David Linx

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David Linx
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David Linx, 2011
Informations générales
Nom de naissance David Gistelinck
Naissance (59 ans)
Bruxelles
Genre musical jazz
Années actives depuis 1984
Site officiel http://www.davidlinx-official.com/

David Linx est un parolier, compositeur et chanteur de jazz belge, né le à Bruxelles.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d’Elias Gistelinck (nl) (1935-2005), compositeur contemporain et trompettiste, producteur à la RTBF, initiateur du festival Jazz Middelheim à Anvers, David Linx grandit dans un environnement favorable à la musique qui l’amène à suivre très jeune des cours de solfège et à côtoyer de près certains des plus grands jazzmen.

Il commence par s'initier à la flûte et au piano, puis apprend la batterie. Mais il est intéressé très tôt par le chant, écoutant d'abord les chanteuses de jazz (Betty Carter, Ella Fitzgerald). Puis il découvre Mark Murphy (qu'il accompagne à la batterie à l'âge de seize ans), l'une de ses influences importantes[1].

Vers l’âge de 10 ans, la découverte des œuvres de James Baldwin, en écho à sa propre rébellion intérieure, l’émeut profondément. Il n’aura dès lors de cesse de vouloir rencontrer l’écrivain américain, figure du mouvement pour les droits civiques. Abordé à l’occasion d’une lecture publique à Amsterdam, celui-ci accepte un an plus tard, en 1982, de recevoir l’adolescent à son domicile de Saint-Paul-de-Vence, partager sa vie et le choisir comme un père adoptif[2],[3]. David Linx fera grâce à lui la connaissance de Miles Davis, qu'il cite parmi ses références pour la tenue de notes sans vibrato[1].

Dans le même temps, son parrain, le saxophoniste américain Nathan Davis l’amène à Paris et lui présente le batteur Kenny Clarke qui deviendra son professeur de batterie et chez qui il vivra[2]. Sur cet instrument, il accompagne dans les clubs de Belgique et des Pays-Bas des musiciens tels que Horace Parlan, Harry 'Sweets' Edison, Sahib Shihab, Ernie Wilkins, Richard Boone ou Slide Hampton[1]. C'est à partir de 1988 qu'il délaisse la batterie pour devenir chanteur sous son nom de scène.

Depuis 1992, David Linx forme un duo avec le pianiste Diederik Wissels. Il enseigne le chant au Conservatoire royal de Bruxelles en Belgique, et en masterclasses à l'occasion de certains concerts et festivals.

David Linx se produit et enregistre avec de nombreux artistes d'influences multiples comme Maria João, Fay Claassen (nl), Maria Pia De Vito, Claude Nougaro, Maurane, Jasser Haj Youssef, Natalie Dessay, Viktor Lazlo, Élisabeth Kontomanou, Laïka Fatien, André Minvielle, Chloé Cailleton. Attiré par le Brésil, il multiplie les rencontres avec des artistes tels que Ivan Lins, Caetano Veloso, Lenine ou Hamilton de Holanda. En mai 2011, il fait une tournée aux États-Unis avec l'orchestre de Philadelphie[1].

Sa rencontre avec le chanteur cubain Erick de Armas sera déterminante pour ce dernier, David Linx le prenant en main pour la réalisation artistique, les arrangements et la production de son premier album Alivio y Recuerdos (Harmonia Mundi) en 2006.

Discographie[modifier | modifier le code]

  • 1988 : Hungry Voices, BMR
  • 1990 : A Lover's Question, Les Disques du Crépuscule, avec James Baldwin lisant ses poèmes (enregistré en 1986[2])
  • 1990 : Where Rivers Join, HKM, Jack Van Poll (piano), Hein Van de Geyn (contrebasse), Hans Van Oosterhout (batterie), invitée : Viktor Lazlo (voix)
  • 1991 : Moon to Your Sun, Les Disques du Crépuscule
  • 1991 : When Time Takes its Share, Les Disques du Crépuscule, avec Nathalie Loriers (piano), Chris Joris (percussion)
  • 1992 : Kamook, avec Diederik Wissels (p)
  • 1993 : If One More Day, Les disques du crépuscule, avec Diederik Wissels (p)
  • 1995 : Encores, HKM
  • 1997 : Up Close, Label Bleu, avec Diederik Wissels (p)
  • 1997 : Standards, Nathalie Loriers (p), Nicolas Thys (b), Hans Van Oosterhout (d), invité : Diederik Wissels (p)
  • 1998 : Bandarkâh, Label Bleu, avec Diederik Wissels (p)
  • 2001 : L'instant d'après, Polydor, album de chansons françaises
  • 2001 : Heartland, Universal music, avec Diederik Wissels (p) et Paolo Fresu (tp)
  • 2003 : This Time, Le chant du monde, avec Diederik Wissels (p)
  • 2005 : One Heart, Three Voices, e-motive Records / Nocturne, avec Diederik Wissels (p), Fay Claassen et Maria Pia De Vito (chant)
  • 2007 : Changing Faces, O+ Music, avec le Brussels Jazz Orchestra
  • 2010 : Follow the Songlines, Naïve Records, avec Maria João (voc), Christophe Wallemme (b), Diederik Wissels (p), et l'Orchestre national de Porto
  • 2011 : Rock My Boat, Naïve Records, avec Rhoda Scott et André Ceccarelli.
  • 2012 : A Different Porgy & Another Bess, Naïve Records, avec Maria João (voc) et le Brussels Jazz Orchestra.
  • 2013 : Winds of Change, Just Looking Records, avec Diederik Wissels (p), Donald Kontomanou (d), Ibrahim Maalouf (t), Jacques Schwarz-Bart (ts), Manu Codjia (g).
  • 2013 : Is That Pop Music?!? avec David Chevallier (g), Cristal Records.
  • 2013 : A Nous Garo avec André Ceccarelli, Just Looking Productions.
  • 2015 : The Whistleblowers avec Paolo Fresu et Diederik Wissels, Bonzai Records
  • 2016 : Brel, avec le Brussels Jazz Orchestra (Jazz Village)
  • 2018 : 7000 Miles, avec André Ceccarelli (d), Diego Imbert (b), Pierre-Alain Goualch (p) (Sound Surveyor Music)

Participations :

Distinctions honorifiques et récompenses[modifier | modifier le code]

En 2005
En 2007
En 2011
En 2014
  • Octave Jazz en compagnie de Diederick Wissels
En 2017
En 2020
En 2021

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Face à face - David Linx passe à table », Jazz Magazine Jazzman, no 635,‎ , p. 16-18 (ISSN 0021-566X)
  2. a b et c Dominique Boulay, « Interview de David Linx et Diederik Wiessels », sur Paris on the Move, (consulté le ).
  3. (en)Mike Zwerin, « Linx Brings a Jazz-and-Poetry Gem Into the World : Honoring Baldwin's Legacy », sur nytimes.com, (consulté le ).
  4. Récompenses attribuées par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (David Lynx au lieu de David Linx)
  5. Fadila Laanan : Archives 3 mai 2007 (Discours)
  6. Le Soir, Article
  7. Nicolas Capart, « Les lauréats des Octaves de la Musique sont… », sur lalibre.be, (consulté le ).
  8. (nl) Site officiel du prix Edison
  9. « Coup de cœur Jazz et Blues 2020 », sur Académie Charles-Cros (consulté le ).
  10. Annie Yanbekian, « Académie du Jazz : la saxophoniste Sophie Alour reine du palmarès 2020 avec le prestigieux prix Django Reinhardt », sur France Info, (consulté le ).