Jeremy Irons

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Jeremy Irons
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Jeremy Irons en 2015 au Comic-Con.
Nom de naissance Jeremy John Irons
Naissance (75 ans)
Cowes, Île de Wight (Angleterre), Royaume-Uni
Nationalité Britannique
Profession Acteur
Réalisateur
Films notables voir filmographie.
Séries notables Elizabeth I
The Borgias
Watchmen

Jeremy John Irons, dit Jeremy Irons [ˈd͡ʒɛɹɪmi aɪə(ɹ)nz][1], est un acteur et réalisateur britannique, né le à Cowes (île de Wight, Angleterre).

Ayant débuté sur les planches dès 1969, il se produit dans de nombreux théâtres londoniens, et fait ses débuts à Broadway en 1984 où il reçoit le Tony Award du meilleur comédien pour The Real Thing.

Il se dirige rapidement vers le cinéma : son premier rôle majeur, dans La Maîtresse du lieutenant français en 1982, lui vaut la reconnaissance de ses pairs et de la critique, et il reçoit sa première nomination au BAFTA du meilleur acteur. Alternant films à gros budget et films d'auteur, il interprète régulièrement des rôles des personnages froids et inquiétants, et obtient entre autres l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans le drame psychologique Le Mystère von Bülow de Barbet Schroeder en 1990. À la télévision, il obtient l'Emmy et le Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle pour son interprétation du Comte Robert Dudley dans la minisérie Elizabeth I en 2006 face à Helen Mirren dans le rôle-titre. Entre 2011 et 2013, il interprète également le pape Alexandre VI dans le drame historique de Showtime, The Borgias. Il a aussi interprété Macon Ravenwood en 2013 dans le film tiré du roman pour adolescent 16 lunes dont la suite reste encore à venir.

Parallèlement à sa carrière à l'écran, Irons continue à apparaître sur scène, narre de nombreux documentaires et prête sa voix à des personnages, notamment à Scar dans le long métrage de Walt Disney Pictures, Le Roi lion en 1994.

Il est nommé en 2011 Ambassadeur de bonne volonté de la FAO qui le décrit comme « un acteur « royal », un acteur dont la voix, la stature, la présence et la classe sont ceux d'un monarque », d'après les termes d'Orson Welles[2].

Il incarne en 2016, le personnage d'Alfred Pennyworth dans le film de Zack Snyder, Batman v Superman : L'Aube de la justice ainsi que Allan Rikkin dans le film Assassin's Creed.

En 2017, il a reçu le Prix Europe pour le théâtre[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Île de Wight en Angleterre.

Jeremy Irons est né sur l'île de Wight en 1948, cadet de trois enfants (Christopher, né en 1943, et Felicity, née en 1944). Son père Paul Dugan Irons (1913–1983) est expert-comptable[4] dans l'industrie aérienne[5]. Sa mère Barbara (née Sharpe, 1914–1999), est mère au foyer.

Son arrière-grand-père paternel, originaire de la ville écossaise de Dundee, était l'un des premiers policiers du Metropolitan Police Service, la police territoriale de Londres, avant de devenir chartiste[6]. Il est également originaire de l'Irlande de son côté maternel, du comté de Cork (au sud du pays, à Kilcoe Castle[7]), où il réside actuellement[6], lorsqu'il n'est pas à Watlington, dans l'Oxfordshire[7].

Années 1960[modifier | modifier le code]

Irons est scolarisé dans l'école privée de Sherborne School dans le Dorset de 1962 à 1966, où il fonde avec trois camarades un groupe de musique appelé The Four Pillars of Wisdom (« Les quatre piliers de la sagesse »), dans lequel il joue de la batterie et de l'harmonica. Il est aussi l'un des membres d'un duo comique au sein de sa « maison ». À 15 ans, il est nommé capitaine d'une équipe de rugby alors que ses parents se séparent[5]. À 17 ans, il intègre la Combined Cadet Force, un mouvement de jeunesse soutenu par le Ministère de la Défense britannique proposant un entraînement militaire, où il obtient le grade de sergent-major régimentaire, puis échoue au concours d'entrée d'une école vétérinaire, tout en gardant une passion pour l'équitation[5].

