt que de courtiser des généraux potentiellement rebelles[56].

Le prétendant Javier Ier, en une du périodique El Requeté de Cataluña (juillet 1959).

Ferrer collabora à la préparation de documents, rendus publics lors du Congrès eucharistique de Barcelone en 1952, qui reconnaissaient don Javier comme monarque légitimiste[57]. Dans cette période Ferrer est connu pour sa fidélité inébranlable aux Bourbon-Parme ; on lui attribue un livret anonyme publié en 1955 et distribué par les jeunes étudiants carlistes principalement à Madrid. Conçu comme une réponse à la rencontre antérieure de Franco avec don Juan et aux perspectives émergentes d'une restauration alphonsistes[58], le livret dénonçait une telle possibilité de trahison à l'esprit du soulèvement de juillet 1936 (es), qu'il présentait comme résultat d'un pacte entre les carlistes et l'armée[59],[60].

Après 1955[modifier | modifier le code]

Zamanillo

Ferrer était très inquiet du limogeage de Fal Conde de la direction politique en 1955 et du virage collaborationniste du carlisme[61],[62]. Lors d'une réunion de l'exécutif en 1956[63], il mit en garde contre une prochaine manœuvre franco-juaniste baptisée Plan Artajo[64],[39], mais il resta totalement fidèle au prétendant, à la nouvelle stratégie qu'il défendit et au nouveau chef du parti, José María Valiente, avec qui il resta en assez bons termes[65]. À la fin des années 1950, la production historiographique cumulée de Ferrer commença à être considérable et lui valut un énorme prestige dans les rangs du parti. Cela se reflète dans sa présence continue aux réunions de l'exécutif ; en 1960, on lui confia même la rédaction d'une sorte de règlement pour l'organisation des séances du Conseil national[66]. En 1961, il entra dans une nouvelle Commission de culture ; à mesure que la censure s'assouplit, il contribua à l'organe de la Comisión, Reconquista[67], aux bulletins des Cercles Vázquez de Mella et à d'autres nouveaux périodiques comme Montejurra[68].

Jusqu'au début des années 1960, l'impact réel de Ferrer sur le carlisme politique resta marginal[69] ; sa position était plutôt celle d'un patriarche, peu impliqué dans les affaires quotidiennes. Cela changea lorsque les divergences entre la vieille garde traditionaliste et la jeunesse carliste peu orthodoxe se firent plus visibles. Ferrer tendait à se ranger du côté de ces derniers, guidé non pas tant par leurs innovations théoriques que par leur loyauté absolue et inconditionnelle envers les Bourbon-Parme. En 1961, il s'opposa aux tentatives de création d'un conseil de coordination de la propagande carliste[70] impulsées par des orthodoxes préoccupés des tonalités idéologiques nouvelles de périodiques comme Azada y Asta[71]. Ferrer resta également en excellents termes avec le chef de l'organisation de jeunesse, le fils aîné de don Javier, Charles-Hugues de Bourbon-Parme[72], bien qu'il fût initialement perplexe face à son célibat[73]. Lorsque les traditionalistes, menés par José Luis Zamanillo, commencèrent à élaborer une stratégie d'opposition contre les huguistas, Ferrer les affronta sans hésitation. En 1962, il accusa Zamanillo — extrêmement respecté dans les rangs du parti carliste en raison de son passé dans les Requetés — d'inactivité[74].

En 1963, la confrontation entre les traditionalistes dirigés par Zamanillo et les huguistes dirigé par Massó (es) battait déjà son plein. Ferrer mis son autorité au service de ce dernier et publia un mémorandum[75] accusant Zamanillo et la revue Siempre d'être à l'origine d'un complot juaniste. Se surnommant lui-même « le groom du carlisme », Ferrer déclara qu'il était heureux de garder la porte ouverte pour le départ de Zamanillo[76], sur un ton agressif et moqueur, fustigeant également d'autres dissidents comme Sivatte ou Cora[77]. Sa position peut-être fait pencher la balance ; Zamanillo fut expulsé et le contrôle du parti passa aux huguistes[78]. Les dernières années de la vie de Ferrer furent marquées par des tentatives visant à renforcer la position de Charles-Hugues. En 1964, il écrivit un livret destiné à démontrer les droits des Bourbon-Parme à la citoyenneté espagnole, document que le prince avait en main lorsqu'il s'entretint avec Franco[79],[80]. Il rédigea ensuite une analyse défendant leur droit au trône espagnol[81] qui fut utilisée lors d'un grand rassemblement carliste en 1965 à Puchheim, où don Javier confirma sa prétention royale[82]. Ferrer lui-même n'était déjà plus en mesure d'y assister[83] ; il fut récompensé par l'Ordre de la Légitimité Proscrite, une haute distinction carliste décernée par les prétendants[84].

