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En {{date-|avril 2020}}, Luc Montagnier émet l'hypothèse que le [[coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère]] à l'origine de la pandémie de [[Maladie à coronavirus 2019|Covid-19]], est {{citation|sorti d’un laboratoire chinois avec de l’ADN de VIH}}. Selon lui une séquence du [[virus de l'immunodéficience humaine]] aurait été introduite dans le [[génome]] du coronavirus pour tenter de faire un vaccin<ref>{{lien web|url=https://www.cnews.fr/france/2020-04-17/le-coronavirus-est-un-virus-sorti-dun-laboratoire-chinois-avec-de-ladn-de-vih|auteur=|titre=Le coronavirus est un virus sorti d’un laboratoire chinois avec de l’ADN de VIH », selon le prix Nobel de Médecine Luc Montagnier|date=17 avril 2020|site=cnews.fr}}.</ref>. Cette thèse est réfutée par la communauté scientifique<ref>{{Article |langue=fr |titre=Le coronavirus, fabriqué à partir du virus du sida ? La thèse très contestée du professeur Montagnier |périodique=Le Monde.fr |date=2020-04-17 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/17/le-coronavirus-fabrique-a-partir-du-virus-du-sida-la-these-tres-contestee-du-pr-luc-montagnier_6036972_4355770.html |consulté le=2020-04-17 }}</ref> ; les séquences {{citation|sont de tout petits éléments que l’on retrouve dans d’autres virus de la même famille, d’autres coronavirus dans la nature. Ce sont des morceaux du génome qui ressemblent en fait à plein de séquences dans le matériel génétique de bactéries, de virus et de plantes}}, précise notamment le virologue Étienne Simon-Lorière<ref>{{Lien web|auteur=|titre=Luc Montagnier : « Le virus sort du laboratoire de Wuhan […] Il a des séquences du VIH|date=|url=https://www.midilibre.fr/2020/04/17/pour-le-pr-montagnier-le-coronavirus-est-un-virus-sorti-dun-labo-chinois-avec-de-ladn-de-vih,8851000.php|site=midilibre.fr|consulté le=17 avril 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Geoffroy Clavel|titre=Luc Montagnier, prix Nobel très controversé, reprend à son compte la théorie du virus fabriqué|url=https://www.huffingtonpost.fr/entry/luc-montagnier-le-controverse-prix-nobel-accuse-des-biologistes-davoir-cree-le-coronavirus_fr_5e998515c5b63639081ccebc|éditeur=Le Huffington Post|date=2020-04-17|consulté le=2020-04-17}}.</ref>{{,}}{{note|Étienne Simon-Lorière est responsable du laboratoire de {{cita|génomique évolutive des virus à ARN}} à l'[[institut Pasteur]]<ref>{{lien web|url=https://research.pasteur.fr/fr/member/etienne-simon-loriere/|titre=Membre : Responsable de structure|site=research.pasteur.fr|consulté le=17 avril 2020}}.</ref>.|groupe=N}} de l'[[Institut Pasteur]]<ref>{{Lien web|auteur=Science-et-vie.com|titre="Voici comment le coronavirus a envahi l'espèce humaine" - Science & Vie|jour=25|mois=mars|année=2020|url=https://www.science-et-vie.com/corps-et-sante/voici-comment-les-coronavirus-a-envahi-espece-humaine-55035|site=Science-et-vie.com|consulté le=17 avril 2020}}.</ref>.
En {{date-|avril 2020}}, Luc Montagnier émet l'hypothèse que le [[coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère]] à l'origine de la pandémie de [[Maladie à coronavirus 2019|Covid-19]], est {{citation|sorti d’un laboratoire chinois avec de l’ADN de VIH}}. Selon lui une séquence du [[virus de l'immunodéficience humaine]] aurait été introduite dans le [[génome]] du coronavirus pour tenter de faire un vaccin<ref>{{lien web|url=https://www.cnews.fr/france/2020-04-17/le-coronavirus-est-un-virus-sorti-dun-laboratoire-chinois-avec-de-ladn-de-vih|auteur=|titre=Le coronavirus est un virus sorti d’un laboratoire chinois avec de l’ADN de VIH », selon le prix Nobel de Médecine Luc Montagnier|date=17 avril 2020|site=cnews.fr}}.</ref>. Cette thèse est réfutée par la communauté scientifique<ref>{{Article |langue=fr |titre=Le coronavirus, fabriqué à partir du virus du sida ? La thèse très contestée du professeur Montagnier |périodique=Le Monde.fr |date=2020-04-17 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/17/le-coronavirus-fabrique-a-partir-du-virus-du-sida-la-these-tres-contestee-du-pr-luc-montagnier_6036972_4355770.html |consulté le=2020-04-17 }}</ref> ; les séquences {{citation|sont de tout petits éléments que l’on retrouve dans d’autres virus de la même famille, d’autres coronavirus dans la nature. Ce sont des morceaux du génome qui ressemblent en fait à plein de séquences dans le matériel génétique de bactéries, de virus et de plantes}}, précise notamment le virologue Étienne Simon-Lorière<ref>{{Lien web|auteur=|titre=Luc Montagnier : « Le virus sort du laboratoire de Wuhan […] Il a des séquences du VIH|date=|url=https://www.midilibre.fr/2020/04/17/pour-le-pr-montagnier-le-coronavirus-est-un-virus-sorti-dun-labo-chinois-avec-de-ladn-de-vih,8851000.php|site=midilibre.fr|consulté le=17 avril 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Geoffroy Clavel|titre=Luc Montagnier, prix Nobel très controversé, reprend à son compte la théorie du virus fabriqué|url=https://www.huffingtonpost.fr/entry/luc-montagnier-le-controverse-prix-nobel-accuse-des-biologistes-davoir-cree-le-coronavirus_fr_5e998515c5b63639081ccebc|éditeur=Le Huffington Post|date=2020-04-17|consulté le=2020-04-17}}.</ref>{{,}}{{note|Étienne Simon-Lorière est responsable du laboratoire de {{cita|génomique évolutive des virus à ARN}} à l'[[institut Pasteur]]<ref>{{lien web|url=https://research.pasteur.fr/fr/member/etienne-simon-loriere/|titre=Membre : Responsable de structure|site=research.pasteur.fr|consulté le=17 avril 2020}}.</ref>.|groupe=N}} de l'[[Institut Pasteur]]<ref>{{Lien web|auteur=Science-et-vie.com|titre="Voici comment le coronavirus a envahi l'espèce humaine" - Science & Vie|jour=25|mois=mars|année=2020|url=https://www.science-et-vie.com/corps-et-sante/voici-comment-les-coronavirus-a-envahi-espece-humaine-55035|site=Science-et-vie.com|consulté le=17 avril 2020}}.</ref>.

