Hans Ulrich Obrist

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Hans Ulrich Obrist
Hans-Ulrich Obrist en 2017.
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Hans Ulrich Obrist, né en à Zurich, est un historien de l'art, critique d'art contemporain et commissaire d'exposition de nationalités suisse et autrichienne. Il est aujourd'hui codirecteur des expositions et directeur des projets internationaux de la Serpentine Gallery à Londres.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines, enfance et études[modifier | modifier le code]

Hans Ulrich Obrist naît en [1] à Zurich. Il est fils unique[1]. Son père est contrôleur de gestion ; sa mère, enseignante[2].

Il grandit à Weinfelden dans le canton de Thurgovie[3], avant de poursuivre sa scolarité au lycée à Kreuzlingen, dans le même canton[2]. Il est victime d'un grave accident de la route vers l'âge de 6 ans. Les soins que lui prodigue sa mère au moyen de poudre d'AION A après son hospitalisation lui font découvrir Emma Kunz[1].

Il étudie la politologie et l'économie à l'université de Francfort et l'art à la Städelschule dans la même ville[2].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Il organise sa première exposition dans sa cuisine au début des années 1990 : « elle résultait d'un dialogue avec Christian Boltanski, Fischli et Weiss et d'autres artistes qui, à ce moment-là, encourageaient cette option d'organiser des expositions dans un autre contexte que celui habituel des galeries, des centres d'art et des musées »[4].

En 1993, il commence à diriger le programme « Migrateur » au musée d'Art moderne de la Ville de Paris, où il est commissaire pour l'art contemporain jusqu'en 2005[5].

Depuis 2006, il est directeur artistique de la Serpentine Gallery à Londres et commissaire d’exposition[6].

En 2009 puis en 2016, il est classé numéro 1 dans la liste des 100 personnalités les plus puissantes dans le monde de l'art contemporain, établie chaque année par la revue Art Review[7].

Depuis 1991, il a organisé ou coorganisé de nombreuses expositions individuelles, notamment consacrées à Olafur Eliasson, Philippe Parreno, Pierre Huyghe et Anri Sala, mais aussi des expositions collectives[8].

Depuis 1993, Obrist propose à des artistes, dans le cadre d'un projet intitulé « Do It », de créer des œuvres définies par un mode d'emploi très simple que chacun peut reproduire[9]. Ces modes d'emploi sont aujourd'hui accessibles sur Internet[10].

En 2014, il est l'un des commissaires d'« Imagine Brazil ».

Publications[modifier | modifier le code]

  • Hans Ulrich Obrist, An Exhibition Always Hides Another Exhibition, Berlin, Sternberg Press, 2019, 194 p.
  • Hans Ulrich Obrist, Somewhere Totally Else, Zurich, JRP Éditions, 2018, 200 p.
  • Hans Ulrich Obrist, The Czech Files, JRP Éditions et Les Presses du réel, 2014, 176 p.
  • Hans Ulrich Obrist, Sharp Tongues, Loose Lips, Open Eyes, Ears to the Ground, Berlin, Sternberg Press, 2014, 172 p.
  • Hans Ulrich Obrist et Lionel Bovier, A Brief History of New Music, Zurich, JRP Ringier, 2014, 304 p.
  • Hans Ulrich Obrist, Les Voies du curating avec Azad Raza, Paris, Manuella Editions, 2014, 197 p. (ISBN 978-2-917217-63-4)
  • Hans Ulrich Obrist, Conversation, tome 6 (avec Robert Crumb), Paris, Manuella éditions, 2012, 40 p. (ISBN 9782917217269)
  • Hans Ulrich Obrist, Everything You Always Wanted to Know About Curating But Were Afraid to Ask, Berlin, Sternberg Press, 2011, 208 p. : recueil d'entretiens avec seize personnalités du monde de l'art[11].
  • Hans Ulrich Obrist, A Post-Olympic Beijing Mini-Marathon, Zurich, JRP Ringier, 2010, 160 p.
  • Hans Ulrich Obrist, Conversation avec Raoul Vaneigem, Paris, Manuella, 2009, coll. « Une conversation », 48 p. (ISBN 978-2-917217-22-1).
  • Hans Ulrich Obrist, Conversations volume I, Paris, Manuelle Editions, 2008, 943 p., (ISBN 9-7829-17-217-00-9).
  • Hans Ulrich Obrist, A brief history of curating, Dijon, Les Presses du Réel, Zurich, JRP/Ringier, 2008,coll."Documents series 3), 237 p. (ISBN 978-3-905829-55-6).
  • Hans Ulrich Obrist, Supermarket, Zurich, Migros Museum fur Gegenwartkanst, 1998, 303p. (ISBN 3-907064-07-0)

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

  •  : Premier de la liste des cent personnalités les plus influentes du monde de l'art selon Art Review[12].
  • 2015 : Prix international Folkwang[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Éric Tariant, « Hans Ulrich Obrist: «Beaucoup d’enfants pourraient être transformés par l’art» », Le Temps,‎ , p. 44 (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  2. a b et c (de) « Hans Ulrich Obrist - Munzinger Biographie », sur Munzinger (consulté le )
  3. (de) « Hans Ulrich Obrist », sur Kampa Verlag (consulté le )
  4. Hans-Ulrich Obrist, « Une exposition en cache une autre ? », 2007, Centre Pompidou.
  5. a et b « Hans Ulrich Obrist - Les presses du réel », sur www.lespressesdureel.com (consulté le ).
  6. « Hans Ulrich Obrist : « il faut que les gouvernements aident les artistes » - 19 mai 2020 - Le Journal des Arts - n° 546 », sur Le Journal Des Arts (consulté le ).
  7. (en) Hannah Ellis-Petersen, « Hans-Ulrich Obrist tops list of art world's most powerful », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  8. Marie Ottavi, « Hans Ulrich Obrist: Wanted », sur Liberation.fr, .
  9. (en) Alex Greenberger, « Curator Hans Ulrich Obrist’s Pioneering ‘Do It’ Show Goes Digital with New Google Art Platform », ARTnews,‎ (lire en ligne).
  10. « Do It », sur Google Arts and Culture.
  11. Les Presses du réel, 2011, édition anglaise, Sternberg Press – Histoire, critique et théorie
  12. Hyper-active Swiss curator tops artworld power list, Charlotte Higgins, The Guardian, Thursday 15 October 2009

Liens externes[modifier | modifier le code]

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