Après un petit rôle amateur dans la pièce The Critic (en) de Richard Brinsley Sheridan[5], et un premier emploi d'assistant manager dans un théâtre de Cantorbéry[8],[9], Irons intègre à la fin de son adolescence le programme de formation de deux ans de la Bristol Old Vic Theatre School[10], école où sont aussi passés des acteurs et actrices célèbres tels que Daniel Day-Lewis, Miranda Richardson et Pete Postlethwaite. Son père lui finance ses études, mais il doit travailler comme artisan pour se payer des vacances[11].

« Tim Pigott-Smith [un camarade du Bristol Old Vic] a toujours pensé que j'abandonnerai [le métier] très rapidement, un an ou deux après avoir quitté l'école. Il m'a dit un jour : « tu n'avais pas de talent ». Mais je ne l'ai pas fait. Je portais bien les costumes, je décorais bien la scène, mais je n'étais pas un acteur comme Tim ou beaucoup d'autres. [...] Mais à la fin des deux ans, cinq d'entre nous ont été choisis pour intégrer la compagnie du Bristol Old Vic elle-même[N 1]. »

— Jeremy Irons[12]

Années 1970[modifier | modifier le code]

Après son diplôme, il reste à Bristol pour trois saisons, interprétant les premiers rôles dans de nombreuses pièces de Shakespeare, Noël Coward et Joe Orton, puis déménage à Londres en 1971[5] disant qu'il ne souhaite pas rester un acteur du Répertoire : il veut apparaître sur les planches du West End et dans des films[12]. À 23 ans, il obtient alors le rôle de Jean le Baptiste dans la pièce Godspell, qui est jouée plus de 1 200 fois de 1971 à 1973 au Wyndham's Theatre.

« Un jour, j'ai auditionné pour une comédie musicale américaine appelée Godspell, de John-Michael Tebelak, qui allait être lancée à Londres. Les Américains aiment l'uniformité d'une façon que nous autres Britanniques n'aimons pas : ils veulent que tout le monde soit aligné dans une sorte de chorale homogène, et me voilà, huit centimètres de plus que tout le monde, au bout de la ligne. Mais ils m'ont quand même donné le rôle, que j'ai joué pendant deux ans dans le West End. Je me souviens d'une nuit, assis à un bout de la scène pendant une chanson que tous les autres chantaient : je jouais Jean Baptiste, et David Essex, qui jouait Jésus était assis de l'autre côté. Et j'ai pensé à ce moment, « c'est ça ! », j'ai glissé vers le théâtre sans trop y penser, mais cela me va comme un gant[N 2]. »

— Jeremy Irons[13]

Il intègre la prestigieuse troupe de la Royal Shakespeare Company en 1976[14] et alterne le théâtre avec des petits rôles à la télévision.

Années 1980[modifier | modifier le code]

Après avoir multiplié les représentations sur scène, et quelques rôles pour la télévision anglaise, Irons fait ses premiers pas au cinéma à 32 ans dans Nijinski (1980), un drame d'Herbert Ross, aux côtés d'Alan Bates.

En 1982, après un rôle dans la pièce The Rear Column (en) (1978) au Théâtre du Globe, il est présenté par le metteur en scène Harold Pinter au réalisateur Karel Reisz[5], qui lui propose de donner la réplique à Meryl Streep dans La Maîtresse du lieutenant français (The French Lieutenant's Woman), rôle pour lequel il est nommé au British Academy Film Award du meilleur acteur. Au même moment, à la télévision, il obtient une reconnaissance internationale avec le rôle de l'aristocrate anglais Charles Ryder dans l'adaptation télévisuelle du roman d'Evelyn Waugh, Retour à Brideshead (Brideshead Revisited) en 1981 pour ITV. À la suite de son interprétation, Irons est invité à faire une lecture du roman de Waugh pour le livre audio, puis enchaîne avec les lectures de L'Alchimiste de Paulo Coelho, Lolita de Nabokov (il jouera dans l'adaptation de 1997) et James et la Grosse Pêche (James and the Giant Peach) de Roald Dahl.

Il fait ses premiers pas à Broadway en 1984 avec The Real Thing face à Glenn Close, qu'il retrouvera dans Le Mystère von Bülow en 1991, et remporte pour son rôle le Tony Award du meilleur comédien, alors que Close remporte celui de la meilleure comédienne[15]. Il continue à apparaître sur les planches des théâtres londoniens jusqu'en 1987[4]. Dans les années 1980, il apparaît de façon sporadique dans plusieurs films : il incarne, face à Robert De Niro, un missionnaire jésuite du XVIIIe siècle dans Mission (The Mission, 1986) de Roland Joffé, qui remporte la Palme d'or à Cannes ; en 1988, il interprète le double rôle des jumeaux gynécologues dans le film Faux-semblants (Dead Ringers) de David Cronenberg, qu'il retrouvera en 1993 pour M. Butterfly.

