Henri Gaillard

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Henri Gaillard
Description de l'image Henri Gaillard.jpg.
Nom de naissance Louis Jean Baptiste Henri Gaillard
Naissance
16e arrondissement de Paris
Décès (à 72 ans)
Garches
Nationalité Drapeau de la France Français
Profession
écrivain, journaliste, directeur d'imprimerie de sourds-muets
Distinctions

Légion d'honneur Chevalier du Mérite Agricole Officier de l'instruction Publique

Médailles de la Mutualité-de la Prévoyance sociale
Conjoint
Camille Tissier (1897), Louise Walser (1911) et Marguerite Braillon (1921)

Compléments

Henri Gaillard est l'un des plus vigoureux militants sourds de France à la Belle Époque, né le à Paris 16e[1] et mort le à Garches[2]. Ancien élève à l'Institut national de jeunes sourds de Paris (INJS), membre de la Société des gens de lettres. Il est le créateur du verbe « noétomalalier ».

Biographie[modifier | modifier le code]

Henri Gaillard est né le 24 août 1866. Son père est Jean Valentin Gaillard et sa mère Joséphine Louise Chilomène Gallard[3].

Henri devient sourd à la suite d'un bombardement en 1871[4].

Ses écrits défendent la langue des signes et les sourds qu'il appelle « mes frères », comme Ferdinand Berthier auprès de sourds et des entendants du XIXe siècle. Il fut le continuateur de la Culture sourde en faisant la promotion des écrivains et artistes sourds, avec son imprimerie : "l'imprimerie des Sourds-Muets", situé rue d'Alésia, à Paris, et à travers ses articles dans des gazettes comme La Gazette des sourds-muets[5], Le Journal des Sourds-Muets, L’Écho de la Société d'Appui fraternel des Sourds-Muets, et d'autres encore. Il a aussi dirigé la Revue pédagogique de l'enseignement des Sourds Muets. Il fut également le directeur du journal littéraire et politique, "La Silencieuse" qui s'appellera plus tard "La République de demain", un journal dont le lectorat ne se compose pas que de personnes sourdes[6].

L'abondance de ses écrits, entre les livres, les différents journaux, a permis de disposer d'une importante source historique sur la communauté sourde de la Belle Époque.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il s'est marié avec Camille Tissier (1875-1909)[7], en 1897, puis, en 1911, il épouse Louise Henriette Walser (1879-1920), la Jeanne d'Arc des sourds-muets[8], puis en 1921 avec Marguerite Braillon[1]

Distinctions et récompenses[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gaillard Henri, Les sourds-muets soldats, Georges Carré, Paris, 1892,16 p.
  • Gaillard Henri le sourd-muet à l’ouvrage en France, carrières et professions ;Mémoire, présenté et mimé au congrès international des sourds-muets de Chicago le . Paris, 1894 Imprimerie d’ouvriers sourds-muets, 16 p.
  • Henri Gaillard, Le Jugement du silence : histoire de l'heure présente, Paris, La République de demain, , 218 p. (lire en ligne sur Gallica).
  • Gaillard Henri, Remise en question de l’enseignement des sourds-muets (Réplique à une brochure de feu le Dr Albert Regnard), Marseille, Albert Ventrevert, 1911, 115 p.
  • Gaillard Henri, Publication faite au Congrès International des Sourds-Muets de Saint-Louis (États-Unis), La situation des sourds-muets en France au début du XXe siècle, Paris, Echo des Sourds-Muets, 1904. 40 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance no 16/693/1866 ; avec mentions marginales des mariages : en 1911 avec Louise Henriette Walser, puis en 1921 avec Marguerite Braillon.
  2. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Garches, n° 152, vue 41/135.
  3. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Les sourds sous l’emprise de l’histoire: Paul Deschanel (1855-1922) et ses relations avec la communauté sourde parisienne à la Belle Époque », sur noetomalalie.hypotheses.org (consulté le ).
  5. « La Gazette des Sourds-Muets / Rémy, J. Henri », sur injs.bibli.fr (consulté le ).
  6. Lachance Nathalie, Territoire, transmission et culture sourde. Perspectives historiques et réalités contemporaines, Presses de l’Université Laval, 2007, p. 268.
  7. Angélique Cantin et Yann Cantin, Dictionnaire biographique des grands sourds en France, Paris, Archives et Culture, , p. 277-295
  8. Yves Delaporte, Les sourds, c'est comme ça : Ethnologie de la surdimutité, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, coll. « Ethnologie de la France », , 398 p. (ISBN 978-2-7351-0935-7, lire en ligne), p. 150 et 151
  9. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]