Historien[modifier | modifier le code]

Domingo Tejera de Quesada (es)

Malgré sa formation d'ingénieur, Ferrer est généralement considéré comme un journaliste<[53], bien que sa carrière ne soit pas forcément considérée comme réussie[85]. Il ne démontra pas d'intérêt particulier pour l'histoire jusqu'à ce que, au milieu des années 1930, il écrive quelques articles sur le passé carliste[43] en particulier La dirección política de la Comunión Tradicionalista desde 1876[86] (« La direction politique de la Communion traditionaliste depuis 1876 »). Selon l'historien Jordi Canal, dès ses années d'inactivité à Jaén pendant la guerre civile, il commença à rassembler des matériaux pour une histoire générale du carlisme[87]. Selon d'autres auteurs, il agit sur la suggestion de Fal Conde, qui en 1939 suggéra que pour maintenir l'identité carliste à la suite du décret d'unification qui força la fusion les partis politiques du Movimiento Nacional en une seule entité une histoire générale du carlisme s'avérait absolument nécessaire[11],[88]. Selon Xosé Ramón Barreiro, Ferrer et ses collaborateurs commencèrent leur travail pour contrer l'Historia de la guerra civil y de los partidos Liberal y Carlista d'Antonio Pirala (es), une étude du XIXe siècle qui, jusqu'en 1939, était le seul ouvrage proposant une histoire globale du mouvement[1]. En 1939, l'ancien militant carliste Roman Oyarzun publia le premier ouvrage historiographique concis du carlisme, Historia del Carlismo, mais son travail fut accueilli de façon mitigée par les carlistes. Beaucoup considéraient le livre d'Oyarzun comme une tentative peu orthodoxe et le rejetèrent presque entièrement[89], appelant toujours à l'écriture d'une sorte d'histoire carliste « officielle ».

En 1941, Ferrer et deux autres auteurs sévillans, José F. Acedo Castilla et Domingo Tejera de Quesada, publièrent chez Editorial Católica Española[90], une maison d'édition locale, le premier volume d’Historia del tradicionalismo español, conçu comme un travail historique général et approfondi sur le carlisme. L'équipe continua à travailler sur d'autres volumes, mais la contribution de chaque membres reste difficile à évaluer[91] ; Tejera mourut en 1944, mais les 11 volumes publiés jusqu'en 1949 furent attribués aux trois auteurs. Lorsqu'Acedo abandonna le carlisme orthodoxe, Ferrer fut désigné comme l'unique auteur du septième volume. Il réussit à maintenir son élan et 18 volumes furent publiés en 15 ans jusqu'en 1956 ; au cours des 5 années suivantes, Ferrer termina les 11 volumes suivants, publiant en 1960 le vint-neuvième volume, dont le récit s'étendait jusqu'en 1931.

Ferrer continua de travailler sur d'autres volumes, mais il mourut avant leur publication[92]. Le philosophe traditionaliste Rafael Gambra attribue ce retard à des problèmes de censure[88] ; finalement, le trentième volume, couvrant la période 1931-1936, fut édité à titre posthume par Enrique Roldán González et publié en 1979, crédité uniquement à Ferrer[93]. Au total , Historia del tradicionalismo español compte environ 9 300 pages ; chaque volume comprend environ 50 à 150 pages d'annexes documentaires et une bibliographie. La série se concentre clairement sur l’histoire militaire du carlisme ; la Première guerre carliste est couverte en 15 volumes et la troisième est traitée en 4 volumes, alors que seuls 5 volumes sont consacrés aux 32 années écoulées entre les deux conflits ; les 33 années de 1876 à 1909 sont abordées dans un seul volume et les 22 années de 1909 à 1931 dans un autre[94]. Une version abrégée de l'ouvrage a été publiée par Ferrer en 1958 sous le titre de Breve historia del legitimismo español[95].

Théoricien[modifier | modifier le code]

Charles Maurras

Comparés à sa production historiographique, les travaux théoriques de Ferrer sont rares et semblent des écrits de second rang ; ils se résument à deux brochures, Síntesis del programa de la Comunión Tradicionalista Española (1931) et Bases de la Representación (1942), outre une poignée d'articles analytiques disséminés dans les périodiques carlistes des années 1930 et des dizaines de contributions à la presse quotidienne, notamment des éditoriaux pour El Correo Español. Ils démontrent que Ferrer a nourri un penchant pour la théorie politique, mais dans l'histoire de la pensée traditionaliste, il mérite l'attention comme peut-être le cas le plus éminent d'un penseur carliste influencé par le nationalisme intégral de Charles Maurras ; l'impact de l'Action Française est particulièrement évident dans les premiers écrits de Ferrer.

Dès sa jeunesse, Ferrer fut impressionné par les écrits de Charles Maurras ; sa décision de rejoindre l'armée française en 1914 est parfois attribuée à l'admiration de Ferrer pour le Français et les concepts qu'il développait[96]. D'une manière générale, ils incitèrent Ferrer à préconiser le renouvellement du carlisme ; contrairement à beaucoup d'autres, il négligea totalement Vázquez de Mella et considérait le traditionalisme des années 1920[97] coincé dans le romantisme, une esthétique ancienne et les schémas du XIXe siècle[98]. Son intention était de mélanger traditionalisme et modernité[98]. Plus précisément, Ferrer tenta de redéfinir le rôle de la nation et de l’État dans le cadre théorique carliste. Les deux concepts étaient généralement négligés, voire considérés avec méfiance par les penseurs carlistes[99]. Ferrer les considérait au contraire comme cruciaux dans une vision moderne et s'efforça de leur assurer une position centrale au sein de l'édifice idéologique traditionaliste[98]. Certains chercheurs le considèrent comme un disciple de Domingo Cirici Ventalló et adepte de son « espagnolisme catalan »[100]. En termes d’économie, Ferrer souligna l’effondrement de l’ordre libéral, remis en question par les utopies sociales d’une part et l'étatisme technocratique d'autre part ; il prônait lui-même une « réorganisation corporative[101] ».

