Jean Ortiz

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Jean Ortiz
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Jean Ortiz, né le à Labastide-Rouairoux (Tarn) et mort le à Pau[1], est un maître de conférences et syndicaliste français.

Il est d’abord spécialiste des littératures des Amériques et des littératures de langue espagnole, il est aussi journaliste, donnant des chroniques à L'Humanité[2], et à la revue altermondialiste Mémoire des luttes[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en 1948 dans le Tarn, Jean Ortiz est le fils d’un combattant républicain espagnol de la guerre d'Espagne[4], par la suite résistant dans l’Aveyron. Il fait des études supérieures à Montpellier et Toulouse. Agrégé d'espagnol[5], il soutient une thèse de 3e cycle en 1982[6]. Il milite dans sa région mais reste connu dans plusieurs pays d'Amérique du sud, sur lesquels il a publié un grand nombre d'articles et d'ouvrages.

Après avoir été correspondant de L'Humanité à Cuba de 1977 à 1981[7], il enseigne dans l’Aveyron, le Lot-et-Garonne et à Toulouse[4]. Maître de conférences à l’université de Pau, il travaille sur la République espagnole, l’anti-franquisme, les maquis, et sur le vingtième siècle latino-américain en particulier sur les révolutions cubaine, vénézuélienne, bolivienne[8]. Dans la revue en ligne de l'association Mémoire des luttes, il signe un article sur le Venezuela et la révolution bolivarienne[9].

Il crée et anime à partir 1992, à Pau, le festival latino-américain « CulturAmérica » dans un esprit de rapprochement avec le cône sud-américain. S'il anime au niveau régional des rencontres citoyennes autour de ce thème[10],[4], il est reconnu internationalement comme auteur de référence dans son domaine, cité pour la venue en France de l’avocat chilien Eduardo Contreras[11] qui fut le premier à soulever la question des victimes de la dictature Pinochet au Chili en 2005[12].

Politique[modifier | modifier le code]

Jean Ortiz a été candidat aux élections législatives à Castres en 1973[7]. Après une longue parenthèse, il est revenu à la politique en 2009, en tant que candidat en 9e position sur la liste Sud-Ouest du Front de Gauche lors des élections européennes[13].

En 2010, il s’est beaucoup investi dans le soutien au juge Baltasar Garzón qui réclamait un jugement des crimes des franquistes malgré la loi d’amnistie de 1977. Sur ce point, Bartolomé Bennassar reste plus prudent et redoute « l’ouverture d’une boîte de Pandore, sachant qu’il y a eu aussi des crimes commis par les républicains [14] ».

En 2017, il cosigne une tribune dans Mediapart intitulée « Faire gagner la gauche passe par le vote Mélenchon »[15].

Il est considéré par certains médias comme un spécialiste de l’Amérique latine et de Cuba[16].

Tauromachie[modifier | modifier le code]

Jean Ortiz est également un fervent aficionado. Il a publié sur ce sujet des articles dans le journal L'Humanité dont un Plaidoyer pour la tauromachie[17], ainsi qu’un livre de référence sur la tauromachie en Amérique latine[18]. Il publie régulièrement des billets pour défendre la tauromachie[19].

Mort[modifier | modifier le code]

Jean Ortiz meurt le 22 juillet 2023 à l'âge de 74 ans[7].

Accueil critique[modifier | modifier le code]

L'universitaire Pierre Veyssiere salue « l'honnêteté intellectuelle  » de Jean Ortiz qui à travers son ouvrage Fulgencio Batista et les communistes. Qui a trompé le diable?, ose aborder les relations entre le Parti communiste cubain et Fulgencio Batista[20].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

Documentaires audiovisuels[modifier | modifier le code]

Jean Ortiz a réalisé plusieurs documentaires sur les républicains espagnols, en collaboration avec Jean-Dominique Gautier dont

  • Rouge Miroir (2007)[21]
  • Le Cri du silence, 2007 [22]
  • Confidences Cubaines, 2007 [23]
  • Paroles d'anciens, 2008
  • Fils de Rojo, 2009

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. littérature vénézuélienne sur le site de L’Humanité
  3. sur la révolution bolivarienne
  4. a b et c A. Maillé, « Lannemezan. Jean Ortiz : «l'exemple de l'Amérique du Sud» », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  5. Notice de la BnF
  6. Notice du Sudoc.
  7. a b et c Patrick Apel-Muller, « Disparition : Jean Ortiz, rouge passion », sur L'Humanité, (consulté le ).
  8. Fiche technique de Jean Ortiz sur le site Institut des Amériques
  9. sur la révolution bolivarienne et le Vénézuéla.
  10. « Maubourguet. Rencontres citoyennes sur « La mémoire des luttes » », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  11. Cyrille Marqué, « Un symbole du Chili venu soutenir Marie-Pierre Vieu », sur ladepeche.fr, (consulté le ) : « L'avocat chilien Edouardo Contreras entouré de son ami Jean Ortiz, universitaire à Pau, et de Marie-Pierre Vieu ».
  12. Christine Legrand, « M. Pinochet sera poursuivi au Chili pour fraude fiscale, mais pas pour les assassinats du "plan Condor" », sur www.lemonde.fr, (consulté le ) : « "Pour les juges chiliens, il est inacceptable que Pinochet soit un voleur, mais ce n'est pas important qu'il soit un assassin", a déclaré Eduardo Contreras, avocat des familles des victimes. ».
  13. « Sud-Ouest : Listes et candidats des européennes de 2009 », sur politiquemania.com (consulté le ).
  14. l’affaire du juge Garzón.
  15. «Faire gagner la gauche passe par le vote Mélenchon», tribune, mediapart.fr, 21 avril 2017
  16. « Fusion des deux monnaies : l'économie cubaine devait se réinventer », France 24, 23 octobre 2013.
  17. « Plaidoyer pour la tauromachie » par Jean Ortiz, L'Humanité, 10 août 2010.
  18. Ouvrage collectif : Jean Ortiz (dir.), Tauromachies en Amérique latine, Paris, Atlantica, , 160 p. (ISBN 2-84394-723-5).
  19. Billets de Jean Ortiz sur Lo taure roge.
  20. Héros et nation en Amérique latine.
  21. Rouge miroir et Confidences cubaines sur Allociné
  22. Le cri du silence
  23. confidences cubaines

Liens externes[modifier | modifier le code]