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==== Transports urbains ====
==== Transports urbains ====

Version du 1 février 2012 à 17:50

Belfort
Belfort
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Territoire de Belfort
Arrondissement Belfort
Intercommunalité Communauté d'agglomération Belfortaine
Maire Étienne Butzbach
Code postal 90000
Code commune 90010
Géographie
Coordonnées 47° 38′ 17″ nord, 6° 51′ 46″ est
Altitude Min. 354 m
Max. 650 m
Élections
Départementales Chef-lieu de cinq cantons
Localisation
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Belfort
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Belfort
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Belfort
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Belfort
Liens
Site web http://www.ville-belfort.fr/

Belfort (prononciation usuelle [belfɔːʁ], prononciation vieillie [befɔːʁ] ou [bɛfɔːʁ][1]) est une ville et commune française. Située à 36 km à l'ouest de Mulhouse[Note 1], dans la région Franche-Comté, sur la Savoureuse, elle fait partie de l'espace métropolitain Rhin-Rhône[2]. Il s'agit de la plus grande ville et du chef-lieu du département du Territoire de Belfort.

Historiquement, elle fait partie de la Haute-Alsace, subdivision de la province historique d'Alsace qui correspond aux actuels départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et du Territoire de Belfort ainsi que le territoire de Landau en Allemagne. La ville a toujours fait partie de l'espace linguistique francophone à l'instar des vallées welches. Le département du Territoire de Belfort a été créé en 1922 sur l'ancienne partie de l'Alsace non-annexée par l'Allemagne. Par la suite, lors de la création des régions françaises en 1982, il a été intégré à la région Franche-Comté[3].

Ses habitants sont appelés les Belfortains. D'après l'Insee, Belfort compte 50 199 habitants (population municipale)[D 1] dans la ville et 112 336 dans son aire urbaine en 2008 et se classe 73e plus grande aire urbaine de France[D 2]. Il s'agit de la ville la plus densément peuplée de la région avoisinant les 3 000 habitants au kilomètre carré[4],[5].

Établie dans la trouée de Belfort, la cité joue un rôle important dès le XIVe siècle sous le nom de Bellumfortum, le « beau fort » qui fait allusion au château qui dominera la ville. Cette situation stratégique au cœur de la trouée de Belfort a fait d'elle une place forte militaire et une cité de garnison aux frontières des mondes rhénan et rhodanien. Elle possède de ce fait un riche patrimoine historique et culturel.

Géographie

Positionnement de la ville de Belfort au sein du département du Territoire de Belfort avec ses réseaux routier et hydrologique principaux

La ville se situe dans la Trouée de Belfort, délimitée au nord par le massif des Vosges et au sud par le massif du Jura. Voie de communication importante entre monde rhénan et monde rhodanien, elle est traversée par l'autoroute A36, la route nationale RN19, les voies ferrées (Paris-Mulhouse, Strasbourg-Lyon et la LGV Rhin-Rhône) et le canal de la Haute-Saône reliant la ville au canal du Rhône au Rhin.

Localisation

La ville de Belfort et son Territoire se situent dans l'extrême nord-est de la région Franche-Comté[6], dans une zone frontalière. En effet, l'agglomération belfortaine se situe par la route à moins de 25 km de la frontière suisse et à environ 60 km de la frontière allemande. On peut donc parler d'une certaine proximité de la ville avec Bâle ou Fribourg-en-Brisgau. À vol d'oiseau, Belfort est distante de 360 km de Paris, 260 km de Lyon et 120 km de Strasbourg[Note 2].

À l'échelle régionale et par les voies de communication, Belfort est à 35 km de Mulhouse, 65 km de Bâle, 70 km de Colmar, 90 km de Besançon, 95 km de Fribourg-en-Brisgau, 150 km de Strasbourg et 170 km de Dijon, aux portes de l'Alsace, de la Lorraine, de l'Allemagne et de la Suisse. Sa distance avec la capitale est de 500 km par l'autoroute[Note 2].

La ville se situe sur un axe structurant européen dit « Rhin-Rhône[2] », voie de communication entre Mer du Nord et Méditerranée, Europe du Nord et Europe du Sud.

Communes limitrophes de Nom ?
Nom ?

Topographie

Belfort est situé dans la trouée de Belfort, le passage le plus aisé entre la plaine d'Alsace et le bassin du Rhône. Le site de la ville est entouré de sept collines (à partir du nord dans le sens des aiguilles d'une montre) : mont Rudolphe, mont de la Miotte, le mont Justice, mont des Hautes Perches, mont de la Haute Charmée, le Haut du Mont et le mont Salbet. Les monts de la Miotte, Salbert et des Hautes Perches sont des sites fortifiés. Les terres sur lesquelles sont bâties Belfort aujourd'hui sont relativement planes, d'une altitude variant entre 345 et 400 mètres.

Belfort vue de la Miotte, de nuit.
Belfort vue de la Miotte, de jour.
Panorama vu du sommet du Salbert

Géologie

La situation de Belfort présente une situation notable d'un point de vue géologique, puisqu'elle est située à cheval sur le sud du massif des Vosges, notamment le mont du Salbert, et du nord du massif du Jura, notamment les monts de la Justice, de la Miotte, des hautes et basses Perches. Elle se trouve ainsi sur une micro faille géologique entre ces massifs montagneux. Ainsi la ville est constituée de roches issues de ces des massifs : le grès des Vosges, datant du Trias moyen et le calcaire jurassien, du Jurassique (inférieur, moyen et supérieur). Des alluvions plus récentes ont été déposées par les cours d'eau, notamment la Savoureuse. Au nord de la ville, on trouve des dépôts glaciaires du quaternaire et des strates issues du Viséen et Dévono-Dinatien[7]. Une des conséquences de cette situation particulière est la couleur de la roche et donc de la terre. Ainsi à l'ouest de l'étang des Forges, elle est rouge (grès des Vosges), alors qu'à l'est, elle est grise (calcaire du Jura)[G 1].

Hydrologie

Centre-ville, quai de la Savoureuse

L'axe hydrologique principal de la ville est constitué par la Savoureuse[8]. Cette rivière de 40 kilomètres, prend sa source au sommet du Ballon d'Alsace et traverse la ville du nord au sud, elle se jette dans l'Allan à Sochaux dans le Doubs. Dans sa traversée du centre-ville, les quais ont été aménagés pour permettre aux cyclistes et piétons de s'y promener.

Climat

Belfort est soumise à une double influence climatique, océanique d'une part (précipitations importantes tant en quantité qu'en fréquence) et une forte influence continentale d'autre part avec des hivers rudes (fortes gelées, neige) et des étés chauds et secs. D'une manière générale, le climat de Belfort se caractérise par une forte variabilité, tant au cours d'une saison que d'une année à l'autre. Le tableau suivant donne une idée du climat belfortain en comparaison avec la moyenne nationale et quelques villes représentant les différents climats existant en France.

Tableau comparatif des données climatiques de Belfort[9]

Ville Ensoleillement
(h/an)
Pluie
(mm/an)
Neige
(j/an)
Orage
(j/an)
Brouillard
(j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Belfort 1 797 1 080 36 23 43
Paris 1 662 637 12 17 8
Nice 2 724 733 1 27 1
Strasbourg 1 693 665 26 28 51
Brest 1 530 1 210 7 12 76
Bordeaux 2 035 944 3 31 69

Avec 1 080 millimètres de précipitations par an, la ville est une des plus arrosées du pays avec Pau (1 084 mm/an), Brest (1 109 mm/an) et Biarritz (1 483 mm/an). Ces précipitations ont lieu en moyenne 135 jours par an, dont 36 avec des chutes de neige. Elle bénéficie malgré cela d'un bon ensoleillement de 1 797 heures par an.

Les records de température maximale et minimale sur Belfort sont respectivement de 38 °C le 31 juillet 1983 et −21,4 °C le 1er janvier 1985. La température moyenne annuelle est de 9 °C.

Record de températures de Belfort
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Record de froid (°C)
date du record
−20,6
1985
−21,4
1956
−13,9
2005
−6,1
1986
−3,7
1979
3,2
1975
4,6
1960
4,4
1979
0,3
1971
−6
1950
−10,1
1977
−15,7
2001
Record de chaleur (°C)
date du record
16,9
1999
20,4
1960
25,2
1989
29
1968
31
1947
38
1949
37,5
2003
34
1945
34
1949
27
1947
20,3
1979
18,2
1989
Source : L'internaute[10]


Transports et communications

Situation de Belfort dans les réseaux routier et ferroviaires franc-comtois.

Axes routiers

Comme de nombreuses villes européennes, Belfort est dominée par l'automobile dont le trafic augmente continuellement[B 1]. Belfort est située à seulement 40 km du port Mulhouse-Rhin dont les plateformes multimodales reliées avec les transports routiers et ferroviaires permettent le transit international des conteneurs en provenance de Belfort. L'autoroute A 36 Beaune - Mulhouse, qui passe au sud et à l'est de la ville, est l'axe principal la reliant aux autres villes françaises et étrangères. Elle a fait l'objet d'un élargissement sur l'axe Belfort-Montbéliard, passant de 2x2 voies à 2x3 voies de 2006 à 2008[11]. Une route nationale, la N 19 passait originellement au sud de la ville. Elle est progressivement déclassée au profit de la RN1019, aménagée progressivement en 2x2 voies[12] , elle permet de rejoindre Paris, Nancy et la Suisse et constitue ainsi l'autre axe principal.

Liaisons ferroviaires

La gare SNCF de Belfort-Ville
La gare SNCF de Belfort-Montbéliard TGV

La ville bénéficie d'une bonne desserte par le train. Les TGV nationaux et internationaux desservent depuis le 11 décembre 2011 la gare de Belfort-Montbéliard TGV sur la ligne LGV Rhin-Rhône. Ils permettent de rejoindre Paris, Dijon, Lyon et Strasbourg, Zürich, Bâle et Mulhouse. Les lignes classiques et le TER complètent cette offre vers Montbéliard, Besançon, Mulhouse, Vesoul, Épinal et Nancy desservant la gare de Belfort, gare principale, et la gare de Trois-Chênes, gare secondaire. D'ici à 2015, les trains TER desserviront la gare TGV sur la liaison Belfort - Bienne. Cette ligne ouvrira Belfort et son agglomération sur la Suisse dont les villes de Delémont, Berne, Fribourg et Lausanne[13]. D'ici 2020, la ligne Épinal-Belfort sera électrifiée et modernisée, permettant la liaison LGV Est-LGV Rhin-Rhône en gare de Belfort-Montbéliard TGV ouvrant de nouvelles destinations TGV vers Nancy, Metz et le Luxembourg[14].

Voie aérienne

Belfort bénéficie de la proximité de l'aéroport international Basel-Mulhouse-Freiburg (à environ 65 km) et de l'aéroport international de Zürich (à environ 165 km). L'agglomération belfortaine est équipée d'un aérodrome situé sur la commune de Chaux au nord de Belfort.