Dans les années 1930, Ferrer suivit le diagnostic de Maurras, selon lequel la France était piégée dans une crise parlementaire permanente, aspirant à un exécutif fort[102]. Il partageait la position antiparlementaire des nazis, tout en déplorant leur nationalisme fondé sur l'appartenance ethnique[103] et leur volonté d'ingénierie sociale ; Ferrer était plutôt proche de la position d'Hugenberg[104],[102]. Il préférait le fascisme italien, né d'une opposition fondamentale à l'esprit de 1789, au libéralisme et aux droits individuels, et proposant une approche syndicale de nature corporative et plus globale. Cependant, il soulignait que grâce au traditionalisme, l'Espagne n'avait pas besoin de modèles étrangers[105]. Certains y voient le refus de Ferrer d'accepter la « physique sociale » du positivisme comtien, refus se trouvant à la base du nationalisme intégral de Maurras[49]. Admirateur de l'Action Française, Ferrer méprisait sa version espagnole, Acción Española, et accusait les carlistes impliqués dans le projet, en particulier Pradera, de « traditionalisme de courte portée[106],[107] ». Dédaigneux envers le franquisme naissant, Ferrer le considérait comme un régime anti-traditionaliste. En opposition aux nouvelles Cortes, d'une « origine révolutionnaire »[108], il défendait une représentation basée sur des assemblées régionales, composées chacune de 4 chambres distinctes[109] et construites selon la tradition locale Elles étaient censées à leur tour déléguer les membres du Parlement national dont l'autorité devait se limiter aux questions suprarégionales comme les affaires étrangères, l'armée ou l'argent[110].

Réception et héritage[modifier | modifier le code]

Au moment de la publication du premier volume de son histoire du traditionalisme en 1941, Ferrer était à peine connu au-delà du cercles carlistes catalans et cantabriques ; lorsqu'en 1960 le volume XXIX arriva sur le marché, il était déjà devenue l'autorité en la matière. Malgré des controverses sur le traitement d'épisodes particuliers, l'œuvre fut accepté comme une sorte d'histoire carliste « officielle[111] ». Parmi les historiens, l'accueil qui lui fut réservé fut mitigé ; si l'ampleur du récit de Ferrer suscita le respect, son contenu fit l'objet de beaucoup de réserve. Un collègue carliste, Jaime del Burgo, jugea sévèrement que l'approche de Ferrer en matière de bibliographie était excessivement légère et qu'il manquait de critique suffisante sur les sources[112],[11] ; une inspection rigoureuse a révélé des erreurs flagrantes dans les documents cités et l'historien Josep Fontana a identifié 64 inexactitudes sur seulement 4 pages de l'un des annexes, rendant en 1967 un jugement accablant selon lequel il s'agissait d'« un ouvrage sans aucune valeur scientifique[113] ».

Plus récemment, la série est souvent qualifiée d'ouvrage « monumental[11],[114] », saluée pour l'exhaustivité de son récit[11],[115] et de ses compléments documentaires[11] ; il s'agit d'un travail d'une ampleur considérable qui n'a peut-être pas d'équivalent au monde, même comparé à l’immense История Коммунистической партии Советского Союза soviétique. Outre sa grande dimension, les appréciations sur l'ouvrage divergent considérablement. Pour l'historien traditionaliste polonais Jacek Bartyzel (pl), Ferrer est « un Hérodote carliste[116] ». Selon une opinion partagée par plusieurs spécialistes[117], « personne ne devrait oser écrire une seule ligne sur le carlisme sans consulter Ferrer au préalable »[11]. L'ouvrage est également loué pour sa combinaison d'érudition et de lisibilité[11]. Parmi les carlistes, Ferrer est reconnu pour avoir offert une alternative à la lecture libérale et pour avoir débarrassé l'histoire du mouvement d'imputations injustes[118].