En 1988, il participe avec son fils Samuel au film Danny, le champion du monde, l'adaptation du roman pour enfants de Roald Dahl Danny, champion du monde (Danny, the Champion of the World).

Années 1990[modifier | modifier le code]

Jeremy Irons en 2011.

En 1990, il reçoit l'Oscar du meilleur acteur pour son interprétation du comte Klaus von Bulow dans Le Mystère von Bülow (Reversal of Fortune) de Barbet Schroeder et interprète en 1991 l'écrivain tchèque Franz Kafka dans le film homonyme de Steven Soderbergh.

Après avoir prêté sa voix à Scar dans Le Roi lion (The Lion King, 1994), le long métrage de Walt Disney Pictures, il est le narrateur en anglais dans diverses attractions des parcs Disney : le Spaceship Earth de Disney World de 1994 à 2007 ; le Studio Tram Tour: Behind the Magic de Disneyland Paris ; et l'ancienne attraction The Timekeeper, où il doublait H.G. Wells. Il double également Scar dans le spectacle nocturne Fantasmic !.

En 1993, il joue dans le film La Maison aux esprits (The House of the Spirits) de Bille August où il retrouve Meryl Streep (accompagnée de ses filles Grace et Mamie Gummer), Glenn Close, ainsi que Vanessa Redgrave, Winona Ryder et Antonio Banderas.

En 1995, il campe le terroriste allemand Simon Peter Gruber dans Une journée en enfer (Die Hard with a Vengeance) de John McTiernan et reprend en 1997 le rôle de Humbert Humbert dans la seconde adaptation homonyme par Adrian Lyne du sulfureux roman de Vladimir Nabokov, Lolita. L'année suivante, il participe au blockbuster L'Homme au masque de fer (The Man in the Iron Mask) de Randall Wallace dans le rôle du mousquetaire Aramis, face à Leonardo DiCaprio, John Malkovich, Gabriel Byrne et Gérard Depardieu, et apparaît au casting de Donjons et dragons (Dungeons & Dragons, 2000), un film similaire par son genre à Eragon, réalisé en 2006, et dans lequel il retrouve Malkovich.

Jeremy Irons participe également à quelques productions européennes, notamment françaises, telles que Fatale (Damage) (1992) de Louis Malle avec Juliette Binoche, And Now... Ladies and Gentlemen (2002) de Claude Lelouch, avec Patricia Kaas, et Callas Forever (2002) de Franco Zeffirelli, face à Fanny Ardant.

Années 2000[modifier | modifier le code]

L'acteur en 2006 pour la promotion de Who Do You Think You Are.

En 2000, Irons est membre du jury au Festival de Cannes, sous la présidence de Luc Besson.

En 2005, il retrouve les grosses productions, avec Casanova avec Heath Ledger dans le rôle-titre, ou le film épique sur les Croisades Kingdom of Heaven, de Ridley Scott, où il interprète Tibérias, le régent du Royaume de Jérusalem. Il interprète la même année le Robert Dudley, comte de Leicester et favori de la reine Élisabeth Ire, interprétée par Helen Mirren, dans la mini-série britannique Elizabeth I produite par Channel 4 et HBO[16], rôle pour lequel il remporte l'Emmy, le Golden Globe, le Screen Actors Guild Award du meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm, alors que Mirren remporte les mêmes récompenses dans les catégories de la meilleure actrice.

Après 18 ans d'absence, Irons revient au théâtre en 2006, où il joue avec Patrick Malahide dans la pièce Embers adaptée par Christopher Hampton du roman Les Braises (A gyertyák csonkig égnek) de Sándor Márai au West End[17]. En 2008, il interprète le premier ministre britannique Harold Macmillan dans Never So Good (en)[18],[19], et l'année suivante, il retrouve Joan Allen dans Impressionism (en) de nouveau à New York, sur Broadway[20].

