Bapsi Sidhwa

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Bapsi Sidhwa
Bapsi Sidhwa lors du Texas Book Festival de 2008, à Austin au Texas.
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KarachiVoir et modifier les données sur Wikidata
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Cracking India (d), Water (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Bapsi Sidhwa (ourdou : باپسا سادہوا), née le à Karachi, est une femme de lettres pakistanaise qui écrit en langue anglaise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Bapsi Sidhwa est née à Karachi, dans une communauté parsi. Ses parents zoroastriens déménagent ensuite à Lahore. Bien que cette famille soit aisée, sa religion et sa langue (elle s’exprime en gujarati et non en ourdou) la placent en marge de la société pakistanaise[1].

Bapsi Sidhwa a deux ans quand elle contracte la poliomyélite (dont elle garde des séquelles tout au long de sa vie) et neuf en 1947 à l'époque de la partition entre l’Inde et le Pakistan, marquée par de fortes violences intercommunautaires (des faits constituant l’arrière-plan de son roman Candy Ice Man)[1],[2].

À l’âge de 19 ans, un an après la fin de ces études à Lahore, elle épouse un parsi de Bombay ; Gustad Germani, et déménage dans cette ville pour cinq ans, avant de divorcer. Elle se remarie à Lahore avec son mari actuel, Noshir, qui est lui aussi zoroastrien et parsi. Elle a trois enfants au Pakistan. Elle commence à se consacrer à l’écriture à la fin des années 1970. Dans les années 1980, elle s’installe aux États-Unis. Ceci ne l’empêche pas, dans les années 1990 de participer à une commission créée par le gouvernement de Benazir Bhutto, sur la situation des femmes au Pakistan. En 1991, elle reçoit le Sitara-i-Imtiaz, la plus haute distinction pakistanaise pour les arts. Elle enseigne également dans différentes universités américaines, notamment à l'université de Houston, à l’université Rice, à l'université de Columbia, au Mount Holyoke College et à l’université Brandeis. Elle collabore également avec la cinéaste indo-canadienne Deepa Mehta sur l’adaptation de certaines de ses œuvres au cinéma[1],[3],[4].

Son œuvre[modifier | modifier le code]

Un de ses thèmes récurrents est la culture de la communauté dont elle est issue. En 1978, The Crow Eaters (Les mangeurs de corbeaux) brosse le portrait plein d’humour d’une famille de parsis, au Pakistan, de leurs comportements singuliers, de leurs us et coutumes. Dans Cracking India, publié initialement sous le titre : Ice Candy Man, elle raconte la vie de la communauté dont elle est issue et les événements tragiques dee la partition entre l’Inde et le Pakistan, qu’elle a connu dans sa jeunesse, à travers le regard d’une petite fille[1],[5].

En 1982, elle consacre un ouvrage à l’oppression des femmes dans la société pakistanaise. 'The Bride (traduit depuis en français sous le titre La fiancée pakistanaise) est consacré à un fait divers réel, une jeune femme pakistanaise violentée par son mari, qui tente de s’échapper, est rattrapée et est assassinée[1],[3].

An American Brat (Une sale gamine américaine), en 1993, aborde le thème de l’émigration et des difficultés d’intégration d’une jeune parsie aux États-Unis[1],[3].

Principales publications[modifier | modifier le code]

  • The Crow Eaters, 1978, Pakistan ; 1979 et 1981, Inde ; 1980, Grande-Bretagne ; 1982, États-Unis. * The Bride, 1982, Grande-Bretagne; 1983;1984, Inde : publiée sous le titre Pakistani Bride, 1990 et 2008 États-Unis). Traduit en français sous le titre La fiancée pakistanaise.
  • Cracking India, 1991, États-Unis ; 1992, Inde; publié initialement sous le titre : Ice Candy Man, 1988, Grande-Bretagne.
  • An American Brat, 1993, États-Unis.; 1995, Inde.
  • Bapsi Sidhwa Omnibus, 2001, Pakistan.
  • Water: A Novel, 2006, États-Unis et Canada.
  • City of Sin and Splendour' : Writings on Lahore, 2006, États-Unis.
  • Jungle Wala Sahib (Traduction en ourdou de The Crow Eaters), Readings Lahore, 2012. s.
  • Their Language of Love, : Readings, Lahore, 2013.

Publications en français[modifier | modifier le code]

  • La fiancée pakistanaise, Actes Sud, 1997, 346 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Guilhamon 2013, p. 3988.
  2. Bapsi Sidhwa
  3. a b et c Jussawalla 2003, p. 260-264.
  4. Powers 2000, p. 350.
  5. Bedarida 1998, Le Monde.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Catherine Bedarida, « Les héroïnes brisées de Taslima Nasreen », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • (en) Janet M. Powers, « Bapsi Sidhwa (1938- ) », dans Emmanuel Sampath Nelson (dir.), Asian American Novelists: A Bio-bibliographical Critical Sourcebook, Greenwood Publishing Group, , 422 p. (lire en ligne), p. 350-356.
  • (en) Feroza Jussawalla, « Bapsi Sidhwa (1938- ) », dans Jaina C. Sanga (dir.), South Asian Novelists in English: An A-to-Z Guide, Greenwood Publishing Group, , 308 p. (lire en ligne), p. 260-264.
  • Lise Guilhamon, « Sidhwa, Bapsi [Karachi 1938] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 3988.

Liens externes[modifier | modifier le code]