Hors des milieux traditionalistes, la passion carliste de Ferrer est également retenue contre lui. Compte tenu de la partialité de son travail, il est fréquemment considéré comme le plus grand historien carliste du traditionalisme[11],[119],[120],[121],[122],[123]. Ferrer a été accusé de « sectarisme[124] », présenté comme un « partisan apologétique[125] », « fanatique panégyrique[126] », d'« hagiographe[121] » ou son travail de « partialité réactionnaire[127] ». D'autres défauts attribués sont une mauvaise maîtrise des sources[128],[129] une concentration excessive sur les questions militaires, une place trop rare accordée aux aspects sociaux du mouvement, un manque d'intégrité[130], une exagération des problèmes personnels et une minimisation des différences idéologiques, un récit confus et difficile à suivre[11], des erreurs factuelles et des annexes difformes. Certains attribuent simplement une « valeur médiocre » à la série [131], d'autres sont plus sévères et notent que l'ouvrage devrait être éliminée des bibliographies[132] ou ne se réfèrent à Ferrer comme historien qu'entre guillemets. [133]. Plusieurs auteurs soulignent néanmoins que malgré « les énormes critiques reçues », l'ouvrage reste un passage obligatoire et une œuvre de référence fondamentale pour tout étudiant du carlisme[121],[134],[135].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Síntesis del programa de la Comunión Tradicionalista Española (Santander, 1931)
  • Observaciones de un viejo carlista a unas cartas del Conde de Rodezno (Madrid, 1946)
  • La Legitimidad y los legitimistas. Observaciones de un viejo carlista sobre las pretensiones de un Príncipe al Trono de España (Madrid, 1948)
  • Documentos de don Alfonso Carlos de Borbón y Austria-Este (Madrid, 1950)
  • Antología de los documentos reales de la Dinastía Carlista (Madrid, 1951)
  • Escritos políticos de Carlos VII (Madrid 1957)
  • Breve historia del legitimismo español (Madrid, 1958)
  • Historia del tradicionalismo español (30 tomes, Séville, 1941-1979)

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Melchor Ferrer Dalmau » (voir la liste des auteurs).