Irons travaille en 2007 sous la direction de David Lynch dans son film Inland Empire, puis, en 2008, il apparaît dans la seconde réalisation de l'acteur Ed Harris, Appaloosa, face à Harris et Viggo Mortensen, et participe avec Joan Allen au biopic télévisuel de la vie de Georgia O'Keeffe diffusé sur la chaîne Lifetime.

Années 2010[modifier | modifier le code]

L'acteur à la Berlinale 2011 pour la présentation de Margin Call.

Il tient de 2011 à 2013 le premier rôle de la série The Borgias sur Showtime, créée par Neil Jordan, dans la même veine que Les Tudors (The Tudors), où il interprète le rôle de l'ambitieux Rodrigo Borgia, élu pape Alexandre VI en 1492. La série est annulée par Showtime au bout de trois saisons le [21]. Il fait deux apparitions la même année dans la douzième saison de New York, unité spéciale (Law & Order: Special Victims Unit) dans le rôle du Dr Jackson, un thérapeute du sexe. Toujours en 2011, après un rôle mineur dans la comédie La Panthère rose 2 (The Pink Panther 2), il fait partie du casting dans le thriller financier Margin Call sur la crise financière de 2008.

En 2015, il incarne Anthony Royal dans High-Rise de Ben Wheatley aux côtés de Tom Hiddleston.

Également en 2015, Jeremy Irons est choisi pour incarner Alfred Pennyworth au côté de Ben Affleck, de Henry Cavill et de Gal Gadot dans le film américain Batman v Superman : L'Aube de la justice.

En 2017, il a reçu le Prix Europe pour le théâtre[3].

En 2019, il interprète le personnage d'Adrien Veidt dans la mini-série Watchmen, diffusée sur HBO.

Années 2020[modifier | modifier le code]

En 2020, il est président du jury du 70e festival de Berlin.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Jeremy Irons a été marié en 1969 à l’actrice Julie Hallam (mariage annulé)

Il est marié depuis 1978 à l'actrice irlandaise Sinéad Cusack avec qui il a eu deux enfants[22] : Samuel, né le , et Maximilian, né le , qui est également acteur, crédité sous le nom de Max Irons.

À la fin des années 1990, il achète le château médiéval irlandais de Kilcoe, alors en ruines, qu'il rénove et aménage, avant de s'y installer[23].

Activités publiques[modifier | modifier le code]

Il a été membre du jury des longs métrages du Festival de Cannes 2000, sous la présidence de Luc Besson, et président du jury international du Festival du film de Sarajevo en 2007. En 2003 il préside le jury des courts-métrages lors du Festival international du film de Marrakech. En 2020 il préside le jury du 70e Festival de Berlin.

Le , Irons a été nommé ambassadeur de bonne volonté de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)[2],[24].

Théâtre[modifier | modifier le code]

Entrée du Bristol Old Vic, où Irons a été formé au métier d'acteur.

Au Bristol Old Vic[modifier | modifier le code]

À Londres[modifier | modifier le code]

À Broadway (New York)[modifier | modifier le code]

Au Prix Europe pour le théâtre[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

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Acteur[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Années 1980[modifier | modifier le code]
Années 1990[modifier | modifier le code]
Années 2000[modifier | modifier le code]
Années 2010[modifier | modifier le code]
Années 2020[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Création de voix et voix off[modifier | modifier le code]

Depuis 1985, mais surtout depuis Le Roi lion, Jeremy Irons est régulièrement invité à prêter sa voix ou à faire le narrateur de nombreux films ou séries documentaires.

Fictions[modifier | modifier le code]

Documentaires[modifier | modifier le code]