Selon une analyse publiée, le 17 mars 2020, dans la revue ''[[Nature (revue)|Nature]]'', par un groupe de cinq chercheurs de nationalités diverses (USA, UK, Australie), le SRAS-CoV-2 ne serait pas une construction de laboratoire ni un virus délibérément manipulé : {{citation|Bien que les preuves montrent que le SRAS-CoV-2 n'est pas un virus délibérément manipulé, il est actuellement impossible de prouver ou de réfuter [d'autres théories]. Cependant, puisque nous avons observé toutes les caractéristiques notables du SRAS-CoV-2, […] dans les coronavirus apparentés dans la nature, nous ne pensons pas qu'un type de scénario en laboratoire soit plausible<ref name="proximal origin">{{article|lang=en|url=https://www.nature.com/articles/s41591-020-0820-9#citeas|titre=The proximal origin of SARS-CoV-2|auteur=Kristian G. Andersen, Andrew Rambaut, W. Ian Lipkin, Edward C. Holmes et Robert F. Garry |périodique=nature medecine|numéro=26|passage=450-452|date=17 mars 2020|consulté le=18 avril 2020}}.</ref>}}.


{{citation|Aucun emprunt génétique suspect – notamment au virus du VIH comme certaines [[Théorie du complot|théories complotistes]], relayées entre autres par le professeur Luc Montagnier, le suggèrent – ne permet de dire qu’il y aurait eu intervention humaine.}}<ref>{{Lien web|auteur=Chloé Hecketsweiler|titre=Coronavirus : le SARS-CoV-2 est-il sorti d’un laboratoire ?|jour=17|mois=avril|année=2020|url=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/04/17/le-sars-cov-2-est-il-sorti-d-un-laboratoire_6036926_1650684.html|site=lemonde.fr|périodique=Le Monde|issn=1950-6244|consulté le=17 avril 2020}}.</ref>
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Version du 18 avril 2020 à 16:05

Luc Montagnier
Luc Montagnier en 2008.
Fonctions
Président
Fondation mondiale prévention et recherche SIDA (d)
-
Directeur de recherche au CNRS
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Luc Antoine Montagnier
Nationalité
Domiciles
Formation
Activité
Conjoint
Dorothea Ackerman (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Jean-Luc Montagnier (d)
Francine Montagnier (d)
Anne-Marie Montagnier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Domaine
Membre de
Partenaires
Marie-Thérèse Nugeyre (d), Claudine Axler-Blin (d), Jean-Claude Chermann, Françoise Brun-Vézinet, Christine Rouzioux, Françoise Rey (d), Jacqueline Gruest (d), Sophie Chamaret (d), Willy Rozenbaum, Charles Dauguet (d), Françoise Barré-SinoussiVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Luc Montagnier est un biologiste virologue français, né le à Chabris, dans l'Indre. Il est récipiendaire du prix Nobel de médecine et membre des Académies des sciences et de médecine; il a été professeur émérite à l’Institut Pasteur, où il a dirigé l’unité d’oncologie virale de 1972 à 2000, directeur émérite de recherche au Centre national de la recherche scientifique[2] et professeur à l'université de New York. Il est aujourd'hui marginalisé par la communauté scientifique[3].

