Gerald Edelman

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Gerald Maurice Edelman)
Gerald Edelman
Gerald M. Edelman, 2010.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
La JollaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Gerald Maurice EdelmanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Ursinus College
École de médecine Perelman à l'université de Pennsylvanie (en)
Université RockefellerVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse
Distinctions

Gerald Maurice Edelman, né le à New York et mort le à La Jolla[1] est un biologiste américain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gerald Edelman fait ses études universitaires au Ursinus College (B.S.) et à la Perelman School of Medicine at the University of Pennsylvania (M.S.). Il obtient son doctorat (Ph.D.) à l'université Rockefeller.

Gerald Edelman a dirigé l'Institut de neurosciences à La Jolla en Californie.

En 1972, il a reçu le prix Nobel de médecine avec Rodney Porter pour ses recherches sur les anticorps : il établit la formule développée de la gammaglobuline.

Famille[modifier | modifier le code]

Gerald Edelman épouse Maxine Morrison (1930-2022), fille de Samuel et Doris Morrison[2].

Travaux et œuvre[modifier | modifier le code]

Gerald Edelman affirme en 2000 : « La conscience nous semble à la fois un mystère et une source de mystères. C'est l'une des cibles majeures du questionnement philosophique, mais elle n'a été admise au sein de la famille des objets scientifiques justifiant une investigation expérimentale que depuis peu de temps[3]. »

Conception de la conscience[modifier | modifier le code]

Dans la seconde partie de sa carrière, Edelman s'est fait remarquer pour sa théorie de la conscience, exposée dans une trilogie de livres techniques suivis d'ouvrages ultérieurs destinés au grand public, dont Bright Air, Brilliant Fire (1992)[4],[5], A Universe of Consciousness (2000, avec Giulio Tononi), Wider than the Sky (2004) et Second Nature : Brain Science and Human Knowledge (2007) qui ont été traduits en français[6],[7],[8],[9].

Dans Second Nature, Edelman définit la conscience humaine d'après l'expérience commune :

« C'est ce qu'on perd quand on plonge dans un lourd sommeil sans rêve [...] dans une anesthésie ou un coma profonds. [...] Dans l'état de conscience éveillée, on fait l'expérience d'une scène unitaire composée de réponses sensorielles variables - vue, ouïe et odorat, etc. - ainsi que d'images, de souvenirs, de tonalités affectives et d'émotions, du sens du vouloir ou de la capacité d'agir, d'un sentiment d'être situé et d'autres aspects de la conscience immédiate (awareness). Le fait d'être conscient est une expérience unitaire au sens où on ne peut à aucun moment être totalement conscient d'une chose seulement à l'exclusion complète des autres. »

— Trad. Jean-Luc Fidel - La science du cerveau et la connaissance p.26

Le premier des livres techniques d'Edelman, The Mindful Brain (1978)[10], développe sa théorie du darwinisme neuronal, qui s'articule autour de l'idée de plasticité du réseau neuronal en réponse à l'environnement. Le deuxième livre, Topobiology (1988)[11], propose une théorie sur la façon dont le réseau neuronal original du cerveau d'un nouveau-né est établi pendant le développement de l'embryon. The Remembered Present (1990)[12] contient une exposition étendue de sa théorie de la conscience.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • avec V. Mountcastle, (en) The Mindful Brain, Cambridge, Mass., MIT Press,
  • avec E. Gall et M. Cowan (en) Dynamic Aspects of Neocortical Functions, New York, Wiley,
  • (en) Neural Darwinism. Selection Neural Groups Theory, New York, Wiley,
  • (en) Topobiology : An Introduction To Molecular Embryology, Basic Books, (ISBN 0465086349)
  • (en) Remembered Present : A Biological Theory Of Consciousness, Basic Books, (ISBN 046506910X)
  • (en) Bright Air, Brilliant Fire : On the Matter of the Mind, Basic Books,
    • traduction française : Biologie de la conscience (trad. Ana Gerschenfeld), Paris, Odile Jacob, , 370 p. (ISBN 978-2-738-12071-7)
  • avec Giulio Tononi, (en) A Universe of Conciousness : How matter becomes imagination, Basic Books,
    • traduction française : Comment la matière devient conscience (trad. Jean-Luc Fidel), Paris, Odile Jacob, , 304 p. (ISBN 2-738-10808-3)
    • traduction italienne : (it) Un universo di coscienza : Come la materia diventa immaginazione, Turin, Einaudi,
  • (en) Wider than the sky : The Phenomenal Gift of Consciousness, Yale University Press,
    • traduction française : Plus vaste que le ciel : Une nouvelle théorie générale du cerveau (trad. Jean-Luc Fidel), Paris, Odile Jacob, , 215 p. (ISBN 273811427X)
  • (en) Second Nature : Brain Science and Human Knowledge, Yale University Press,
    • traduction française : La science du cerveau et la connaissance (trad. Jean-Luc Fidel), Paris, Odile Jacob, , 199 p. (ISBN 978-2738119285)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) Joachim Müller-Jung, « Gerald Edelman gestorben Darwins Gehirn », Frankfurter Allgemeine Zeitung,‎ (ISSN 0174-4909, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Edelman, Maxine. Deaths. The New York Times, Thursday, July 28, 2022, p. A21.
  3. Edelman Gerald et Tononi Giulio, Comment la matière devient conscience, Paris, Odile Jacob, , 317 p. (ISBN 978-2-7381-0808-1, lire en ligne)
  4. (en) Alfred I. Tauber, « Book Review Bright Air, Brilliant Fire: On the matter of the mind By Gerald M. Edelman. 280 pp., illustrated. New York, Basic Books, 1992. $25. (ISBN 0-465-05245-2) . », New England Journal of Medicine, vol. 327, no 21,‎ , p. 1535–1536 (ISSN 0028-4793 et 1533-4406, DOI 10.1056/NEJM199211193272119, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) BRIGHT AIR, BRILLIANT FIRE | Kirkus Reviews, (lire en ligne)
  6. Edelman 2008.
  7. Edelman 2000.
  8. Edelman 2004.
  9. Edelman 2007.
  10. Edelman 1978.
  11. Edelman 1988.
  12. Edelman 1990.

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • (en) Biographie sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)