Ancien réseau de tramway de 1913 à 1948

Carte postale ancienne montrant la gare de Belfort du Chemin de fer d'intérêt local, avec une motrice au départ
Gare de Belfort des Chemins de fer d'intérêt local, avec une motrice au départ

Le TEB ou le réseau de Tramways Électriques de Belfort est fondé en 1895. En 1898, sont mis en service les deux premières lignes de tramway allant de la gare à la mairie, et de Belfort à Valdoie. En 1912, les tracés sont repris par les Chemins de fer d'intérêt local du Territoire de Belfort[15]. La ville sera alors desservie par un réseau de chemin de fer secondaire à voie métrique et traction électrique, qui fut en activité de 1913 à 1948, pour la dernière des lignes, avant d'être évincé par le développement de l'automobile[C 1].

Transports urbains

Les transports urbains sont représentés par le réseau de bus Optymo qui dessert tout le département avec 7 lignes urbaines, 7 lignes suburbaines, 12 lignes spéciales, 3 lignes directes[C 2]. Ce réseau est dense avec une fréquence cadencée à 10 minutes en journée sur le réseau urbain et de 20 minutes à toutes les heures sur le réseau suburbain. Une innovation de taille a eu lieu en 2009 : la possibilité de payer le ticket de bus par SMS, dispositif unique en France, cela pour faciliter l'accès aux usagers qui ne prennent pas régulièrement le bus. L'ensemble de sa flotte est doté de bus GPL[C 1], plus respectueux de l'environnement, ce qui lui a permis d'obtenir le Ruban du développement durable à la fin de l'année 2009[16]. En 2012, le réseau se distingue en étant le premier réseau français en termes de progression de la fréquentation : plus de 70 % en quatre ans. En 2011, plus de 8 millions de passagers ont emprunté le réseau Optymo[17].

Projet de bus à haut niveau de service

Tandis que la plupart des grandes villes de France s'équipent de système lourd de type tramway, Belfort se dote d'ici à 2013 d'un bus à haut niveau de service (BHNS)[C 3], adapté aux contraintes financières et à la demande des voyageurs, qui permettra d'avoir une fréquence élevée et cadencée à 5 minutes en milieu urbain, 10 à 20 minutes en périurbain. Ce projet s'accompagnera d'une rénovation urbaine[C 4] et de la mise en place de 270 vélos en vélopartage[18],[19].

Urbanisme

Belfort et ses 10 quartiers

Quartiers

En 1999, la mairie a divisé la ville en 10 quartiers[A 1] auxquels il faut ajouter la forêt du Salbert située au nord-ouest de la ville reliée à Belfort-Nord. Chaque quartier a un conseil qui joue le rôle d'instance d'information, de concertation et de débat en direction des habitants. Les conseils se réunissent au moins une fois par trimestre sur l'initiative de son président..

Tissu urbain

La centre historique de la Vieille Ville a connu plusieurs extensions en 1565, 1675 puis 1782[G 2]. Le centre-ville de Belfort s'est étendu à l'ouest de la colline de la citadelle. Au XIXe siècle, la ville s'étend, notamment après l'arrivée des émigrés d'Alsace suite à la guerre franco-prussienne de 1870[G 3]. Des faubourgs sont aménagés, notamment sur la rive droite de la Savoureuse, comme les Faubourgs de France, de Montbéliard, des Ancêtres ainsi que la gare. L'enceinte ouest et la Porte de France sont démolies pour ouvrir les commerces de la Vieille Ville sur le nouveau centre-ville naissant autour du Faubourg de France et de la gare. Des quartiers périphériques connaissent un essor important tels que les Barres, La Pépinière, Le Mont ou la Miotte à partir de 1939[G 4]. Le tissu actuel est dense et composé d'immeubles ne dépassant pas cinq ou six étages et de pavillons résidentiels.

Le baby boom, l’émigration venue du monde rural et des anciennes colonies d'après guerre accroissent fortement les besoins en logement. C'est alors que sont construits de grands ensembles en périphérie de la ville, notamment les Résidences au sud-ouest, des Dardel au nord de la ville, des Arsots au nord-est, à cheval sur la commune d'Offemont. Le quartier des Glacis du Château a été construit à l'est de la citadelle sur une zone peu urbanisée et qui de fait est à proximité immédiate du cœur urbain malgré l'obstacle que constitue les fortifications de la citadelle. Ces quartiers datent d'extensions entreprises en 1978[G 5]. Dans ces nouveaux quartiers, se sont généralement des tours de quinze à vingt étages, de longues barres d'immeubles, quelques pavillons qui sont construits. Ces quartiers connaissent actuellement de nombreuses opérations de restructuration et de réhabilitation (construction d'immeubles de quelques étales, de maisons de ville et rétablissement de commerces de proximité).

Projets urbains

La Mairie est engagée de nombreux projets d'urbanisation à court ou moyen terme dont les principaux sont :

  • rénovation urbaine du cœur-urbain en lien avec le projet de BHNS prévu pour 2013[C 4]. En 2012, est prévue la prolongation des zones piétonnes, rive droite, du Faubourg de France jusqu'à la gare de gare-ville incluant son parvis et, rive gauche, un piétonnisation partielle du pont Carnot jusqu'à la Place de la République, la Place d'Armes[A 2] sera également piétonisée. L'ensemmble formera un axe piéton Gare-Place Corbis-Vieille Ville[A 3].
  • rénovation urbaine des Résidences, les Glacis du Château, ces quartiers sont en cours de rénovation depuis plusieurs années dans le cadre du Programme Local de Rénovation Urbaine[A 4].

Logement

La ville de Belfort compte 26 380 logements dont 24 621 résidences principales en 2008[D 3]. Du fait du caractère urbain, 20 885 logements sont des immeubles collectifs soit 85 % du parc total[D 3]. Les propriétaires représentent 31 % et les locataires 69 %[20]. Entre 2000 et 2009, 3 000 logements ont été construits à Belfort et dans sa première couronne dont 81 % de logement collectif. La crise bancaire et financière de l'automne 2008 a entrainé une baisse de 15 points sur les constructions de l'ensemble du Territoire de Belfort, cependant la baisse est sensiblement plus élevée dans le secteur périurbain que dans le cœur d'agglomération (Belfort et sa première couronne)[D 4]. En 2009, le prix du mètre carré pour un logement collectif neuf à Belfort s'élève en moyenne à 2 438 , tandis que, pour la même année, il s'élève à 1 248  pour les logements collectifs sur le marché de l'ancien[D 4].

On compte 5 247 logements sociaux soit 25 % de parc total[B 2], soit 5 points de plus que les 20 % exigés par la loi SRU. Ces logements sont principalement concentrées dans les quartiers des Résidences et des Glacis du Château et représentent environ 4 000 logements[A 4]. La politique municipale vise cependant une répartition des logements sociaux dans l'ensemble des quartiers de la ville[A 4].

Parcs et espaces verts

La ville de Belfort est depuis longtemps réputée pour ses nombreux espaces verts. Elle compte 450 ha de forêts dont celles du Salbert, de la Miotte, de la Justice ou encore les abords de l'étang des Forges et 150 ha d'espaces verts dont le square de la Roseraie, le square Lechten, le square Géant, le square Merloz, le square de Leonberg, le parc du Souvenir, le parc du Fort Hatry réaménagé, le parc François Mitterrand, le parc de loisirs de la Douce et le nouveau parc urbain des Ballons[A 5]. Belfort est également « Ville Fleurie Quatre Fleurs »[A 6]. Seules Mandeure et Montbéliard, dans la catégorie villes de plus de 5 000 habitants, ont obtenu cette distinction en Franche-Comté[21]. Toutes les plantes et fleurs de Belfort sont issues des serres municipales. Le projet de fleurissement couvre tous les quartiers de la ville et suit les quatre saisons.

Toponymie

Le nom de la ville vient de la forteresse, établie dès l'Antiquité par les Gaulois ou les Gallo-romains, sur laquelle le château a été construit en 1125[22]. Une première mention écrite de la ville date de 1226, dans le Traité de Grandvillars : le nom de la ville apparaît pour la première fois sous la forme latine Bellumfortum[F 1], autrement dit le Beau Fort. Selon une autre étymologie possible, bellum signifierait plutôt guerre que beau[E 1].

Histoire

L'histoire de la ville est une composante essentielle de l'histoire du Territoire de Belfort. Le site du territoire est occupé depuis le Paléolithique. Cependant aucune place notable ne sera visible avant le haut Moyen Âge. La ville a toujours été un point de contact entre le monde rhénan et le monde roman et le territoire qu'occupe la ville porte, à juste titre, le nom de Porte de Bourgogne et Porte d'Alsace.

Héraldique


Armes de Belfort

Les armes de Belfort se blasonnent ainsi :

« d'azur à la tour crénelée et couverte d'or, ajourée et ouverte du champ, maçonnée de sable et girouettée d'argent, accostée des lettres B à dextre et F à senestre capitales aussi d'or, à la champagne cousue de gueules chargée de la croix de la Légion d'honneur[23]. »

Premières occupations du site

Dès la Préhistoire, le site de Belfort est occupé. Les premières traces d'activités humaines remontent au paléolithique, des éclats de silex datant de 150 000 ans, ont été mis à jour ce qui correspond à l'époque de l'Homme de Néandertal. Quelques outils datant de Cro-magnon ont été retrouvés. Au mésolithique, la présence de l'Homme moderne est plus probant et les sites se diversifient. Au néolithique, 21 villages sont recensés à proximité de Belfort. Le site des grottes de Cravanche, commune quasi-enclavée dans Belfort, a été révélé en 1876[F 2]. Il s'agit de l'un des sites locaux les plus remarquables où de nombreux objets et squelettes ont été extraits[A 7]. Ils sont aujourd'hui exposés au Musée d'Histoire de Belfort.

Antiquité

Avant la conquête romaine en 58 av. J.-C., la partie est du Territoire de Belfort faisait partie de la Rauracie, le pays des Rauraques, dont le siège était Augusta-Rauracorum (Augst, près de Bâle) puis à Bâle. Quand la partie ouest dont Belfort et d'autres localités appartenaient à la Séquanie. En 58 av. J.-C., Arioviste et ses Germains, qui dominaient la région, ont été battus en un lieu que les historiens ne parviennent pas à situer, malgré la description qu’en fait Jules César dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules[F 3]. Ce pourrait être dans la plaine occupée par Belfort. Sous la domination romaine, la Trouée de Belfort, lieu de passage entre le bassin du Rhône et la vallée du Rhin, est traversée par deux voies romaines importantes. La voie la plus au sud passe par Mandeure, Delle, Florimont en direction du Rhin, tandis que la plus au nord (Langres-Strasbourg) serpente au pied des Vosges. Des chemins secondaires quadrillent l’actuel Territoire de Belfort et l’un d’eux relie Mandeure, Bavilliers, Belfort, Offemont et rejoint la voie Langres-Strasbourg vers Rougemont-le-Château ou Leval. Des villas romaines sont construites à Offemont et à Bavilliers[G 6]. Des mosaïques et poteries issues de la Villa de Bavilliers sont exposées au Musée d'Histoire de la ville.

Moyen Âge

Des Grandes Invasions au comté de Montbéliard

Pendant la période des invasions barbares, de 250 à 500 environ, la région de Belfort voit s'installer de nombreux Germains de diverses origines comme le montre, entre autres, la toponymie : Francs, Vandales, Alamans, Burgondes[F 1]. Ils se romanisent rapidement. Le sud de l’Alsace, espace frontière entre les royaumes burgonde et Alaman ne connut guère la tranquillité avant que Charlemagne ne restaure l’ordre qui avait disparu avec l’Empire romain.

