François Clasquin

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François Clasquin
Biographie
Naissance
Décès
(à 68 ans)
Épinal
Nationalité
Française
Activité

François Clasquin, né le à Nantes[1] et mort le à Épinal, est un architecte français.

Durant plus de trois décennies, de 1884 à sa mort en 1917, il est l'architecte départemental du département des Vosges. Il réalise aussi des bâtiments publics et privés remarquables dans le paysage vosgien comme le Château des Brasseurs à Xertigny, le marché couvert d’Épinal, le casino-théâtre de Contrexéville, la pharmacie Arfeuil de la Place des Vosges à Épinal, le château Lobstein à Ville-sur-Illon, la Caisse d'épargne de Mirecourt ou les propriétés Antoine et Wolfelsperger à Épinal.

Biographie[modifier | modifier le code]

Signature de F. Clasquin sur le no 9 de la place des Vosges (1904).

François Eugène Marie Alfred Clasquin est le fils de Sébastien Eugène Clasquin (1817-1901), négociant, et de Barbe Marie Catherine Jacquot (1818-1884)[réf. nécessaire]. Il a un frère, Eugène Marie (1849-1932), et une sœur, Marie Catherine Emma (1861-1929), plus jeunes que lui[réf. nécessaire]. Il effectue ses études au collège de Mirecourt[2].

En 1870, il entre à l'école des Beaux-arts de Paris où il est l'élève de Charles Laisné[2]. Admis en première classe en 1875, il obtient son diplôme le 12 mars 1879[3].

Il est brièvement installé à Paris, rue Bréa dans le sixième arrondissement[3] avant de s'établir définitivement à Épinal où son agence est située 3 rue Gilbert de 1885 à 1891 puis 11bis et enfin 13 rue du Quartier de 1886 à 1917[2].

François Clasquin occupe successivement différentes fonctions publiques au cours de sa carrière. Il est notamment l'architecte en chef du département des Vosges dès son installation à Épinal en 1884 et jusqu'à sa mort en 1917[2]. Il est aussi membre du conseil départemental des travaux publics de 1884 à 1905, architecte de la ville de Mirecourt de 1898 à 1917, inspecteur des monuments historiques pour le département des Vosges de 1902 à 1909, architecte ordinaire des monuments historiques des arrondissements de Remiremont et de Saint-Dié de 1906 à 1917 et architecte des bâtiments civils des Vosges de 1913 à 1917[2].

Le Dictionnaire biographique des Vosges de Henri Jouve (1897) lui attribue également la fonction d'architecte des hospices et de commissaire du gouvernement pour Plombières.

Il est par ailleurs membre du Conseil départemental d'hygiène et de salubrité publique des Vosges de 1898 à 1904 puis du Conseil d'hygiène départemental qui lui succède, de 1905 à 1911, ainsi que membre de la Commission sanitaire de l'arrondissement d’Épinal de 1904 à 1905[2].

Ces multiples fonctions ne l'empêchent pas de conduire des chantiers privés, à Épinal et dans les Vosges.

Image d'Epinal dessinée par François Clasquin.

Très actif dans les associations professionnelles, il est membre fondateur en 1888 puis président, en 1890-1891 puis en 1906, de la Société régionale des architectes de l'Est de la France (SRAEF)[2]. Il adhère aussi à l'Union syndicale des architectes et à la Société centrale des architectes[2].

François Clasquin est d'autre part très investi dans la vie citoyenne de son département — il est capitaine des sapeurs-pompiers puis commandant inspecteur des compagnies de sapeurs pompiers des Vosges[2],[4]. — ainsi que dans la vie associative et culturelle. Il est membre de la Société d'émulation du département des Vosges, d'abord membre libre de 1890 à 1898 puis membre titulaire à partir de 1900[2]. Il fait partie également de la commission de surveillance du Musée départemental à Épinal (de 1892 à 1917) et de celle de la Maison natale de Jeanne d'Arc à Domrémy (de 1902 à 1917)[2].

François Clasquin possède quelque talent d'aquarelliste, de photographe[2] et de musicien.

Vie privée[modifier | modifier le code]

François Clasquin se marie le 17 novembre 1887 à Étival-Clairefontaine (Vosges) avec Jeanne Marie Augustine Journet (1857-1924)[réf. nécessaire]. Ils ont une fille en 1861[réf. nécessaire].

