Dominique Rankin

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Dominique (T8aminik) Rankin
Dominique Rankin au Jardin botanique de Montréal lors de l'équinoxe d'automne en 2014.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Kapiteotak
Nationalité
Canadienne

Dominique Rankin (T8aminik en écriture anicinape) né en 1947 est un Algonquin Mamiwinni et l'un des derniers chefs héréditaires algonquins.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Dominique Rankin est né durant l’hiver 1947 dans un tipi sur les rives de la rivière Harricana, dans le Territoire de la Baie James, ses parents l’appelèrent Kapiteotak (celui qu’on entend pleurer de loin). Il est baptisé le 1er juin 1947, le prêtre lui donna le nom chrétien de Dominique. Il est le fils du chef Tom Rankin et de Emma Moé (dit Mowatt) de la nation Cri, Dominique Rankin est désigné très jeune pour prendre la succession de son père[1].

Il est emmené par les autorités à l’âge de 8 ans et prend le chemin du pensionnat de Saint-Marc-de-Figuery près d’Amos où il résidera jusqu’à l’adolescence. Le pensionnat est le siège d'une violence omniprésente qui l'affecte profondément[2],[3]. Il est aidé dans sa reconstruction par des Aînés et son guide spirituel William Commanda[4],[5].

Engagement[modifier | modifier le code]

Dominique Rankin s'engage dans l'aide aux populations autochtones aux prises avec l’alcoolisme, la toxicomanie et la violence, ainsi que des nombreux problèmes intergénérationnels résultant de l’époque des pensionnats[6]. Il travaille à la sensibilisation des Québécois et des Canadiens aux difficultés auxquelles font face les populations autochtones[7].

En 2013, il fonde avec sa partenaire Marie-Josée Tardif l’organisme à but non lucratif Kina8at, le Centre culturel Kina8at (situé à La Conception, au Québec) et en 2020 la Fondation Dominique Rankin, toujours dans le but de préserver et de transmettre la richesse des cultures autochtones[8].

Dominique Rankin en 2015.

Fonctions actuelles[modifier | modifier le code]

Dominique Rankin est membre du Comité Ethics in Action, créé par le Vatican, les Nations unies, Religions for Peace et l'Université Notre-Dame-du-Lac (Indiana), afin de développer un consensus moral inter-religieux sur les grands défis du développement durable intégral et coprésident depuis 2019 de Religions for Peace, organisme international accrédité par l’ONU[9].

Depuis 2003, il est sénateur des Centres d’amitié autochtone du Canada[10]

Depuis 1980 membre du conseil d’administration des Centres d’amitié autochtone du Québec et du Canada et depuis 1980 membre du conseil d’administration des Centres d’amitié autochtone du Québec et du Canada.   Membre de Kumik - Conseil des Aînés au Ministère des Affaires indiennes depuis 2004,.

De 1992 à 2000, il a été directeur général Société Matcite8eia (domaine de la muséologie) dont une des principales réalisations fut en 1998 l’exposition itinérante "Abitibiwinni – 6000 ans d’histoire".

Depuis 2004, il est membre de Kumik - Conseil des Aînés au Ministère des Affaires indiennes[réf. nécessaire].

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • On nous appelait les sauvages, souvenirs et espoirs d'un chef héréditaire algonquin, Éditions Le Jour, 2011, en collaboration avec Marie-Josée Tardif[18]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bob Watts, « Gouvernance », sur atlasdespeuplesautochtonesducanada.ca, Canadian Geographic.
  2. Isabelle Légaré, « Survivre au drame des pensionnats », Le Nouvelliste,‎ (lire en ligne)
  3. Sébastien Tessier, « Le pensionnat autochtone de Saint-Marc-de-Figuery : l'histoire d'un lieu d'acculturation », Radio-Canada,‎ (lire en ligne)
  4. « Maamuitaau, l’émission qui rassemble les communautés cries du Québec », sur ici.radio-canada.ca, .
  5. (en) Ton Hanson, « Aboriginal leader followed a path of enlightenment and vision », sur theglobeandmail.com, .
  6. Isabelle Hachey, « Pensionnats autochtones: les parents sans repères », sur lapresse.ca, La Presse, .
  7. « Anicinape Matisi8in, le Cercle de la vie; une vision de la nature chez les Premières Nations », sur espacepourlavie.ca, .
  8. « Encore une fois, l’aventure se passera sans nous, les Autochtones? », sur Le Devoir (consulté le ).
  9. (en) « Grand-Father Dominique Rankin », sur Religion for Peace.
  10. « Sénat »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur nafc.ca.
  11. Sophie Rouillard, « Édith Cloutier et Dominique Rankin reçoivent la Médaille Premiers Peuples », Le Citoyen de la Vallée de l’Or,‎ (lire en ligne)
  12. « Médaille Premiers Peuples (Premières Nations) du lieutenant-gouverneur du Québec : trois membres de l’Ordre national décorés », sur ordre-national.gouv.qc.ca, .
  13. « Membre de l'Ordre du Canada », sur gg.ca, .
  14. Marissa Groguhé, « Plus de 30 Québécois investis de l'Ordre du Canada », sur La Presse, .
  15. « Ordre National du Québec », sur ordre-national.gouv.qc.ca, .
  16. « Récipiendaires de la Médaille de l'Assemblée nationale », sur assnat.qc.ca, .
  17. « Médaille du jubilé de diamant de la Reine Elizabeth II », sur gg.ca, .
  18. Marie-Josée Tardif, Dominique Rankin, On nous appelait les sauvages - Souvenirs et espoirs d'un chef héréditaire algonquin, Le Jour, , 160 p. (ISBN 978-2-89044-816-2)
  19. « Hochelaga, Terre des Âmes » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
  20. Catherine Poisson, « Hochelaga, terre des âmes : déterrer 400 ans de silence », sur ici.radio-canada.ca, .
  21. « 3 Needles » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
  22. « Battle of the Brave » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
  23. « Le Sorcier » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • KA PI ICITA8ATC – ce qu’ils ont fait, Éditions Carte blanche, 2018 (ISBN 978-2-89590-337-6)
  • Tout est encore possible! manifeste pour un optimisme réaliste, Patrick Burensteinas, Guy Corneau, Christophe Caupenne, Éditions Pocket, 2017, 220p (ISBN 978-2-266-27272-8)
  • L'Arbre en moi : sagesse de la Terre et des premières nations de Marie-Anne Lemay, Éditions Vega (ISBN 978-2-858-29922-5)
  • La Toponymie des Algonquins, Commission de toponymie du Québec, Bibliothèque nationale du Québec, 1999 (ISBN 2-550-34535-5)

Articles de presse[modifier | modifier le code]

  • La prophétie des Sept Feux, Le Soleil 22 janvier 2012.
  • Früher beschimpften sie uns als Wilde. Heute nehme ich das als Komplimen, Die Zeit, 8 janvier 2020