Le , il est colauréat avec Françoise Barré-Sinoussi et Harald zur Hausen du Prix Nobel de physiologie ou médecine[4], pour la découverte, en 1983 du VIH (virus de l'immunodéficience humaine), le virus responsable du sida. Son rôle dans la découverte du rétrovirus est cependant discuté et les sceptiques disent qu'il est atteint de la « maladie du Nobel » (qui consiste, pour un prix Nobel à se mettre à travailler sur des sujets dans lesquels il n'a aucune compétence ou bien sur des théories pseudo-scientifiques), après qu'il a multiplié ses prises de positions en décalage total avec les connaissances actuelles en termes de biologie et de médecine et dépourvues de tout fondement scientifique solide[5]. Il défend notamment les théories de la « mémoire de l'eau » de Jacques Benveniste et prend position contre les vaccins.

Biographie

Luc Montagnier est issu d'une famille du Berry, fils unique d'un père expert-comptable et d'une mère au foyer[6]. Il poursuit de front des études de médecine et de sciences d'abord à Poitiers, où il a pour professeur Pierre Gavaudan, qui l'initie aux notions de biologie moléculaire, discipline alors naissante. À 21 ans il montre que les radiations jaunes sont responsables du phototaxisme du chloroplaste chez une algue, en utilisant des filtres colorés, un microscope et une caméra.

Puis, à Paris et à 23 ans, il est assistant à la faculté des sciences de Paris. Il se perfectionne dans les méthodes de culture de cellules humaines en conditions parfaitement stériles. En 1957, la première description d'un ARN viral (celui du virus de la mosaïque du tabac) par Fraenkel-Conrat et Gierer (de) et Schramm (de) détermine sa vocation : devenir un virologue grâce à l'approche moderne de la biologie moléculaire.

En 1960, il entre au CNRS puis effectue des stages en Grande-Bretagne, dans des laboratoires réputés de virologie. En 1963, à Carshalton, dans le laboratoire de F.K. Sanders, il découvre la forme réplicative des virus à ARN, en isolant une molécule infectieuse en double hélice d'ARN analogue à celle de l'ADN dans le virus murin encephalomyocarditis (en)[7]. C'est la première fois que l'on démontre qu'un ARN peut se répliquer comme l'ADN, en produisant un brin complémentaire. Il travaille ensuite à Glasgow où il montre que, chez le virus oncogène Polyomavirus, l'ADN nu seul comporte le pouvoir oncogène.

De retour en France, à l'Institut Curie, en collaboration avec P. Vigier, il étudie la réplication et la structure de l'ARN d'un rétrovirus, le virus du sarcome de Rous. Il démontre que ce rétrovirus intègre son patrimoine génétique dans l'ADN des cellules infectées.

En 1972, à l'invitation de Jacques Monod, il crée l'unité d'oncologie virale dans le nouveau département de virologie de l'Institut Pasteur. Ses recherches vont alors porter en partie sur l'interféron et sur son rôle dans l'expression génétique des virus. En 1982, il découvre une nouvelle activité enzymatique associée aux mitochondries des cellules cancéreuses.

En 1975, il est rejoint par Jean-Claude Chermann et sa collaboratrice, Françoise Barré-Sinoussi, spécialisés dans la recherche de transcriptase inverse, qui s’attellent à chercher des rétrovirus infectant des humains.

Découverte du VIH

En 1983, c'est la découverte avec ses collaborateurs Jean-Claude Chermann et Françoise Barré-Sinoussi d'un nouveau rétrovirus humain, le Lymphadenopathy Associated Virus (LAV), maintenant reconnu comme le virus agent causal du sida. L'équipe qu'anime Luc Montagnier dès le début de cette découverte s'attache, dans des conditions difficiles, à caractériser ce nouveau virus et à démontrer son rôle dans le sida, notamment par l'étude de ses propriétés biologiques et la mise au point d'un test de diagnostic sérologique.

En 1986, le groupe de Luc Montagnier découvre un second virus associé au sida en Afrique de l'Ouest[8], mais très différent du premier par ses séquences moléculaires.

