Idrissa Ouedraogo

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Idrissa Ouédraogo
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Idrissa Ouédraogo au Cines del Sur 2007.
Naissance
Banfora (AOF)
Nationalité Drapeau du Burkina Faso Burkinabè
Décès (à 64 ans)
Ouagadougou (Burkina Faso)
Profession Réalisateur
Films notables Yaaba, Tilaï, Kadi Jolie

Idrissa Ouédraogo est un réalisateur burkinabè, né le à Banfora (Haute-Volta, actuel Burkina Faso)[1] et mort le à Ouagadougou[2],[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Idrissa Ouédraogo a grandi dans un village proche de la ville de Ouahigouya. Il tournera ses films (aux décors africains) dans cette région.

Il entreprend des études d'anglais à l'université de Ouagadougou puis, en 1977, s'inscrit à l'Institut africain d’études cinématographiques (Inafec) de Ouagadougou. En 1981, il sort major de sa promotion. Pour produire son film de fin d'étude, il crée la société de production « Les Films de l'Avenir ». Il s'agit d'un court-métrage de fiction intitulé Poko[4] qui obtient le prix du meilleur court-métrage au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). La même année, il devient fonctionnaire à la Direction de la Production Cinématographique du Burkina Faso, où il réalise plusieurs courts-métrages documentaires[5].

Il part ensuite suivre un stage au VGIK (Institut fédéral d'État du cinéma) de Moscou[6],[7] et séjourne à Kiev quelque temps. Puis il va en France suivre les cours de l'Institut des hautes études cinématographiques (Idhec-Femis) et à la Sorbonne, Paris I. Il obtient un DEA de cinéma[5] en 1985.

En 1986, il réalise son premier long métrage Yam Daabo (Le Choix). En 1988 sort Yaaba : le film obtient le Prix de la Critique au Festival de Cannes en 1989 et le Prix du public au FESPACO la même année.

En 1990, il réalise Tilaï, transposition d'une tragédie grecque dans l'Afrique contemporaine et gagne le Grand Prix du Jury à Cannes en 1990, le Prix du meilleur long métrage au 1er Festival du cinéma africain de Milan en 1991 ainsi que L’Étalon de Yennenga (Grand prix du FESPACO) la même année. À la même période, il crée sa société de production, « Les Films de la Plaine »[5] à partir des « Films de l'Avenir ».

Il continue de réaliser des longs métrages mais également des courts métrages et des séries de télévision.

En 1991, il met en scène La Tragédie du roi Christophe d'Aimé Césaire à la Comédie-Française. Son film Le Cri du cœur, tourné en 1994, obtient l'année suivante le Prix du public lors du 5e Festival du cinéma africain de Milan. Lors de la 8e édition de ce festival, en 1998, il reçoit le Prix du meilleur long métrage pour Kini et Adams (1997).

En 2001, il produit et réalise la série à succès Kadi Jolie.

En 2002, Idrissa Ouédraogo a participé au film de réflexion collective 11'09"01 - September 11 sur les attentats terroristes de New York en septembre 2001. En 2003, il est président du grand jury du FESPACO, il y présente son film La Colère des Dieux. En 2003, en collaboration avec Issa Traoré de Brahima, la série Trois hommes, un village obtient le Prix spécial du jury série ou sitcom au FESPACO en 2005.

Il est commandeur de l’ordre national du Burkina Faso et chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres français.

Filmographie[5][modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Courts métrages, documentaires et films collectifs[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Producteur[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Poko, 1981

  • Prix du meilleur court-métrage au FESPACO[8]
  • Prix de la Critique Internationale[9],[4]
  • Mention Spéciale de l’Institut culturel africain (ICA)[9],[4]

Écuelles (les), 1983

Issa le tisserand, 1984

Yam Daabo, 1986

Yaaba, 1989

Tilaï, 1990

Samba Traoré, 1992

Le Cri du cœur, 1994

Kini et Adams, 1997

11'09"01 - September 11,2002

Trois hommes, un village, 2005

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Écrans d'Afrique - Numéros 3 à 10 Pan-African Federation of Film-Makers, Centro orientamento educativo (Italie) - 2001 « L'épreuve qui le guette désormais, et à laquelle le film de Ouédraogo se confronte victorieusement, est de continuer de croître en qualité et en puissance (technique, financière, organisationnelle), sans se perdre, sans perdre sa particularité et ... »
  2. « Le cinéaste Burkinabè Idrissa Ouedraogo est décédé », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Cinéma : le réalisateur burkinabè Idrissa Ouedraogo est mort », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c d e f g et h « Bio et filmo d'Idrissa », sur Africultures
  5. a b c et d « Idrissa Ouedraogo », sur Ciné-ressources, Bibliothèque du film
  6. « OUEDRAOGO Idrissa », sur La Petite Académie
  7. Médias France intercontinents, Cinémas africains d'aujourd'hui : guide des cinématographies d'Afrique : MFI, Medias France intercontinents, Paris, Karthala : Radio France internationale, , 142 p. (ISBN 978-2-84586-889-2, lire en ligne)
  8. a b c d e et f « Participations et palmarès », sur Fespaco
  9. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Alexandre Tylski, « Yaaba & Idrissa Ouedraogo. Mise à l’écart des films africains, territoires intimes », sur Cadrage,
  10. a b c d e et f « Awards for Idrissa Ouedraogo », sur IMDB
  11. « Le Palmarès 1990 », Festival de Cannes
  12. a b et c « Éditions du festival », Festival Cinéma Africano
  13. « A l'occasion des JCC, le président décore des personnalités de la scène cinématographique », sur businessnews.com.tn, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Vincent Malausa, « Idrissa Ouedraogo, éternelle jeunesse », Cahiers du cinéma, no 743, , p. 50

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]