Lors de la dissolution de l'Empire carolingien entériné par le Traité de Verdun en 843, Lothaire Ier hérite de Belfort et fait partie de la Francie médiane. Par le Traité de Prüm en 855, la Francie médiane est à son tour dissoute et Belfort échoit cette fois-ci à Lothaire II en tant qu'extrémité sud de la Lotharingie. Le Traité de Meerssen en 870 éclate la Lotharingie et l'Alsace dont fait alors partie Belfort passe sous l'autorité de Louis II de Germanie puis son fils Louis III de Germanie. Le partage suivant est décrété par le Traité de Ribemont en 880Charles III le Gros obtient, en récompense de son soutien à son frère Louis III de Germanie contre les héritiers de Louis II de France, des droits sur des terres vosgiennes aux confins de l'Alsace dont Belfort et une partie de la dignité régalienne en Lotharingie. Suite à la déchéance de Charles III le Gros, l'Alsace (dont Belfort) est intégrée au Royaume de France jusqu'à ce qu'Henri l'Oiseleur, roi de Germanie, la reprenne en 923. En 1042, l'empereur germanique Conrad II le Salique fonde le comté de Montbéliard et le donne à son vassal Louis de Mousson et de Bar qui devient le premier comte de Montbéliard d'Altkirch et de Ferrette. À la mort de son fils Thierry Ier de Montbéliard en 1105, le comté de Montbéliard revient à Thierry II de Montbéliard et le comté de Ferrette et d'Altkirch à Frédéric Ier de Ferrette.

L'octroi de la charte de franchise aux habitants de Belfort par Renaud de Bourgogne en mai 1307 d'Albert Maignan, 1880

Le traité de Grandvillars et la Charte d'affranchissement de la ville

La première mention du château de Belfort a été faite dans le traité de Grandvillars[E 2], le 15 mai 1226[E 3]. Le traité avait pour but de régler un conflit de territoire entre Richard III de Montfaucon et Frédéric Ier de Ferrette. Le château de Belfort est un relais du pouvoir des comtes de Montbéliard et devient progressivement un centre de gravité d'autres seigneuries environnantes, l'ensemble est alors nommé « Terre de Belfort »[E 4]. En mai 1307, le petit-fils de Richard III, Renaud de Bourgogne, comte de Belfort affranchit la ville de toute corvée et tout servage. L'ensemble est consigné dans la charte de mai 1307[E 5]. Les lettres d'affranchissement sont cher payées par les habitants du bourg : 1 000 livres estèvenantes, sachant qu'un cheval à l'époque en coûtait 6[E 6]. Cependant cette franchise ne s'accorde qu'à un espace précis : le château, le bourg et la ville et aux seules personnes présentes lors de la remise de la charte et à ceux que les Belfortains accepteront dans leur communauté. Cela exclut les autres territoires de la « Terre de Belfort » et les paysans qui y sont rattachés[E 7]. Elle prévoit également un conseil de neuf membres, le « Conseil des Neuf », à qui est confié le gouvernement et le pouvoir judiciaire[E 8]. Cette « zone franche » nouvellement créée a une incidence sur le développement de la ville. Artisans, marchands ou hommes de tout corps de métier affluent et s'installent en ville. Bien que leurs origines soient incertaines, ils semblent venir de régions assez proches à l'exception du comté de Montbéliard, clause de la charte[E 9]. La seule exception fut un affranchissement d'un couple par Alix, marquise de Bade en 1362[E 10]. La grande épidémie de peste noire, qui frappe l'Europe de 1347 à 1349, touche également les campagnes environnantes[E 11], réduit d'un tiers le nombre de serfs environnants[E 12] et accentue l'essor relatif de Belfort. En 1342, l'église de Saint-Denis est transformée en collégiale de 12 chanoines de 8 prêtres et 4 clercs. Ces douze lettrés donnent une réelle stature institutionnelle à la ville malgré sa petitesse[E 13].

Possession autrichienne des Habsbourg

La ville devient par la suite une possession autrichienne. Alix (marquise de Bade) qui a hérité du château après la mort de sa mère, Jeanne de Montbéliard en 1350, lègue son héritage en 1373 ou 1375 à son neveu Léopold III de Habsbourg qui devient alors seigneur de la ville[E 13]. En pleine guerre de Cent Ans, Philippe III de Bourgogne dit Philippe le Bon, cherche une entrée dans le Nord Franche-Comté pour faire diversion et reprendre la Lorraine. Antoine de Vergy, alors maréchal de France, engage une attaque avec 4 000 soldats contre Belfort. L'armée met la ville à feu et à sang en juin-juillet 1431[E 14]. La paix sera retrouvée pour deux ans grâce à la médiation des clercs de Bâle, alors ville de la chrétienté très active[E 15]. Cependant les tensions restent vivaces avec les Bourguignons. En 1433, la ville subit plusieurs violentes attaques bourguignonnes. Cependant la ville se positionne dans un réseau de communication liée à l'Autriche et jouit aussi de la solidarité des seigneuries locales telles que celle de Thann, Delle, Masevaux, Altkirch et Ferrette suite à l'appel de Jean Fouquet de Soppe, bailli de la ville pour la maison d' Autriche. Des travaux de renforcement des défenses sont aussi engagés[E 16] ce qu'il lui permet de résister aux attaques. La menace pèse toujours et pousse l'Autriche a fédéré ses quinze villes alsaciennes en unissant les bourgeois des villes et les chevaliers nobles. L'Union des bonnes villes est scellé le 20 août 1433 par la fondation de deux ordres : le Landschaft ou Communauté de pays, et la Société de l'écu de Saint-Georges. Il s'agit d'une première volonté des gouvernés d'être associés à la vie politique les concernant. En 1435, la paix d'Arras est signée entre Charles VII du Saint-Empire et Philippe le Bon et minimisent provisoirement la menace bourguignonne[E 17]. Les assemblées entre villes et chevalerie deviennent de plus en plus fréquentes. En 1436, le Landtag ou diète se réunit régulièrement et intégrera les prélats, le corps religieux[E 18]. Entre 1439 et 1445, les Écorcheurs de Charles VII de France, conduits par le Dauphin de France, Louis XI, ravagent l'Alsace. La ville est occupée. Les Bourguignons (1424 à 1431), puis les confédérés suisses (1468) feront encore de nouvelles intrusions dans la Porte d'Alsace.

En 1469, les Habsbourg et le Duché de Bourgogne concluent le Traité de Saint-Omer qui mentionnent l’abandon des territoires de la Haute-Alsace (dont fait partie Belfort) et de la Forêt-Noire contre une certaine somme d’argent de la part des Bourguignons. Ce rattachement n'est que provisoire puisque la Haute-Alsace est rachetée contre 76 000 florins par les villes de la « ligue Alémanique » (Berne, Bâle, Strasbourg, et Mulhouse au duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, à l'occasion de la signature du « Traité de Basse-Union » le 4 avril 1474. Quelques mois plus tard éclate la guerre de Bourgogne qui précipite la fin au duché de Bourgogne en 1477 et confirme la domination de la maison de Habsbourg sur Belfort et l'Alsace.

Époque moderne

Conséquences de la Réforme luthérienne

En 1525 éclate la guerre des Paysans en Allemagne qui s'étendra jusqu'aux marges du Saint Empire. Suite aux idées véhiculées par le réformateur de l'Église Martin Luther, les paysans se révoltent, le 16 avril, partout en Alsace, forcent et pillent les monastères. La bande de Chaux dirigée par Jean André est constituée de quelques milliers d'hommes. Elle se dirige vers Belfort pour rattacher les habitants à leur cause et pour rançonner les chanoines. Alors que les autres bandes dans le reste de l'Alsace sont réprimées, un accord entre Jean André et les Belfortains est conclu le 25 mai[E 19]. Les pourparlers engagés par la suite entre paysans et nobles ne sont qu'une diversion de la noblesse pour apaiser la contestation. Jean André de Chaux, qui avait fuit dans les Vosges, est arrêté, jugé et décapité en 1527[E 20]. Ainsi au XVIe siècle, Belfort se retrouve à la frontière des mondes catholique et réformateur et voit défiler nombre d'Huguenots cherchant refuge auprès des princes allemands acquis à la Réforme protestante ainsi que des mercenaires engagés dans les guerres de Religion. En 1552, Henri II soutient les princes allemands face à l'empereur Charles Quint et prend des positions en Lorraine, notamment Metz, Toul ou encore Verdun. L'Autriche décide alors d'asseoir son autorité sur Belfort, placée en position stratégique pour contrer le monarque français. Les Habsbourg installent alors Jean-Ulrich de Stadion et l'élève au titre de Grand Bailli en 1563 en rachetant le gage au seigneur de Morimont[E 21]. La cité est donc directement administrée par l'Autriche. En 1619, l'archiduc Léopold V d'Autriche-Tyrol fait construire le couvent des Capucins.

Guerre de Trente Ans

Le maréchal de la Ferté s'emparant de Belfort en 1654 d'Albert Maignan, 1880

Les tensions entre catholiques et protestants qui renaissent en Bohême plonge l'Europe dans la Guerre de Trente Ans. Les armées suèdoises viennent porter main forte aux princes allemands protestants et pénètrent en Alsace pendant l'été 1632. Les villes alsaciennes sous autorité des Habsbourgs tombent une à une. Belfort capitule sans combattre le 5 janvier 1633. La ville est tantôt sous le contrôle suèdois, tantôt français et tantôt du Saint Empire. En 1633, un chevalier lorrain libère Belfort au nom de l'Empire. En 1634, les Suèdois siègent de nouveau devant Belfort, qui se rend après une longue résistance. Suite à la défaite suédoise à Nördlingen, la Suède ne peut plus tenir ses positions en Haute-Alsace. Le Traité de Paris, signé le 1Ier novembre 1634, place les villes alsaciennes, sauf Belfort restant une possession autrichienne, sous la protection de la France. Louis de Champagne, comte de la Suze, a été placé gouverneur dans la ville voisine de Montbéliard. Rapidement il prend conscience de l'intérêt stratégique de Belfort et s'empare de la ville dans la nuit du 27 au 28 juin 1636[E 22]. Gaspard de Champagne, fils de Louis de Champagne, devient comte de la Suze à la mort de son père et hérite de Belfort alors ruinée par la guerre, la population a été divisée par deux et ne dépasse pas les 500 habitants. Il continue la conquête de la Franche-Comté appelée Guerre de Dix Ans. En 1648, le Traité de Westphalie met fin aux hostilités. Malgré une période troublée, le jeune comte de la Suze rétablit une stabilité dans la ville, modernise le château médiéval, développe la métallurgie au sud de la Vieille-Ville dans le quartier nommé encore aujourd'hui le Fourneau. Belfort devient une ville française. En 1651, Gaspard de Champagne rejoint Condé et la Fronde. Finalement c'est le marquis Henri de La Ferté-Senneterre qui reprendra la ville le 7 janvier 1654 au nom du roi de France. En décembre 1659, le roi offre Belfort au Cardinal de Mazarin. Hortense Mancini, nièce du cardinal en hérite. La cité est alors pleinement intégrée au royaume de France[E 23], tandis que Montbéliard reste une enclave des Ducs allemands de Wurtemberg et le reste de la Franche-Comté, espagnol[F 4].

