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Le point le plus haut de l'île, ''Piu Ofahifa'', s'élève à 213 mètres<ref name=":0">{{Lien web|titre = Global Volcanism Program {{!}} Niuafo'ou|url = http://volcano.si.edu/volcano.cfm?vn=243110|site = volcano.si.edu|consulté le = 2015-11-20|langue = anglais}}</ref>.
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==== Une île très difficile d'accès ====
==== Une île très difficile d'accès ====

Version du 30 novembre 2015 à 18:10

Niuafo'ou
Vue par satellite de l'île
Vue par satellite de l'île
Géographie
Pays Drapeau des Tonga Tonga
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 15° 36′ S, 175° 38′ O
Superficie 15 km2
Point culminant Niuafo'ou (260 m)
Géologie
Géologie Île volcanique
Type Volcan rouge
Activité Actif
Dernière éruption 21 et 22 mars 1985
Code GVP 0403-11=
Observatoire Aucun
Administration
Démographie
Gentilé Niuans
Autres informations
Géolocalisation sur la carte : Tonga
(Voir situation sur carte : Tonga)
Niuafo'ou
Niuafo'ou

Niuafo'ou (« Noix de coco nouvelle »), aussi appelée Good Hope Island ou Tin Can Mail Island, est une île volcanique des Tonga. Elle a donné son nom à une plaque tectonique, la plaque de Niuafo'ou. Isolée et difficile d'accès, l'île a vécu dans une indépendance relative du pouvoir tongien jusqu'au XXè siècle. En 1946, l'île fut évacuée suite à l'éruption du volcan ; les habitants ne purent rentrer qu'à partir de 1958. Depuis les années 1990, la population de l'île diminue régulièrement. En 2011, l'île comptait 523 habitants[1] répartis dans huit villages différents[2].

Géographie

Localisation dans l'océan Pacifique

Carte des Tonga, avec Niuafoʻou au nord.
Carte des Tonga, avec Niuafoʻou au nord.

L'île est située dans l'océan Pacifique, en Polynésie. C'est l'une des plus au nord de l'archipel des Tonga. Les îles les plus proches sont Niuatoputapu et Tafahi à 210 kilomètres ; Wallis ('Uvea) est distante seulement de 270 kilomètres. La frontière entre la France et les Tonga passe entre Niuafo'ou et Wallis-et-Futuna.

Caractéristiques géographiques

L'île a un climat tropical, très chaud et humide. La température moyenne est de 26,3° C[2].

Un volcan en activité

L'île mesure environ 8 kilomètres de diamètre. Le cratère du volcan, d'environ 4 kilomètres de diamètre, est rempli par deux lacs : Vai Lahi (« grand lac » en niuafo'ou), d'une profondeur d'environ 80 mètres[2], et Vai Siʻi[3] (« petit lac »), aussi appelé Vai Mataʻaho. Plusieurs îlots se trouvent à l'intérieur du lac principal.

Le point le plus haut de l'île, Piu Ofahifa, s'élève à 213 mètres[3].

Le volcan sur l'île est toujours actif et est entré de nombreuses fois en éruption. Depuis le début du XIXème siècle, plus de dix éruptions ont été enregistrées[4]. La plupart de ces éruptions ont eu des conséquences directes sur la vie des habitants, détruisant les cultures et des villages, faisant parfois des victimes.

Liste des éruptions du volcan de Niuafoʻou depuis le XIXème siècle[4]
Date Conséquences
environ 1814
1840
1853 Destruction du village de ʻĀhau, 25 morts[5]
12 avril 1867
13 août 1886
1912
25 juin 1929 Destruction du village de Futu (pas de victimes)
1935
septembre 1943
9-17 septembre 1946 Destruction du village de ʻAngahā et évacuation de l'île[6]
1986

Une île très difficile d'accès

Niuafoʻou est dépourvue de lagon, et ne dispose pas de point d'ancrage sûr, ce qui rend l'accès par bateau très difficile. Ainsi, les habitants et les marchandises doivent être déchargées dans une petite barque avant d'être débarquées manuellement sur l'île. C'est une opération dangereuse en raison des fortes vagues[2]. Depuis 1980[6], l'île est équipée d'une piste d'atterissage sur l'herbe (aéroport de Mata'aho), permettant l'accès par avion. La compagnie aérienne Real Tonga effectue quelques vols vers Vavaʻu et Tongatapu[7], mais l'avion ne peut atterir que de jour, par beau temps et sans vent, et si l'herbe de la piste a été tondue[8].