Luc Montagnier est le premier chef du nouveau département « Sida et rétrovirus » de l'Institut Pasteur, à Paris, qu'il dirige de 1991 à 1997.

Par ailleurs, Luc Montagnier et ses collaborateurs démontrent que des mycoplasmes augmentent considérablement l'effet cytopathogène du virus. Cette observation est le point de départ d'une recherche encore en cours sur le rôle des cofacteurs infectieux dans la virulence et l'effet pathogène du virus, recherche pouvant conduire à de nouvelles approches thérapeutiques et vaccinales.

En 1993, il crée la Fondation mondiale prévention et recherche sida (FMPRS), sous l'égide de l'UNESCO. De 1997 à 2001, il est professeur et directeur du Centre de biologie moléculaire et cellulaire au Queens College de l'Université de New York (en).

Avec son collègue italien Vittorio Colizzi, Luc Montagnier participe à plusieurs conférences, notamment en Afrique, pour lutter contre la propagation du VIH.

Fin de carrière

En 2010, Luc Montagnier a annoncé qu'il fuyait le « climat de terreur intellectuelle » en France pour prendre la direction d'un nouvel institut de recherche en Chine à l'université Jiaotong de Shanghai, où il poursuit ses recherches sur la formation dans l'eau de « nanostructures » induites par l'ADN[9],[10]. En 2012, alors que Montagnier est pressenti pour présider un laboratoire de recherches au Cameroun, 44 autres prix Nobel signent une lettre au président du pays pour dénoncer « [les solutions de Montagnier] qui n’ont aucun début de preuves scientifiques » et le prévenir d'« un impact désastreux sur la qualité du système de santé au Cameroun »[11]. En , lors d'une conférence aux côtés d'Henri Joyeux, ancien médecin polémique, anti-vaccins, et aux théories elles aussi controversées, Montagnier signe, selon le Figaro, « son arrêt de mort scientifique, après un lent naufrage » : en quelques semaines, plus d'une centaine de scientifiques condamnent dans une pétition ses propos irresponsables sur des risques supposés des vaccins[12].

Marginal selon certains, il finit par faire l'objet de vives critiques et même d'être accusé de charlatanisme dans les années 2000. Il affirme en effet que l'ADN émettrait spontanément des ondes électromagnétiques (ce qui justifierait, selon lui, le traitement des personnes autistes à l'aide d'antibiotiques, mais aussi le traitement du sida au Cameroun par l'alimentation et l'homéopathie) ; il suggère aussi de pouvoir « téléporter de l'ADN ». Ses affirmations polémiques sont notamment basées sur les théories de la « mémoire de l'eau » de Jacques Benveniste[13],[14],[15],[16],[17],[18]. Il est par ailleurs connu pour ses positions anti-vaccins.

Recherches et déclarations controversées

Téléportation de l'ADN et « applications » polémiques

Dans deux publications datant de 2009[19],[20] dans une revue dont il préside le comité éditorial[21], l'équipe de Montagnier décrit une propriété inédite de l'ADN d'agents infectieux, les bactéries dans un cas et le VIH dans l'autre : l'ADN induirait des nanostructures dans l'eau émettant des ondes électromagnétiques de basse fréquence après filtration, agitation et dilution.

De ces expériences, Montagnier émet l'hypothèse que des bactéries seraient impliquées dans l'autisme et d'autres maladies chroniques, que lui pourrait détecter avec sa méthode[22]. Présentées lors d'une intervention en 2012 à l’Académie nationale de médecine, ses déclarations font de nouveau scandale[23].

En 2015, l'équipe de Montagnier annonce avoir enregistré les signaux électromagnétiques que l'ADN émettrait, et pouvoir l'envoyer par mail à un laboratoire italien qui s'en servirait pour reconstituer à l'identique l'ADN « enregistré » dans un tube d'eau pure ainsi « informée »[24].

Luc Montagnier indique se rapprocher des recherches et des thèses du docteur Jacques Benveniste. En , dans une interview à la revue Science il déclare : « On me dit que certains ont reproduit avec succès les expériences de Benveniste, mais qu'ils ont peur de les publier à cause de la terreur intellectuelle de la part de ceux qui ne les comprennent pas »[25]. Ces théories sont considérées comme étant le résultat de fraudes scientifiques ou d'artefacts expérimentaux.