Vauban et Louvois visitant les travaux de fortifications de Belfort en 1679 d'Albert Maignan, 1880

Fortifications de Vauban et nouvel essor de la ville

Quand Vauban découvre Belfort en juin 1675, il donne une description négative de la villotte de cent vingt deux maisons' et du château qu'il découvre[E 24]. Louis XIV l'a missionné pour établir une ceinture de fer sur les frontières du Royaume de France. La nécessité première de Vauban est d'agrandir la ville et la fortifier pour empêcher des possibles incursions allemandes. Il revient par deux fois à Belfort en 1677 et en 1679 avec son ministre de Guerre Louvois pour organiser le pré carré. En juin 1686, la Ligue d'Augsbourg se crée pour contrer les aspirations annexionnistes du Roi de France. Le grand projet de fortification de Belfort devient une priorité et Vauban s'attèle à la tâche en accélérant les travaux en 1687[F 5]. Les aménagements gigantesques entrepris, tels que la fortification de la ville en pentagone avec des tours bastionnées, la déviation du canal, dureront jusqu'en 1703. Le visage de Belfort a totalement changé en quinze ans, la cité a doublé de taille et la population passe de 1 200 à 4 000 habitants. La ville devient une important centre administratif, siège d'une délégation permanente d'Alsace[F 6]. Montbéliard, après une brève conquête par Louis XIV, demeure allemande, se retrouve délaissé par l'administration royale et les grandes routes qui vont alors se croiser à Belfort[F 7]. De ce nouveau nœud routier partent les routes de Paris, de la République de Mulhouse, de Colmar, de Bâle et de Montbéliard.

Belfort, possession du Cardinal Mazzarin

Louis XIV offre la plupart de ses seigneuries alsaciennes à son Premier Ministre, le cardinal Giulio Mazzarini, Jules Mazarin. Par le jeu des héritages et descendances, Belfort se retrouve sous autorité de Louise d'Aumont, duchesse de Valentinois par son mariage avec un Grimaldi, prince héréditaire de Monaco. Leur train de vie les pousse à prélever davantage de taxes au Comté de Belfort pour recouvrir leur endettement. Cette tutelle est difficilement supportable par les Belfortains qui engagent des avocats pour se défendre. En 1719, certaines prérogatives de la charte de 1307 sont rétablies, notamment l'élection du « Conseil des Neuf », mais au lieu d'être renouvelés tous les ans, les conseillers sont élus à vie. Des protestations éclatent et conduisent à l'expulsion de deux conseillers hors de la ville[E 25]. Ces enjeux politiques sont par la suite davantage des rivalités entre grandes familles de la ville, telles les Antonin, Viellard ou Migeon. Cette oligarchie bourgeoise est parfois plus riche que la noblesse environnante[F 8] ce qui entraîne des conflits d'intérêts entre la représentation municipale du « Conseil des Neuf » et la représentation ducale, le prévôt Noblat. Les procès durent jusqu'en 1788. La donation au Cardinal Mazarin est annulée le 25 juillet 1791, après les événements révolutionnaires de 1789 au nom de la souveraineté nationale[E 26].

Époque contemporaine (1789-1914)

Des événements révolutionnaires de 1789 aux Guerres de révolution de 1792

Les idées de la Révolution française gagnent Belfort. Un cercle de personnalités locales et régionales se créent avec Jean-Baptiste Kléber, son demi-frère Burger, les familles Parisot, Strolz, Antonin et Felemez. Kléber participe activement à la rédaction des cahiers de doléances du Comté de Belfort. De ce fait, lui et le chanoine Lubert poussent Marc David Lavie à représenter le comté à l'Assemblée constituante en tant que député du Tiers-état[E 27]. La Grande peur qui s'est propagée en France lors de l'été 1789 n'atteint guère Belfort, car la ville n'était pas assez rurale pour connaître les émeutes paysannes et pas assez citadine pour générer un mouvement de sans-culottes important[F 8]. Lors de la création des départements, le 26 février 1790, Belfort devient chef-lieu de district du Haut-Rhin. La même année, le 21 octobre, l'Affaire de Belfort éclate, scandale dû à quelques soldats du régiment de Lauzun et du Royal-Liégeois. Une quinzaine d'officiers royalistes tentent d'entrer dans l'hôtel de ville[24]. Kléber disperse les trouble-fête[E 28].

Le contexte de guerre, opposant la France révolutionnaire face aux puissances monarchiques européennes dont l'Autriche, inquiète les Belfortains. Les troupes ennemis se massent à la frontière du Rhin. Des doutes se lèvent sur la neutralité affichée de Frédéric-Eugène, duc de Wurtemberg et prince de Montbéliard. Sous impulsion du conseil municipal, un détachement de troupes de la garnison et la garde nationale de Belfort, deux canons, rejoint par 150 hommes de la garde nationale d'Héricourt se réunissent. Plus de 5 000 hommes se massent devant Montbéliard qui se rend sans combattre, étonné d'une telle incursion, étant donné la position pacifique du prince. Cependant cette entreprise locale est désavouée par deux commissaires du Haut-Rhin. En effet cette agression pourrait avoir des conséquences diplomatiques lourdes, le Duché de Wurtemberg pourrait rejoindre activement la coalition monarchique liée contre la France. Or la victoire française à Valmy le 20 septembre 1792 évite à Belfort d'être sanctionnée et permet aux idées de la Révolution de gagner les Montbéliardais[E 29].

Claude Jacques Lecourbe défendant Belfort en 1815 d'Albert Maignan, 1880

Belfort sous le Premier Empire

Au début du Consulat en 1800, Belfort est une sous-préfecture du Haut-Rhin. La défaite de l'empire napoléonien à Leipzig entraîne l'occupation de Belfort due à sa position de voie de communication. Le 24 décembre 1813, l'armée bavaroise s'installe devant la cité, elle est rejointe par des Autrichiens, des Cosaques et des Hongrois. Le siège est le plus long et un des plus durs que la ville ait connu, 113 jours sans ravitaillement. Le commandant Jean Legrand qui défend la ville se rend le 12 avril 1814. La ville est alors occupée par les armées autrichiennes jusqu'en juin 1814[F 9]. En mars 1815, Napoléon Ier Bonaparte s'échappe de l'île d'Elbe et reprend temporairement le pouvoir en France, la défense du Rhin est confiée au général Claude Jacques Lecourbe. Face aux armées autrichiennes, il résiste pendant 15 jours, du 27 juin au 8 juillet 1815. La défaite de Napoléon Ier Bonaparte à Waterloo entraîne la cessation des hostilités à Belfort qui n'a subit que de faibles dégâts[F 9]. La ville évite l'occupation.

Nouvelles fortifications de Belfort sous la Restauration et la Monarchie de Juillet

Le général François Nicolas Benoît Haxo est chargé de fortifier les défenses de la frontière est dont Belfort. Il réalise le camp retranché aux monts de la Justice et de la Miotte. Les travaux du fort de la Justice commence en 1826 et ceux du fort de la Miotte en 1831 après la venue du roi Louis-Philippe Ier à Belfort. Haxo renforce également la citadelle en créant des enceintes supplémentaires élargissant de fait la place forte de la cité[E 30]. Il remplace l'ancienne caserne construite par Vauban par une nouvelle à l'épreuve des bombes. Ces aménagements font appel à une importante main d'œuvre pendant les 20 années que durent les travaux, entraînant une augmentation de population d'un millier d'âmes et stimule le commerce. Ce nouvel essor décline lors de l'épidémie de choléra subie par la cité en 1832. La ville reste une sous-préfecture et le premier Journal hebdomadaire de la ville et de l'arrondissement de Belfort est publié en 1831[E 31]. Bien que ce journal soit apolitique, il reflète l'intérêt des Belfortains pour la vie politique. Les libéraux modérés dominent la ville et sont partisans de la monarchie constitutionnelle. En 1822, un complot, qui part de Belfort, vise à détrôner le roi Louis XVIII ; cette tentative avorte.

Le Colonel Denfert-Rochereau défendant Belfort pendant le siège de Belfort de 1870-1871 d'Albert Maignan 1880

Second Empire et Siège de Belfort de 1870-1871

La IIIe République est proclamée deux jours après la défaite de l'empereur Napoléon III à Sedan le 2 septembre 1870. Le Colonel Pierre Philippe Denfert-Rochereau est alors nommé par le ministre de la Guerre Léon Gambetta, commandant de Belfort, le 17 octobre 1870. Les deux hommes croient en une possible victoire face à la Prusse et poussent la résistance à outrance[E 32]. Les armées du général Von Treskow encerclent la ville dès le 4 novembre et le 3 décembre tirent les premiers obus. Le 28 janvier 1871, Paris capitule et l'armistice est signée entre la France et la Prusse[F 9]. Cependant Denfert-Rochereau poursuit la résistance malgré les morts, le manque de ravitaillement et les maladies, telles le typhus. Il rend les armes après 103 jours de siège le 13 février 1871. Plus de 100 000 projectiles ont été lancés, laissant la ville dévastée[G 7]. Suite au traité de Francfort négocié entre Otto von Bismarck, alors chancelier de l'empereur Guillaume Ier d'Allemagne et Adolphe Thiers, chef du pouvoir exécutif français (il devient président de la République française fin août 1871), le 10 mai 1871, l'Alsace et une partie de la Lorraine sont annexées à l'empire allemand. Seul l'arrondissement de Belfort du Haut-Rhin reste français. Un préfet est nommé dès le 14 mai 1871, faisant du Territoire de Belfort un département de facto[G 8].

Vue générale après le Siège de Belfort en 1871

De la naissance du Belfort moderne à l'aube de la Première Guerre mondiale

Les Prussiens quittent la ville le 2 août 1873 et la même année on entreprit la construction des forts du Système Séré de Rivières, notamment le fort du Salbert, autour de la place fortifiée de Belfort. Ils seront achevés en 1885. En 1875, Bartholdi s'attèle à la réalisation du Lion de Belfort qui symbolise la résistance de la ville pendant le siège de la ville en 1870-1871. Son œuvre sera achevée en 1879. La ville connaît un hausse significative de sa population grâce à l'arrivée d'immigrés alsaciens refusant l'annexion[G 3]. De 1870 à 1914, la population passe de 6 000 à 34 000 habitants[25]. Les deux tiers des nouveaux venus sont originaires d'Alsace. Paul Lévy écrit[26] : « À ce moment encore on y entendait des chefs d'usine interpeller leurs ouvriers dans le plus pur dialecte de Mulhouse, et, dans les rues, des [=ja] dont le circonflexe s'allongeait à n'en plus finir, et des jurons d'Alsace sonores comme des tambours, tandis que le Mülhauser Tagblatt arrivait tous les jours par ballots. Le lycée s'y recruta en partie parmi les enfants des communes allemandes du voisinage, qui venaient en foule y apprendre le français. ». En 1879, plusieurs sociétés industrielles alsaciennes installent à Belfort des établissements qui leur permettront de conserver l'accès au marché français dont la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques (SACM), fabriquant des locomotives, moteurs et alternateurs qui deviendra ALS-THOM en 1929 puis ALSTHOM, et actuellement Alstom et DMC (Dollfus-Mieg et Compagnie) spécialisé dans l'industrie du textile.

