Jean Berthou

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Jean Berthou
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Biographie
Naissance
Brest (Finistère)
Ordination sacerdotale
Décès (à 86 ans)
Crozon (Finistère)
Recteur de Plonévez-Porzay
Recteur de Tréméven
Recteur de Rédéné
Archiprêtre de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper
Recteur de Locmaria
Autres fonctions
Fonction religieuse
Délégué du diocèse de Quimper au temporel (1983-1990)
Chargé de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, des églises de Notre-Dame de Quimperlé et Saint-Pierre-aux-Liens de Baye (1990-1992)
Fonction laïque
Conseiller ecclésiastique de la FSF puis de la FSCF (1962-1972)

Jean Berthou, né à Brest (Finistère) le , ordonné le et mort le à Crozon, est un prêtre du diocèse de Quimper. Aumônier national de la Fédération sportive et culturelle de France de 1962 à 1972, il assure ensuite diverses responsabilités importantes dans son diocèse d'origine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après ses études, Jean Berthou est ordonné prêtre le . Nommé d'abord professeur au collège Saint-Yves de Quimper, il est ensuite successivement vicaire à Landerneau (1948-1953)[T 1] puis à Saint-Louis de Brest (1953-1962)[T 2] où il se consacre particulièrement au patronage de l'Armoricaine de Brest[1] pendant neuf ans<[J 1]. Il est ensuite appelé à l'aumônerie nationale de la Fédération sportive de France (FSF)[T 3]. Après cette mission nationale, il occupe des fonctions de premier plan au sein du diocèse de Quimper. Nommé pour son dernier poste à Plonévez-Porzay en 1996, il se retire au presbytère de cette paroisse en 2004 et décède le à Crozon. Ses obsèques ont lieu le à Crozon où il est inhumé.

La Fédération sportive de France[modifier | modifier le code]

La fonction de conseiller ecclésiastique auprès de la FSF est créée en 1948 par l'Épiscopat[J 2]. Avant la nomination de Jean Berthou, le , deux autres religieux l'ont précédé : le chanoine Jean Wolff de 1948 à 1958 et le Révérend Père jésuite Alain Maucorps de 1958 à 1962[J 3]. Nommé d'abord à mi-temps, sa fonction est étendue à temps complet[2] en [3]. Ses prédécesseurs lui lèguent essentiellement un ensemble de fiches de réflexion à l’usage des laïcs[J 2]. Afin d'affiner leur analyse Jean Berthou fait appel à un théologien, le père François Bourdeau[T 4]. Homme de terrain avant tout, il s’astreint aussi à visiter chaque année les Centres régionaux d’éducation physique et sportive (CREPS) de France où se tiennent la plus grande partie des stages fédéraux. Il devient le principal représentant itinérant de l'autorité fédérale auprès des cadres, des stagiaires et de l'administration des CREPS. Sa voiture le conduit chaque année de Strasbourg à Aix-en-Provence en passant par Dinard, Poitiers et Bordeaux ; avec parfois des détours par Dijon, Wattignies, Châtel-Guyon ou Montpellier[T 5]. Après l'élargissement de la FSF à la culture et aux centres de vacances lors de son changement de titre pour celui de Fédération sportive et culturelle de France (FSCF), le , cette tâche qu'il s'impose se trouve encore considérablement accrue.

Il sert sous deux présidents, Gilbert Olivier jusqu'en 1965 puis Guy Fournet et ne tarde à devenir une véritable pièce maîtresse de l'administration fédérale participant aux actes administratifs auprès de Robert Pringarbe qu'il suit même dans les réunions interaffinitaires où l'Union française des œuvres laïques d'éducation physique (UFOLEP) et la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT) ont la surprise de voir débarquer une soutane[T 1]. Cette période est marquée par la mise à l’écart des patronages dans de nombreuses paroisses[4]. Depuis 1945, des éléments progressistes[5] remettent en cause sous divers prétextes leur bien-fondé et leur utilité[6]. Cette crise encore latente s’aggrave avec la mise en œuvre du concile Vatican II[7]. Bien que la constitution pastorale qui en résulte, Gaudium et Spes[8], ne nécessite pas une telle décision l’opportunité du concile est utilisée en France pour remettre en cause l’assimilation des paroisses à leurs patronages[J 4]. Des associations commencent à perdre leurs prêtres-directeurs et parfois leurs locaux et installations[J 5]. Dans ce contexte conflictuel, les évènements de 1968 sont aussi pour la FSCF l’occasion d’une remise en cause et un groupe de réflexion est constitué autour de Jean Berthou et de Jacques Gautheron sur la nature de l'affinité et l'identité fédérale. Lors du départ de Jean Berthou en 1972[J 3], ces travaux aboutissent à un premier document intitulé Vers quel homme ?[N 1],[J 6].

Fonctions diocésaines[modifier | modifier le code]

Abbaye Sainte-Croix de Quimperlé

De retour dans son diocèse d'origine, Jean Berthou s'y voit confier d'importantes responsabilités jusqu'à 68 ans et poursuit ensuite un ministère paroissial plus ordinaire dans la région proche de Quimper jusqu'à sa quatre-vingtième année :

Il se retire au presbytère de cette paroisse à l'âge de 80 ans, le [10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. ou plus communément Le petit livret vert
  2. En Bretagne le curé d'une paroisse porte le titre de recteur, titre réservé ailleurs aux prêtres responsables d'une basilique

Références[modifier | modifier le code]

Autres références[modifier | modifier le code]

  1. Hubert Segalen, « L'armoricaine de 1903 à 2005 », breizh « historique »,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Église et Sport », sur egliseetsport.fr (consulté le )
  3. Fédération sportive et culturelle de France, « Une marche ininterrompue », Les Jeunes, no 2261,‎ , p. 2
  4. Fédération sportive et culturelle de France, « Des visages et des hommes », Les Jeunes, no 2526,‎ , p. 32
  5. Fabien Groeninger 2004, p. 49-51.
  6. Michonneau, Georges - Paroisse, communauté missionnaire, Paris, CERF, 1945
  7. Claude Piard 2009, p. 66.
  8. « Gaudium et Spes », Constitution pastorale sur l’église dans le monde moderne,‎ (lire en ligne)
  9. « Carnet », sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes, n°2184, Paris, Fédération sportive et culturelle de France, (consulté le ), p. 2
  10. Fiche de l'abbé Jean Berthou aux archives de l'évêché de Quimper, consultée le 28 novembre 2012

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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