  1. a et b Barreiro Fernández 2008, p. 39.
  2. (es) José Varela Ortega (préf. Raymond Carr), Los amigos políticos : Partidos, elecciones y caciquismo en la restauración (1875-1900), Madrid, Marcial Pons / Junta de Castilla-León, coll. « Historia Estudios », , 557 p. (ISBN 84-7846-993-1), p. 26
  3. (ca) Ramon Reixach i Puig, « Els Ferrer de Mataró i el realisme constitucional català », Fulls de Museu Arxiu de Santa Maria, no 81,‎ , p. 4, 15
  4. a b et c Vellvehí i Altimira 2006, p. 135.
  5. Vellvehí i Altimira 2006, p. 135–136.
  6. durant ses études il contribua à un athénée ouvrier ; il participa plus tard à la fondation d'un athénée à Mataró dont il devint le trésorier (es) Francesc Enrich i Regás, « Josep García i Oliver, destacat promotor de cultura a Mataró », Fulls de Museu Arxiu de Santa Maria, no 16,‎ , p. 28
  7. (ca) Jaume Vellvehí i Altimira, « Aproximació als orígens del catalanisme al Maresme (1859–1902) », Sessió d’Estudis Mataronins, no 19,‎ , p. 83
  8. (es) Enrique Roldán González, « Melchor Ferrer Dalmau », sur Diccionario biográfico español, Real Academia de la Historia (consulté le ).
  9. voir ABC du , p. 70
  10. R.S.H. 1983, p. 162.
  11. a b c d e f g h i j et k (es) José M. Mundet Gifre, « El carlismo y su historia », La Vanguardia,‎ (lire en ligne)
  12. voir La Época du , p. 2, aussi El Globo du , p. 2
  13. (es) Josep Miralles Climent, Los heterodoxos de la causa, Madrid, , 21, 132 (ISBN 9788483742433)
  14. voir La Bandera Regional du , p. 3
  15. voir La Bandera Regional du , p. 7 et La Defensa du , p. 3
  16. voir El Norte du , p. 3
  17. voir La Cruz du , p. 3
  18. à cause de son parti pris pro-allemand, El Correo Catalán fut interdit de distribution en France, voir El Correo Español du , p. 2
  19. dénonciation qu'on attribua à Esteban Roldán Oliart (es), ce que dernier qualifia de calomnie, présentant Ferrer comme son ami, voir (es) Esteban Roldán Oliart, Francia y los católicos españoles, Barcelone, (lire en ligne), p. 101–103 ; Ferrer lui-même n'en dit rien ; il fit part du départ de Roldán pour l'Amérique en 1920 dans Historia del tradicionalismo español, vol. XXIX, Séville, , p. 76
  20. voir El Norte du , p. 1
  21. voir El Correo Español du , p. 2
  22. a b et c Gambra 1979, p. 3.
  23. voir España du , p. 7
  24. voir El Correo Español du , p. 3
  25. en mai, voir El Correo Español du , p. 1 , or in April, voir La Correspondencia de España du , p. 6
  26. voir El Correo Español du , p. 1
  27. Ferrer 1960, p. 114.
  28. voir La Correspondencia de España du , p. 6
  29. voir La Correspondencia de España du , p. 5
  30. (es) Juan María Roma (ed.), Álbum histórico del carlismo, Barcelone, , p. 285
  31. voir El Correo Español du , p. 2 , also voir El Correo Español du , p. 1
  32. en mai 1920 Arsenio de Izaga (es) devint le nouveau dirigeant d’El Correo Español, voir El Correo Español du , p. 1
  33. Ferrer est mentionné comme ancien directeur d’El Correo Español" dans le périodique carliste El Eco de Gerona du , p. 4
  34. comme El Correo Catalán (es) (Barcelone), El Pensamiento Navarro (es) (Pampelune) et Gil Blas (Santander), mais également des titres de presse mineurs comme le Diario de Villanueva i Geltrú (es)
  35. comme La Bandera Regional (es), La Trinchera (es), La Nación, El Radical, El Guerillero, Patria, España (es), Misión, Iberia, Gráfico Legitimista, La Protesta (es) et Reacció (R.S.H. 1980, p. 162)
  36. Ferrer aurait également contribué à Action française et La Croix, voir ABC du , p. 70
  37. (ca) Eduardo González Calleja, « Paramilitarització i violéncia política a l’Espanya del primer terc de segle: el requeté tradicionalista (1900-1936) », Revista de Girona, vol. 147,‎ , p. 71, 76. À la fin des années 1920, Ferrer aurait fait partie d'un réseau national informel jaïmiste connu sous le nom de La Protesta (» La Protestation ») ; selon Nadal 2000 il était actif dans la cellule de Barcelone. Composés principalement de jeunes, ces groupes s'engagèrent dans des conspirations contre le régime. La Protesta mettait l'accent sur la mobilisation et la recherche d'une base sociale plus large plutôt que sur des activités politiques subversives, bien que, à un moment donné, les plus exaltés de Barcelone aient envisagé de mener un coup d'État à La Seu d'Urgell, voir Clemente Muñoz 1999a, p. 74, Vallverdú i Martí 2008, p. 19. La cellule de Madrid était dirigée par Francisco Carlos Melgar (fils de Francisco Martín Melgar, comte de Melgar) ; d'autres groupes étaient également actifs au Pays basque, en Navarre et en Aragon. La Protesta était quelque peu en désaccord avec la politique généralement passive de l'exécutif carliste ; certains auteurs affirment que la direction catalane du carlisme était au courant de ses activités mais préférait ne pas intervenir (Vallverdú i Martí 2008, p. 19) bien que cela ne soit pas nécessairement en désaccord avec la position du prétendant ; depuis 1926, ouvertement opposé à Primo de Primo, dans sa résidence parisienne, Don Jaime resta en contact avec les exilés catalanistes et libéraux (Canal 2000, p. 285).
  38. Ferrer 1960, p. 177, 183–184.
  39. a et b Vázquez de Prada 2016, p. 41.
  40. a et b Jacek Bartyzel (pl), « Melchor Ferrer », sur Myśl Konserwatywna,
  41. voir Heraldo de Madrid du , p. 4
  42. un opuscule intitulé Síntesis del programa de la Comunión Tradicionalista Española
  43. a et b (es) Melchor Ferrer, « Títulos Nobiliarios Carlistas », Tradición, vol. 28,‎ , p. 89–91
  44. (es) Melchor Ferrer, « La dirección política de la Comunión Tradicionalista desde 1876 », Tradición, vol. 37,‎ , p. 296–302
  45. voir La Nación du , p. 7
  46. (es) Ramón Reig García, La comunicación en Andalucía: historia, estructura y nuevas tecnologías, Sevilla, (ISBN 9788493907808), p. 121
  47. voir ABC du , p. 34
  48. (es) Antonio Checa Godoy, Prensa y partidos políticos durante la II República, Salamanca, (ISBN 9788474815214), p. 202
  49. a et b Gambra 1979, p. 4.
  50. Pendant la terreur républicaine à Jaén, les tribunaux populaires condamnèrent 60 personnes à mort et 70 autres à la réclusion à perpétuité rien qu'en 1936 ; le nombre de victimes de la répression extrajudiciaire n'est pas connu, (es) Luis Garrido González, « Jaén y la guerra civil (1936–1939) », Boletín. Instituto de Estudios Giennenses, vol. 198,‎ , p. 204
  51. Barreiro Gordillo 2003, p. 320.
  52. R.S.H. 1980, p. 162.
  53. a et b Gambra 1979, p. 1.
  54. (es) Francisco de las Heras y Borrero, Un pretendiente desconocido. Carlos de Habsburgo. El otro candidato de Franco, Madrid, (ISBN 8497725565), p. 77