Époque contemporaine (1914 à nos jours)

Première Guerre mondiale

Avec la Première Guerre mondiale, Belfort connaît son quatrième siège en l'espace d'un siècle. La place, de nouveau fortifiée quelques décennies plus tôt, accueille à l'aube de la guerre les 35e et 42e régiments d'infanterie, rejoints par les 171e et 172e régiments d'infanterie, doublant les effectifs. Lorsque la guerre éclate, les Allemands violent la neutralité belge pour attaquer directement Paris. Ils voulaient éviter d'attaquer à la frontière alsacienne fortement protégée par le Séré de Rivières des places fortes de Verdun, Toul, Épinal et Belfort. De fait, les 35e et 42e régiments d'infanterie marchent vers Mulhouse qu'ils prennent par deux fois mais sont rapidement repoussés. Le front se stabilise au sud du Sundgau pour s'y enterrer jusqu'en 1918[E 33]. Belfort se prépare dès le lendemain de la mobilisation à la guerre. Le Général Louis Michel Auguste Thévenet fait évacuer les populations les plus exposées, ainsi que les ressortissants étrangers et représentants d'entreprises suspectées de traiter avec l'« ennemi ». Un laisser-passer est instauré pour les Belfortains restant sur place. La ville sera une ville de ravitaillement, qui vivra pendant quatre ans au rythme des soldats, des blessés et des convois funéraires. L'Union sacrée jouera son plein dans la ville où toutes les synergies militaires et civiles sont activées pour résister[E 34]. Les usines SACM auront produit cinq millions d'obus, fabriqués par deux équipes féminines[E 35]. Bien que les combats aient lieu à 15 km[E 36], Belfort est régulièrement bombardé par l'aviation, nouvelle arme militaire, et un canon longue portée, le langer Max, situé à Zillisheim[E 37]. La fin de la guerre le 11 novembre 1918 se traduira par une « fête nationale, [...] même internationale, étant donné la présence des Américains »[E 38].

Entre deux-guerres : l'officialisation du Territoire de Belfort

Le rattachement de l'Alsace dans le territoire de Belfort pose de nouveau le problème du statut de Belfort : est-ce que la ville doit réintégrer l'Alsace ? Administrativement, elle dépend depuis 1871 de Besançon pour les les services de l'Éducation nationale et de Vesoul pour la Poste et les services fiscaux[G 9]. De même les paroisses belfortaines ont été rattachées à l'archevêché de Besançon. De plus la législation adoptée par l'Alsace, héritée de celle allemande, diffère de celle de Belfort. En outre, Belfort aurait été reclassé au rang de préfecture à sous-préfecture. Pour ces raisons, Belfort et son Territoire deviennent, en mars 1922, le 90e département[G 9].

Le 3 mai 1936, le Front Populaire remporte les élections législatives et Léon Blum est élu Président du conseil[E 39]. La série de mesures sociales prises par les Accords de Matignon, signés dans la nuit du 7 au 8 juin de la même année connaissent un écho particulier à Belfort. Fortement industrialisée, la ville connaît d'importants mouvements de grèves, notamment dans les usines Alsthom, à l'usine à gaz (centrale électrique), privant même la ville d'électricité et à DMC. Ce mouvement s'est même étendu aux grands commerces comme les Galeries modernes, futures Galeries Lafayette et Monoprix. Les salariés cherchent à acquérir davantage d'avancée sociale[E 40]. Les employés de l'usine à gaz obtiennent, à titre d'exemple, une troisième semaine de congés payés, alors que les Accords de Matignon n'en prévoyaient que deux[E 41].

Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, débutée en 1939, Belfort, faisant partie de la zone occupée, subit l'occupation allemande. Le secteur de la gare, nœud de communication ferroviaire, est régulièrement bombardée par l'aviation américaine engendrant des dégâts collatéraux, le quartier de la Pépinière sera presque entièrement détruit. Le ravitaillement est relativement assuré pendant l'occupation, cependant la stagnation du front en septembre 1944 complique la situation. À la fin du mois d'août, le gouvernement de Vichy s'installe dans le Territoire, le maréchal Philippe Pétain s'installe à Morvillars et Pierre Laval, son premier ministre, à Belfort même. Les miliciens et collaborateurs, qui les accompagnent, commettent des exécutions sommaires et autres actes mafieux au mois de septembre[E 42]. La Gestapo s'installe faubourg des Ancêtres, arrête, torture et exécute le résistant Henri Veit. Les alliés sont stationnés depuis le 16 septembre sur la ligne de front Ronchamp-Pont-de-Roide. Afin d'éviter que les jeunes belfortains ne les rallient, ils sont réunis sous un faux prétexte au fort Hatry et raflés le 14 septembre 1944 pour être affectés au travail forcé dans les usines allemandes. Ils ne retourneront en France que peu avant la capitulation du Troisième Reich, le 8 mai 1945[E 43]. La Première armée française dirigée par le général Jean de Lattre de Tassigny est obligée de maintenir le front en attendant la réfection des voies de communication pour permettre le ravitaillement des armées. Suite au rénoncement de Tassigny dans les Vosgesle 17 octobre, le général décide de reprendre le plan initial en libérant en premier lieu Montbéliard. Cette ville sera libérée le 17 novembre suite à un plan secret établi par Tassigny laissant la voie ouverte à la libération de Belfort. Cependant le fort du Salbert, au nord-ouest de la ville, bloque l'accès à la ville. Le 19 novembre, une attaque est entreprise contre le fort. Pendant la nuit, 1 500 hommes des Commandos d'Afrique, armées de mitraillettes et de grenades, infiltrent la forêt du Salbert, supprimant silencieusement sur leur passage les postes de garde allemands. Les fossés sont descendus à la corde, les remparts escaladés à l'aide d'échelles démontables. Après cinq heures de marche, sans avoir éveillé les soupçons, la colonne surprend la garnison du fort et la maîtrise rapidement. Le 20 novembre, à l'aube, dévalant les pentes du Salbert, les commandos, bientôt suivis des chars, pénètrent dans Belfort. Après deux jours de combats de rues, Belfort est libérée, le 25 novembre 1944. Le Territoire sera totalement libéré trois jours plus tard[E 44].

Des années d'après-guerre à nos jours

Dès la libération de la ville, l'ancien maire Pierre Dreyfus-Schmidt (parti radical), ayant participé activement à la libération de la ville, retrouve son poste par arrêté préfectoral en novembre 1944. Il est confirmé dans son rôle par sa réélection en mai 1945[G 10]. Les cinq années d'après-guerre sont florissantes, grâce à la relance économique liée à la reconstruction. Patronat et syndicats s'entendent, avec par exemple la création du comité d'entreprise d'Alsthom. Cette embellie est de courte durée et les usines locales connaissent des grèves quasiment toutes les années, les plus sévères ayant lieu en 1950 et 1955[G 11]. Le décès de Pierre Dreyfus-Schmidt en 1964 entraîne une guerre de succession entre différents partis de sensibilité de gauche et du centre dont le Parti socialiste unifié (PSU), la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), le Parti communiste (PC), et le Mouvement républicain populaire (MRP). Ce conflit permet à Jean-Marie Bailly de l'Union des démocrates pour la République (UDR) d'accéder à la mairie en 1971[G 12]. Ceci et le relatif échec des événements de mai 1968 entraînent une chute du nombre de syndiqués à Alsthom passant de plus de 2 000 à moins de mille. La société Alsthom connaît également, l'année de son centième anniversaire, 60 jours de grève, appelée « Grève du Centenaire »[G 13]. En 1970, la ville s'engage dans des travaux de rénovation et d'embellissement, en passant par la rénovation des façades, l'aménagement ou le réaménagement de parcs urbains, et le fleurissement[G 14]. La réalisation des différents projets a pris une trentaine d'années[27]. En 1983, Jean-Pierre Chevènement est élu maire de Belfort. Ses mandats et son rôle dans la vie politique du département ont marqué et marquent encore la ville[G 15]. Belfort fête en 2007 le 700e anniversaire de l'affranchissement de la ville par Renaud de Bourgogne et en 2011, les 130 ans du Lion, année où il a été enfin inauguré.

Administration

Belfort est la préfecture du département du Territoire de Belfort et chef-lieu de son unique arrondissement. Elle est également le siège de l'inspection académique du Territoire de Belfort rattaché à l'académie de Besançon et du diocèse de Belfort-Montbéliard. Elle est également la ville centre la communauté d'agglomération belfortaine.

Municipalité

Administration municipale

L'actuel maire de la ville est Étienne Butzbach (MRC) depuis 2007 après la démission de Jean-Pierre Chevènement. Il est réélu au second tour de l'élection municipale en 2008 avec 48,27 % des suffrages exprimés[A 8]. Le Conseil municipal est composé de 45 élus dont 34 sous le groupe Unis pour Belfort rassemblant diverses gauches dont Étienne Butzbach et deux groupes d'opposition, 8 sous le nom Tous ensemble pour Belfort et 3 Un nouveau souffle pour Belfort[A 9].

Liste des maires


Liste des maires depuis 1944
Période Identité Étiquette Qualité
11/1944 11/1946 Pierre-Sylvain Dreyfus-Schmidt Radical-socialiste  
11/1946 02/1958 Hubert Metzger    
02/1958 07/1964 Pierre-Sylvain Dreyfus-Schmidt URP  
09/1964 03/1971 Jean-Camille-Marie-Albert Legay    
03/1971 12/1974 Jean-Marie Bailly UDR Secrétaire d'État
12/1974 03/1977 Pierre Bonnef UDR  
03/1977 03/1983 Émile Gehant PS  
03/1983 07/1997 Jean-Pierre Chevènement PS puis MDC Ministre
07/1997 03/2001 Jackie Drouet MDC  
03/2001 06/2007 Jean-Pierre Chevènement MDC puis MRC Ancien ministre
06/2007 en cours Étienne Butzbach MRC Conseiller régional

Instances judiciaires et administratives

L'hôtel de département du Territoire-de-Belfort

Les tribunaux d'instance et de grande instance de Belfort sont situés sur la place de la République et le tribunal de commerce, rue de Morimont. En tant que préfecture départementale, Belfort est le siège du conseil général du Territoire de Belfort. Les différentes instances sont réunies dans le quartier Vieille-Ville Fourneau sous le non de Cité administrative.

Santé

La ville et son agglomération accueillent plusieurs établissements de santé, le principal étant le Centre Hospitalier Belfort-Montbéliard divisé en deux sites urbains sur les villes de Belfort et Montbéliard et d'un futur site médian situé au sud de Belfort pour 2015[28],[29]. Cette offre de soins est complétée par la clinique de la Miotte[30] et d'autres établissements situés dans l'aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle.

Enseignement

Enseignement primaire

En 2012, Belfort compte 40 établissements relevant du premier degré, 16 écoles élémentaires (du CP au CM2) et 18 écoles maternelles[31] , établissements publics[32] et 3 écoles primaires (élémentaires et maternelles) relevant du privé[33].