Jusque dans les années 1990, l'île était considérée comme l'une des plus inaccessibles du monde[9].

Cyclones

L'île est vulnérable aux cyclones. La saison des cyclones se situe vers décembre-janvier. En 1931, un cyclone détruisit toutes les plantations de l'île[10]. En 1990, le cyclone Ofa provoqua des dégâts sur Niuafoʻou. En janvier 1998, le cyclone Ron toucha l'île avec des vents à plus de 270 km/h, occasionnant des dégâts sévères[11]. De même, le cyclone Waka a touché l'île en 2002, occasionant de gros dégâts sur les maisons, magasins et églises[12]. La population avait été évacuée au préalable.

Liste des principaux cyclones ayant touché Niuafo'ou depuis les années 1990
Année cyclone catégorie conséquences
1990 Ofa 4 dégâts modérés (surtout sur les plantations). 1 mort.
1998 Ron 5 dégâts sévères, nombreuses destructions (bâtiments et plantations)
2002 Waka 4 évacuation de la population ; dégâts (environ 10% des bâtiments détruits, deux écoles touchées)[13], plantations détruites[14].
2006 Tam 1 vents forts, très peu de dégâts.

Faune et flore

Faune

Dessin du mégapode de Pritchard, oiseau endémique de Niuafo'ou.
Le mégapode de Pritchard, espèce endémique de Niuafo'ou.

En raison de la présence du volcan, l'île abrite une espèce endémique : le mégapode de Pritchard (Megapodius pritchardii), connu localement sous le nom de malau[15]. C'est un oiseau qui réside surtout près de la caldeira centrale. Il ne couve pas ses œufs, mais les pond ses œufs dans le sable chaud, à un ou deux mètres de profondeur. La chaleur du volcan tout proche assure le développement des œufs[2]. Aujourd'hui, cet oiseau est une espèce en danger, notamment parce que les œufs sont un mets très apprécié de la population locale. Pour assurer sa survie, l'espèce a été implantée sur l'île inhabitée de Fonualei.

De nombreux oiseaux sont présents sur l'île, comme les canards, les pigeons (noms vernaculaires lupe et kulukulu)[16]. En outre, on trouve des lézards et une larve de capricorne, appelée ʻofato, qui se nourrit de bois. Cette larve est un mets très apprécié par les habitants[16]. Des poules et des cochons sont également présents sur l'île[17]. Des chevaux ont été introduits sur l'île, servant notamment de moyen de transport.

Flore

L'île est riche en fruits (mangues, bananes, oranges, citrons, papayes, melon, ananas, etc.). Niuafoʻou comporte de nombreux cocotiers et arbres à pain. Les habitants cultivent entre autres des ignames, du manioc, des patates douces (kumala) et plusieurs variétés de taro (kape, talo Tonga et talo Futuna)[16].

Histoire

Peuplement

La préhistoire de Niuafoʻou est mal connue. Paul W. Taylor (1995) estime que l'île a pu être peuplée aux alentours du premier millénaire par des Lapita, en même temps que l'île voisine Niuatoputapu[18].

La tradition orale fait état de quelques contacts avec les îles de Niuatoputapu, Samoa, Tokelau, une partie des Fidji et même les îles Gilbert dans les Kiribati[16].

Conquête tongienne

L'île de Niuafoʻou a été conquise par les tongiens probablement au XIIIème ou XIVème siècle[2]. Sous le règne du 24ème Tuʻi Tonga, Kauʻulufonua Fekai (aux environs de 1470[19]), le royaume des Tonga s'étendait jusqu'à Niuafoʻou, Niuatoputapu et ʻUvea (Wallis). Cependant, en raison de son éloignement géographique, Niuafoʻou est restée assez indépendante du pouvoir central tongien[20]. Pour asseoir son pouvoir sur les îles nouvellement conquises, Kau‘ulufonua Fekai y envoya des membres de sa famille. À Niuafoʻou, il envoya Makauka et Hakavalu[20].

Kau‘ulufonua Fekai réorganisa le système politique tongien : tandis que le Tu‘i Tonga possédait le pouvoir spirituel, le pouvoir temporel était confié au Tu‘i Haʻatakalaua[20] [19].Plusieurs rois tongiens de la dynastie Haʻatakalaua avaient leur résidence à Niuafoʻou[21].