  • 1985 : The Steadfast Tin Soldier : narrateur
  • 1986 : La statue de la liberté : narrateur
  • 1992 : Birds of the World: The Master Builders : narrateur
  • 1993 : Earth and the American dream : narrateur
  • 1993 : EPCOT : Spaceship Earth : narrateur
  • 1995 : Seekers of the Lost Treasure : narrateur
  • 1995 : National Geographic: Le dernier Tsar de Russie : narrateur
  • 1996 : The Great War and the Shaping of the 20th Century (en) (série télévisée, PBS) : Siegfried Sassoon
  • 1998 : Voice of the Millennium : narrateur
  • 1998 : Dear Kitty Remembering Anne Frank, a.k.a The Short life of Anne Frank : narrateur
  • 1999 : The Civil War (mini-série, PBS) : Alexis de Tocqueville
  • 2000 : Ohio Impromptu : narrateur
  • 2003 : Kingdom of David: the saga of the Israelites : narrateur
  • 2004 : The hittites: A civilization that changed the world : narrateur
  • 2005 : Gallipoli : narrateur
  • 2006 : Relentless Enemies (film américain, National Geographic) : narrateur
  • 2006 : The Eye of the Leopard (film américain, National Geographic) : narrateur
  • 2006 : The Secret Policeman's Ball 2006 (en) (évènement caritatif de promotion des droits de l'Homme) : narrateur pour Amnesty International
  • 2008 : Eden at the end of the world (film américain, National Geographic) : narrateur
  • 2009 : The Power of the Powerless (film américain) : narrateur
  • 2011 : Arena (en)Harold Pinter: A Celebration (série télévisée britannique, BBC) : plusieurs personnages
  • 2011 : Les Vagabonds des cendres (film français) : narrateur (voix anglaise)
  • 2011 : Trappeurs de volcans (film français) : narrateur (voix anglaise)
  • 2011 : Naissance d'une île (film français) : narrateur (voix anglaise)
  • 2011 : The Last Lions (film américain, National Geographic) : narrateur
  • 2011 : Prohibition (en) (série télévisée américaine, PBS) : narrateur
  • 2021 : Napoléon, au nom de l’art : narrateur

Distinctions[modifier | modifier le code]

Jeremy Irons en 2014 à la 39e cérémonie des César.

Il remporte en 1978 le Clarence Derwent Award pour son rôle dans la pièce de théâtre The Rear Column, puis en 1984 le Tony Award et le Drama League Award du meilleur acteur pour celui de Henry dans The Real Thing, une pièce de Tom Stoppard jouée à Broadway. Au cinéma et à la télévision, il est nommé et remporte les récompenses les plus prestigieuses du monde, à commencer un Oscar (au cinéma) et un Emmy Award. De plus, il remporte à partir du début des années 1990 des prix saluant l'ensemble de sa carrière, dont un César d'honneur en 2002[28]

Jeremy Irons est le quatorzième acteur à remporter les « Trois couronnes des acteurs » (Triple Crown of acting) en ayant remporté un Oscar (cinéma), un Tony (théâtre) et un Emmy (télévision), qui sont trois des quatre récompenses les plus prestigieuses décernées aux États-Unis par les différentes Académies artistiques, avec le Grammy, qui récompense la musique[29].

En , il est fait membre honoraire à vie de la Law Society de l'University College Dublin, récompensant ses contributions à l'écran et au théâtre[7],[30], et il reçoit le titre de Docteur honoris causa de l'université de Southampton Solent deux mois plus tard[31],[32].

Prix Europe pour le Théâtre - Premio Europa per il Teatro[modifier | modifier le code]

En décembre 2017, il a reçu le XVIe Prix Europe pour le théâtre à Rome[3]. L'organisation du prix a déclaré :

Chez Jeremy Irons, la vie et l’art s’entremêlent jusqu’au point de former un style inimitable, de l’homme et de l’acteur, d’où filtrent une bouffée de liberté et la capacité enviable d’être dans le jeu des productions les plus variées, théâtrales, cinématographiques et télévisées, sans jamais se trahir, ni renoncer à son indépendance. Entre grandes productions, engagements et amour constant pour son métier, Jeremy Irons dit de lui-même : « Je suis devenu un acteur pour être un vaurien et un vagabond, je ne pense donc pas que l’establishment aurait été en mesure de m’intégrer comme l’un des siens, car je ne le suis pas ». La liberté d’Irons est aussi de savoir maîtriser à la perfection toutes les possibilités d’un métier parmi les plus difficiles au monde. Sa ductilité d’acteur, à son aise aussi bien dans le théâtre shakespearien que dans une série télévisée à succès, est le fruit d’une profession aimée et voulue. Son expérience et son pragmatisme lui permettent d’affronter et de vivre, plus ou moins radicalement mais toujours avec une grande honnêteté, certaines questions liées à son milieu de travail, à la formation des acteurs et également à la politique et aux contradictions que nous vivons à notre époque. En décernant à Jeremy Irons le Prix Europe pour le Théâtre, nous récompensons un artiste exemplaire et admiré aux quatre coins du monde. Nous devons toutefois avoir conscience que ce prix va à un homme, qui, réfléchissant sur l’étendue de sa carrière, a déclaré : « L’idée d’une carrière m’est apparue comme un verdict de condamnation à la prison. Je serais parti du fond et j’aurais suivi mon chemin jusqu’à atteindre le haut de l’échelle, après j’aurais pris ma retraite et quelque temps après je serais mort... En tant qu’outsider, tout cela m’a semblé très très attirant »[33].