Réalisations[modifier | modifier le code]

à Épinal[modifier | modifier le code]

  • Marché couvert (1891-1892)[2].
  • Collège de garçons, quai Jules-Ferry (1893)[2].
  • Imagerie d’Épinal (1897)[2].Logo monument historique Inscrit MH (1986).
  • Conciergerie du cimetière Saint-Michel (1902-1904)[2].
  • Pharmacie Arfeuil, 9 place des Vosges (1904), de style Art nouveau[2],[5]. Logo monument historique Inscrit MH (1926)[6]
  • Magasin Vaxelaire et Tenette, rue Léopold-Bourg (1904)[2].
  • Conseil général des Vosges, rue de la Préfecture (1905-1907)[2].
  • Propriété Auguste Baudoin, rue de la Gare (aujourd'hui rue des États-Unis) (1906-1907)[2].
  • Propriété Auguste Baudoin, rue Jean-Viriot (1906-1907)[2].
  • Propriété Evrard, rue des Forts (1907)[2].
  • Syndicat des entrepreneurs des Vosges (1907)[2].
  • Propriété Louviaux, rue de Nancy (1908)[2].
  • Propriété Peiffer, rue Léopold-Bourg (1909)[2].
  • Propriété Antoine, rue de la Clé d'or (1911)[2].
  • Propriété Wolfelsperger, 15 rue des Jardiniers (1914)[2], aujourd'hui siège de l'École supérieure d'art d'Épinal
  • Immeuble Delille, 9 avenue Gambetta (1920)[7], de style Art nouveau.

Dans les Vosges[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Essai de reconstitution de l'abbaye de Bonfays et de ses dépendances[15], Annales de la société d'émulation du département des Vosges, 1908, p. 1-27.
  • Mirecourt : temps passés, temps présents, Nancy, Berger-Levrault, , 293 p. (lire en ligne)[16]
    Les aquarelles qui illustrent le livre sont également de l'auteur. Le livre a été réédité plusieurs fois :
  • Guerre de 1870-1871 : souvenirs et récits, Mirecourt, Imprimerie A. Chassel, , 192 p. (lire en ligne).

Postérité[modifier | modifier le code]

Il existe un quai François Clasquin à Mirecourt le long du Madon.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Date de naissance dans le Dictionnaire biographique des Vosges de Henri Jouve (1897), sur le site www.ecrivosges.com
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai et aj Répertoire des architectes nés ou actifs dans les Vosges 2007, p. 15.
  3. a et b Marie-Laure Crosnier Leconte, « Clasquin, François Eugène Marie Alfred », sur agorha.inha.fr (consulté le )
  4. Gui, « Petite guerre: un capitaine de sapeurs-pompiers », Le Mémorial des Vosges, vol. 20, no 3347,‎ 20-21 octobre 1889, p. 1 (ISSN 2132-0136, e-ISSN 2592-2181, lire en ligne, consulté le )
  5. Pharmacie de la place des Vosges à Épinal sur le site www.viafrance.com
  6. La pharmacie de la place des Vosges à Épinal sur la Base Mérimée
  7. [1]
  8. L'ancien casino de Plombières-les-Bains sur le site www.petit-patrimoine.com
  9. Temple protestant de Contrexéville sur le site huguenotsinfo.free.fr
  10. Casino de contrexéville sur le site officiel de la ville
  11. « Fontenoy-le-Château », L'Est républicain, no 3201,‎ , p. 2 (ISSN 0240-4958, e-ISSN 2274-5912, lire en ligne, consulté le )
  12. « La Statue du poète Gilbert », Le Vosgien, vol. 25, no 7057,‎ , p. 1-2 (ISSN 2140-3635, e-ISSN 2796-2083, lire en ligne, consulté le ).
  13. [2]
  14. Le château Lobstein sur la Base Mérimée
  15. Essai de reconstitution de l'abbaye de Bonfays et de ses dépendances sur le site www.patrimoines.lorraine.eu
  16. T., « A la gloire de Mirecourt », Le Mémorial des Vosges, vol. 42, no 9833,‎ 26-27 mars 2011, p. 5 (lire en ligne)
  17. « À propos de récentes nominations », L'Est républicain, no 594,‎ , p. 2 (ISSN 0240-4958, e-ISSN 2274-5912, lire en ligne, consulté le ).
  18. « M. Clasquin décoré », Le Mémorial des Vosges, no 6617,‎ 8-9 juillet 1900, p. 3 (ISSN 2132-0136, e-ISSN 2592-2181, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

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