La lignée Fotofili

D'après Elizabeth Both, le roi Haʻatakalaua Fotofili envoya à Niuafoʻou son petit fils, Fotofili[20], qui était également le petit-fils du roi de Wallis de l'époque, le Tuʻi ʻUvea[note 1]. Auparavant, les aristocrates (ʻeiki) envoyés par le Tuʻi Tonga à Niuafoʻou avaient été massacrés par la population locale[22].

Fotofili était réputé pour sa crutauté[note 2] et s'imposa rapidement comme le chef suprême de Niuafoʻou. Il put gouverner l'île de manière indépendante en raison de la grande distance qui la séparait des autres îles des Tonga[22].

Au XVIIème siècle, les tongiens firent de la famille Fotofili les gouverneurs de l'île. Aujourd'hui encore, Fotofili est le plus haut titre aristocratique dans l'île[23].

Lorsque la dynastie Kanokupolu prit progressivement le pouvoir à partir de 1600, les souverains tongiens envoyèrent des chefs (matāpule) à Niuafoʻou : Haufano et Māsila. Ils avaient avant tout un rôle cérémoniel et n'étaient pas destinés à remplacer les chefs existants[24].

La lignée Fusituʻa

Le pouvoir des Tuʻi Kanokupolu se renforça avec le temps. Au XVIIème siècle, un noble de bas rang (foha), Fusituʻa, fut envoyé à Niuafoʻou. Le seigneur Fotofili l'accepta et Fusituʻa put s'installer sur l'île[24]. Vers 1650, les fils du troisième Tuʻi Kanokupolu, Mataelehaʻamea, s'imposèrent dans tous les Tonga. Ils ne purent cependant établir leur autorité à Niuafoʻou, où le pouvoir de Fotofili était trop grand[24].

Liens avec Wallis (ʻUvea)

L'île a maintenu d'intenses contacts avec Wallis (ʻUvea) et Futuna[16], ce qui se vérifie d'un point de vue linguistique (le wallisien et le niuafoʻou sont très proches, à tel point qu'ils sont parfois considérés comme des dialectes de la même langue[25]). Au XXème siècle, de nombreux Niuans se réclament encore d'ascendance wallisienne[2].

Après l'arrivée des missionnaires à Wallis, et surtout depuis que Wallis et Futuna sont devenus un territoire d'outre-mer français en 1961, ces échanges se sont interrompus. Wallis a été avant tout reliée avec les autres territoires français du Pacifique, en premier lieu la Nouvelle-Calédonie. En outre, les missionnaires maristes présents à Wallis ont toujours vu d'un mauvais œil les apports extérieurs et ont interdit aux wallisiens et futuniens les tāvaka, ces voyages en pirogue vers d'autres îles[26]. Cependant, plusieurs missionnaires wallisiens furent envoyés à Niuafoʻu par les pères maristes[10].

Découverte par les Européens

Carte de 1646 tirée de Dell'Arcano del Mare de Robert Dudley montrant l'île de Niuafoʻou (dessinée de manière approximative).
Carte de 1646 tirée de Dell'Arcano del Mare de Robert Dudley montrant l'île de Niuafoʻou (Illand of Good Hope), dessinée de manière approximative.

Niuafoʻou a été découverte pour la première fois par les navigateurs hollandais William Schouten et Jacob Le Maire le 14 mai 1616. Cherchant un lieu où se réapprovisionner en eau et nourriture, ils nommère l'île Eylant van goede hope[27], « île de bonne espérance »[note 3]. Cependant, la rencontre avec les habitant tourna à la confrontation ; les hollandais repartirent après avoir tué deux Niuans, sans avoir pu débarquer[2] [28].

Pendant plus d'un siècle, l'île ne reçut aucune visite européenne. En 1772, deux navires français, le Mascarin et le Marquis de Castries, passèrent près l'île sans s'y arrêter[2].

En 1791, le navire britannique H.M.S Pandora, parti à la recherche des révoltés du Bounty, fit halte à Niuafoʻou. Cette fois-ci, la rencontre fut plus amicale et les officiers britanniques notèrent la proximité de la langue parlée par les insulaires avec celle du reste des Tonga[2].