Liste des écoles maternelles publics[A 10]

Liste des écoles élémentaires publiques[A 11]

  • École élémentaire Louis Aragon
  • École élémentaire Raymond Aubert
  • École élémentaire Les Barres
  • École élémentaire Châteaudun
  • École élémentaire Émile Géhant
  • École élémentaire Jules Heidet

Listes des établissements privés du premier degré[33]

  • Institut Sainte-Marie
  • Cours Notre Dame des Anges
  • Institut Saint-Joseph

Enseignement secondaire

En 2012, on dénombre à Belfort cinq collèges et deux lycées d'enseignement général et technologique publics, deux lycées professionnels privés[A 12], deux collèges et lycées d'enseignement général et technologique privés et un lycée professionnel privé[34]. Un lycée professionnel agricole se situe à proximité de Belfort sur la commune voisine de Valdoie[35] et un lycée professionnel privé sur la commune voisine de Bavilliers[36].

Collèges publics


Collèges privés

  • Collège Notre-Dame des Anges
  • Institution Sainte-Marie

Lycées d'enseignement général et technologique publics


Lycées d'enseignement général et technologique privés

  • Lycée Cours Notre-Dame des Anges
  • Lycée Sainte-Marie

Lycées professionnels publics


Lycées professionnels privés


Lycée professionnel agricole

Le lycée Condorcet est le plus ancien lycée de la ville. Il fut créé juste après la création de facto du Territoire de Belfort en 1871 et ouvert à la rentrée 1873. Le « lycée national de Belfort » sera rebaptisé lycée Roosevelt après la Seconde Guerre mondiale, mais plus souvent appelé « lycée de garçons », jusqu'à sa dénomination définitive : « lycée Condorcet », en 1994[37].

Enseignement supérieur

L'aire urbaine Belfort-Montéliard compte plus de 6 000 étudiants repartis sur différents sites. L'université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM), école d'ingénieurs, répartie sur trois campus de l'aire urbaine, dont Belfort, compte 2 555 étudiants[38] pour l'année 2011/2012. L'université de Franche-Comté est implantée aussi dans l'aire urbaine à travers l'UFR STGI avec 798 étudiants en 2011. Le département AES/Droit Léon Delarbre et le département des Sciences Louis Néel se situent à Belfort. L'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Belfort, comptant 104 étudiants[39] , et la bibliothèque universitaire Lucien-Febvre sont implantés sur le site Marc-Bloch en centre-ville. L'IUT de Belfort-Montbéliard offre des formations en Génie mécanique, Génie électronique (GEII) et Carrières sociales et réunit 1 215 étudiants. Le chambre de commerce et d'industrie abrite une école de commerce, École supérieure des technologies et des affaires (ESTA). L'Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) est implanté aussi sur le site de Belfort du centre hospitalier Belfort-Montbéliard. Des lycées proposent également des brevets de technicien supérieur (BTS) notamment le BTS MUC NRC assistante de direction au cours Notre-Dame et le BTS TPIL (Techniques physiques pour l'industrie et le laboratoire à l'institution Sainte-Marie.

Politique environnementale

Belfort est engagé dans une politique de développement durable. Elle vise la réduction des gaz à effet de serre à hauteur de 20 %, une baisse de consommation d'énergie de 20 % et une utilisation des énergies renouvelables à 20 % des besoins. Concrètement, il s'agit de mettre en place des ampoules basse-consommation pour l'éclairage public, des LED pour les feux tricolores ou encore rénover les écoles publiques afin qu'elle consomment moins d'énergie[A 13].

La Ville en lien avec la communauté d'agglomération et le département a également choisi des bus urbains GPL pour éviter au maximum le rejet de CO2. Les modes doux comme le vélo ou la marche sont privilégiés notamment avec l'aménagement de voies et bandes cyclables et d'espaces pietons. Un projet d'éco-quartier est prévu dans le quartier du Mont-Les Barres, près du Techn'hom[C 5].

Intercommunalité

La commune de Belfort est la commune centre de la communauté d'agglomération belfortaine (C.A.B.) regroupant 94 492 habitants[D 5] en 2009. La commune de Belfort et la communauté d'agglomération sont membres du syndicat mixte de l'aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle, regroupant 308 601 habitants en 2007 et dont Belfort est la plus grande ville. Ce pôle constitue ainsi le premier pôle régional[B 3].

Cantons

La ville est divisée en cinq cantons :

Villes jumelées et coopérations décentralisées

Villes jumelées

La Ville de Belfort est jumelée avec cinq villes d'Europe et d'Afrique[A 14] :

Coopérations décentralisées

Belfort a développé des projets de coopérations avec la ville de Mohammedia au Maroc, Boumerdès en Algérie et Hébron et Jérusalem Est en Palestine. Ces coopérations portent sur la gestion des collectivités, des échanges universitaires, éducatives et culturelles[A 15].

Population et société

Population comparée

La population de Belfort peut être perçue sous différents prismes :

Évolution démographique

Évolution de la population de Belfort Modèle:Démographie2

L'évolution de la population a Belfort a connu plusieurs étapes depuis 1790. Stagnant autour de 6 000 habitants jusqu'en 1871, la population a augmenté subitement suite à l'l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne. De nombreux Alsaciens ont immigré vers Belfort, seule partie alsacienne restée française. La population a triplé en l'espace de quelques années et n'a cessé de croître jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, à l'exception de la stagnation entre 1911 et 1921 due aux pertes humaines de la Première Guerre mondiale. Le Baby boom des années 1950 et 1960 et l'immigration venue des pays du Maghreb ont été moteurs de la croissance démographique. Le pic de population a été atteint en 1975 avec 54 615 habitants. Depuis la population communale a diminué et stagne autour de 51 000 habitants.

Population par quartiers

Les quartiers municipaux correspondent à plusieurs IRIS définit par l'Insee et repris par l'agence de développement du Territoire de Belfort (AUTB). En 2006, la population par quartiers[B 4] et par IRIS sont les suivantes :

Population des quartiers de Belfort en 2006

Population par âge et par sexe

La population de Belfort présente des caractéristiques atypiques au niveau de la répartition hommes/femmes par âge. En effet, on observe un fort taux d'hommes pour les tranches 15-29 ans (5,4 points en plus) et 30-44 ans (2,7 points en plus). Ceci peut s'expliquer par l'offre de formation universitaire principalement tournée vers des formations techniques, mécaniques et industrielles, mais également par le marché de l'emploi orienté sur ces mêmes filières et aussi la présence de garnisons. Ces ensembles attirent davantage les hommes que les femmes. Ce constat est le même à l'échelle de l'aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle[B 5].

Pyramide des âges à Belfort en 2007 en pourcentage[40]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 ans ou +
0,9 
4,8 
75 à 89 ans
9,8 
10,0 
60 à 74 ans
12,0 
16,7 
45 à 59 ans
18,8 
21,3 
30 à 44 ans
18,6 
28,5 
15 à 29 ans
23,1 
18,3 
0 à 14 ans
16,8 

Revenus et formation

Revenus

En 2005, le revenu moyen par unité de consommation s’élève à 17 900  dans la communauté d'agglomération belfortaine, tandis qu'il est de 16 700  dans celle de Montbéliard et 18 100  au niveau national[D 6],[Note 3]. Les inégalités de revenus entre les deux communautés s'expliquent par deux phénomènes parallèles, à savoir le nombre important de ménages à faible revenu dans l'agglomération montbéliardaise et le phénomène de gentrification à Belfort, avec principalement l'installation de cadres entre 1999 et 2008 dans le cœur urbain[D 7]. Le centre-ville de Belfort se caractérise également par la présence de personnes vivant seules, notamment les étudiants et les diplômés, les couples avec enfants s'installent dans des pavillons résidentiels en périphérie des villes, tandis que les logements sociaux sont principalement occupés par une population défavorisée (chômeurs ou personnes non diplômées) ou immigrée[D 8].

Comparatif des revenus de différentes villes de France avec Belfort
Revenus[41] Revenus moyens par ménage[Note 4] Nombre de redevables de l'ISF Impôt moyen sur la fortune Patrimoine moyen des redevables de l'ISF
Belfort 13 856 € / an 140 5 181 € / an 1 440 236 € / an
Paris 25 948 € / an 59 915 189 612 € / an 37 367 973 € / an
Montpellier 13 632 € / an 1 155 4 545 € / an 1 383 213 € / an
Moyenne nationale 15 027 € / an 5 683 € / an 1 493 167 € / an
Revenu médian annuel par ménage et par IRIS en 2006[B 4]
IRIS Revenu médian
Vieille Ville-Fourneau 26 104 €
Forges-Miotte-Champs de Mars 26 062 €
Faubourg de Montbéliard 24 475 €
Chateaudun 2 23 926 €
Le Mont Sud 23 353 €
Bougenel-Quatre As 21 972 €
Le Mont Nord 21 306 €
Chateaudun 1 21 149 €
Pépinière 2 20 461 €
Belfort 20 090 €
Marché-Vosges 19 355 €
Méchelle-Allende 19 161 €
Résidences Rome 18 699 €
Première Armée 17 985 €
Pépinière 1 17 175 €
Résidences Braille 16 368 €
Glacis du Château 15 281 €
Zaporojie Nord 15 190 €
Zaporojie Sud 14 144 €

Formation et emploi

En 2006, la population active représente 23 550 personnes soit un taux d'activité de 68 % pour une population âgée de 14 à 64 ans, 6 % de retraités ou pré-retraités et 14 % de jeunes scolarisés (étudiants, élèves ou apprentis). Douze pour cent sont inactifs dont les chômeurs[B 4].

Répartition des actifs par CSP[41]
CSP Belfort France
Agriculteurs 0,1 % 2,4 %
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 4,2 % 6,4 %
Cadres, professions intellectuelles 12,9 % 12,1 %
Professions intermédiaires 22,3 % 22,1 %
Employés 30,6 % 29,9 %
Ouvriers 29,9 % 27,1 %

De même que de forts écarts de revenus existent entre les différents quartiers, les différences de formations sont également élevées, 23 % des Belfortains n'ont aucun diplôme, ce chiffre atteint 42 % dans les quartiers d'habitat social, principalement les Résidences et Glacis du Château. Inversement 23 % des Belfortains sont diplômés de l'enseignement supérieur, ce chiffre grimpe à 36 % dans les quartiers du cœur urbain, à savoir Centre-Ville, Faubourg de Montbéliard, Chateaudun 1 et Vieille-Ville.

Population non scolarisée de 15 ans ou plus en pourcentage en 2006[B 4]

Économie

Belfort est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie du Territoire de Belfort[42]. Elle gère le port fluvial à Botans sur canal et l'ESTA.

Zone d'emploi Belfort-Montbéliard

Selon un rapport de l'Insee de décembre 2007, l'ancienne zone d'emploi de Belfort était la 5e zone d'emploi la plus attractive du Grand-Est français (derrière Nancy, Metz, Strasbourg, et le bassin houiller) et se plaçait au 21e rang national sur 348 zones d'emploi métropolitaines, cette attractivité ayant été mesurée avant Techn'hom. En effet depuis le 1er juillet 2011, l'Insee a en effet redéfini le découpage des zones d'emploi en Franche-Comté. La cité du lion fait partie de la première zone d'emploi de Franche-Comté : zone d'emploi Belfort-Montbéliard-Héricourt avec 371 488 habitants soit 32 % de la population franc-comtoise et 144 535 emplois soit 31 % de l'emploi en Franche-Comté en novembre 2011[D 9]. Cette zone d'emploi recense plus de 8 300 cadres des fonctions métropolitaines, soit le nombre le plus élevé des zones d'emploi franc-comtoises, avec une forte concentration dans la recherche-conception. Cette répartition rapproche la zone d'emploi des aires urbaines de plus de 500 000 habitants (hors Paris)[D 10].