Le sida

Dans le documentaire The House of Numbers de 2009 niant la relation de causalité du VIH envers le sida, Luc Montagnier a déclaré qu'avec un bon système immunitaire, épaulé d'une bonne nutrition antioxydante, l'organisme se défend mieux contre les attaques virales [26] et que l'on peut se débarrasser du virus si l'on a un « bon » système immunitaire (alors que la pathogénicité du virus montre qu'au contraire, le virus utilise l'intensité de la réaction immunitaire pour se multiplier) :

« Je crois que c’est l’une des façons d’aborder le problème pour diminuer le taux de transmission. Je crois qu’on peut être exposé au VIH plusieurs fois sans être infecté de manière chronique. Si vous avez un bon système immunitaire, il se débarrassera du virus en quelques semaines. Et c’est cela aussi le problème des Africains : leur nourriture n’est pas très équilibrée, ils sont dans un stress oxydatif, même s’ils ne sont pas infectés par le VIH. À la base, leur système immunitaire ne fonctionne pas bien, et donc peut permettre au virus de rentrer dans l’organisme et d’y rester. »

En 2010, à l'âge de 78 ans, il est recruté dans le cadre de son projet par l'université Jiao-tong de Shanghai, en Chine[27].

Papaye fermentée

En 2002, Luc Montagnier propose au pape Jean-Paul II de guérir sa maladie de Parkinson à l'aide de gélules à base de papaye fermentée, dont l'effet antioxydant protégerait du vieillissement. Il déclare, évoquant des essais non publiés, « On a essayé sur des patients atteints de sida, en Afrique, qui étaient sous trithérapie. Avec la papaye, leur système immunitaire se rétablissait beaucoup mieux », et que le traitement permettrait aussi de lutter contre l'alcoolisme. À l'occasion de la publicité offerte par ce chercheur, les pharmacies françaises se mettent à vendre différentes préparations à base de ce fruit fermenté[28]. L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) est saisie en 2004 et rend un avis concluant qu'aucune démonstration de l'implication de la préparation de papaye fermentée n'est apportée et que toutes les vertus prétendues sont avancées sans preuves scientifiques et simplement diluées dans des considérations biologiques générales sur le système anti-oxydant, le vieillissement ou le système immunitaire[29].

Maladie de Lyme

En 2016, Luc Montagnier propose une approche pour le moins inédite — décriée et considérée comme insensée par la majorité du corps médical[réf. nécessaire] — qui permettrait de diagnostiquer la maladie de Lyme là où d'autres tests, plus traditionnels et d'ordinaire couramment pratiqués, auraient précédemment échoué à détecter la présence de bactéries borrélies reconnues comme étant les principaux vecteurs de transmission, s'effectuant généralement par le biais de morsures de tiques infectées. Le professeur Daniel Christmann, chef du service des maladies infectieuses du CHU de Strasbourg, réfute la pertinence d'une telle méthode qui consisterait à « capt[er] des ondes électromagnétiques émises par l'échantillon de sang étudié[30] ». Certains médecins prescrivaient à leurs patients de faire réaliser ce test en adressant leurs échantillons à feu la société Nanectis — créée en 2006[31], puis fermée en 2018 « à cause de charges salariales trop lourdes et de manque de capitaux[32] » — gérée, à l'époque, par Luc Montagnier[31],[32]. Les analyses auraient alors coûté à chaque patient entre 300 et 400 , à régler sous la forme d'un « don libre », c'est-à-dire en partie déductible des impôts[33].

Vaccins

Le , il participe avec Henri Joyeux — ancien professeur de médecine à l'université de Montpellier, radié par le Conseil de l'Ordre des médecins en 2016 pour un non-respect allégué du code de déontologie avant d'être réhabilité le 26 juin 2018 par la chambre disciplinaire nationale de l’Ordre des médecins [34], réhabilitation elle-même annulée par le Conseil d'État le 24 juillet 2019[35] — à une conférence de presse où il déclare être d'accord avec plusieurs arguments des anti-vaccins qui sont réfutés par la communauté médicale[36],[37],[38] :

  • les vaccins seraient responsables de morts subites du nourrisson et Montagnier déclare avoir « un dossier judiciaire américain concernant un bébé mort aux États-Unis après avoir été vacciné » ;
  • les adjuvants à base de sel d'aluminium seraient « responsables d’une tempête immunitaire chez le nourrisson » ;
  • le « paracétamol, que l'on donne aux nourrissons quand ils ont une réaction au vaccin, c’est du poison ».

Une centaine d'académiciens des sciences et de médecine co-signent une tribune à la suite de cet événement, qui considèrent que Montagnier « utilise son prix Nobel pour diffuser, hors du champ de ses compétences, des messages dangereux pour la santé, au mépris de l’éthique qui doit présider à la science et à la médecine ». Selon la Revue médicale suisse, le professeur — « séduit par l'irrationnel » — est « renié par Pasteur dont il est toujours professeur émérite. Et dénoncé par l’Académie nationale de médecine dont il est toujours membre sans jamais plus y mettre les pieds »[39].