Arrivée des missionnaires et conversion au christianisme

Contexte : les rivalités missionnaires dans le Pacifique au XIXème siècle

Du fait de son éloignement géographique, Niuafoʻou est resté relativement indépendante sur le plan religieux, guère affectée par les transformations sociales, économiques et politiques qui eurent lieu dans les autres îles de Tonga durant le XIXème siècle[10]. Les îles Tonga, et de manière générale cette région de Polynésie, fut le théâtre de rivalités missionnaires très fortes entre les protestants méthodistes et les catholiques maristes. Ces derniers étaient basés depuis à Wallis, à l'époque une véritable théocratie insulaire sous l'autorité du père Bataillon[29], et distante de 270 kilomètres de Niuafoʻou. En 1855, le catholicisme fut reconnu officiellement par le gouvernement tongien[10].

En 1832, un groupe de missionnaires méthodistes tongiens arriva à Niuafoʻou, où ils répandirent le protestantisme.

D'après les missionnaires wesleysiens, l'île comptait 1300 habitants en 1840[10].

Le catholicisme à Niuafoʻou

Cinquante ans plus tard, en 1886, des pères maristes européens arrivèrent sur l'île[10]. Les maristes convertirent assez vite une partie de la population niuane : en 1891, 130 niuans faisaient partis de la communauté catholique. Cette même année, la mission mariste à Niuafoʻou fut officiellement établie. Elle fut dirigée par le père Jouny jusqu'à sa mort 1931, avec l'aide de deux religieuses (une tongienne et une wallisienne) et d'un autre prêtre, le père Amata[10]. En 1917, les catholiques étaient 150 et 300 en 1926, pour une population de 1200 habitants[10].

En plus de l'église, les maristes construisirent également une école en 1896[10]. En 1892, deux églises catholiques étaient présentes sur l'île, ainsi qu'un couvent de religieuses visant à former des sœurs autochtones, créé l'année précédente[10]. En effet, le but des maristes était de former un clergé indigène le plus rapidement possible, notamment pour des raisons linguistiques et culturelles[10]. Le couvent fut cependant détruit en 1915 par une tempête et abandonné par la suite[10]. Les maristes ont également souffert des destructions causées par un cyclone en 1931, qui occasionna de fortes dettes.

Le père Jouny fut secondé entre 1928 et 1930 par le père Albert Kermann, originaire d'Alsace[10]. En 1931, l'intérim de la mission catholique fut confiée à un prêtre wallisien, le père Petelo Liku Mo Aka Aka. Peu après, le père Setefano fut envoyé pour le seconder. Ces deux prêtres avaient été formés au séminaire de Lano à Wallis[10].

En 1946, la communauté catholique comptait 400 membres[10].

Activité volcanique

Carte de Niuafoʻou représentant l'île avant l'éruption de 1943. Les différentes coulées de lave sont visibles sur la carte.
Carte de Niuafoʻou représentant l'île avant l'éruption de 1943. Les différentes coulées de lave sont visibles sur la carte.

En juin 1853, une éruption éclata dans le village de ʻĀhau (sud de l'île), détruisant le village et tuant 25 personnes[2].

En 1929, l'éruption du volcan détruisit le village de Futu, sans faire de victimes. Suite à cette éruption, le gouvernement tongien installa une station de télégraphe sans fil pour établir une communication avec l'île[2]. Les habitants ont construit un nouveau village, Kolofoʻou, qui signifie littéralement « nouveau village »[5].

Les différentes éruptions ont transformé la morphologie de l'île : l'éruption de 1930 rendit le mouillage impossible pour les navires à Niuafoʻou[10]. Le versant ouest de l'île comporte de nombreuses coulées de lave issues des différentes éruptions.

Expédition scientifique de 1930

De manière générale, la présence européenne à Niuafoʻou a été très limitée. Cependant, en août 1930, une expédition scientifique américano-néozélandaise fut organisée sur l'île dans le but d'observer l'éclipse solaire qui eut lieu le 21 octobre 1930[17]. Pendant plusieurs mois, cette expédition, organisée par l'observatoire naval des États-Unis, l'observatoire de l'université de Virginie et l'observatoire Sproul du Swarthmore College installa des télescopes et autres appareils d'observation. Le volcanologue Thomas Jaggar participa à l'expédition et étudia en détail le volcan et la géologie de l'île. En plus de l'observation de l'éclipse, les scientifiques installèrent également une station métérologique et collectèrent des spécimens des différents animaux de l'île[17].