  55. Lors d'une des réunions de l'exécutif carliste en 1948, Ferrer examina différentes options : une alliance avec Franco, une alliance avec les juanistes, un soulèvement populaire contre Franco, un coup d'État contre Franco, l'infiltration des structures officielles ; il conclut qu'aucune de ces options n'était viable, (es) Josep Miralles Climent, La rebeldía carlista. Memoria de una represión silenciada: Enfrentamientos, marginación y persecución durante la primera mitad del régimen franquista (1936–1955), Madrid, (ISBN 9788416558711), p. 307–308
  56. Martorell Pérez 2009, p. 328.
  57. (es) César Alcalá, D. Mauricio de Sivatte. Una biografía política (1901–1980), Barcelona, (ISBN 8493109797), p. 99
  58. aini qu'une réponse aux commentaires publics abusifs des Français, qui réduisaient le carlisme à une bande de dissidents suivant un prince étranger, presque des traîtres.
  59. Martorell Pérez 2009, p. 377.
  60. Lavardín 1976, p. 19.
  61. Vázquez de Prada 2009, p. 190.
  62. Vázquez de Prada 2016, p. 40.
  63. Lavardín 1976, p. 27.
  64. Vázquez de Prada 2009, p. 192.
  65. Vázquez de Prada 2016, p. 91.
  66. Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 84.
  67. Vázquez de Prada 2016, p. 119.
  68. also Informaciones, Cristiandad and Siempre (R.S.H. 1980, p. 162)
  69. Vázquez de Prada 2016, p. 188. « [Ferrer] nunca se habia metido en política »
  70. en 1935 déjà, il avait défendu la coordination des activités éditoriales du mouvement, (es) Francisco Javier Capistegui, « Paradójicos reaccionarios: la modernidad contra la República de la Comunión Tradicionalista », Argonauta Español, vol. 9,‎
  71. Vázquez de Prada 2016, p. 120.
  72. Lavardín 1976, p. 250. « [Ferrer estaba] muy vinculado a Carlos Hugo e Irene »
  73. Conscient des problèmes dynastiques résultant de l'absence de descendance de Jacques, en 1961 Ferrer exhorta la Junta Nacional à soulever formellement la question auprès de Charles-Hugues (Vázquez de Prada 2016, p. 145, Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 76)
  74. Lavardín 1976, p. 143.
  75. titled Breves consideraciones a una posición inadecuada adoptada por carlistas disidentes del dieciocho de julio
  76. Lavardín 1976, p. 148–149.
  77. Par exemple, il ridiculisa Sivatte en l'appelant « Son Altesse Royale Don Mauricio » ou encore de Jesús Cora en le traitant d'« inventeur de prétendants », qualifiant les deux de « pseudocarlistes » ; certains de ceux qu'il critiqua, comme del Mazo, firent marche arrière, mais d'autres, comme Elías de Tejada, ripostèrent en qualifiant le papier de Ferrer de « grossières inepties » (chabacanas majaderías) (Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 183–184)
  78. Vázquez de Prada 2016, p. 188.
  79. Vázquez de Prada 2016, p. 224.
  80. Le document était en partie basé sur des avis légaux qu'il avait rassemblés précédemment (Lavardín 1976, p. 211)
  81. Vázquez de Prada 2016, p. 240.
  82. Lavardín 1976, p. 250.
  83. (es) Daniel Jesús García Riol, La resistencia tradicionalista a la renovación ideológica del carlismo (1965–1973) (thèse de doctorat), Madrid, UNED, , p. 50
  84. (es) José Carlos Clemente, El Carlismo en la España de Franco: Bases Documentales 1936–1977, Madrid, (ISBN 9788424506704), p. 45, (R.S.H. 1980, p. 162)
  85. Gambra 1979, p. 2.
  86. (es) Melchor Ferrer, « La dirección política de la Comunión Tradicionalista desde 1876 », Tradición, vol. 37,‎ , p. 296–302
  87. Canal 2000, p. 408.
  88. a et b Gambra 1979, p. 5.
  89. « Lopezarra » — pseudonyme de Francisco López Sanz —, critique, conclut qu'au moins Oyarzun « avait fait un effort et que son intention était bonne » (Oyarzun 2008, p. 502), voir aussi ses polémiques avec les critiques traditionalistes dans la section Autocrítica y crítica de los críticos (Oyarzun 2008)
  90. toute la série à l'exception des volumes 12 et 13
  91. très souvent Ferrer est le seul auteur mentionné, par exemple Lawrence 2014, p. 17. Certains mentionnent Ferrer comme l'auteur et se réfèrent à Tejera et Acedo comme ses collaborateurs, par exemple (en) A. J. P. Taylor, Oxford History of Modern Europe: The Struggle for Mastery in Europe 1845–1918, London, , p. 702
  92. Ferrer envisageait également de publier une encyclopédie du carlisme ; la quantité de matériel qu'il rassembla pour ce faire a été qualifiée d'énorme par Canal 2000, p. 408. Selon Martorell Pérez, Diccionario histórico del carlismo de Josep Carles Clemente est une réalisation du projet commencé par Ferrer.[réf. nécessaire] Ferrer laissa aussi quelques manuscrits: Musa carlista: El tema carlista en la poesia, El pensamiento político del Conde de Montemolín, Un pensador olvidado: Fray Magin Ferrer et Los bonos del Tesoro y las emisiones carlistas de deuda (Gambra 1979, p. 4)
  93. Somé Laserna 2012, p. 9.
  94. I (1941): El pensamiento español desde los tiempos de San Isidro hasta la sublevación masónica de 1820; II (1941): El precarlismo. Desde el pronuciamiento de Riego hasta la muerte de Fernando VII; III (1942): Desde la muerte de Fernando VII hasta la promoción de Zumalacarregui al mando supremo del Ejército carlista del Norte; IV (1943): Zumalacarregui: su primera campaña. Desde la promoción de Zumalacarregui al mando en Jefe del Ejército del Norte, hasta la llegada de Carlos V a Navarra; V (1943): Segunda campaña de Zumalacarregui. Desde la entrada de Carlos V en Navarra hasta final de 1834; VI (1943): Ultima campaña de Zumalacarregui. De enero de 1835 al sitio de Bilbao; VII (1945): Muerte de Zumalacarregui y primer sitio de Bilbao. La guerra civil durante el primer semestre de 1835; VIII (1946): González Moreno en el Norte. Desde el levantamiento del primer sitio de Bilbao a fin de Diciembre de 1835; IX (1947): Ramon Cabrera, Expedición de Guergué a Cataluña. Desde Julio de 1836 a la terminación de dicho año; X (1948): Erro, ministro universal de Carlos V. Mando del general Eguia en el Norte (Enero – Junio de 1836); XI (1948): Las provincias españolas hasta la expedición de Gomez (1836); XII (s.d., 1950?) Mando del general Villarreal en el Norte. Expediciones de los generales Don Miguel Gomez, Don Basilio Antonio García y Don Pablo Gomez; XIII (s.d., 1951?): Periodo de mandos en el Norte del Infante Don Sebastián y general Uranga. Expedición real (1837); XIV (s.d.): Mando de los generales Guergué y Maroto en el Norte (1838); XV (s.d.): El Conde de España en Cataluña. Defensa de Morella (1838); XVI (s.d.): Mando de Maroto en el Norte. Los fusilamientos de Estella y el Convenio de Vergara. Mando del Conde de España en Cataluña (1839); XVII (s.d.): Carlos V en Bourges. Fin de la guerra de los siete años (Septiembre 