Pour Le Figaro, Montagnier « signe son arrêt de mort scientifique », après un « lent naufrage » depuis ses déclarations sur la mémoire de l'eau, ou celles sur les Africains et le VIH[12]. La presse publie des articles où les arguments de Montagnier sont réfutés un par un[38],[40],[41]. Par exemple, Montagnier déclare : « Certains enfants décèdent 24 heures après avoir été vaccinés. On a quand même le droit de s’interroger sur cette corrélation temporelle. C’est juste du bon sens. » Robert Cohen, professeur de pédiatrie à l’hôpital de Créteil, répond qu'il est simple d'expliquer cette corrélation temporelle : les premiers mois de la vie du bébé sont à la fois ceux où la mort subite est la plus fréquente, et ceux où on les vaccine. Il est donc naturel que, statistiquement, certaines morts subites aient lieu quelques jours après la vaccination[38]. Le magazine en ligne Slate.fr affirme qu'une étude anglaise de grande ampleur a été menée entre 1993 et 1996, dont la conclusion est celle-ci : « Plus d’un tiers des morts subites inexpliquées sont survenues entre 2 et 4 mois, âges des vaccinations. Pour qu’il s’agisse plus que d’une coïncidence, il faudrait que la couverture vaccinale soit supérieure chez les enfants morts que chez les contrôles. Or, c’est le contraire qui a été constaté. »[41].

Sciences et Avenir fait remarquer « En raisonnant par l'absurde, il est aussi possible de remarquer une corrélation temporelle entre les couches, les petits pots, et la mort subite du nourrisson. »[40].

Luc Montagnier persiste néanmoins la relation temporelle, même s'il indique qu'on ne peut pas démontrer de causalité entre les vaccins et la mort subite du nourrisson : « On ne peut pas démontrer une causalité, mais il y a une relation temporelle »[37].

Coronavirus SARS-CoV-2

En , Luc Montagnier émet l'hypothèse que le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère à l'origine de la pandémie de Covid-19, est « sorti d’un laboratoire chinois avec de l’ADN de VIH ». Selon lui une séquence du virus de l'immunodéficience humaine aurait été introduite dans le génome du coronavirus pour tenter de faire un vaccin[42]. Cette thèse est réfutée par la communauté scientifique[43] ; les séquences « sont de tout petits éléments que l’on retrouve dans d’autres virus de la même famille, d’autres coronavirus dans la nature. Ce sont des morceaux du génome qui ressemblent en fait à plein de séquences dans le matériel génétique de bactéries, de virus et de plantes », précise notamment le virologue Étienne Simon-Lorière[44],[45],[N 1] de l'Institut Pasteur[47].

Selon une analyse publiée, le 17 mars 2020, dans la revue Nature, par un groupe de cinq chercheurs de nationalités diverses (USA, UK, Australie), le SRAS-CoV-2 ne serait pas une construction de laboratoire ni un virus délibérément manipulé : « Bien que les preuves montrent que le SRAS-CoV-2 n'est pas un virus délibérément manipulé, il est actuellement impossible de prouver ou de réfuter [d'autres théories]. Cependant, puisque nous avons observé toutes les caractéristiques notables du SRAS-CoV-2, […] dans les coronavirus apparentés dans la nature, nous ne pensons pas qu'un type de scénario en laboratoire soit plausible[48] ».

« Aucun emprunt génétique suspect – notamment au virus du VIH comme certaines théories complotistes, relayées entre autres par le professeur Luc Montagnier, le suggèrent – ne permet de dire qu’il y aurait eu intervention humaine. »[49]

Attribution du Nobel

Virus HIV fixé sur un lymphocyte vu en microscopie électronique (fausses couleurs, le VIH est en vert).

En janvier 1983, Willy Rozenbaum, un infectiologue travaillant à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière, prélève pour Jean-Claude Chermann un ganglion cervical chez « Bru », un jeune homosexuel de trente-trois ans qui présente des adénopathies suspectes depuis un mois, après avoir séjourné à New York en 1979 et y avoir eu de nombreux partenaires sexuels ; il meurt du sida en 1988.

