Loubna Abidar

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Loubna Abidar
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Naissance (38 ans)
Marrakech
Nationalité Drapeau du Maroc Marocaine
Drapeau du Brésil Brésilienne[1]
Profession Actrice
Films notables Much Loved

Loubna Abidar, née le à Marrakech, est une actrice marocaine, possédant également la nationalité brésilienne.

Elle est connue pour son rôle dans le film Much Loved.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Aînée d’une fratrie de trois enfants[2], Loubna Abidar est née au sein d'une famille d'origine du quartier de Qasba à Marrakech[3]. Son père est berbère et sa mère arabe[2]. Dans son autobiographie, elle dit avoir été violée par son père[4],[5] qui frappait violemment sa femme et ses enfants[6]. Elle porte encore des cicatrices datant de son enfance[7]. Elle estime aussi que son père lui a fait « détester les hommes arabes, en tout cas, ceux qui s'octroient le droit de frapper une femme, de lui faire mal »[6].

Études et vie privée[modifier | modifier le code]

À 16 ans, elle se marie avec un juif français d'origine tunisienne[2], Claude Challe[6],[8], de 40 ans son aîné[9], avec qui elle déménage à Paris afin de pouvoir poursuivre ses études jusqu'à ses 20 ans[réf. nécessaire].

Elle épouse en secondes noces un entrepreneur brésilien prénommé Bernardo[6] avec qui elle a une fille[2], prénommée Luna[6]. Le couple divorce à l'amiable en 2017, après onze ans de mariage[10].

Carrière[modifier | modifier le code]

Elle débute, encore adolescente, comme danseuse orientale à Marrakech[7] puis après son séjour de quatre ans à Paris elle enseigne la danse au Maroc puis elle réussit par jouer au théâtre, à la télévision et dans des films secondaires[2]. Elle est alors découverte par le réalisateur Nabil Ayouch qui lui offre le premier rôle dans le film Much Loved[11] sélectionné au Festival de Cannes en 2015. Cependant, le film, interdit au Maroc pour avoir porté atteinte « aux mœurs et à l’intégrité morale des Marocains », est particulièrement vilipendé dans les milieux musulmans : la critique vise, en particulier, une scène de sexe[7]. Une association annonce par ailleurs son intention de porter plainte contre le réalisateur et Loubna Abidar pour avoir nui à l'image de Marrakech et plus largement à celle du Maroc[12].

En 2018, elle interprète des rôles secondaires dans deux films français : Amin et À genoux les gars. L'année suivante, elle est à l'affiche d'Une fille facile de Rebecca Zlotowski et de la série Mytho. En 2023, elle joue un des principaux rôles dans À la belle étoile.

Agression et exil en France[modifier | modifier le code]

Le , Loubna Abidar est victime d'une violente agression à Casablanca[13],[14]. Le visage tuméfié et en sang, elle déclare n'avoir pas été autorisée à porter plainte[13], ce que dément la police de Casablanca[15]. Elle trouve ensuite refuge en France[16] avec un visa de tourisme, expiré à la date de la cérémonie des Césars 2016 où elle est en compétition pour le César de la meilleure actrice[17].

Filmographie[modifier | modifier le code]

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nomination[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Loubna Abidar la Brésilienne tacle la presse marocaine et revient sur la "beauté de son accent" », sur Al HuffPost Maghreb (Internet Archive), (consulté le )
  2. a b c d et e Clémentine Gallot, « Loubna Abidar, fière frondeuse », sur liberation.fr, (consulté le ) : « Mariée à 17 ans afin de pouvoir poursuivre des études, elle déménage à Paris avec son mari, juif français de 61 ans «très gentil», et vit en ménage dans la capitale jusqu’à 20 ans. »
  3. « PROFILE -Loubna Abidar, ou par qui « le scandale » serait arrivé... », sur www.article19.ma, (consulté le ).
  4. « Victimes de viol, ces stars témoignent » (consulté le )
  5. La dangereuse
  6. a b c d et e « Loubna Abidar, parcours d'une courageuse », sur lejdd.fr, (consulté le ).
  7. a b et c Cordélia Bonal, « Loubna Abidar : Femme libérée », sur Libération.fr, (consulté le )
  8. a et b Chrystel Chabert, « Loubna Adibar, "La Dangereuse" : "J'ai trouvé beaucoup d'amour en France" », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  9. Les sources indiquent à tort différents âges concernant le début de leur relation : Claude Challe est en fait né en 1945 et Loubna Abidar en 1985, soit 40 ans de différence.
  10. « Loubna Abidar se sépare de son mari, à la brésilienne », sur lesiteinfo.com, (consulté le ).
  11. « Loubna Abidar: « Je n’ai pas peur de montrer mes fesses » », sur www.le360.ma, (consulté le ).
  12. « Much loved », film de Nabil Ayouch sur la prostitution, interdit au Maroc, Le Parisien, supplément La Parisienne, 26 mai 2015.
  13. a et b « Loubna Abidar, star du film "Much Loved", victime d'une violente agression au Maroc », sur www.metronews.fr, (consulté le ).
  14. « Loubna Abidar », sur www.bladi.net (consulté le ).
  15. « Agression : La police dément les déclarations de Loubna Abidar », sur Telquel.ma (consulté le )
  16. Much Loved : après son agression, Loubna Abidar se réfugie en France, lefigaro.fr, 8 novembre 2015.
  17. Hugo-Pierre Gausserand, « Loubna Abidar : «Je suis en situation illégale en France» », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  18. « Les transporteurs – Al hamala de Said Naciri » (consulté le )
  19. « "Much Loved", grand gagnant du Festival d'Angoulême », sur lepoint.fr/, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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