Jean-Louis Livi

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Jean-Louis Livi
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Biographie
Naissance
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Père
Julien Livi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Yves Montand (oncle)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction

Jean-Louis Livi est un producteur de cinéma français, né le à Marseille.

Il est issu d'une famille d'origine italienne dont le membre le plus connu est son oncle Yves Montand, de son vrai nom Ivo Livi.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales[modifier | modifier le code]

Jean-Louis Livi est le fils de Giuliano/Julien Livi (1917-1994), frère aîné d'Yves Montand (1921-1991).

La famille Livi : Giovanni (1891-1968), Giuseppina (1893-1971), Lydia (1915-2003), Giuliano et Ivo -, originaire de Toscane et arrivée en France en 1923, obtient la nationalité française en 1929 (décret de naturalisation du 20 janvier 1929[1]).

Julien Livi, qui adhère en 1933 à la CGTU[2] et aux Jeunesses communistes, puis au Parti communiste, effectue son service national en 1938-1939 et est mobilisé en septembre 1939. Revenu en permission, il se marie le 4 mai 1940[3] avec Elvire Nutini[4] (1917-1993) et repart dans son unité le 13 mai. Jean-Louis naît alors que son père est prisonnier en Allemagne, dont il ne rentrera qu'en 1945.


Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Dans l'après-guerre, Julien Livi devient permanent de la fédération CGT de l'alimentation de la région de Marseille, puis est élu secrétaire général adjoint national (1950), ce qui l'oblige à déménager dans la région parisienne, avec son épouse et son fils. Après un séjour peu satisfaisant à Saint-Maur, ils finissent par s'installer dans l'immeuble, place Dauphine, où vivent Yves Montand, Simone Signoret et Catherine Allégret (née en 1946). Au bout d'un moment, Elvire, qui travaillait jusque là à la Snecma, devient l'intendante de cette famille élargie[5].

Durant les années 1950, Jean-Louis fait ses études secondaires au lycée Charlemagne[6].

Au début des années 1960, il effectue son service national en Algérie[7].

Carrière[modifier | modifier le code]

À son retour d'Algérie, il exerce un moment le métier de comptable[8], notamment sur le tournage des Parapluies de Cherbourg[9] de Jacques Demy en 1963.

En 1964, il entre comme comptable dans l'agence Meritz-Lebovici, de Michèle Méritz et Gérard Lebovici, sur la recommandation de Françoise Arnoul, qui fait partie du cercle des amis d'Yves Montand.

En 1968, il devient agent artistique dans ce qui va devenir en 1970 l'agence Artmedia[10]. En 1982, Gérard Lebovici lui en laisse la direction pour se consacrer à ses propres activités (éditions Champ libre, notamment), quelques mois avant d'être assassiné (5 mars 1984) pour des raisons jamais élucidées. En 1990, Jean-Louis Livi quitte Artmédia, laissant la direction à Bertrand de Labbey de La Besnardière.

De 1990 à 2006, Jean-Louis Livi est directeur des sociétés de production « Film par film » et « SEDIF productions » et, à partir de 2006[11], de « F comme film »[12]. Une autre de ses sociétés de production est « Solivagus productions »[13].

De 2002 à 2006, il est directeur du théâtre des Mathurins et du théâtre Édouard-VII[14],[15],[16],[17] à Paris.

En 2012, il prépare un film biographique sur Yves Montand[18], projet qui n'aboutit pas.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Après avoir été marié à Tanya Lopert, Jean-Louis Livi s'est remarié avec Caroline Silhol avec qui il a un fils.

Filmographie sélective[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

  • Alain Resnais, de Jean-Luc Douin, Editions de la Martinière, 2013.
  • Alain Resnais, les coulisses de la création - Entretiens avec ses proches collaborateurs, de François Thomas, Armand Colin, 2016

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Lherminier, Signoret Montand. Deux vies dans le siècle, Ramsay, , p. 20. Doan Bui et Isabelle Monnein, Ils sont devenus français, Points Seuil (page 168), donnent la date du 8 janvier 1929.
  2. Cf. Notice biographique du Maitron
  3. Hervé Hamon et Patrick Rotman, Tu vois, je n'ai pas oublié, Points Seuil (page 105).
  4. Cf. site Geneanet.
  5. Hamon et Rotman, pages 314-316. Les Livi quitteront la place Dauphine en 1969, à la suite de la rupture des deux frères pour des raisons politiques : Julien reste un communiste discipliné tandis qu'Yves s'éloigne du communisme depuis 1956, allant jusqu'à adopter des positions considérées comme « anticommunistes » (pages 589-595).
  6. Hamon et Rotman, page 315.
  7. Cf. Site du Festival de Valence ; aussi évoqué par Hamon et Rotman.
  8. Interview de Jean-Louis Livi dans Le Journal des Alpilles, n° 86, été 2013, page 26.
  9. Cf. article sur le site Atlantico
  10. Jeudi de l'ESRA.
  11. [PDF] Parcours, sur F comme film.fr.
  12. « M. Jean LIVI, Gérant de SOLIVAGUS sur dirigeant.com », sur dirigeant.societe.com (consulté le )
  13. « SOLIVAGUS (PARIS 16) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur societe.com - 384122669 », sur www.societe.com (consulté le ).
  14. Le Théâtre Édouard VII racheté par Bernard Murat et Jean-Louis Livi, Le Monde.
  15. Interview de Jean-Louis Livi, Allociné.
  16. Jean-Louis Livi : aimer, plaire et compter, Le Figaro.
  17. « Resnais avait l’art de vous faire croire que vous étiez intelligent », Paris Match.
  18. Le neveu d'Yves Montand travaille toujours sur le biopic de l'acteur-chanteur, Gala.
  19. Arrêté du 9 juillet 2014 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]