L'accueil des habitants fut très cordial et l'expédition bénéficia de l'approbation de la reine Salote, souveraine des Tonga. Plusieurs fêtes furent organisées en l'honneur de l'expédition.

L'éruption de 1946 et l'évacuation de l'île

La nuit du 9 septembre 1946, le volcan entra en éruption[6]. Les habitants se sont réfugiés sur le mont Piu, au nord de l'île, haut de 213 m, puis sur le mont Mokotu voisin[6]. Cette éruption a détruit le village de ʻAngahā, la plupart des bâtiments administratifs, les réserves de coprah ainsi que le télégraphe, ce qui a poussé les autorités tongiennes à évacuer entièrement l'île. Malgré l'opposition de certains habitants, ces derniers (1 300 à l'époque) ont été transférés sur l'île principale des Tonga, Tongatapu. Quelques habitants refusèrent d'embarquer et restèrent sur l'île[2], mais furent évacués eux aussi en octobre 1947. L'île devint alors totalement inhabitée.

En raison du manque de ressources à Tongatapu et de l'hostilité des tongiens à l'égard des nouveaux venus, les Niuans furent relogés sur l'île voisine de ʻEua en 1949. Là, ils purent recréer une communauté autonome, avec ses propres villages, écoles, magasins et églises.

Retour à Niuafo'ou (1958)

Cependant, la majorité des habitants voulaient retourner dans leur île d'origine. En 1958, le gouvernement tongien accepta finalement de laisser rentrer les Niuans chez eux. Un certain nombre retourna, tandis que d'autres choisirent de rester sur ʻEua.En 1988, la communauté de Niuans était deux fois plus nombreuse à ʻEua que sur l'île d'origine[2].

Le gouvernement tongien a fait reconstruire la plupart des services publics : écoles, clinique, aéroport, etc. De fait, il y a toujours un nombre important d'étrangers[note 4] sur l'île, originaire des autres îles tongiennes.

Démographie

Photo en couleur de la piste d’atterrissage de Niuafoʻou vue de haut avec le village de ʻEsia en arrière plan
Piste d’atterrissage de Niuafoʻou, avec le village de ʻEsia et le cratère du volcan en arrière plan.

Le premier recensement à Tonga date de 1956. Les chiffres pour la période précédant l'évacuation de l'île sont des approximations données par les observateurs locaux (missionnaires, etc.).

Une population stable jusqu'à l'évacuation

Avant l'éruption de 1946, la population niuane est restée assez stable. En 1917, la population s'élevait à 1200 habitants. En 1939, la population s'élevait à 1378 habitants selon les sources officielles[30]. Avant l'évacuation de l'île en 1946, il y avait environ 1300 habitants[6].

Une fois autorisés à rentrer chez eux en 1958, les Niuans retournèrent progressivement sur leur île : en 1959, 250 personnes résidaient à Niuafoʻou[6]. L'année suivante, ils étaient 345[6]. Cependant, une grande partie des Niuans choisirent de rester à ʻEua et Niuafoʻou n'a jamais retrouvé une population aussi nombreuse qu'avant. En 1966, l'île comptait 599 habitants et 763 en 1986[31].

Déclin de la population

À partir des années 1990, la population de Niuafoʻou commença à décliner. En 2006, il n'y avait plus que 646 habitants, soit une baisse de 12% par rapport à 1996[31]. En 2011, la baisse était encore plus forte, avec seulement 523 habitants, soit moins qu'en 1966. En cinq ans, l'île a perdu près de 20% de sa population.

En 1967, il y avait environ 586 habitants, dont 514 Niuans. Le reste étaient des membres de l'administration tongienne ou des prêtres, résidant de manière temporaire sur l'île[16].

Évolution de la population de Niuafoʻou (1966-2011)[1]
Année 1966 1976 1986 1996 2006 2011
Population 599 678 763 735 646 523

Une grande partie de la communauté niuane réside à ʻEua : ils étaient 2108 en 1976[6].

Caractéristiques de la population

Le sex-ratio de l'île est très déséquilibré : il y a beaucoup plus d'hommes que de femmes (129 hommes pour 100 femmes en 2006). Il s'agit du sex-ratio le plus élevé des Tonga[1]. La population est très jeune : 40% des habitants ont moins de 14 ans et seulement 17% dépassent les 60 ans.

