Jean-Yves Camus

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Jean-Yves Camus
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Observatoire des radicalités politiques (d)
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Les Droites nationales et radicales en France (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean-Yves Camus, né en 1958, est un journaliste et politologue français. Il est spécialiste de l'extrême droite.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d’une famille catholique pratiquante et gaulliste, avec des valeurs républicaines, patriotiques, sociales[1], il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (section Service public, 1982)[2], titulaire d’une maîtrise de science politique et d’un DEA d’histoire contemporaine de l'EHESS[3],[4]. En 1992, il publie avec René Monzat, Les Droites nationales et radicales en France, un ouvrage qui dresse un vaste panorama des franges radicales de l'ultra-droite.

Spécialiste de l'extrême droite française et des groupes radicaux islamistes, il est chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) depuis 2006[4]. Il a dirigé et collaboré à plusieurs ouvrages collectifs dans le cadre du Centre européen de recherche et d'action sur le racisme et l'antisémitisme (CERA) et a été expert pour le Conseil de l'Europe[4]. Entre 2002 et 2004, il collabore également au Programme national de recherche sur l'extrémisme de droite commandé par le Conseil fédéral suisse[4]. En 2008, il dirige des recherches sur l’islamophobie dans la presse française pour l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA)[4]. Il est à l'origine de la notion de populisme de prospérité.

Intervenant dans les médias, il publie des articles dans Charlie Hebdo depuis les années 1990[5] ou dans Le Monde diplomatique dans les années 2000 et a collaboré au journal en ligne Proche-Orient.info[Quand ?].

Jean-Yves Camus, qui s'est converti au judaïsme et qui est devenu observant[6],[5], collabore également à l'hebdomadaire Actualité juive. Il a participé à plusieurs conventions du Conseil représentatif des institutions juives de France et est membre de la task force sur l'antisémitisme du Congrès juif européen[7],[8],[4].

Depuis 2014, il dirige l'Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès, un think tank proche du Parti socialiste[9],[10].

En novembre 2015, il publie avec Nicolas Lebourg un ouvrage sur Les Droites extrêmes en Europe. Pour Libération, ce livre montre que « loin d’être figée dans ses structures ou son idéologie, l’extrême droite forme une nébuleuse hautement adaptable »[11].

En , il est nommé membre du conseil scientifique de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme (DILCRA), présidé par Dominique Schnapper[12]. Il est également membre du groupe Extrémisme et démocratie au sein du Consortium européen pour la recherche politique (ECPR)[4].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Jean-Yves Camus adhère à 16 ans à l'UDR de Châtenay-Malabry pendant la campagne de Jacques Chaban-Delmas puis est présent à la fondation du RPR en 1976[1].

Il a été[Quand ?] le conseiller du chevènementiste Georges Sarre[13].

Le , Jean-Yves Camus signe un article sur le site Proche-orient.info prônant l'interdiction de la Ligue de défense juive (LDJ)[réf. nécessaire]. Dès 2002, il avance également que se répandrait « au sein d'une partie de la communauté juive un sentiment radicalement antiarabe »[14].

En 2008, il s'inquiète du recours par le Consistoire français à des rabbins étrangers peu ouverts d'esprit :

« On entend parfois des sermons où les non-Juifs sont décrits comme étant quelque part entre le règne animal et celui des citoyens de seconde catégorie[15]. »

En 2012, il compte parmi les signataires de la tribune Français juifs et de gauche publiée dans Libération le [16].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il a été l'époux d'Annie-Paule Derczansky avec qui il a écrit Le Monde juif[17].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « La blague facho du polémiste Jean Robin », StreetPress, Johan Weisz, 18 juin 2011.
  2. « Sciences Po Alumni », sur sciencespo-alumni.fr (consulté le )
  3. « Jean-Yves Camus », sur iris-france.org.
  4. a b c d e f et g Documentation de Radio France, « Biographie et actualités de Jean-Yves Camus France Inter », sur franceinter.fr, (consulté le )
  5. a et b « Jean-Yves Camus : "Charlie n’est pas le journal sectaire que certains se plaisent à décrire" », sur toutelaculture.com, (consulté le )
  6. « Sur la question de la conversion, mon attitude est simple : je suis un juif pratiquant, point. D’où je viens n’a plus d’importance depuis longtemps et personne ne me le renvoie jamais à la figure. J’ai eu la chance d’être “pris en mains” et soutenu, au Consistoire de Paris, par des rabbins d’une orthodoxie sans faille, qui m’ont appris qu’il ne fallait pas transiger sur les principes, quitte à en payer le prix. » Lire : « Repli communautaire juif : 3 questions à Jean-Yves Camus », entretien, prochoix.org, 25 juin 2008.
  7. Convention nationale du CRIF, 20 novembre 2011, Paris.
  8. Convention régionale du CRIF Marseille Provence 2012.
  9. Observatoire des radicalités politiques, sur jean-jaures.org.
  10. « L'extrême droite disséquée par un nouvel observatoire », lefigaro.fr, 9 mars 2014.
  11. Dominique Albertini, « Jean-Yves Camus et Nicolas Lebourg : «Face au FN, sortons de la paresse intellectuelle» », sur liberation.fr,
  12. Communiqué de presse: « Installation d'un Conseil scientifique auprès de la DILCRA », gouvernement.fr, 9 février 2016.
  13. Joseph Confavreux et Marine Turchi, « Aux sources de la nouvelle pensée unique: enquête sur les néorépublicains », Revue du Crieur, no 2,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « La communauté juive récuse ses extrémistes », liberation.fr, 13 avril 2002.
  15. Cité par Caroline Fourest dans un article paru dans Charlie Hebdo le 18 juin 2008 ; citation reprise par Caroline Fourest, « Repli communautaire juif : 3 questions à Jean-Yves Camus », ProChoix News, 25 juin 2008, en ligne.
  16. « Français juifs et de gauche ».
  17. Emmanuel Ratier (préf. Jean-Marie Paupert), Les Chrétiens de gauche, Paris, Faits et Documents, , 300 p. (ISBN 2-909769-07-0), p. 72.

Liens externes[modifier | modifier le code]