Note : sauf mention contraire, les informations ci-dessous sont issues de la page Awards de Jeremy Irons sur l'Internet Movie Database[34]. En gras sont indiquées les récompenses majeures.

Récompenses[modifier | modifier le code]

Année Cérémonie Catégorie Film
1981 Variety Club Awards Meilleur acteur La Maîtresse du lieutenant français
1989 Prix Génie Meilleur acteur Faux-semblants
New York Film Critics Circle Awards Meilleur acteur
Chicago Film Critics Association Awards Meilleur acteur
Fantasporto Prix d'interprétation masculine
1990 Oscars du cinéma Meilleur acteur Le Mystère von Bülow
Golden Globes Meilleur acteur
National Society of Film Critics Awards Meilleur acteur
Los Angeles Film Critics Association Awards Meilleur acteur
Boston Society of Film Critics Awards Meilleur acteur
Chicago Film Critics Association Awards Meilleur acteur
Kansas City Film Critics Circle Awards Meilleur acteur
Prix David di Donatello Meilleur acteur international
Festival du film de Giffoni Prix François Truffaut Pour l'ensemble de sa carrière
1994 Annie Awards Meilleur doublage Le Roi lion
1997 Emmy Awards Meilleure narration en voix off The Great War and the Shaping of the 20th Century
Festival de Saint-Sébastien Prix Donostia Pour l'ensemble de sa carrière
1998 Prix du cinéma européen Lifetime Achievement
2002 César du cinéma César d'honneur[28]
2006 Emmy Awards Meilleur acteur dans un second rôle dans une mini-série ou un téléfilm Elizabeth I
Golden Globes Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm
Screen Actors Guild Awards Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm
2009 Actor's Mission Awards The Power of the Powerless
2012 Independent Spirit Awards Prix Robert-Altman (partagé avec le réalisateur J. C. Chandor, les directeurs de casting Bernard Telsey et Tiffany Little Canfield et l'ensemble des acteurs[N 3]) Margin Call
2014 Emmy Awards Meilleur narrateur Game of Lions
2017 Prix Europe pour le théâtre[3]

Nominations[modifier | modifier le code]

Année Cérémonie Catégorie Film
1982 British Academy Film Awards Meilleur acteur La Maîtresse du lieutenant français
British Academy Television Awards Meilleur acteur Retour à Brideshead
Emmy Awards Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm
Golden Globes Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm
1987 Golden Globes Meilleur acteur dans un film dramatique Mission
Prix David di Donatello Meilleur acteur international
1990 Saturn Awards Meilleur acteur Faux-semblants
1995 MTV Movie Awards Meilleur méchant Le Roi lion
1997 Satellite Awards Meilleur acteur dans un second rôle dans un film dramatique Beauté Volée
1999 MTV Movie Awards Meilleur baiser (partagé avec Dominique Swain) Lolita
2002 Prism Awards Meilleure performance dans un téléfilm Last Call
2005 Satellite Awards Meilleur acteur dans un second rôle dans une comédie Adorable Julia
2009 Satellite Awards Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm Georgia O'Keefe
2010 Golden Globes Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm
Screen Actors Guild Awards Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm
2011 Festival de télévision de Monte-Carlo Meilleur acteur The Borgias
Gotham Awards Meilleure distribution[N 3] Margin Call
Phoenix Film Critics Society Awards Meilleure distribution[N 3]
2012 Central Ohio Film Critics Association Meilleure distribution[N 3]
Golden Globes Meilleur acteur dans une série dramatique The Borgias
2013 Screen Actors Guild Awards Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm The Hollow Crown
2020 Emmy Awards Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm Watchmen

Voix francophones[modifier | modifier le code]

Jeremy Irons a d'abord été doublé par Joël Martineau dans Nijinski, Guy Chapellier dans Retour au château[35], Jacques Frantz dans La Maîtresse du lieutenant français et Pierre Arditi dans Travail au noir et Un amour de Swann. Edgar Givry a été sa première voix régulière, le doublant dans Mission, Faux-semblants et M. Butterfly.