1839 – Julio 1840); XVIII (s.d., 1856?): Carlos V. Desde la terminación de la guerra de los Siete Años en 1840, hasta la abdicación de Carlos V, en 1845; XIX (s.d.): Carlos VI. Desde la abdicación de Carlos V en 1845 hasta el fin de la guerra de los matiners en Mayo de 1849; XX (s.d.): Carlos VI. Desde el final de la guerra de los matiners en 1849 hasta la terminación de la campaña montemolinista de 1855–56; XXI (s.d.): San Carlos de la Rapita. Desde la terminación del alzamiento montemolinista en 1856 hasta el fallecimiento del Conde de Montemolín en Enero de 1861; XXII (s.d.): Desde la muerte de Carlos VI en 1861 a la abdicación en 1868. Comienzo de la vida pública de Carlos VII; XXIII (s.d.): Carlos VII. Desde la abdicación de Juan III en 1868, hasta la tercera guerra en 1872; XXIV (1958): Tercera guerra civil (1872); XXV (1958) Carlos VII. La guerra civil en 1873; XXVI (1959): Carlos VII. Tercera guerra civil, 1874; XXVII (1959): Carlos VII. Tercera guerra (Enero de 1875 hasta el final de febrero de 1876); XXVIII (1959): Carlos VII. Desde la terminación de la tercera guerra en 1876 hasta el fallecimiento de Carlos VII en 1909; XXIX (1960): Jaime III. Desde su proclamación en julio de 1909 hasta su fallecimiento en octubre de 1931; XXX (1979): Alfonso Carlos I. Desde la proclamación de Don Alfonso Carlos en Octubre de 1931 hasta su muerte en Viena en Septiembre de 1936
  95. publié simultanément avec l'essai La legitimidad y los legitimistas (Madrid, 1958)
  96. pour une vue générale sur la réception de Maurras en Espagne, voir Ayuso 2010, p. 71–80 (p. 77 concernant Ferrer en particulier)
  97. Bien que certains chercheurs voient Vázquez de Mella comme l'un des géants du Traditionalisme et situent ses écrits les plus matures dans les années 1920, à cette époque, Ferrer était douloureusement conscient de ce qu'il percevait comme une crise générale du Traditionalisme, « À un moment où le carlisme se trouvait en déclin, tant intellectuellement que politiquement, jusqu'à sa résurgence pendant la IIe République, on pouvait envier le monde intellectuel animé que l'Action française avait réussi à articuler autour d'elle » (Ayuso 2010, p. 77)
  98. a b et c (es) Melchor Ferrer, « El valor positivo del tradicionalismo español », España,‎ , p. 7
  99. D'autres cependant firent un usage intesif des termes dans le discours carliste, voir (es) Jaime del Burgo Torres, Ideario Comunión Tradicionalista Carlista, (lire en ligne)
  100. Cirici considérait Ferrer comme « un homme avec une grande intuition politique », (es) Maximiliano García Venero, « Otro turno sore [sic] el enemigo », Hoja oficial de la provincia de Barcelona,‎
  101. voir El Correo Español du , p. 1
  102. a et b (es) Melchor Ferrer, « La inquietud Europea ante la Bancarota del Liberalismo, part I », Tradición,‎ , p. 158–160
  103. according to Ferrer "making the moral unity of Europe still more distant"
  104. "Ferrer appréciait Hugenburg et son parti pour le soutien qu'il percevait chez lui en faveur du système fédératif et de la protection du ruralisme
  105. (es) Melchor Ferrer, « La inquietud Europea ante la Bancarota del Liberalismo, part II », Tradición,‎ , p. 179–182
  106. Martorell Pérez 2009, p. 359.
  107. Ferrer développa un mépris général pour Pradera ; dans une lettre de 1952 à Fal Conde, il énumérait de nombreux théoriciens carlistes, tels qu'Aparisi, Cándido Nocedal, Ramón Nocedal et Vázquez de Mella, mais omettait Pradera (Martorell Pérez 2009, p. 401)
  108. (es) Manuel de Santa Cruz (es), Apuntes y documentos para la historia del tradicionalismo español, vol. 4, Séville, , p. 43–48
  109. une chambre ecclésiastique (hommes d'Églises), une chambre sénatoriale (nobles et aristocrates), chambre royale (municipalités, hameaux et autres) et chambre populaire (représentants dans toutes les organisations reconnues légalement)
  110. Santa Cruz 1979, p. 43–48.
  111. L'histoire de Ferrer est encore considérée comme une sorte d'histoire officielle du carlisme, voir par exemple le site de la Communion traditionaliste reconstituée : (es) « Melchor Ferrer: «Historia del Tradicionalismo Español». Tomos XIII-XVIII », sur carlismo.es, (consulté le )
  112. « quizá porque en ella Ferrer se mostró poco crítico y aceptó datos ajenos con excesiva ligereza y sin comprobación »
  113. (es) Josep Fontana Lázaro, « Una edición inadmisible: la de las memorias de hacienda de Garay, por el padre Federico Suárez Verdeguer », Moneda y Credito, vol. 100–103,‎ , p. 117
  114. « esta obra es el monumental trabajo » (R.S.H. 1980, p. 161), « realmente monumental » (Gambra 1979, p. 5), « monumental obra » ((es) Rafael Quirosa-Cheyrouze y Muñoz, Católicos, monárquicos y fascistas en Almería durante la Segunda República, Almeria, (ISBN 9788482401195), p. 49), « monumental » (Canal 2000, p. 407), « monumentalna »Bartyzel 2015, p. 17, « monumental Historia » (Agudín Menéndez 2013, p. 147), monumental obra ((es) Francisco J. Carballo, « Recordando a Víctor Pradera. Homenaje y crítica », Aportes, vol. 81,‎ , p. 147), « monumental » ((ca) Jordi Canal i Morell, El carlisme català dins l’Espanya de la Restauració: un assaig de modernització politica (1888–1900), Barcelona, (ISBN 9788476022436), p. 16)
  115. Somé Laserna 2012, p. 4. « incuestionable cantidad de información, documentos, citas, notas, bibliografía »
  116. Bartyzel 2015, p. 17.
  117. « obra de consulta obligada para cualquier investigador que trate de acercarse al estudio del carlismo » – (Somé Laserna 2012, p. 4); « the basis for any historical study of Carlism » (Cathey 2003, p. 36)
  118. Gambra 1979, p. 6-7.
  119. Martorell Pérez 2009, p. 401.
  120. R.S.H. 1980, p. 161. « indispensable consultar, desde la vertiente carlista, la problemática y dinástica historia española de los siglos XIX y XX »
  121. a b et c Somé Laserna 2012, p. 4.
  122. (en) Jeremy MacClancy, The Decline of Carlism, Reno, (ISBN 9780874173444), p. 42,(en) Stanley G. Payne, Falange: A History of Spanish Fascism, Stanford, (ISBN 9780804700580), p. 288, (es) Ignacio Peiró Martín, Historiadores en España: historia de la historia y memoria de la profesión, Zaragoza, (ISBN 9788415770442), p. 218, Franck Lafage, L'Espagne de la Contre-Révolution: développement et déclin XVIIIe – XXe siècles, Paris, (ISBN 9782738417800), p. 112
  123. (es) Pedro Rújula López, Contrarrevolución. Realismo y Carlismo en Aragón y el Maestrazgo, 1820–1840, Zaragoza, (ISBN 9788415538127), p. IV
  124. (es) Ignacio Peiró Martín, Historiadores en España: historia de la historia y memoria de la profesión, Saragosse, (ISBN 9788415770442), p. 218 :