Tissu industriel et de haute technologie

La ville a toujours été tournée vers l'industrie. En effet, Belfort s'est en partie développée grâce à son industrie, notamment avec les entreprises Alsthom, Bull, ou l'usine à gaz. Aujourd'hui certaines industries ont fermé, comme Bull en 1993[A 16]. L'industrie de la ville s'est résolument tournée depuis vers les hautes technologies. La ville a lancé un programme d'action sur le Techn'hom (suite à d'importantes rénovations et améliorations déjà faites) en 2009 qui s'est achevé en 2011. La SEMPAT, société mixte spécialisée en immobilier d'entreprise, créée par les collectivités locales il y a une vingtaine d'années[A 16], gère les parcs d'activité du Techn'hom proche du centre ville et de la Jonxion située au sud de la ville autour de la gare TGV[43]. Elle est devenue une des sociétés d'économie mixte les plus importantes d'Europe[A 16]. La technopole du Techn'hom accueille de grands groupes mondiaux tels que Alstom et General Electric Energy[44]. Alstom produit sur le site de Belfort les locomotives TGV et de fret, mais aussi les turbines à vapeur, alternateurs, supraconducteurs. General Electric Energy est spécialisé dans les turbines à gaz et cycles combinés, les centrales de production d'électricité, piliers de l'économie de la ville. Alstom compte 2 700 emplois et General Electric Energy 2 000 emplois. On note aussi la présence du groupe Nipson. Le Techn'hom concentre plus de 120 entreprises[45] et 7 500 emplois[A 17].

Tertiaire

Administration publique, enseignement et culture

L’administration militaire est représentée par le 35e régiment d’infanterie et compte 1 200 emplois. L’enseignement représente plus de 1 300 emplois. Les services municipaux emploient 300 personnes et les services départementaux, 520 personnes.

Le cœur urbain

Le cœur urbain forme avec le Techn'hom le double pôle urbain. Il est constitué du centre-ville, la vieille ville et le centre-sud totalise 11 000 emplois générés par de nombreux commerces et boutiques, deux galeries marchandes (4 As et Faubourgs accueillant une Fnac) et un grand magasin (Galeries Lafayette). Un nouveau projet de galerie est envisagé dans le cadre de la rénovation des Galeries Lafayette[B 6]. Le domaine de la santé est présent avec 2 000 emplois sur le site de Belfort du centre hospitalier Belfort-Montbéliard[B 7]. Le cœur urbain représente 30 % de l'offre commerciale du Territoire de Belfort[B 8].

Les zones commerciales

Comme de nombreuses agglomérations, des zones commerciales sont apparues à la périphérie de la ville, avec une le développement d’un espace commercial autour du centre commercial E.Leclerc qui a la particularité de se trouver en bordure de centre-ville et d'avoir un accès autoroutier dans le secteur centre-sud. Le cinéma des quais fait la jonction entre centre-ville et centre sud. Au sud de la ville, une zone commerciale s’est développée de manière empirique le long de l'ancienne RN19 parallèle à l’autoroute A36 entre la sortie Belfort-Les Résidences et la sortie Sevenans. On y retrouve de grandes enseignes de l’électroménager, de l’équipement de la maison, du sport, de l'habillement et une grande surface de distribution Cora. Le Pôle sud concentre 33 % de l'offre commerciale du département[B 8]. Au nord-est, la Porte des Vosges est une zone en devenir autour du centre commercial Auchan à Bessoncourt, réunissant 13 % de l'offre commerciale totale[B 8].

Culture et patrimoine

Patrimoine architectural

Architecture

Le centre ancien constitue un ensemble architectural homogène, dense et constitué de vieux immeubles d'habitation et d'édifices publics bien préservés. On note l'harmonie des couleurs des façades de la Vieille-Ville et des faubourgs du Centre-Ville, telle les couleurs rose Sologne, jaune Périgord, rouge Basque, bleu Morbihan ou encore vert Chartreuse[46]. Beaucoup de bâtiments sont construits en grès des Vosges. Belfort compte en outre 211 œuvres recensées au patrimoine architectural et mobilier par le Ministère de la Culture[47].

Monuments et sites remarquables

Belfort présente de nombreux monuments remarquables hérités de son histoireErreur de référence : Paramètre invalide dans la balise <ref>.

Le Lion de Belfort

Le Lion de Belfort est l'œuvre du sculpteur alsacien Auguste Bartholdi, fait de blocs de grès rose taillés séparément puis assemblés contre la falaise calcaire du château. Il mesure 22 m de long et 11 m de haut. Les travaux ont commencé en 1875 et se sont achevés en 1880. Il a été réalisé en hommage à la résistance de Belfort lors de son siège de 1870 et à ses victimes[A 18].Le Lion est couché au pied de la Citadelle, tête relevée tournant le dos à l'est, à l'Alsace perdue et à l'ennemi allemand d'antan. Il a été inauguré officiellement le 18 septembre 2011 lors des célébrations des 130 ans du Lion. Véritable symbole de la Ville ayant supplanté l'historique Tour de la Miotte, on peut retrouver plus de 250 Lions en Vieille-Ville[48].

La Citadelle de Vauban

Point stratégique depuis le XIIe siècle, la Citadelle fut construite par le Gaspard de Champagne, comte de la Suze à partir de 1648. Louis XIV confie à Vauban le projet de fortifier Belfort en se basant sur les ruines de l'ancien château médiéval. C'est l'unique exemple en France du deuxième système de fortification de Vauban. Puis à partir de 1817, le Général Haxo transforme le château en une forteresse moderne, en particulier en remplaçant la caserne construite sous Vauban par une caserne à l'épreuve de la bombe, que l'on peut voir actuellement au-dessus du Lion[A 19]. Les glacis du château, les batteries Haxo et la cour d'honneur sont librement accessibles ainsi que la Tour des Bourgeois, vestige du château féodal. Depuis 2007, le grand souterrain offre une visite moderne et patrimoniale en son et lumière sous le nom la Citadelle de la Liberté. L'ancienne caserne au sommet de l'édifice renferme le Musée d'Histoire de BelfortErreur de référence : Paramètre invalide dans la balise <ref>.

L'enceinte et les tours

L'enceinte est encore partiellement érigée notamment dans sa partie nord et sud. La Porte de Brisach, datant de 1687, est surmontée d'un fronton aux armes du Roi Soleil et a été conservée dans son état primitif. Les remparts qui l'entourent sont du XVIIe siècle.

Monuments de la Vieille Ville

Le quartier le plus ancien de la ville s'est développé au pied de la Citadelle. L'architecture est un héritage de l'Alsace avec des maisons à colombage au couleurs vives et gaies. Sur la Place d'Armes se trouvent la Cathédrale Saint-Christophe et l'Hôtel de Ville. La Cathédrale, en grès des Vosges, a été construire en 1727 pour remplacer l'ancienne collégiale de Saint-Denis devenue trop exiguë[A 20]. L'hôtel de ville résulte d'un achat fait en 1785 auprès de notables et Jean-Baptiste Kléber fut chargé de sa transformation. La Salle d'Honneur, abritant les Cinq tableaux retraçant l'Histoire de Belfort, fut elle aménagée en 1810[A 20]. Le monument des Trois Sièges (1813, 1815 et 1870), Place de la République, est une œuvre posthume de Bartholdi érigée le 15 août 1913 en hommage aux trois défenseurs de Belfort : Jean Legrand, Claude Jacques Lecourbe et Pierre Philippe Denfert-Rochereau. Le monument est surmonté d'un groupe de quatre personnages symbolisant la France (avec le coq national) soutenant la ville de Belfort (épée à la main), un jeune combattant et une petite Alsacienne. La statue Quand-Même est une statue d'Antonin Mercié représentant également une Alsacienne en costume traditionnel soutenant un soldat d'une main et tenant, de l'autre, un fusil en direction de l'est. Le Musée des Beaux-Arts occupe la Tour 41 et les expositions temporaires des Musées de Belfort, la Tour 46.

Divers sites fortifiés

D'autres forts ont été construits, notamment au sommet des collines entourant la Ville dont les forts de la Justice, de la Miotte et Hatry. Le fort du Salbert est une fortification de type Séré de Rivières et datant du XIXe siècle. La visite en est dangereuse du fait des trous, et des puits non sécurisés. La tour de la Miotte surplombre l'étang des Forges d'un endroit facilement accessible d'où on peut profiter d'un vaste panorama sur la ville et le massif des Vosges.

Lieux de culte notables

Outre la Cathédrale Saint-Christophe située en Vieille-Ville, on dénombre plusieurs monuments de culte notables dont le Temple protestant Saint-Jean inaugurée en 1877 située en Centre-Ville[A 20], ce temple abrite un orgue polyphonique de haute qualité. La synagogue de Belfort se situe également en Centre-Ville, inaugurée en 1857[49], présente une architecture remarquable rappelant celle de la Palestine et de fait les origines orientales du Judaïsme, l'intérieur suit le rite mosaïque excluant l'usage de figures et de représentations d'emblème. L'église Saint Joseph est de style néogothique en grès des carrières de Clairegoutte près de Vesoul. Située dans le quartier Jean Jaurès, elle fut bâtie de 1893 à 1925[A 20] par les Alsaciens réfugiée après la défaite française de 1870 et l'annexion de l'Alsace dans le Reich allemand. Elle est aujourd'hui la plus grande église du Territoire de Belfort pouvant accueillir 3 000 personnes. Dans ce même quartier Jean Jaurès, l'église orthodoxe a été édifiée en 1994 et est fortement marquée par l'identité russe[A 20]. La mosquée Omar ibn al-Khattâb aux Glacis du Château, bâtiment de conception récente et moderne, est ouverte depuis 2010[50].

Espaces culturels

Belfort propose une offre culturelle variée et diversifiée à travers musées, écoles, institutions et associations.

Musées

Belfort compte quatre musées et d'importantes collections par rapport à sa taille. Le Musée d'Art moderne regroupe 112 œuvres héritées de la donation de Maurice Jardot à la ville en 1997. Les œuvres présentées sont de Pablo Picasso, Fernand Léger, Georges Braque ou encore du Corbusier[A 21]. La Citadelle accueille le musée d'Histoire dont l'espace Bartholdi. Plus ancien musée de Belfort créé en 1872[51], il s'organise autour d'un fond archéologique de la vie quotidienne locale du Néolithique (les Grottes de Cravanche) à la période romaine, avec des poteries d'Offemont et les mosaïques de la Villa de Bavilliers, aux migrations germaniques (la nécropole burgonde de Bourogne). De larges collections militaires sont également exposées, comportant notamment des uniformes et des armes issues des trois conflits franco-allemands. Depuis 2011, l'espace Bartholdi rend hommage au célèbre sculpteur[A 21]. Le musée des Beaux-Arts regroupe 150 œuvres à la Tour 41 autour des thèmes de l'allégorie, la peinture religieuse, la nature, les portraits et au sculpteur et peintre contemporain Camille Lefèvre[51]. Les collections datent du haut Moyen Âge à nos jours[A 21]. La Tour 46 accueille les expositions temporaires.