De plus en plus de jeunes choisissent de quitter leur île pour aller vivre à Tongatapu, voire tenter leur chance à l'étranger. En conséquence, moins d'enfants naissent sur l'île, ce qui contribue à accroître la diminution de la population. Un des indicateurs révélateur de cet exil est l'âge moyen : il est passé de 20 ans en 2006 à 24 ans en 2011[1] et c'est l'un des plus élevé des Tonga.

Ce déclin n'est pas propre à Niuafoʻou mais est observé également à Vavaʻu, Haʻapai, ʻEua et Niuatoputapu[1] : les habitants laissent leurs îles pour rejoindre le centre urbain de Tonga (Tongatapu, et plus particulièrement la capitale Nukuʻalofa).

Un groupe de Niuans sur l'île de ʻEua, à la résidence du représentant du gouvernement tongien en 1971.

Politique

L'île est administrée par le gouvernement tongien. La terre est possédée par trois nobles (qui étaient en 1988 Fusituʻa, Fotofili et Tuita[2]), le Roi de Tonga et le gouvernement tongien.

D'après Wendy Pond, les Niuans ont longtemps vu les tongiens comme des étrangers, et ont maintenu une forte autonomie par rapport au pouvoir central des Tonga. Certains chants recueillis auprès des habitants traduisent de manière indirecte les critiques adressées aux chefs et au gouvernement tongien[23].

Représentation au parlement tongien

Depuis l'adoption de la Constitution de Tonga en 1875, la monarchie tongienne en est une monarchie constitutionnelle[10] : le parlement (Fale Alea) est constitué de représentants du peuple (élus pour cinq ans) et des représentants des nobles, en nombre paritaire. En 1875, le Tuʻi Tonga (roi) George Tupou Ier désigna un gouverneur pour Niuafoʻou, nommé à vie[32].

Niuafoʻou est rattachée administrativement avec l'île de Niuatoputapu et sa voisine Tafahi. Ensemble, elles sont connues sous le nom de « Niuas ». Depuis 2010, les trois îles forment l'un des cinq district électoraux du Royaume de Tonga[33][34] pour l'élection des représentants des nobles, et l'une des 17 circonscriptions électorales[34] pour les représentants du peuple.

En 2015, le représentant du peuple pour les Niuas est l'honorable Fe’ao Vakata et Lord Fusitu'a le représentant des nobles[35].

Divisions administratives

L'île est divisée en trois districts (1967)[16] :

  • Hihifo (« ouest »), comprenant quatre villages (nord de l'île)
  • Hahake (« est »), comprenant les villages de Petani et Tongamamaʻo (sud-est de l'île)
  • ʻAhau (ouest de l'île), presque inhabité du fait des éruptions.

Économie

le talo futuna, une variété de taro poussant sur l'île.

Une économie de subsistance basée sur l'agriculture

Les Niuans reposent sur une économie de subsistance, basée principalement sur l'agriculture et la pêche. Les habitants cultivent des ignames, taros, patates douces et des fruits de l'arbre à pain ; on trouve également des bananes, des mangues et autres fruits. En outre, l'île est riche en cocotiers, qui fournissent des noix de coco pouvant être utilsés pour la consommation ou bien être transformés en coprah destiné à l'exportation[2].

Export du coprah

Dans les années 1930, l'export du coprah était réalisé par deux marchants européens, C.A. Ramsey et William Quensell[17]. Dans les années soixante, c'était la principale activité économique de l'île[23].

Médias

Pendant très longtemps, l'île n'avait aucun moyen de communication avec l'extérieur. En 1929, un télégraphe sans fil fut installé sur l'île, mais il fut détruit par l'éruption de 1946[6].

Radio

Dans les années 2000, une station radio FM a été installée sur l'île[36] : les Niuans ont donc leur propre radio locale. En outre, les habitants captent les stations de radio des Tonga et celles des îles environnantes, comme Wallis et Futuna 1ère ou les stations radio de Samoa[2].

Accès à internet

En 2008, l'île a été reliée à internet. La première connexion a eu lieu le 31 septembre 2008[37].

Culture

Photo en couleur d'ne maison traditionnelle à Niuafoʻou
Une maison traditionnelle (fale) à Niuafoʻou

Les Niuans sont un peuple Polynésien. Leur culture est proche de celle de leurs voisins tongiens, wallisiens, futuniens ou de Niuatoputapu et Tafahi, dont ils partagent certains éléments dans la tradition orale.