    « representante del fenómeno del 'partisanismo'", "partidismo" o "sectarismo activo que caracteriza la literatura de lo contemporáneo durante la primera hora cero de la historiografía franquista", "historiador militante carlista »

  125. (hu) Edina Polácska, Karlista emigráció Franciaországban (1872–1876) (thèse de doctorat), Szeged, Université de Szeged, , p. 10
  126. Lawrence 2014, p. 24.
  127. Barreiro Fernández et 2008 40.
  128. Lawrence 2014, p. 18.
  129. (es) José Manuel Cuenca Toribio, « La historiografía española sobre la edad contemporánea », dans José Andrés-Gallego (ed.), Historia de la historiografía española: Nueva edición revisada y aumentada, Madrid, (ISBN 9788474907094), p. 202 :

    « [la obra de Ferrer] una seña de identidad bibliográfica que reunía los requisitos mínimos para sobrepasar el radio de partidarios y simpatizantes »

  130. (es) Josep Fontana, « Prólogo », dans Pedro Rújula, Contrarrevolución. Realismo y Carlismo en Aragón y Maestrazgo, 1820–1840, Saragosse, , p. IX
  131. Cuenca Toribio 2004, p. 202.
  132. (es) Manuel Santirso, La Primera guerra carlista en Cataluña: guia de estudio, vol. 1, Barcelone, Universitat Autònoma de Barcelona, , 149–150 p.
  133. Agudín Menéndez 2013.
  134. Cathey 2003, p. 36.
  135. (es) Juan Luis Ferrari, « Las revistas herederas de Acción Española », Aportes, vol. 88,‎ , p. 117

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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