Théâtres

Le théâtre Le Granit, scène nationale de Belfort, est un théâtre public qui propose 45 spectacles par saison en théâtre, musique, cirque et jeune public. Une salle y est réservée pour la création et les répétitions des groupes de théâtre accueillis par l'association La Coopérative orientée vers le théâtre contemporain. L'Espace Louis Jouvet, au centre-ville, accueille trois troupes : le Théâtre du Pilier, la Compagnie Cafarnaüm et la Compagnie François Jacob et également les associations estudiantines Comet[A 22]. Tréteaux 90 est une compagnie théâtrale réunissant une soixantaine d'amateurs[A 22]. Le Théâtre de marionnettes, fondé en 1981 par le biais de la Compagnie Une Poignée d'Images promeut l'art de la marionnette sous toutes ses formes[A 22]. Lieu de référence en France et en Europe, le Théâtre de marionnettes sera rénové à partir de mars 2012[A 23]

Danse, musique, arts plastiques

Le Centre chorégraphique national de Franche-Comté se situe à Belfort[52]. Comme tous les CNN, il est un lieu de création, de production, de formation et de diffusion en danse contemporaine[A 24]. L'Orchestre d'Harmonie de la Ville de Belfort est née de la fusion de deux anciennes troupes en 2000 : la Lyre Belfortaine et l' Harmonie Alsthom. Soixante-quinze musiciens composent l'orchestre qui se produit dans toute la région, voire à l'étranger[A 25]. Le Conservatoire de musique et danse est un réseau de huit sites répartis sur tout le département. Il propose des formations diplômantes ou non en musique et danse, il compte 1 400 élèves et 90 enseignants[A 26]. L'École d'art Gérard Jacot a pris ses quartiers dans un ancien bâtiment de l'armée rénovée. Les arts plastiques y sont enseignés à tous[A 26]. Le Pôle de musiques actuelles est une association dynamique proposant régulièrement une programmation de musique clubbing, électro et rock[53] dans la salle de la Poudrière, d'une capacité de 235 personnes[A 27]. Le RockHatry, situé au Fort Hatry, est un lieu de ressources de musiques actuelle et de répétition pour le Pôle de musiques actuelles.

Centres de ressources documentaires

On dénombre plusieurs centres documentaires[A 28], notamment les bibliothèques municipales :

  • bibliothèque des 4 AS, principale bibliothèque de la ville ;
  • bibliothèque de la Clé des Champs ;
  • bibliothèque des Glacis du Château.

Cette offre est complétée par un service de prêt à domicile. La Bibliothèque Universitaire Lucien Febvre propose 20 000 ouvrages à la disposition des étudiants de l'Aire Urbaine.

Salles de cinéma

Le Cinéma des quais (Cinéma Gaumont-Pathé) est un multiplexe regroupant l'ensemble des anciens cinémas de la ville. Ouvert en novembre 2002[54], il compte 14 salles et 3 030 places. L'offre cinématographique usuelle est complétée par l'association Cinéma d'Aujourd'hui proposant des films d'art et d'essai, une tournée sur 8 sites du Territoire de Belfort ainsi que des séances en pleine air[A 29].

Salles de spectacles et concerts

En centre-ville, la Maison du Peuple est une salle de spectacle d'environ 900 places[A 27]. Cet offre est complétée à l'échelle de l'aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle par le parc des expositions de Belfort-Andelnans[55] et la salle multimodale de l'Axone à Montbéliard, d'une capacité de 6 000 places, dédiée aux concerts, spectacles et manifestations sportives[56].

Manifestations et festivités

Festivals de Musique

Scène de l'Arsenal depuis le Lion lors du FIMU

La ville de Belfort est animée par une forte identité musicale, avec de grands rassemblements tels que les Eurockéennes (presqu'île du lac de Malsaucy) et le Festival international de musique universitaire (FIMU). Celui-ci dure 3 jours et se déroule dans la vieille ville, le week-end de la Pentecôte. Des centaines de concerts gratuits dans tous les genres par de jeunes orchestres venus du monde entier, 75 000 festivaliers en 2006, 90 000 en 2008. Les Eurockéennes de Belfort sont, elles, un des plus grands festivals de musique de France, réunissant 95 000 festivaliers par an. Ces deux festivals de renommée nationale voire internationale font de Belfort une véritable « place de la musique » en France. Depuis peu, un éco-festival a vu le jour : le Printemps des Artishows organisé par des étudiants et ouvert à tous[57]. Le deuxième fossé du château de Belfort accueille depuis 1980 des soirées musicales dans les batteries HAXO basses. Six concerts sont donnés gratuitement au public belfortain et de la région ainsi qu'aux touristes de passage, de la mi-juillet à fin août. Le Pôle des Musiques actuelles organise régulièrement des concerts à la Poudrière, à l'arsenal, aux pieds du Lion.

Festival de cinéma

Chaque année, de la fin novembre au début décembre, a lieu le festival international du film Entre vues[58] : il s'agit d'un festival principalement consacré aux jeunes auteurs. Il se déroule au cinéma des Quais. Le festival du Film documentaire, en novembre, est organisé par la Médiathèque départementale.

Médias

La presse papier est représentée par deux grands journaux régionaux, L'Est Républicain et le Pays, avec chacun leur édition locale. Ils possèdent également des bureaux au centre-ville. Plusieurs radios nationales ont également des décrochages locaux, notamment RTL2[59] ou encore Fun Radio[60]. Des radios telles Omega[61] ou France Bleu Belfort Montbéliard[62] émettent localement leurs émissions. Notons aussi la radio étudiante web de l'Aire Urbaine Superflux[63].

La mairie de Belfort édite également un magazine mensuel d'information communale Belfort'Mag, imprimé à 31 000 exemplaires par mois[A 30].

Sports et équipements sportifs

On compte plusieurs associations sportives dans la ville. Les clubs de football présents à Belfort sont :

Le club de handball Belfort Aire Urbaine Handball évolue en Nationale 1 pour la saison 2011/2012[65]. L'équipe de hockey sur glace des lions de Belfort ou ASM Belfort Hockey est basée à Bavilliers et évolue en Division 3[66]. La danse sur glace est représentée par l'ASM Belfort Danse et Ballet sur glace[67].

La ville est équipée en outre de deux piscines couvertes, une en plein air et d'une patinoire, gérées par la Communauté d'agglomération Belfortaine[A 31], plusieurs gymnases dont le gymnase Le Phare d'une capacité de 1 500 places, de nombreux terrains de football et une base nautique sur l'étang des Forges[A 32].

Événements sportifs

Belfort accueille plusieurs manifestations sportives chaque année. Le semi-marathon du Lion[68] est une course à pied de renommée internationale de 21 km sur bitume, entre les villes Belfort et Montbéliard. Les lignes de départ et d'arrivée sont inversées chaque année entre ces deux villes. En 2012, la 29e édition partira de Belfort[A 33]. D'autres manifestations athlétiques ont lieu telles que la Montée du Grand Ballon[A 34], course au départ de Belfort et à l'arrivée au Ballon d'Alsace située au nord du département, soit une course de 16 km et un dénivelé de plus de 1 000 m[69], la Transterritoire[A 35] et le Triathlon international, en 2013, la ville accueillera les championnats du monde longue distance en triathlon[A 36]. La ville fut 29 fois ville-étape du Tour de France de cyclisme. Elle sera la ville de départ de la 8e étape Belfort-Porrentruy[70] en 2012.

Autres événements

D'autres événements animent également la ville[A 37] :

  • la foire aux livres a lieu de fin octobre à début novembre au cours de laquelle plusieurs centaines de milliers de livres d'occasion sont disponibles au Palais des Congrès de l'ATRIA et à la bibliothèque municipale des 4 as. Il s'agit de la plus grande foire aux livres de l'est de la France ;
  • la bourse aux minéraux et fossiles est organisée par le Club Géologique Belfortain avec de nombreux exposants proposant minéraux, fossiles, météorites et gemmes ;
  • le marché aux puces de Belfort a lieu en Vieille-Ville, le premier dimanche de chaque mois, de mars à décembre. Il s'agit de l'un des plus grands de l'est de la France ;
  • la Passerelle des arts a lieu le 15 août le long des quais de la Savoureuse, où peintres exposent et peignent leur peinture ;
  • Belflorissimo est organisé au mois de mai, la Place Corbis accueille pendant trois jours paysagistes, fleuristes et exposants.

Spécialités

Ces spécialités ne sont pas des recettes traditionnelles mais elles ont été proposées récemment par des artisans belfortains[A 38]:

  • l'épaule du Ballon : épaule d'agneau entièrement désossée et délicatement farcie aux myrtilles ;
  • Le brimbul : apéritif à base de myrtilles ; cette baie, appelée Brimbelle dans la région, est à l'origine du nom ;
  • le belflore : gâteau contenant framboises, amandes et noisettes ;
  • les facettes : chocolats produits dans quelques boutiques à l'effigie des différents symboles de la ville ;
  • la patte du Lion : pain cuit en forme de patte de lion ;
  • la langue du Lion.

De plus, Belfort faisant partie de la Franche-Comté et historiquement de l'Alsace, les restaurants et commerces de la ville proposent les spécialités culinaires des deux régions.

Belfortains célèbres

Notes et références

Notes

  1. Distance entre deux villes à vol d'oiseau - Belfort→Mulhouse : 36,186 km pour un cap de 68,77°
  2. a et b Distances calculées sur maps.google.fr
  3. Les études sociologiques menées par l'Insee et l'AUTB, l'Agence de Développement du Territoire de Belfort, portent principalement sur l'aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle.
  4. Les salaires médians présentés sont ceux des communes et non des communautés d'agglomération

Références

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Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Ouvrages


Articles de presse

  • Pierre Falga, « Les villes les plus accessibles aux handicapés », L'Express,‎ (lire en ligne)
  • Alexandre Bollengier, « Qu’est-ce que tu vas faire à Belfort ? », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  • Philippe Viguie Desplaces, « Belfort marque son territoire », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  • Jean-Pierre Tenoux, « Belfort en couleurs après sa rénovation », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  • « Les 50 qui font bouger Belfort », L'Express,‎ (lire en ligne)


Revues

  • Magazine quinzomadaire Ville, rail & transports, octobre 2011, Dossier spécial « Les nouvelles ambitions de Belfort »
  • Magazine hebdomadaire Le Point, 19 avril 2010, « Le défi de Moscovici », par Pascal Matéo [1]
  • Magazine hebdomadaire Télérama no 30144, 19 octobre 2007, « Le bel effort de Belfort », par Carole Lefrançois [2]


Guides

  • Collectif, Petit Futé Belfort-Montbéliard 2005, Petit Futé, 2005 (ISBN 9782746909489)
  • Collectif, sous la direction d'Édith Campbell, La Route des Communes, Territoire de Belfort, C'Prim, 2004 (ISBN 2-919193-04-5[à vérifier : ISBN invalide])

Articles connexes

Territoire


Géographie


Transports et communication

Histoire


Patrimoine


Sport et manifestations sportives

Intercommunalité


Divers

Liens externes