Les Niuans se retrouvent le soir autour du kava, une boisson traditionnelle. Lors de ces soirées, des discussions ont lieu, des histoires sont racontées ; les participants chantent et dansent également[23].

Religion

L'île a été christianisée par des missionnaires protestants et des catholiques. De ce fait, les deux confessions cohabitent aujourd'hui.

Langue

La langue vernaculaire de l'île est le niuafoʻou, mais elle est de plus en plus supplantée par le tongien. Les deux sont des langues polynésiennes. Linguistiquement, le niuafoʻou est plus proche du wallisien que du tongien.

Le tongien est employé dans la plupart des domaines de la vie quotidienne : à l'école, à l'église, dans les bureaux du gouvernement, etc. Le tongien est utilisé dans toutes les occasions formelles, tandis que le niuafoʻou n'est parlé que dans certaines familles. Le niuafoʻou a subi un processus de substitution linguistique et est désormais une langue en danger[2].

L'anglais est également enseigné dans les écoles. La nouvelle politique linguistique du ministère de l'éducation, lancée en 2012, prévoit de former des élèves entièrement bilingues à travers un enseignement d'abord en tongien, puis une introduction progressive de l'anglais à partir du grade 4 (équivalent du CM1 en France). Le niuafoʻou n'est par contre pas mentionné dans cette politique[38]. D'après le Lonely Planet (2001), l'anglais est très peu parlé par la population locale[9].

Enseignement

Photo en noir et blanc d'élèves d'une école de Niuafoʻou un jour d'examen, en 1969.
Des élèves d'une école de Niuafoʻou un jour d'examen, en 1969.

D'après Tsukamoto, l'île comptait en 1988 deux écoles primaires publiques et une école secondaire privée[2].

Perception du volcan

Le volcan, partie intégrante de la vision du monde niuane

Le volcan fait partie intégrante de la vie des Niuans. Pour l'anthropologue française Cécile Quesada, les Niuans ont intégré le volcan dans leur vision du monde et ne le traitent pas comme un élement extérieur. Au contraire, ils expliquent les éruptions par une dérégulation des rapports sociaux : lorsqu'un chef abuse de son pouvoir, lorsque les employés du gouvernement exploitent les habitants, ou lorsque certains habitants ont un comportement jugé immoral, l'ordre social est menacé. Les Niuans voient alors dans les éruptions une manifestation de la colère divine, qui les punit pour ne pas avoir respecté les règles. Les habitants expliquent que le respect des règles de vie en communauté et des valeurs morales (amour, respect, obéissance) permet de se prémunir en partie contre les éruptions[5]. De plus, ils soulignent l'importance de la prière. (certaines cérémonies sont organisées spécialement pour se prémunir du volcan). Cependant, les hommes sont conscients de leur limites, et certaines éruptions sont interprétées comme la volonté de Dieu de mettre à l'épreuve les insulaires.

Depuis la christianisation de l'île, les éruptions sont interprétées comme un message du Dieu chrétien, mais Quesada note que dans la religion pré-chrétienne, encore mal connue, les catastrophes naturelles étaient souvent attribuées à des divinités. Le christianisme n'a fait qu'actualiser ces croyances[5].

La population niuane connaît également les raisons scientifiques expliquant le phénomène volcanique, notamment à travers l'école[5]. En 2004, l'Unesco a mené un programme de sensibilisation aux risques volcaniques auprès des écoles en éditant des livrets en anglais et en tongien[39].

Mythes et tradition orale à propos du volcan

La société niuane, à l'instar des sociétés polynésiennes, se caractérise par une riche tradition orale. Cette dernière constitue une part fondamentale de la culture niuane et retrace son histoire, compensant ainsi en partie le manque de sources écrites[18]. De nombreuses légendes se rapportent ainsi au volcan de Niuafoʻou. L'une d'elle relate qu'à la place du cratère se dressait une montagne. Une nuit, cette montagne fut volée par des divinités malfaisantes[note 5] venues de Samoa. En chemin, ils passèrent au dessus de Niuatoputapu. Le héros Sekatoa se mit en quête de les arrêter : il fit alors apparaître le soleil en pleine nuit. Les diablotins samoans, surpris en plein forfait, lâchèrent alors leur prise. Cette montagne est devenue l'île de Tafahi, à côté de Niuatoputapu.