Les lymphocytes du prélèvement sont mis en culture le jour même à l’Institut Pasteur par l'équipe de Luc Montagnier (l'équipe de Jean-Claude Chermann travaillant avec des rétrovirus contrairement au Dr Montagnier, pour éviter les risques de contamination) en présence d’IL-2 (qui stimule la culture des lymphocytes T) et de sérum anti-interféron (qui assure une bonne production de virus par les cellules). Après 15 jours de culture, Jean-Claude Chermann et Françoise Barré-Sinoussi, son assistante, détectent une faible activité transcriptase réverse. Cette enzyme est produite par les rétrovirus pour intégrer spécifiquement l'ADN de sa cible. Cette activité enzymatique persiste jusqu’au , puis disparaît avec la destruction des lymphocytes. Jean-Claude Chermann verse le liquide de la première culture sur une nouvelle culture de lymphocytes, provenant d’un second donneur de sang. L’activité enzymatique réapparait avec ces lymphocytes, traduisant la reprise d'une activité virale du VIH. Ils concluent donc bien à un rétrovirus, mais celui-ci est différent des rétrovirus connus. En effet, le HTLV-1 ne détruit pas les cellules infectées. Et les anticorps anti-HTLV-1 fournis par Robert Gallo, le découvreur du rétrovirus, ne reconnaissent pas le nouveau virus.

Le , le virus est vu au microscope électronique à la surface des lymphocytes par Charles Dauguet, à l’Institut Pasteur ; entouré d’une enveloppe, il ressemble davantage à un lentivirus qu’à un HTLV-1. Il est appelé LAV, pour Lymphadenopathy-Associated Virus, après avoir été isolé chez d’autres patients atteints d’un sida avéré et que son tropisme pour les lymphocytes CD4 a été démontré.

La découverte est publiée dans le numéro de Science du , à côté d’un autre article de Gallo et Essex impliquant le HTLV-1 (renommé Human T-Leukémia virus) comme cause du sida[50].

En , Jean-Claude Chermann présente les résultats à Long Island, en apportant la preuve de l’existence d’anticorps anti-LAV détectés par un test ELISA mis au point à l’hôpital Bichat-Claude-Bernard. Gallo conteste l’appartenance du LAV au groupe des rétrovirus, rapporte la présence du HTLV-1 ou d’anticorps anti-HTLV-1 chez des patients atteints du sida, et présente pour la première fois le virus HTLV-III (Human T-Lymphotropic Virus). C’est le début de la controverse.

À partir du HTVL-III isolé par culture entre le et janvier 1984, l’équipe de Gallo met au point un test sérologique positif chez 88 % des malades du sida. Cette souche n'est pas comparée au LAV, mais, en fait, il s’agit du même virus, appelé LAV/HTLV-III puis HIV (Human Immunodeficiency Virus) par une commission de nomenclature en 1986.

Le séquençage du génome de ce virus à ARN, réalisé dès 1984 à l’Institut Pasteur, montre qu’il est très variable en raison des erreurs commises par la transcriptase inverse lors de la réplication, or la souche du LAV isolée par Jean-Claude Chermann et celle du HTLV-III de Robert Gallo sont pratiquement identiques. Jean-Claude Chermann a envoyé son virus à Robert Gallo (à la demande expresse de Mikulas Popovic, collaborateur de ce dernier) dès le . Robert Gallo n’admettra jamais avoir triché, mais la polémique se terminera par un compromis relatif au partage des droits sur la mise au point du test sérologique de dépistage[51].

Luc Montagnier entre alors en jeu en tant que directeur de Jean-Claude Chermann pour défendre la découverte de l'Institut Pasteur. À l'époque, son équipe ne travaille pas sur les rétrovirus : c'est donc par son rôle de responsable administratif de Jean-Claude Chermann qu'il se retrouve lié à la découverte. Le conflit entre Luc Montagnier et Robert Gallo pourrait alors se solder par un accord stipulant que l'équipe américaine est co-découvreuse du virus. Mais Jean-Claude Chermann refuse de signer l'accord. Un an plus tard, forcé par Luc Montagnier, il signe et démissionne de l'Institut Pasteur. Luc Montagnier reprend alors les travaux de Jean-Claude Chermann.

La paternité unique des pasteuriens dans la découverte du virus sera ensuite définitive – bien que les travaux de Robert Gallo aient été essentiels pour la connaissance du virus – et confirmée par l'attribution du Prix Nobel de physiologie ou médecine le à Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier, décision qui exclura le groupe de Robert Gallo de la découverte[52].

Si Luc Montagnier se présente comme le découvreur du virus, son équipe, en revanche, ne travaillait pas sur les rétrovirus en 1983. Pour corriger ce qui peut alors paraître comme une injustice, le président Nicolas Sarkozy promet de financer les travaux que Jean-Claude Chermann a poursuivi hors de l'Institut Pasteur[53]. Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi ont regretté de ne pas partager leur prix avec lui, alors qu'il était pourtant l'un des cosignataires de la publication de mai 1983 dans la revue américaine Science, où il rendait compte de la découverte du VIH[54].

