La Mixteca
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/0f/Mixtecs.png/330px-Mixtecs.png)
La Mixteca, ou la Mixtèque, est une zone culturelle, économique et politique du sud du Mexique, partagée entre les états de Puebla, Guerrero et Oaxaca. La région, qui s'étend sur 40 000 km², tient son unification de deux paramètres : d'une part, l'occupation historique par le peuple mixtèque, et d'autre part la convergence géographique de la Sierra Nevada et de la Sierra Madre del Sur.
Géographie[modifier | modifier le code]
La Mixteca est une zone de grands contrastes. Au nord, sa limite est dessinée par les deux chaînes de montagnes ; à l'est, par les gorges de Cuicatlán et la vallée de Oaxaca ; à l'ouest par la vallée de Morelos et le centre de Guerrero ; au sud par les côtes de l'océan Pacifique. À cause de la présence de grandes chaînes montagneuses, la région présente une topographie accidentée qui rend les communications difficiles avec le reste du pays.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c4/Sierra_mixteca.jpg/250px-Sierra_mixteca.jpg)
La région se divise traditionnellement en trois zones distinctes selon l'altitude :
- Mixteca Baja (Basse Mixtèque) : au nord-ouest de Oaxaca et au sud-ouest de Puebla ;
- Mixteca Alta (Haut Mixtèque) : nord-est de Guerrero et ouest de Oaxaca ;
- Mixteca de la Costa (Mixtèque de la Côte), ou Costa Chica : côtes pacifiques à l'est de Guerrero et à l'ouest de Oaxaca.
Histoire[modifier | modifier le code]
La région de Mixteca Alta était dans les années 1980 un paysage dévasté, une terre sèche, en érosion accélérée en raison d'un phénomène agronomique hérité des années 1970 : la production intensive du maïs sous engrais et pesticides. À cette époque, un jeune homme de 22 ans, Jesús León Santos, ne se résout pas à émigrer aux États-Unis et fait le pari de convertir les petits fermiers de la région aux techniques agricoles des indiens zapotèques. Il réhabilite le tequio — le travail collectif bénévole et obligatoire dans l'Amérique centrale précolombienne — plante des arbres pour retenir l'eau, réintroduit les terrasses et les plantes traditionnelles. Leon a reçu le prix Goldman pour l'environnement 2008 pour son action[1],[2],[3]. Son syndicat compte 1 500 fermiers, un million d'arbres ont été plantés et les nappes phréatiques sont reconstituées. Le programme d'agriculture durable appliqué sur 5 000 ha a permis de passer de 30 % de terres arables à plus de 80 %, avec un gain de productivité de 50 %. Des milliers d'habitants ont retrouvé gagne-pain et dignité.