Jacques Mitterrand (1908-1991)

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Jacques Mitterrand, né à Bourges le et mort le à Paris, est un homme politique français, qui fut grand-maître du Grand Orient de France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Engagements politiques[modifier | modifier le code]

Né au sein d'une famille profondément républicaine, Jacques Mitterrand fait ses études au lycée Louis-le-Grand de Paris. Étudiant, il milite à la Ligue d'action universitaire républicaine et socialiste avec Pierre Mendès France[1]. En 1931, il adhère à la SFIO. Il passe ensuite au Parti radical pour lequel, il devient secrétaire de la Fédération de la Seine en 1938[1]. Résistant actif, il participe au journal clandestin Le Jacobin[réf. nécessaire].

À la Libération, il entre à la Caisse des dépôts et consignations, en tant qu'administrateur civil. Il adhère aussitôt à la CGT ou il obtient rapidement des responsabilités importantes[1].

Il abandonne ensuite le Parti radical et fonde l'Union progressiste, dont il devient le secrétaire. En 1947, il est élu conseiller de l'Union française, mandat qu'il conserve jusqu'en 1958[1]. Il est alors « apparenté » au groupe communiste de l'Assemblée de l'Union française[2].

Jacques Mitterrand se présente, sans succès, aux élections législatives de 1958. Pendant la Cinquième République, il abandonne la carrière politique[réf. nécessaire].

Franc-maçonnerie[modifier | modifier le code]

Fils et petit fils de franc-maçon[1], il est initié, le , à la loge parisienne « La Justice » de l'obédience maçonnique du Grand Orient de France. Il est élu vénérable maître (1953 - 1956) de la loge avant d'être élu au conseil de l'ordre du Grand Orient de France en 1957. Il devient grand orateur de l'obédience en 1958 et 1959, grand secrétaire en 1960. En 1961, il est grand maître adjoint et grand-maître pour deux mandats, 1962-1964 et 1968-1971. Jacques Mitterrand est porteur du 33e degré du Rite écossais ancien et accepté. Orateur et tribun, auteur d'ouvrage polémique et politique, il est souvent attaqué pour sa trop grande propension à vouloir politiser la franc-maçonnerie[3].

Durant sa grande maitrise, le GODF crée une association vouée à la formation technique des africains et malgaches résidant en France, il obtient également qu'un numéro de la revue Présence africaine consacre ses pages à la franc-maçonnerie en Afrique. Il rétablit la tradition des conférences publiques à la fin des convents dans le but d'extérioriser l'Ordre. Politique qui permet une nette augmentation des effectifs de l'obédience. Toutefois le cout élevé de ces rencontres publiques incite le GODF à se limiter par la suite à des journées d'études plus modestes[4].

Son fils, Jean-Jacques, a été vénérable de la loge « Combats » du Grand Orient[5].

Décorations[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • La Politique extérieure du Vatican, Dervy, Paris, 1959, 139 p. [pas d'ISBN]
  • La Politique des francs-maçons1re édition (avec une présentation de Guy Nania) : Roblot, coll. « Cité » no 2, Paris, 1973, 205 p. [pas d'ISBN] ; 3e édition : À l'orient, coll. « Entre l'équerre & le compas », Paris, 2004, 238 p. (ISBN 2-912591-10-4)
  • À gauche toute, citoyens ! (avec une préface de Guy Nania et Renée Roblot Nania), G. Roblot, Paris, 1984, 245 p. (ISBN 2-85667-023-7)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e André Combes 2018, p. 115.
  2. Pierre Durand, Cette mystérieuse section coloniale. Le PCF et les colonies (1920-1962), éditions Messidor, Paris, 1986, p. 194, composition officielle du groupe communiste
  3. Ligou 202, p. 832.
  4. André Combes 2018, p. 116.
  5. Catherine Corroler, Frangines indésirables au Grand Orient, Libération, 19 juin 2008, en-ligne « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]