Jean-François Roth

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean-François Roth
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonction
Conseiller aux États
-
Biographie
Naissance
Nationalité
Domicile
Activité
Autres informations
Parti politique

Jean-François Roth, né à Courtételle le , est un homme politique suisse du canton du Jura, membre du Parti démocrate-chrétien (PDC).

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un mécanicien et d'une caissière communale, Jean-François Roth obtient sa maturité de type littéraire à Porrentruy en 1971[1]. Après une licence en histoire[2] en 1976 puis une licence en droit en 1981, toutes deux à l'Université de Fribourg, il obtient son brevet d'avocat et exerce au barreau[3] à Delémont de 1984 à 1994.

Engagé dans la Question jurassienne, il participe à la fondation des Jeunesses démocrates chrétiennes du Jura, qu'il préside en 1978[1]. Il est député au parlement jurassien de 1979 à 1987 et le préside la dernière année de sa dernière législature.

Il est élu au Conseil des États de 1987 à 1994, où il est notamment membre des commissions de gestion, de la sécurité sociale et de la santé publique et président de la commission des institutions politiques. En parallèle, il est président du PDC du canton du Jura de 1989 à 1994

En 1994[4], il est élu au gouvernement jurassien, où il dirige le département de l'économie et de la coopération jusqu'en 2006 et s'occupe en particulier de la Question jurassienne[5]. Il est président du gouvernement en 1999 et 2004. En mai 2004, il essuie un échec personnel avec le rejet de son projet de relance économique et démographique "Jura, Pays ouvert" par 53,5 % des voix[6].

En 1999, il est candidat au Conseil fédéral. Soutenu par la gauche[7], il sort en tête aux 1er et 2e tours, mais il est finalement éliminé au 5e tour, arrivant derrière Peter Hess, soutenu par la droite, et Joseph Deiss, qui sera finalement élu[8]. En 2001, il est ambassadeur de l'Exposition nationale suisse de 2002[4].

Jean-François Roth annonce sa retraite politique le et quitte le gouvernement jurassien le . Il est remplacé par Michel Probst à la tête du département de l'économie.

En , il est nommé président de Suisse Tourisme par le Conseil fédéral. Il prend également la présidence de la Radio Télévision suisse romande (RTSR). Il quitte ces deux postes fin 2019[9],[10].

Il préside le Conseil de surveillance de l'Autorité intercantonale de surveillance des jeux d'argent (anciennement Commission fédérale des loteries et paris[11]) depuis le 1er juillet 2006. Depuis 2016, il est également parrain de la Fête de la Tête de Moine[12].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Bien qu'il ait toujours refusé de s'exprimer sur sa vie privée[13], celle-ci était de notoriété publique dans son canton[14] et son silence a été critiqué[15].

Publication[modifier | modifier le code]

  • Jean-François Roth, Le catholicisime politique jurassien entre libéralisme et ultramontanisme (1873-1896), Fribourg, Éditions universitaires,

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « DIJU - Dictionnaire du Jura – Roth, Jean-François (1952-) », sur www.diju.ch (consulté le )
  2. Serge Jubin, « Jean-François Roth s'en va, et laisse un Jura au destin modernisé », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Jean-François Roth | SRG SSR Rapport de gestion 2019 », sur gb.srgssr.ch (consulté le )
  4. a et b « Jean-François Roth: «Le Jura a besoin d’un nouveau rêve» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  5. « Des silences qui interpellent », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  6. « Les Jurassiens referment «Jura, Pays ouvert» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  7. « Élus par défaut », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  8. « Élections des successeurs de Flavio Cotti et Arnold Koller », sur www.parlament.ch (consulté le )
  9. « Jean-François Roth à la présidence de la RTSR », sur rts.ch, (consulté le )
  10. « Deux chapitres se ferment pour Jean-François Roth », sur rfj.ch/rfj, (consulté le )
  11. « La retraite active de Jean-François Roth », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  12. www rjb ch, RJB, Radio Jura Bernois, « Tête de Moine : une fête et des opportunités », sur www.rjb.ch (consulté le )
  13. Nicolas Verdan, « Jean-François Roth: l’élégance du pouvoir suisse », sur generations-plus.ch, (consulté le )
  14. « Commentaire. Sphère privée et non-dit public », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  15. « Jura. Jean-François Roth fait sa rentrée politique en blond platine », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]