Une autre version de cette légende, rapportée par Tsukamoto, fait intervenir Moso, un démon (teevolo) samoan que l'on retrouve également dans la mythologie wallisienne et futunienne[40]. Moso souhaitait emmener chez lui la montagne de Niuafoʻou, où résidait le démon de l'île, 'Alaki Vai Lahi. Mais il fut contrarié par Sekatoa au niveau de Niuatoputapu, et voyant le soleil se lever, abandonna la montagne qui devint Tafahi.

Pour Paul W. Taylor, ces légendes pourraient avoir une base historique[18]. Le « vol de la montagne » de Niuafoʻou correspondrait à l'effondrement de la caldeira avant l'éruption du volcan ; l'éruption qui s'en suivit rejeta un imposant nuage de cendres et de fragments de roche, qui obscurcit le ciel. Les vents ont ensuite porté ces cendres jusqu'à Niuatoputapu et Tafahi[note 6]. La dispersion de ce nuage expliquerait l'apparition soudaine du soleil dans la légende.

En s'appuyant sur la présence importante de cendres sur le sol marin dans la zone, et le fait que l'éruption relatée n'a pas pu se produire avant l'arrivée des premiers habitants dans la région, il y a 3000 ans, Taylor estime que l'éruption a probablement eu lieu après 1000 av. J.-C.[18].

Carte de l'île de Niuafoʻou

Notes et références

Bibliographie

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  • (en) Roger Garth, Politics and Social Dynamics in Niuafo'ou. An outlier in the Kingdom of Tonga (thèse de doctorat), University of Auckland, (lire en ligne)
  • (en) Akihisa Tsukamoto, The language of Niuafo'ou Island (thèse de doctorat), Australian National University, , 482 p. (lire en ligne)

Références

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  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s (en) Akihisa Tsukamoto, The language of Niuafo'ou Island, thèse de doctorat, Australian National University, , 482 p.
  3. a et b (en) « Global Volcanism Program | Niuafo'ou », sur volcano.si.edu (consulté le )
  4. a et b (en) Stephan Kempe et Józef Kazmierczak, Terrestrial Analogues for Early Planetary Oceans: NIUAFO‘OU CALDERA LAKES (Tonga) and Their Geology, Water Chemistry, and Stromatolites, Springer Netherlands, coll. « Cellular Origin, Life in Extreme Habitats and Astrobiology », (ISBN 978-94-007-4965-8 et 978-94-007-4966-5, DOI 10.1007/978-94-007-4966-5_13, lire en ligne), p. 195-234
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  6. a b c d e f g h et i (en) Roger Garth, The Fire has Jumped: Eyewitness accounts of the eruption and the evacuation of Niuafo'ou, Tonga, Suva, Fidji, University of the South Pacific, , 127 p. (lire en ligne)
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  9. a et b (en) Matt Fletcher et Nancy Keller, Tonga, Lonely Planet, (lire en ligne), p. 184
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  11. (en) « Tropical Cyclone Season Summary, 1997-98 », sur www.pacificdisaster.net (consulté le )
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  14. « USATODAY.com - Tropical cyclone lashes tiny Pacific isle of Tonga », sur usatoday30.usatoday.com (consulté le )
  15. « Niuafo'ou's unique bird - the Megapode », sur www.bettybillingham.co.uk (consulté le )
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  40. Dominique Pechberty et Epifania Toa, Vivre la coutume à 'Uvea (Wallis), L'Harmattan, , 325 p. (lire en ligne), p. 53-55

Notes

  1. Fotofili était le fils de Tatafu (fils du tongien Haʻatakalaua Fotofili) et de Tokanga Fuifuilupe, la fille du roi de Wallis.
  2. Les habitants le surnomèrent Fotofili Fekai, ce qui signifie Fotofili le terrible, le cruel, le cannibale. (source : Both 1982)
  3. D'où le nom en anglais Island of Good Hope ou Good Hope Island. De même, l'île est appelée isola della buona speranza en italien dans l'atlas Dell'Arcano del Mare de Robert Dudley (1646)
  4. Le terme « étranger » est utilisé ici dans le sens de « non-originaire de Niuafoʻou » ; d'un point de vue juridique, tous sont de nationalité tongienne.
  5. Appelées Otua Pau'u en tongien, que l'on pourrait traduire par diablotins
  6. Taylor a modélisé la trajectoire de ces vents par ordinateur

Voir aussi

Liens externes