Fusilier

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Un fusilier est un fantassin, un autre nom donné aux membres de l'infanterie dans plusieurs pays.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le nom serait apparu dans les années 1600 avec l'apparition des armes à feu mais prendra toute son ampleur avec l'invention du fusil et de la baïonnette à douille, qui leur permit de remplacer à la fois mousquetaires et piquiers.

Canada[modifier | modifier le code]

De nombreux régiments d'infanterie portent ce nom comme identification. Par exemple :

Voir la liste des unités de la force terrestre canadienne pour une liste plus exhaustive.

Armée française[modifier | modifier le code]

Armée de l'Air[modifier | modifier le code]

Appartenant à la Brigade aérienne des forces de sécurité et d'intervention -ou BAFSI- les Fusiliers de l'air ont pour fonction la protection des bases et sites de l'Armée de l'air en France et à l'étranger.

Ils servent alors dans des escadrons de protection attachés aux bases aériennes concernées.

Également, ils servent à défendre les points stratégiques tels que les sites nucléaires, aéroport, etc. Ils peuvent être affectés à des missions de reconnaissance, de récupération, d'évacuation de ressortissants (exfiltration) et de maintien de l'ordre.

Ils disposent en outre d'unités de commandos parachutistes de l'air qui sont sélectionnés et formés parmi les fusiliers de l'air.

Leur formation technique est pour partie assurée par l'Escadron de Formation des Commandos de l'Air (EFCA).

Ils sont coiffés d'un béret bleu avec pour insigne une aile, une étoile et un glaive.

Ils peuvent recourber l'extrémité de l'aile après leur premier saut en parachute, de même pour le glaive après une marche de plusieurs dizaines de kilomètres : « L'étoile te guide, l'aile te porte, le glaive te défend et la couronne t'attend ».

L'emblème des fusiliers commandos de l'air est le "Sicut Aquila" ("tel l'aigle" fondant sur sa proie).

Marine nationale[modifier | modifier le code]

Dans la marine nationale, les fusiliers marins ont des missions analogues (protections d'installation ou d'un bâtiment) Ils s'occupent en plus de l'instruction militaire des marins, de la police à bord (capitaine d'armes) et de l'encadrement de la brigade de protection d'un bâtiment. Dans la Marine une distinction est faite entre les fusiliers marins (béret bleu) et leur composante forces spéciales : les commandos marine (béret vert).

Ils se sont illustrés pendant les guerres de 1870, de 1914-1918 avec la brigade de fusiliers marins de l'amiral Ronarc'h, de 1939-1945 avec le 1er régiment de fusiliers marins (RFM), le régiment blindé de fusiliers-marins, et le 1er bataillon de fusiliers marins commandos du commandant Kieffer, en Indochine et en Afrique française du Nord avec la demi-brigade de fusiliers marins (DBFM).

De nos jours, les 2 400 fusiliers marins et commandos de la FORFUSCO sont sous les ordres d'un contre-amiral (Alfusco). Ils sont regroupés sous le drapeau de la DBFM, et le drapeau de leur école (celui du 1er RFM) est le troisième plus décoré de France.

Royaume-Uni[modifier | modifier le code]

Reconstitutions d'uniformes du Royal Welch Fusiliers. durant la guerre d'indépendance américaine.

De nombreux régiments de la British Army utilisent également ce nom comme le Régiment royal de fusiliers des Highlands ou les Royal Welch Fusiliers.

Union soviétique/Russie[modifier | modifier le code]

Dans l'armée impériale russe, certaines divisions d'infanterie sont dénommées divisions de fusiliers.

Dans l'Armée rouge, par ordre du , toutes les unités d'infanterie sont renommées « fusiliers ». Selon une décision du , une division de fusiliers doit compter 1 657 officiers, 56 668 hommes du rang, 24 338 chevaux, 382 mitrailleuses et 116 pièces d'artillerie mais cette taille impressionnante est rapidement réduite. En pratique, une division de fusiliers soviétiques pendant la guerre civile russe compte seulement 10 000 à 15 000 hommes (et parfois seulement 3 000)[1]

Sur le front de l'Est, les divisions de fusiliers ont constitué les trois quarts des divisions de ligne.

Les dotations théoriques en hommes et en matériels d'une division de fusiliers de base suivant les restructurations successives entre 1941 et 1944[2] figurent comme suit :

Juillet
Effectif 14 483 10 859 11 626 10 386 9 380 11 706
Chevaux 3 000 2 500 2 400 1 800 1 700 1 200
Camions 558 203 248 149 124 342
Fusils Mosin-Nagant 10 420 8 341 8 565 7 241 6 274 6 330
Pistolet mitrailleur PPD-40, PPSh-41 1 204 171 582 711 1 048 3 594
Fusil mitrailleur Degtyarev DP 28 392 162 251 337 494 337
Mitrailleuse ShKAS 166 108 108 112 111 166
Mit Lourdes AA 33 27 12 9 0 18
Fusil antichar 0 0 89 228 212 107
Canon antichar de 45 mm M1937 (53-K), M-42 54 18 30 30 48 54
Canon AA/AC de 37 mm 12 10 6 6 0 12
Canon de campagne de 76 mm dont Canon de 76 mm Modèle 1902, ZiS-3 34 28 28 32 32 44
Canon de campagne de 122 mm dont le M1938 32 8 8 12 12 20
Canon de 152 mm dont le M1937 12 0 0 0 0 0
Mortier 150 78 162 188 160 127

Après 1957, la plupart des unités d'infanterie mécanisée soviétiques prennent le nom de fusiliers motorisés.

Suisse[modifier | modifier le code]

Dans l'armée suisse, on utilise indifféremment le terme fusilier ou carabinier pour désigner le même fantassin. Le terme carabinier est historiquement lié à des troupes cantonales avant l'instauration d'une armée fédérale suisse.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Mikhail Khvostov, The Russian Civil War: The Red Army, Osprey Publishing, (ISBN 9781855326088)
  2. (en) Steven J. Zagola et Ron Volstad, The Red Army of the Great Patriotic War 1941-45, Londres, Osprey Publishing, (ISBN 978-0-85045-939-5).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Fusilier.

Liens externes[modifier | modifier le code]