De 1990 à 1995, Bernard Tiphaine le double dans Le Mystère von Bülow, Fatale et Une journée en enfer, puis en 2009 dans La Panthère rose 2 ainsi que dans de nombreux films des années 2010 : Margin Call, Batman v Superman : L'Aube de la Justice, High-Rise, Assassin's Creed et Justice League. Pour la version longue de ce dernier, ayant pris sa retraite, il est remplacé par Edgar Givry.

Depuis Kingdom of Heaven en 2005, Féodor Atkine[35] est sa voix régulière. Il le retrouve notamment dans Eragon, The Borgias, The Words, Sublimes Créatures, La Couleur de la victoire, Red Sparrow, Watchmen ou encore House of Gucci.

Il a également été doublé à quatre reprises par Jean Barney[35] dans Callas Forever, Casanova, New York, unité spéciale, Un train de nuit pour Lisbonne et à trois reprises par Jérôme Keen[35] dans Donjons et Dragons, La Machine à explorer le temps et Adorable Julia tandis que Pierre Forest l'a doublé à deux reprises dans Lolita et Elizabeth I. À titre exceptionnel, il a été doublé par Jean Lagache dans La Maison aux esprits, Bernard Lanneau dans Chinese Box[35], Robert Guilmard dans L'Homme au masque de fer, Bruno Devoldère dans Vengeance secrète, Christian Gonon dans Inland Empire, Frédéric van den Driessche dans Appaloosa et Patrick Donnay dans Une belle rencontre.

Enfin, André Dussollier lui prête sa voix dans Beauté volée en 1996. Pour la voix française de Scar dans Le Roi lion, c'est Jean Piat qui reprend le rôle.

Au Québec, Jean-Luc Montminy[36] est la voix française la plus régulière de l'acteur qu'il a doublé à dix reprises dont dans Alter Ego, Casanova, Appaloosa, Les Mots, Sublimes créatures, Assassin's Creed ou encore Le moineau rouge. À titre exceptionnel, il a été doublé par Léo Ilial dans Le Mystère Von Bülow[36] Jean-Marie Moncelet dans Marche ou Crève : Vengeance définitive[36], Daniel Roussel dans Adorable Julia[36] et Daniel Lesourd dans La Panthère rose 2[36].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Citation originale : « Tim Piggott-Smith had always thought I would give up very quickly, like in a year or two years after leaving drama school. He said, "You had no talent." And I didn't. I wore clothes well, I decorated the stage well, but I wasn't an actor in the way that Tim was, or many of the other students. [...] And at the end of the two years, five of us were chosen to go down into the theater, into the Bristol Old Vic company itself. »
  2. Citation originale : « Eventually I did an audition for an American show called Godspell, by John Michael Tebelak, which was coming to be launched in London. Americans enjoy uniformity in a way that the British don't; they wanted everybody of a sort of nice chorus line height and here I was, this person who was a good three inches taller than anyone else on the end of the line. Every time I sort of slouched, a little voice would say, "Stand up, Jeremy, could you please?" Anyway, they gave me the job. I did that for two years in the West End. And I remember one night sitting on the stage during a song someone else was singing. I played John the Baptist, and David Essex who played Jesus was sitting on the other side. And I thought "This is it", you know, I slipped these theatrical shoes on without a lot of thought, but they fit me like kid gloves. »
  3. a b c et d Partagé avec Penn Badgley, Paul Bettany, Mary McDonnell, Simon Baker, Zachary Quinto, Demi Moore, Kevin Spacey, Stanley Tucci et Aasif Mandvi.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en anglais britannique retranscrite selon la norme API.
  2. a et b « Rencontrez les Ambassadeurs de bonne volonté de la FAO »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur FAO (consulté le ).
  3. a b c et d (it) « XVI EDIZIONE », sur Premio Europa per il Teatro (consulté le ).
  4. a et b (en) « Jeremy Irons Biography (1948-) », sur Film Reference (consulté le ).
  5. a b c d e et f (en) « Jeremy Irons Interview - Page 1 », sur Academy of Achievement, (consulté le ).
  6. a et b (en) Nick Barratt, « WDYTYA? Series Three: Celebrity Gallery - Jeremy Irons », sur la BBC, (consulté le ).
  7. a b et c (en) « Jeremy Irons honoured by UCD Law Society », sur University College Dublin, (consulté le ).
  8. (en) « Jeremy Irons Profile », sur Academy of Achievement (consulté le ).
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