Engagements publics

Dans sa jeunesse, Montagnier est communiste. Membre du PCF, pendant la guerre d'Algérie, il est à l'initiative, en 1957, avec Michel Crouzet, d'une pétition nationale au sujet de l'affaire Audin, autrement dit de la disparition de l'universitaire Maurice Audin, arrêté, torturé et exécuté par l'armée française[55]. Il prend part à la création du comité du même nom[56].

Il lance le premier Sidaction aux côtés de Line Renaud en 1994[6].

Se disant agnostique[6], il milite pour que les religions ne refusent pas les apports des sciences.

En 2007, il prend publiquement la défense des infirmières bulgares[6], accusées en Libye d'avoir inoculé le virus du Sida à leurs patients.

En 2008, il est entendu comme témoin, lors du procès de l'affaire de l'hormone de croissance, pour avoir rédigé en 1980 une recommandation sur le danger de transmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob[57].

Distinctions

Il a reçu de nombreux prix scientifiques dans sa carrière et d'honneur de par le monde[58]

Le pour ses travaux sur le virus du sida, dont la « découverte a été essentielle à la compréhension actuelle de la biologie de cette maladie et à son traitement antirétroviral », selon le comité Nobel.

Prix et récompenses

Décorations

Sociétés savantes

Honneurs

Il est directeur de recherche émérite au CNRS et professeur émérite à l'Institut Pasteur.

Il a plusieurs doctorats honoris causa :

Publications

  • Luc Montagnier, Des Virus et des hommes, Odile Jacob, , 300 p.
  • Luc Montagnier, Sida et société française, La Documentation française,
  • Luc Montagnier, R.Daudel, Le Sida, Flammarion, coll. « Dominos »,
  • Luc Montagnier, Les Combats de la vie, Jean-Claude Lattès,
  • Luc Montagnier, Michel Niaussat et Philippe Harrouard, Le Nobel et le Moine : dialogues de notre temps, Libra Diffusio,
Sélection d'articles
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  • (en) Ahuja SK, Aiuti F, Berkhout B, Biberfeld P, Burton DR, Colizzi V, Deeks SG, Desrosiers RC, Dierich MP, Doms RW, Emerman M, Gallo RC, Girard M, Greene WC, Hoxie JA, Hunter E, Klein G, Korber B, Kuritzkes DR, Lederman MM, Malim MH, Marx PA, McCune JM, McMichael A, Miller C, Miller V, Montagnier L, Montefiori DC, Moore JP, Nixon DF, Overbaugh J, Pauza CD, Richman DD, Saag MS, Sattentau Q, Schooley RT, Shattock R, Shaw GM, Stevenson M, Trkola A, Wainberg MA, Weiss RA, Wolinsky S, Zack JA., « A plea for justice for jailed medical workers », Science, vol. 314, no 5801,‎ , p. 924-5
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  • (en) Gallo RC, Montagnier L., « Historical essay. Prospects for the future », Science, vol. 298, no 5599,‎ , p. 1730-1
  • (en) Montagnier L., « Historical essay. A history of HIV discovery », Science, vol. 298, no 5599,‎ , p. 1727-8
  • (en) Salamon R, Marimoutou C, Ekra D, Minga A, Nerrienet E, Huët C, Gourvellec G, Bonard D, Coulibaly I, Combe P, Dabis F, Bondurand A, Montagnier L., « Clinical and biological evolution of HIV-1 seroconverters in Abidjan, Côte d'Ivoire, 1997-2000. », J Acquir Immune Defic Syndr., vol. 2, no 29,‎ , p. 149-57
  • (en) Moureau C, Vidal PL, Bennasser Y, Moynier M, Nicaise Y, Aussillous M, Barthelemy S, Montagnier L, Bahraoui E., « Characterization of humoral and cellular immune responses in mice induced by immunization with HIV-1 Nef regulatory protein encapsulated in poly(DL-lactide-co-glycolide) microparticles », Mol Immunol, vol. 8, no 38,‎ , p. 607-18

Notes et références

Notes

  1. Étienne Simon-Lorière est responsable du laboratoire de « génomique évolutive des virus à ARN » à l'institut Pasteur[46].

Références

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  2. Site de l'institut Pasteur, consulté le 27 novembre 2010
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Voir aussi

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Bibliographie

  • Maxime Schwartz et Jean Castex, La Découverte du virus du sida. La vérité sur « l’affaire Gallo/Montagnier », Paris, Éditions Odile Jacob, , 208 p. (ISBN 978-2-7381-2288-9)
  • Nicolas Moinet, Les Batailles secrètes de la science et de la technologie », Paris, Éditions Lavauzelle, collection renseignement & guerre secrète, , 153 p. (ISBN 2-7025-0947-9)

Articles connexes

Liens externes