Camille Montagne

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Camille Montagne
Portrait photgraphique de Camille Montagne par Antone Trinquart (1866).
Biographie
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Nom de naissance
Jean Pierre François Camille MontagneVoir et modifier les données sur Wikidata
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Abréviation en botanique
Mont.Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Camille Montagne
Signature de Montagne.

Camille Montagne, né le à Vaudoy-en-Brie et mort le à Paris 6e, est un médecin militaire, botaniste et mycologue français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un chirurgien, il est orphelin de père à l'âge de 9 ans. Embarqué à 14 ans comme aide-timonier à Toulon, il participe à l'expédition d'Égypte, puis entre dans l'administration maritime comme secrétaire du chef militaire de la marine. En 1802, déçu par la marine, il entreprend des études de médecine à Paris et prend gout à la botanique. Il devient chirurgien militaire en 1804, puis chirurgien en chef de l'armée du roi de Naples en 1815. Après avoir participé comme chirurgien à la campagne d'Espagne en 1823, il quitte l'armée, en 1832, après avoir servi deux ans comme chirurgien militaire à l’hôpital militaire de Sedan.

Il aime à étudier les langues vivantes, le latin et le grec, la musique en plus de la botanique, étudiant la flore de tous les pays où il séjourne. Sur les conseils de Deschamps, médecin à Saint-Omer, il se concentre sur les groupes les plus négligés : algues, champignons, lichens, mousses, hépatiques, pour lesquels il va se passionner.

Il est un des pionniers de la mycologie de la Guyane, d'où lui sont envoyées de nombreuses récoltes par Charles Eugène Leprieur (en), grand précurseur de la mycologie française. Elias Magnus Fries (1794-1878) lui dédie le genre Camillea (Xylariaceae) en 1849.

Il s’établit à Paris, au 12 rue des Beaux-Arts[1], où il vit de sa médiocre retraite de militaire, consacrant la deuxième partie de sa vie à l'étude des cryptogames cellulaires. Il fait partie de nombreuses sociétés savantes, d'académies, dont l’Académie de médecine, de la Société impériale d'agriculture, devient président de la Société botanique de France. Officier de la Légion d'honneur, il est élu membre de l'Académie des sciences en 1853.

Outre son grand œuvre, la Cryptogamia Guyanesis, Montagne a publié un très grand nombre d'articles scientifiques dans les bulletins de sociétés, annales, comptes rendus et mémoires de nombreuses académies[2]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Publications partielles[modifier | modifier le code]

  • (la) Cryptogamia Guyanesis : seu plantarum cellularium in Guyana Gallica annis 1835-1849, Paris, Victor Masson, , 202 p. (OCLC 901357358, lire en ligne).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Antoine Cap, Camille Montagne, botaniste, ancien chirurgien en chef d'armée, J.B. Baillière, , viii-98, 1 vol. : portr. ; in-8 (lire en ligne sur Gallica).
  • Suzanne Jovet-Ast, « La Mycologie au Jardin du Roy et au Muséum d’Histoire Naturelle », Bulletin de la Société mycologique de France, vol. 100, no 3,‎ , clxii-ccvi.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « 1866, Décès 06 V4E 713 : 11/21 », sur Archives de Paris, (consulté le )
  2. Liste exhaustive des travaux scientifiques de Camille Montagne (lire en ligne sur Gallica), p. 81-92.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Mont. est l’abréviation botanique standard de Camille Montagne.

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